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EAN : 9782290225332
288 pages
J'ai lu (10/02/2021)
3.55/5   140 notes
Résumé :
Un vieux luthier Italien au XVIIème siècle, un tsigane orphelin qui vit de sa musique sur les chemins de la France des années 30, une jeune femme bohème qui rêve de voir un jour ses toiles exposées dans le Paris contemporain et un PDG infatigable dont le cœur n’est touché que par les airs classiques qui résonnent dans son bureau new-yorkais : si différents soient-ils, ces quatre personnages ont en commun, un objet, le violon.

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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 140 notes
Un luthier de Brescia au 17ème siècle, un gitan virtuose du jazz manouche dans les années trente, une jeune femme peintre et sans ressources, un homme d'affaires mélomane et collectionneur d'instruments : ces personnages ont pour seul lien un violon d'exception qui va jouer un rôle essentiel dans leurs existences.


L'alternance de récits autour d'un unique objet qui traverse les lieux et les époques n'est pas un exercice inédit : pour ne citer que quelques exemples, Laetitia Colombani, Tracy Chevalier ou Jessie Burton s'y sont déjà prêtées. Pas d'effet de surprise donc quant à la construction de ce roman, dont on devine assez rapidement la trame et l'issue.


La thématique choisie est ici la musique, incarnée notamment par un violon et son luthier : occasion de se plonger dans un univers intéressant. Des quatre récits qui s'enchevêtrent, c'est celui de Giuseppe le luthier qui m'a le plus séduite. Même si le sujet n'est pas la spécialité de l'auteur, ses efforts de documentation lui ont permis de recréer avec pertinence l'ambiance de l'atelier et l'amour de l'artisan pour son travail.


En revanche, les autres parties du roman, trop sentimentales et pas assez crédibles, m'ont déçue : le personnage de Lucie m'a semblé fade, celui de Charles horripilant. Et puis, entre l'apprentissage de l'italien en dix jours qui permet à notre homme d'affaires de s'exprimer avec un bon accent et de déchiffrer, - certes avec difficulté -, des manuscrits en italien ancien, l'arrivée aux Etats-Unis de Lazlo le gitan en 1935 sans passer par Ellis Island et ses retrouvailles quasi immédiates avec son ami sur lequel il tombe quasiment par hasard, le récit prend quelques raccourcis afin de réussir à boucler l'intrigue.


Et c'est même l'agacement qui, à plusieurs reprises, a pointé son nez au cours de ma lecture, tant certains développements de l'histoire m'ont semblé convenus et presque caricaturaux.


J'attendais sans doute trop de ce roman qui m'a laissée sur ma faim. Il faut le lire comme une histoire simplement agréable, sans grande surprise, mais au style fluide et facile, pour un moment de détente sans prétention.


Merci à NetGalley et aux Editions Grasset pour leur confiance.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Marie Charvet nous entraîne avec ce premier roman dans l'univers de la musique avec l'histoire d'un violon. Son style est simple, limpide, ce roman se lit aisément, un peu comme une bonne tasse de café, un matin où la vie nous sourit.
Si le violon est au centre du roman, ce n'est pas le seul thème de la musique qui est abordé ici.
Mais, aussi tout ce ce qui constitue l'essence de la vie, l'art, l'amour, les liens filiaux, la jeunesse, la vieillesse...
A travers le personnage de Lucie, on découvre la recherche de la peinture comme possibilité d'être, de créer. Avec le jeune gitan, l'art de jouer du violon qui constitue son viatique essentiel dans la vie.
Ce homme d'affaires qui est aussi un collectionneur et un mélomane accompli.
Ce luthier du XVI I, qui transfère à son jeune apprenti la magie de l'artisan pour fabriquer un violon.
Et, puis, cette jeune violoniste dont le collectionneur tombe amoureux.

Au final, ces quatre personnages perdus dans le temps et géographiquement font âme commune autour d'un violon.
Ne serait-ce ce pas le sens caché de ce beau petit roman : L'âme du violon ?

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Quelle déception !
Ce roman m'attirait irrésistiblement. La musique et l'Histoire, pour moi, sont indissociables du plaisir.
Et puis, l'ennui m'a gagnée, la fin m'a frustrée.

