Quelle déception !
Ce roman m'attirait irrésistiblement. La musique et l'Histoire, pour moi, sont indissociables du plaisir.
Et puis, l'ennui m'a gagnée, la fin m'a frustrée.
A la fois roman historique, puisque une des focalisations est braquée sur un des plus grands maîtres-luthiers (de Brescia au 17e siècle), puisque la deuxième focalisation est dirigée sur un gitan dans les années 30, en France, et roman contemporain avec les destins croisés d'un jeune chef d'entreprise stressé, d'une violoniste débutante mais déjà pleine de grâce, et d'une jeune fille douée en peinture un peu perdue : tout ceci, bien (trop) touffu au départ, n'a pas du tout été approfondi.
Survolé, effleuré, ce roman qui se voulait sensible n'a touché aucune corde en moi.
Je me souviens de «
Les Violons du roi » de
Jean Diwo, roman vibrant sur la vie des luthiers au 17e siècle, de «
Grâce et dénuement » d'
Alice Ferney, qui traduit avec douceur et profondeur l'existence des gitans, je pense à
Karine Tuil qui nous emmène avec brio et efficacité dans l'univers effréné des hommes d'affaires, et aussi à «
Ensemble, c'est tout » d'
Anna Gavalda, mêlant les jeunes et les vieux avec tendresse et humour.
Je me souviens, et je suis déçue.
Déçue de n'avoir pas retrouvé dans ce roman de
Marie Charvet le coeur des choses,
l'âme du violon.