Au cours de cette enquête de longue haleine, nouvelle épreuve infligée par
Maxime Chattam à sa gendarme préférée, le lecteur va être amené à remettre en question beaucoup d'éléments qui paraissent pourtant évidents à plus d'un titre. Comme toujours, la vérité est différente de ce que la réalité nous montre, il faut savoir faire la différence et aussi écouter son instinct car il trompe rarement, même dans des circonstances aussi étranges.
Dire que cette nouvelle affaire est plus terrible que les précédentes serait m'avancer un peu trop je pense, au contraire je dirais plutôt qu'elle s'intègre fort logiquement dans les théories et pensées de l'auteur depuis ses premières oeuvres, c'est la somme d'un travail colossal et de réflexions douloureuses sur l'état de notre société contemporaine, mais aussi un retour aux sources pour cette saga comptant donc maintenant quatre tomes. On aura attendu
La Constance du Prédateur pendant longtemps, et ça en valait la peine c'est rien de le dire !
Bien sûr, certaines libertés sont prises par rapport aux procédures légales et réelles dans ce genre d'enquêtes, comme l'écrit
Chattam lui-même dans ses notes de fin, c'est l'exceptionnel qui fait vendre, non le quotidien. Si l'on parvient à apaiser les quelques idées préconçues qui nous viennent à l'esprit par endroits, cette nouvelle histoire paraît étrangement plausible et assez terrifiante, de fait. Comme tout bon thriller en somme. Celui-là représente tout de même l'aboutissement de deux décennies passées à écrire et à coucher sur papier les démons de l'humanité. C'est pas rien !
Ne croyez pas le vieil adage qui veut que si l'on écarte toute rationalité, alors l'irrationnel devient forcément la seule piste envisageable. Ici les apparences sont trompeuses oui, mais pas tant que ça au fond, réfléchissez bien et vous devriez réussir vous aussi à assembler les pièces du puzzle, peut-être même avant Ludivine et ses collègues. Méfiez-vous des raccourcis cependant, à aller trop vite en conclusion on se prend souvent les pieds dans le tapis, et parfois ça peut être mortel...
Pour ce qui est de mon avis personnel, ce quatrième tome n'est pas mon préféré de la saga consacrée à la gendarmerie Française et sa section de recherche ou son département des sciences du comportement. J'espère toujours que l'auteur nous offrira un beau jour ce dont je rêve le plus, à savoir un cross-over avec son héros de la Trilogie du Mal, comme on a pu en savourer les prémices au tout début de ce cycle-ci. C'est la rareté qui fait la valeur dit-on, mais je reprendrai bien un peu de rab' à cette sauce !
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