A la fois roman historique, puisque une des focalisations est braquée sur un des plus grands maîtres-luthiers (de Brescia au 17e siècle), puisque la deuxième focalisation est dirigée sur un gitan dans les années 30, en France, et roman contemporain avec les destins croisés d'un jeune chef d'entreprise stressé, d'une violoniste débutante mais déjà pleine de grâce, et d'une jeune fille douée en peinture un peu perdue : tout ceci, bien (trop) touffu au départ, n'a pas du tout été approfondi.

Survolé, effleuré, ce roman qui se voulait sensible n'a touché aucune corde en moi.
Je me souviens de « Les Violons du roi » de Jean Diwo, roman vibrant sur la vie des luthiers au 17e siècle, de « Grâce et dénuement » d'Alice Ferney, qui traduit avec douceur et profondeur l'existence des gitans, je pense à Karine Tuil qui nous emmène avec brio et efficacité dans l'univers effréné des hommes d'affaires, et aussi à « Ensemble, c'est tout » d'Anna Gavalda, mêlant les jeunes et les vieux avec tendresse et humour.
Je me souviens, et je suis déçue.
Déçue de n'avoir pas retrouvé dans ce roman de Marie Charvet le coeur des choses, l'âme du violon.
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C'est une bien belle partition que nous offre Marie Charvet.
A travers quatre personnages qui n'ont rien en commun, ni le lieu où ils vivent, ni l'époque où nous les découvrons l'auteure nous offre un roman choral où le temps et l'espace s'entremêlent avec la passion du violon.

Giuseppe, maître luthier italien vivant au 17ème siècle consacre sa vie à essayer de créer l'instrument parfait.
Lazlo, tzigane gagne sa vie grâce à son violon qu'il ballade de ville en ville, magnifiant la musique gipsy, nous sommes dans les années 1930.
Lucie, artiste contemporaine passionnée de peinture enchaîne les petits boulots pour acquérir toiles et couleurs en rêvant d'exposer ses oeuvres. Son lien avec la musique nous est révélé qu'à la toute fin du roman.
Charles dont la vie se partage entre New-York et Paris, toujours entre deux avions ne trouve calme et repos qu'en écoutant de la musique classique.

L'écriture de Marie Charvet est étincelante et hypnotique. L'auteure sait jouer sur l'intensité des émotions comme le ferait un musicien avec le tempo d'un morceau de musique. Les couleurs, les tonalités, rien ne lui échappe. Les protagonistes deviennent des compagnons, si puissants soient leurs caractères et leurs rêves.

« le silence qui suit Mozart, c'est encore du Mozart », oui, je suis d'accord et à cela je rajouterai que le vide qui suit la lecture de ce très beau premier roman, est empreint de nostalgie, de magie, de plénitude qui m'a emplie d'un extraordinaire bien-être.

Merci à NetGalley et aux Editions Grasset.
#LâmeDuViolon #NetGalleyFrance
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En 10 lignes, max ! (Présentation du livre par frconstant)
L'âme du violon est un premier roman publié chez Grasset et signé Marie CHARVET. Fluide et addictive, son écriture nous prend par la main pour nous conter l'histoire de quatre personnages: un luthier du XVIIe siècle, un Tzigane des années 30, une artiste peintre en devenir et un businessman New-Yorkais qui se laisse dévier de sa seule recherche de performances professionnelles pour vibrer à la musique classique et au timbre d'un violon qui pourrait être de ce luthier précité. Un parcours qui invite à se nourrir des rêves et de la pratique de nos artisans pour, enfin, avoir quelques raisons de vivre. Un hymne aux rêves, les nôtres peut-être, qu'il ne tient qu'à chacun de réaliser.

Ma critique :
#LâmeDuViolon #NetGalleyFrance'

