Charyn passe pour un excellent auteur. Son héros quant à lui, Isaac Sidel, passe pour l'un des plus beaux héros de la littérature policière. Et moi qui ne suis pas particulièrement amatrice de romans policiers, je pensais que la réputation d'écrivain de
Charyn m'aiderait à apprécier le genre.
Vous l'aurez compris: j'ai vite déchanté. J'ai été, dès l'abord, submergée par l'abondance de personnages, tous plus haut en couleurs les uns que les autres, tous mafiosi jouant souvent double-jeu, prêtant allégeance au plus offrant. Certes Isaac Sidel l'incorruptible ne mange pas de ce pain-là mais ses méthodes d'enquête qui sont loin d'être routinières reposent plus sur le flair que le raisonnement qui lui est souvent tiré par les cheveux. Je partais avec un handicap: je répète que je ne suis pas spécialiste du genre et découvrais d'un seul coup, avec le tome 8 d'une série de 12, tout l'univers de Sidel et Dieu sait s'il est complexe.
Charyn m'a larguée rapidement et, même si j'ai réussi à m'accrocher, à apprécier certains aspects de l'écriture et à finir le roman, je n'ai pas été enthousiasmée au point d'en redemander…