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sur 624 notes
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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une histoire intéressante mais trop fouillis.
La chronologie est jetée aux orties
sans réel intérêt.
Le barrage de la langue de ces jeunes japonaises
arrivant sur le sol canadien n'est même pas évoqué.
Ce problème supplementaire aurait peut être donné
une autre épaisseur au récit.
Les"picture brides" ,les fiancées sur photo
sont bradées par leur famille
à des canadiens fort peu ressemblants
aux portraits qu'ils leur ont envoyées ..
Le péril constant qui étreint le destin des réfugiés japonais
est exacerbé dès Pearl Harbor
Les exclusions, les dépossessions et
les déplacements en camp
pleuvent sur cette population qui obtempère.
J'ai appris beaucoup en lisant ce livre,
je regrette l'organisation de ce texte
qui n'a pas su me convaincre tout à fait.



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Mettant un peu ennuyée devant Indian Creek de Pete Fromm dont le Narrateur était aussi un « compteur de saumons » dans le Grand Nord, j'avais peur de ressentir la même chose, de retrouver un solitaire dans les grands espaces ne parlant qu'à ses chiens, un contemplatif qui cherche à ne faire qu'un avec la nature. J'ai effectivement eu cette impression par moment, avec le personnage de Jack qui a des côtés caricaturaux : il lit de la poésie seul dans sa cabane – et d'auteurs vivant eux aussi seuls dans la nature, pour bien insister sur le fait que c'est un marginal pour qui la nature compte plus que l'humanité. C'est ce que je n'aime pas forcément dans le « nature writing » : les personnages humains ne sont que des utilités au milieu de longues descriptions du paysage changeant selon les saisons ou d'évocations de mythes ou de contes locaux : comme si les auteurs n'osaient pas, n'assumaient pas, de se passer de personnages au lieu d'écrire directement de la poésie en prose. Les mythes indiens évoqués sont intéressants, mais leur présence est trop appuyée, manque de subtilité – on a vite compris le lien avec l'histoire des personnages, pas besoin de les répéter. Ainsi, les antagonistes de Jack sont des chasseurs brutaux, qui martyrisent leurs chevaux, sans respect de la nature.
S'il n'y avait que Jack, je n'aurais donc pas trop apprécié ce roman. de plus, d'un point de vue romanesque, je n'ai pas été convaincue par la dernière partie, un épilogue sous forme d'avancée dans le temps qui n'apporte pas grand-chose. Ce sont les souffrances de la jeune Hannah,les discriminations dont elle souffre, son lien avec la nature, son intégration à sa façon, par l'amour de la terre elle-même qui ont le plus d'intérêt, pas sa reconstruction seule dans la forêt.
L'originalité du roman vient donc du fait que ce soit en plus un roman historique, et ce, d'autant plus, sur des événements assez peu connus en France au moins. Je savais que les Japonais ou leurs descendants avaient été internés aux États-Unis après Pearl Harbor, je ne savais pas que c'était aussi le cas au Canada. J'aurais d'ailleurs aimé en savoir davantage sur ces mesures politiques d'internement, aussi racistes que le régime hitlérien que le Canada combattait.
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Ce roman met au jour la difficile intégration des Japonais aux Etats-Unis, et notamment au Canada, au milieu du vingtième siècle. La désillusion également, de ces fiancées lointaines, presque vendues sur photo, qui quittaient un environnement difficile et austère, pour en retrouver un autre, pas plus généreux en fait.
Nous suivons différents personnages, à différentes temporalité, jusqu'à ce que tout se rejoigne. Cette construction ne m'a pas séduite, et ce qui m'a le plus gênée, c'est ce qui aura envouté certains: les descriptions, très vivantes et poétiques, l'insertion de légendes qui nous transportent dans un autre ailleurs et qui nourrissent les personnages.
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Hannah est née au Canada durant l'entre 2 guerres, mais elle est considérée comme une étrangère. En effet, elle est née de parents japonais émigrés en Amérique du Nord.
Jack est un solitaire, un compteur de saumon et préfère la compagnie de ses chiens à celle des hommes.
Ces 2 êtres qui n'ont rien en commun, mis à part leur souffrance, vont être contraints de cohabiter et de s'apprivoiser.

