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France-Marie Watkins (Traducteur)
EAN : 9782070495696
256 pages
Gallimard (14/05/1997)
3.73/5   15 notes
Résumé :
Après avoir tiré cinq ans de prison, j'ai échoué à Wicksteed, un trou perdu sur la côte du Pacifique où tout le monde est décidément très chouette et ne songe qu'à aider son prochain. Bien vite gagné par cet esprit civique, j'ai filé un coup de main à Beth Marshall pour la débarrasser de son mari, Je comptais bien avoir et la femme et argent mais on tombe très souvent sur des ingrats.
Bientôt, il ne me restait plus que des regrets... et un flingue avec l'idée... >Voir plus
Que lire après Fais-moi plaisir... crève!Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"

Voilà, un proverbe que Keith Devery aurait mieux fais d'appliquer à la lettre cela lui aurait évité moult ennuis...

Tout à commencé lorsque dans un car en partance pour Frisco, il rencontrera Joe Pinner. Joe ne cessera de lui vanter la ville ou il demeure : Wicksteed, une ville "chouette" ou il fait bon vivre, où les habitants ont le sens du service.. "Les gens sont chouette là bas, vous savez monsieur Devery.." en s'enquérant de la triste situation de notre Keith qui est en vadrouille depuis la ville de New York (après avoir purgé une peine de 5 ans pour escroquerie et chantage ce qu'il ne saura pas) Joe pinner, personnage prospère donc, l'informera qu'un bon vieil ami à lui cherche à recruter un collaborateur au sein de l'auto école de la ville ou il s'est enrichi.. Keith ne connaissant strictement personne à Frisco dans l'état du Texas, la destination qu'il a choisie à l'origine, décide de suivre ses recommandations et de descendre en même temps que Joe à l'arrêt de Wicksteed..
Après avoir appris qu'un responsable d'une agence immobilière, Franck Marshall, attend patiemment que sa tante qui souffre d'un cancer incurable décède pour pouvoir hériter d'une somme considérable (1 millions de dollars) Keith se mettra en tête de vouloir palper le fric..
il cherchera à sympathiser avec l'oiseau en question (alcoolique chronique) mais son plan sera chamboulé lorsqu'il rencontrera son épouse.. une nymphomane/garce qui lui fera tourner la tête et le mettra à sa botte.

Mais dit donc ! pourrait-on dire.. encore un trio diabolique ??? encore oui. Chase, à de très nombreuses reprises, a usé de ce pitch, le trio démoniaque ; l'amant et la maîtresse qui veulent se débarrasser du mari plein aux as.. voilà du grain à moudre, donc, pour les(rares)détracteurs de cette auteur génial. Chase a trop, beaucoup trop écrit de romans ayant pour socle cette situation.. mais avec quel talent ! une précision et une régularité dans l'écriture qui tourne à la virtuosité. Une narration qui vous prend à la gorge tant elle est hypnotique. Des personnages plus vrai que nature aux portraits dérangeants ou poignants. Les romans de James Hadley Chase sont intemporels, un héritage d'une richesse ébouriffante.

Dans ce roman présent, Chase torturera son protagoniste principal en lui faisant croiser la route de personnes sincères qui lui proposeront soit une place intéressante d'associé ou une opportunité rare d'investissement sûr mais rien n'y fait, il choisira la voix du diable, la voie du mal, un avoir à dépenser de par son démon intérieur.

Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras

Bien sur, J.H.C a écrit des romans plus impressionnant que celui-ci mais cela n'a aucune importance car l'auteur au sommet de son art a placé la barre tellement haut !
Ce livre est un suspense d'un niveau largement au dessus de la moyenne en rapport à l'époque ou il a été édité (1974) quant à le mesurer aux productions actuelles... une hérésie ! plus personne n'écrit comme lui ! Chase est définitivement hors concours, hors d'atteinte. Ce roman vous harponne et ce, dès les premières lignes : prenez-moi aux mots ! vous verrez.. et cerise sur le gâteau, la fin du livre sombrera dans l'horreur la plus crûe renforçant ainsi la puissance du propos.