L'âme du violon est un premier roman, signé Marie CHARVET et publié chez Grasset. Fluide et addictive, son écriture nous prend par la main pour nous conter l'histoire de quatre personnages: un luthier du XVIIe siècle, un Tzigane des années 30, une artiste peintre en devenir et un businessman New-Yorkais qui se laisse dévier de sa seule recherche de performances professionnelles pour vibrer à la musique classique et au timbre d'un violon qui pourrait être de ce luthier précité. Un parcours qui invite à se nourrir des rêves et de la pratique de nos artisans pour, enfin, avoir quelques raisons de vivre. Un hymne aux rêves, les nôtres peut-être, qu'il ne tient qu'à chacun de réaliser.
L'âme de ce premier roman est le violon. Premier personnage d'un roman choral qui entremêle la vie d'un luthier d'exception du XVIIe siècle, celle d'un jeune rom des années 1930 ayant pour seules richesses son violon et le goût de l'aventure musicale, Lucie, promesse d'artiste peintre de nos jours mais prenant beaucoup de retard dans la réalisation de tous ses projets et Charles, PDG de New-York qui développe une passion pour la musique qui touche l'âme et pour les violons anciens du luthier Giuseppe déjà cité.
Le lecteur voyage du XXVIIe siècle à nos jours, s'émeut de la force vitale qui animait les artisans luthiers, aime à croire au rêve de reconnaissance d'une artiste bohême qui a encore tout à prouver et vibre à la vivacité, mieux, la vitalité qui habite la musique manouche et le jazz qui s'en est nourri et la soif de trouver une musique qui fait vibrer le coeur d'un chef d'entreprise habitué à sillonner le monde pour affaires.
L'histoire tient-elle la route? Les personnages sont-ils crédibles? Peu importe. Ce qui compte c'est la proximité que le lecteur peut développer avec cet artisanat que l'on reconnait enfin, cet espoir d'évasion, de réalisation que vivent nos deux artistes, rom et bohême. Et puis, face à tous ces battants de l'Entreprise et de la Haute Finance, qu'il est bon de pouvoir rêver à un chef d'entreprise capable de se laisser toucher par la musique au point d'organiser son agenda pour cette passion ... et de se réaliser enfin!
Ce premier roman de Marie CHARVET, à la plume fluide et très facile à suivre malgré une construction non linéaire, est une invitation à relier notre histoire à celles de ceux qui nous ont précédés et une ouverture aux passions possibles, qu'elles soient professionnelles, artistiques ou qu'elles fassent sonner la fibre de notre richesse patrimoniale que sont les arts et toutes les formes d'expression qui ont traversé l'Histoire.
Un roman à lire pour le plaisir, pour la satisfaction de redécouvrir des racines.
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critiques presse (1)
Actualitte
07 mai 2019
L’âme du violon est belle comme une valse au ralenti, dont on verrait se découper nettement chacun des mouvements, graciles et voluptueux. Un roman qui se reçoit en plein cœur.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Dans la tiédeur de la nuit, l’archet accroche une première note.
Ronde, veloutée, elle s’étire et semble gagner le ciel avant d’ouvrir la voie à une envolée de croches.
Les doigts de Lazlo se lancent à l’assaut de la mélodie, ils sautillent, tricotent, entremêlent d’invisibles fils, montent et descendent dans un chemin fait de trilles, de vibratos, d’appogiatures, de glissandos.
Fascinantes, luminescentes, les notes explosent maintenant dans la nuit, tristes et joyeuses à la fois.
Elles sont habillées de cette âme gipsy dont Lazlo est pétri, mélange de mélancolie et d’une envie féroce de liberté et de vie.
Soudain, la cadence reprend son souffle, se fait tendre et douce, avant que l’archet ne reparte pour une nouvelle attaque.
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Tandis que ses doigts courent le long du manche et s’approchent du corps du violon, Lazlo sent la tristesse s’étirer dans les accords.
Son poignet leur insuffle une vibration mélancolique tandis que l’archet donne de l’ampleur à la plainte que tout l’instrument crie pour lui.
Rien ne peut mieux dire la peine qu’il ressent. L’expression juste de sa tristesse, de l’absence de celle qu’il aime, de sa solitude.
Dans le noir de la nuit d’été, le violon pleure ses notes qui se répètent et se répondent.
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L'obscurité tombe sur le campement, étirant les ombres des roulottes.
Les feux s'allument en crépitant, et, brûlant d'un mauvais bois, lancent leurs flammes à l'assaut du ciel où pointent les premières étoiles.
C'est l'heure bleue, fragile, qui fait basculer le monde des vivants et du réel vers celui des ombres et des contes.
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Quand il joue, il oublie …… Il est tout entier à la musique, dédié à elle qui exige son entière attention.
Les notes filent, le temps passe et il joue sans relâche. Il s’enroule dans la musique, se glisse dans la mélodie, frissonne quand le vibrato résonne, respire plus vite quand le rythme s’accélère, ferme les yeux quand il ralentit avant le final...
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Elle aime le bruit du percolateur, l'odeur forte du café, les hauts tabourets qui s'alignent devant le zinc, les journaux du jour déjà fripés et le calme qui règne en milieu de matinée, même si les bruits de cuisine annoncent que les gars se préparent pour le coup de feu du déjeuner.
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