📘 MON AVIS : J'ai reçu ce roman dans le cadre du prix des lecteurs U et je dois avouer une nouvelle fois que je ne l'aurai certainement pas lu de mon propre chef. Il me sort totalement de ma zone de confort.
Après un début de lecture un peu compliqué où je ne parvenais pas à entrer dans l'histoire, j'ai fini par me laisser porter et j'ai petit à petit plongé dans le récit qui m'a captivé.
Ce roman est un mélange de faits historiques, de contes nippons et amérindiens et de nature writing.
L'autrice raconte la persécution des Japonais avant, pendant et après la 2nde Guerre Mondiale. Ces événements historiques dont je n'avais jamais entendu parlé, m'ont fortement intéressée.
J'ai eu des difficultés à accrocher à l'aspect nature writing au début, mais il faut avouer que je rencontre peu ce thème dans mes lectures.
Les 2 personnages ont un fort attachement à la nature qui fait d'elle un personnage à part entière.
Donc après un début de lecture compliqué, j'ai finalement pris plaisir à découvrir ce roman.
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L'auteur nous raconte une fiction en suivant des faits historiques, à savoir notamment les mariages de japonaises via leur photo à des habitants du Canada dans les années 20, ce qui est le début de l'histoire.
J'ai vraiment apprécié tous ces éléments historiques dont beaucoup je ne connaissais pas.
En revanche, j'ai eu beaucoup moins d'intérêt pour la fiction et n'ai pas tellement accroché aux différents personnages.
Il ne m'a pas été évident de suivre d'ailleurs l'histoire, m'apparaissant un peu décousue par moment et m'y suis à plusieurs reprises perdue.
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Sur le même thème j'avais déjà lu et beaucoup apprécié « celles qui n'avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka. Cet ouvrage m'avait d'ailleurs permis de découvrir ce triste épisode de l'histoire du Japon. Je n'étais donc pas vraiment partante pour « Les mangeurs de nuit » de Marie Charrel.
Et bien quelquefois, il faut faire fi des a priori. J'ai eu l'occasion d'emprunter « Les mangeurs de nuit » en ebook à la médiathèque, et on ne peut vraiment pas comparer ce roman à un autre traitant du même sujet. Tout d'abord la vie qui attend ces jeunes filles au Canada n'a rien à voir avec ce qui s'est déroulé aux US. D'autre part, Marie Charrel n'aborde pas du tout le sujet de la même façon. Elle nous entraîne à la fois dans le réel et l'onirique, avec une écriture très forte, des personnages particulièrement bien campés et attachants, et une nature omniprésente et fort bien décrite.
Un seul petit bémol : on dirait que Marie Charrel a mis tous les chapitres de son roman dans un sac, a tout bien mélangé, puis n'a plus su les reclasser dans l'ordre chronologique. A nous donc de faire le tri quitte à revenir quelquefois en arrière pour bien faire le lien. Mais cette nouvelle façon de faire semble être dans l'air du temps chez les écrivains contemporains. Cependant, n'hésitez pas à lire « Les mangeurs de nuit » car ce roman le mérite absolument.
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Je suis un peu déçue par ce roman qui, je pensais m'apporterai beaucoup plus d'informations sur la situation des japonais au Canada soit à l'arrivée de ces petites "fiancées", qui ne savaient rien de leurs futurs époux, soit lors de la guerre lorsqu'ils sont envoyés dans des camps.
L'auteur nous raconte en fait l'histoire de deux grands solitaires, amoureux de contes.
C'est très poétique, mais je suis restée sur ma faim.
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Je sens que je vais me faire huer pour ma critique sur ce livre. Mais attention, comme je le dis toujours, mes commentaires ne concernent que mon propre ressenti et ce n'est pas parce qu'un livre ne plait pas à une personne qu'il ne plaira pas à une autre. Qui plus est, je ne vais pas être catégorique vis-à-vis de celui-ci car j'y ai trouvé du bon et du mauvais. (si j'osais je dirais qu'il est nippon ni mauvais. Ok elle est mauvaise je l'avoue). Je lui ai donc mis la moyenne.

Quand j'ai lu le 4ème de couverture, je m'attendais bien à ce que j'ai trouvé, un mix entre culture asiatique et amérindienne. J'ai également apprécié d'en apprendre plus sur ces Nisei et Isei, ces japonais nés ou venus en Amérique avant la guerre 39-45 et qui se sont retrouvés ghettorisés durant celle-ci du fait du conflit entre le Japon et l'Amérique. On parle souvent des ghettos juifs mais on oublie aussi ce qu'on du endurer les japonais en Amérique mais aussi les américains dans le Pacifique et les personnes retenues dans les goulags soviétiques. La cruauté humaine ne se résume pas à une seule nation, il suffit pour cela de regarder le journal télévisé chaque jour. Les peuples n'ont toujours pas compris que notre couleur de peau ou notre religion ne font pas de nous autre chose que des êtres humains et que, de toute façon, toutes les religions ont la même base et la même finalité.

Mais revenons au livre... Ce livre est très bien écrit, l'auteure utilise les mots justes pour nous faire ressentir ce que vivent les protagonistes et nous emmener sur leurs traces dans les lieux où ils résident. Au départ, il m'a d'ailleurs fait penser au livre " La patience des traces" de Benameur. Mais voilà, malgré toute cette poésie, je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire. Elle ne m'a pas "transcendé". Je pense que ce n'était peut-être pas le bon moment pour la lire et puis surtout les différents sauts dans le temps m'ont quelque peu déstabilisé et j'ai souvent dû revenir en arrière pour arriver à comprendre si la partie de l'histoire entre Hanna et Jack se situait avant, pendant ou après le reste. Je me suis posée plusieurs fois la question de savoir quels étaient les âges des différentes personnes à tel ou tel moment du livre. Et je crois que ces différentes époques entremêlées ne m'ont pas permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur (étant donné que la plupart des gens qui le lisent l'ont encensé). Après tout ne peut pas plaire à tout le monde et il en faut pour tous les goûts.
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