Une curiosité à noter : il y a un grain de sable, un détail qui est à même de faire plonger un assassin après que le meurtre ait eu lieu, devinant là un indice disposé là volontairement, un clin d'oeil destiné aux lecteurs les plus concentrés mais qui sera oublié par les autres, on se doute qu'une cinquantaine de pages plus tard, cet oubli ressurgira et bien... même pas !! Chase peut tout se permettre ! tout, je vous dis ! (pour les plus curieux, c'est tout en bas de la page 170)

Un chef d'oeuvre de plus de James Hadley Chase, ce n'est pas le summum de son talent mais à lire ! pour frémir et finir abasourdis par cette fin abominable..

inutile d'annoncer que pour moi ce livre mérite la note maximale.
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Fais-moi plaisir... crève! est le premier polar de James Hadley Chase que j'ai lu, et que j'ai lu l'année dernière.
Je me devais de lire les polars de JHC, car tout comme Raymond Chandler ou encore Dashiell Hammett, c'est une légende de la littérature policière, un incontournable. En effet, un fan de polar doit avoir lu au moins ces trois auteurs. C'est un passage obligé pour bien comprendre l'histoire du roman noir ou du polar, ainsi que le style bien particulier de ce genre de littérature.
Voilà pourquoi, un lecteur qui se prétend fan de littérature policière, mais qui n'a jamais lu un polar de JHC, de Raymond Chandler ou de Dashiell Hammett, n'en est pas un, c'est un plaisantin.
Fais-moi plaisir... crève! raconte les mésaventures d'un homme, Keith Devery, qui à peine sortit de prison, va se retrouver de nouveau entraîner dans des sales histoires qu'il aurait mieux fait de s'abstenir de participer... Voilà pour la petite histoire.
Ce polar écrit à la première personne( le narrateur est ici le personnage central lui-même, Keith Devery )possède un style d'écriture axé sur la vulgarité et sur l'argot. A la lecture, on en ressent une grande puissance, tant le style d'écriture est juste, choquant, bien maîtrisé, bien rythmé, et impressionnant par ces qualités de narration. le style d'écriture de ce roman policier est celui qui est à la base même du polar ! Il est unique, et il ne peut qu'être transposé à ce genre de littérature. C'est un chef-d'oeuvre d'écriture rien qu'à lui seul !
De plus, les personnages principaux ont de la gueule, ils ont tous une personnalité propre et solide avec ça ! Avec leur vice. Les personnages de ce polar ne se ressemblent donc pas, et sont très intéressants, parfois intriguants et mystérieux. Cela nous donne envie de les connaître.
Quant à l'intrigue, il est tout simplement bien ficelé, prenant et nous entraîne dans les méandres de la manipulation, avec en point d'orgue la chute qui est à couper le souffle, et une fin qui est tout purement jouissive.
De nos jours, il est extrêmement rare de trouver un tel polar parmi les contemporains de notre époque.
Fais-moi plaisir... crève! est un chef-d'oeuvre, tout simplement. A lire absolument.
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Après un séjour de cinq ans à l'ombre, Keith Devery rencontre de façon fortuite et heureuse Joe Pinner de Wicksteed. Il lui propose de venir donner des leçons de conduite dans l'auto-école qu'il dirige. N'ayant ni attache, ni économie, Keith accepte. Dans cette ville pépère, Keith va vite découvrir qu'il a une opportunité de gagner bien plus d'argent en une seule fois. Il s'associe donc à Beth Marshall pour que son époux très porté sur la boisson passe de vie à trépas. Cette manoeuvre leur permettrait d'empocher un pactole.
Mais....méfiez-vous de la brune aux cheveux longs.....Elle saura vous réserver de mauvaises surprises.

