Dernière lecture de l'année et pas des moindres : mon premier
Chattam ! Je crois que je n'aurais pas pu mieux tomber.
le Signal est une tuerie. Dans le sens où c'est un condensé de tout ce que j'aime dans le genre : de l'horreur, des litres d'hémoglobine, des meurtres atroces, un mélange de fantastique qui se mêle à la réalité avec une pointe d'histoire. Mais aussi de l'action, une tension grandissante, des disparitions inquiétantes, des personnages attachants et des révélations fracassantes. Tout ça dans un contexte mystérieux - une petite ville de Nouvelle Angleterre perdue au milieu des bois, près de l'océan - hyper propice aux manifestations démoniaques en tous genres....
On sent les nombreuses influences littéraires qui ont façonné l'imagination de
Chattam. Mais son talent va plus loin : il use des codes et les remanie à sa sauce en proposant une lecture plus moderne et efficace, et en jouant sur les éléments clés de l'horreur : fantômes, bruits glaçants, maison hantée, sorcellerie, peurs ancestrales et légendes urbaines se mélangent et forment un tout brillant dont les fils s'entrecroisent subtilement tout au long du récit jusqu'à l'éclaircissement final. le cocktail est diablement réussi ! Les images suscitée par la plume de l'auteur sont macabres à souhait et
la terreur s'installe efficacement pour ne plus vous lâcher. Les chapitre courts nous poussent à tourner les pages à toute allure pour dévorer l'histoire des Spencer et la manière dont chaque membre de la famille va affronter
le mal à son niveau. Et l'intrigue, qui pourrait sembler assez banale de prime abord, révèle peu à peu toute sa complexité quand les éléments s'imbriquent les uns dans les autres.
C'est un bel hommage à tous les grands auteurs américains du domaine horrifique.
J'ajouterais que le livre-objet est magnifique avec son liseré noir sur chaque page, sa couverture très sombre et ses titres argentés. C'est vraiment un plaisir à parcourir.
Pour moi, c'est une réussite, une lecture addictive et passionnante dans la lignée d'un bon
Stephen King, à lire le soir au fond de son lit avec une bougie à proximité pour faire naître ombres et frayeurs.
Et, pour les fans d'horreur qui ne connaîtraient pas
Maxime Chattam, c'est une belle entrée en matière.