AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782251692081
144 pages
Les Belles Lettres (15/04/2016)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Qu'est-ce que la compétition sportive? Pour quelles raisons, objectives ou secrètes, se battre envers et contre tout pour assouvir une passion, courir plus vite, sauter plus haut, gagner? Quels enseignements retirer de tels exploits?
La narratrice est âgée d’une dizaine d’années lorsque son équipe remporte le premier trophée: la pratique collective de la voltige équestre étant proscrite après dix-huit ans, elle dispose donc de peu de temps pour s’y consacrer.... >Voir plus
Que lire après Petite cosaqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Le premier paragraphe de ce petit fascicule de 144 pages en dit long sur l'auteure : Je suis une retraitée dans la force de l'âge. À trente-cinq ans, je cours. Je cours après les émotions et les sensations que me procure le souvenir de la victoire de mes seize ans".

Lise Chasteloux a été une sportive de haut niveau et championne française de voltige équestre.

Mais avant, comme môme elle a été amoureuse de l'acteur Yul Brynner, spécialement dans son rôle de Tarass Boulba, le chef des cosaques, de Nikolai Gogol. D'où, en partie, le titre de son ouvrage.

À moins que de sortir soi-même d'un milieu dans lequel les chevaux jouent un rôle central, comme outsider on n'ait aucune idée de ce que ce sport signifie pour les enfants et adolescents qui s'engagent dans cette voie.
De ce point de vue "Petite cosaque" avec le sous-titre " le manège de la compétition" est énormément instructif.

Dans un langage aussi beau que les animaux concernés, Lise Chasteloux nous relate sa propre expérience de voltigeuse de ses 12 à 17 ans dans l'équipe de sa ville natale d'Épinal dans les Vosges quelque 75 kilomètres sud de Nancy.
On suit notre écrivaine aux compétitions d'Eckbolsheim en Alsace en 1992, aux Interligues de Pompadour en Corrèze en 1994, à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord-Pas-de-Calais, en 1995 et Épinal en Lorraine, 1996, pour les championnats de France et finalement à Meaux, en Île-de-France en 1997 pour les championnats internationaux.

Le langage de l'auteure est tellement précis et évocateur qu'on a l'impression d'être assis sur la tribune lors des grandes compétitions, ou même de marcher à côté du cheval et de sa jeune cavalière pendant l'entraînement et les batailles.
Nous savourons avec notre Lise la victoire de son équipe et tournons vite la page lorsqu'elle nous relate la colossale déception d'un échec ou même de seulement une seconde place lors d'un concours important.

Elle nous permet également un aperçu des nombreux sentiments qui envahissent les jeunes voltigeuses lors d'une rencontre sportive : la tension qui s'installe et se développe ; la peur de flancher, l'angoisse de ne pas être à la hauteur, la crainte de l'imprévu... mais aussi la satisfaction de l'effort bien accompli, le plaisir des réactions du public, surtout des acclamations des supporteurs...

Mais que d'efforts précèdent une victoire : le nombre d'heures d'entraînement pendant la semaine, les week-ends et les vacances, une vaste gamme de privations dont souffrent les sportives et que les gamines de leur âge ne connaissent évidemment point.
Heureusement que les jeunes sportives, comme Lise, bénéficient du chaud appui de leur famille.

Pour encore mieux illustrer son récit, Lise Chasteloux s'est choisi comme assistant le poète lyrique grec de près de Thèbes, Pindare (518-438 av. J.C.), qui dans ses 14 odes "Olympiques" a merveilleusement célébré la valeur personnelle de l'athlète.

1998, l'auteure a 18 ans et est fière d'avoir obtenu son bac. Elle a écarté une carrière individuelle de voltigeuse équestre, parce qu'elle y manquerait l'esprit d'équipe.

Étudiante des langues anglaise et russe, ce sont Wilde, Gogol, Maupassant et Dundee, son cheval avec lequel elle entreprend des longues promenades par tout temps, qui ont remplacé la compétition équestre.

Quoique son roman "Un destin russe", que j'ai critiqué ici le 8 février, soit davantage dans mes cordes, j'aie vraiment lu ce petit roman autobiographique de Lise Chasteloux avec grand plaisir et l'artiste m'a séduit avec sa maestria linguistique.
Commenter  J’apprécie          556
Un petit livre rouge. Rouge comme le temps compressé d'une voltigeuse. Rouge comme l'engagement d'une jeune voltige dans la compétition. Rouge comme l'intensité ressentie par le lecteur en marchant dans les pas de cette adolescente en quête de perfection dans sa pratique sportive mais aussi dans sa vie... le lecteur reprend son souffle, le temps des extraits des Olympiques du poète grec Pindare qui s'intègrent admirablement au récit, à l'écriture sobre et efficace.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
Commenter  J’apprécie          20


autres livres classés : chevauxVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Lise Chasteloux (1) Voir plus

Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1714 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}