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Des autres romans que j'avais lus de l'auteur, il y avait davantage d'action et d'humour dès le début et tout au long du roman. Toutefois ici, même si les trois-quarts du roman se lisent très bien quoiqu'un peu "mous" à mon goût, la fin et ses multiples rebondissements sont la partie forte et très appréciée du roman.
Un bon James Hadley Chase même si ce n'est pas mon préféré.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Nue sous un peignoir blanc transparent; elle était toute prête, pour la rigolade. Elle saisit ma main, me tira dans le large escalier jusque dans une pièce; probablement une chambre d'amis. Déjà ses doigts prestes déboutonnaient ma chemise, tandis que je claquais la porte d'un coup de pied.
La performance égala celle de la veille. Seulement, cette fois, elle se trouvait chez elle; elle n'avait pas d'inhibitions. Quand nous atteignîmes le summum du plaisir, elle poussa un cri sauvage qui se répercuta dans la maison isolée et silencieuse.
Cette fois, la chute fut plus lente, mais le sentiment d'avoir été jeté dans une bétonnière demeura.
Nous nous assoupîmes, comme le font toujours les amants satisfaits. La pièce était fraîche, la lumière tamisée. Le froissement des feuilles sous la brise était l'unique bruit qui filtrait par la fenêtre ouverte.
Au bout d'un moment, nous refîmes surface. Je trouvais à tâtons mes cigarettes, lui en offris une, en pris une moi même et lui donnai du feu.
- Tu es un amant merveilleux, murmura-t-elle encore à demi assoupie.
- Toi, tu es fantastique.
Allongé sur le dos, fumant les yeux fermés, je me demandais combien d'amants avaient échangé ces paroles banales.
- Tu passes la nuit, Keith ?
C'était ce que je désirais. Elle m'avait vraiment harponné. Sexuellement, c'était la femme la plus attirante que j'avais jamais rencontrée, et Dieu sait si j'en ai connues. Elle m'avait mis le grappin dessus, si solide que j'hésitai avant de répondre :
- Non. Je voudrais bien, Beth, mais c'est trop dangereux. Tu ne le sais peut-être pas, mais tout ce patelin à la con a les yeux braqués sur moi. Je suis le premier à t'avoir vue... pour eux, tu es une des deux plus importantes personnes de la ville. Je suis sur le point de mire. Tu savais ça ?
Elle allongea son corps svelte sous le drap fripé.
- Je pourrais être la seule personne importante, pas une des deux, murmura-t-elle si bas que je l'entendis à peine.
Je la regardai.
Elle était couchée, nue, une cigarette entre ses longs doigts fuselés, les yeux fermés, le visage aussi inexpressif qu'un masque mortuaire. Je me soulevai sur un coude et la contemplai.
- Répète ça.
- Ce n'est rien. (Elle devait savoir que j'étais penché sur elle mais ses paupières restèrent closes.)
Elle bougea la main. De la cendre chaude me tomba sur la poitrine.
- Quand est-ce que je te reverrai, Keith ?
Je chassai la cendre.
- Tu sais qu'il va valoir un million de dollars à la mort de sa tante ?
Elle bougea ses longues jambes, les écarta, les resserra.
- Si je sais ? pourquoi crois-tu que je l'ai épousé ?
Je songeai à Marshall : lui ce type gras, ivrogne; puis je la contemplai : longue, mince, une lionne !
- Oui, évidemment. Il ne pouvait y avoir d'autre raison.
Elle tourna à demi la tête pour me voir, le regard lointain.
- Et toi ?... Son argent t'intéresse, n'est-ce pas, Keith ?
Cette question me suffoqua mais je gardais mon sang-froid.
- L'argent m'intéresse toujours... n'importe lequel.
Elle éclata d'un petit rire malicieux.
- Oui, mais il ne l'a pas encore. Alors personne, y compris toi et moi, n'a besoin de s'y intéresser.
- C'est là que tu te trompes.
- Keith... ne sous-estimes pas Franck. Personne, je répète : personne, ne lui soutirera un sou. C'est peut-être un ivrogne mais il est malin. Ne fais pas de projets.
Je me raidis et la regardai fixement.
- Des projets ?
Elle ne se retourna pas. Ses yeux étaient mi-clos, ses lèvres entrouvertes dans un demi sourire.
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La femme qui se tenait devant moi me surprit.
Âgée de trente-trois ans environ, elle était presque aussi grande que moi et maigre, trop maigrichonne à mon goût. Je préfère les femmes aux rondeurs pulpeuses. Ses traits étaient agréables: un long nez mince, une large bouche, une mâchoire bien dessinée. Ses yeux surtout animaient ce visage insolite: de grands yeux noirs brillants, au regard fixe et froidement impersonnel. Ce n'était pas le genre de femme avec qui on prend des libertés. Pas question de lui mettre la main aux fesses.
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Au temps où j'étais chez Barton Sharman, j'avais suffisamment coudoyé de magnats pour les apprécier à leur juste valeur et savoir qu'ils étaient intraitables, sans scrupules et résolus. Et amoraux pour la plupart. Leur philosophie se résumait ainsi: les faibles au poteau, les forts empochent le gros lot.
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Depuis ma récente installation à Wicksteed, j'avais eu l'occasion d'examiner l'élément féminin. A côté des lots que j'avais vus, Mme Beth Marshall était une lionne parmi des chevreuils.
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Je ne pouvais pas aller le trouver et lui donner une petite tape sur sa poitrine épaisse en lui disant : "Faites-moi plaisir... crevez." Impossible, mais c'était maintenant ce que j'avais en tête.
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Videos de James Hadley Chase (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Hadley Chase
Bande annonce du film Eva (2018), nouvelle adaptation du roman Eva de James Hadley Chase.
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