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sur 3564 notes
Quand un nouveau Chattam sort, j'ai toujours beaucoup d'espoir… Celui de retrouver l'auteur à son meilleur niveau. Celui qui m'a fait vibrer et frissonner. Celui de ses débuts.

En commençant, le Signal, je m'étais dit que c'était de bonne augure. Mais malheureusement je suis vite retombée.

Certes, l'auteur a voulu rendre hommage à des grands noms de la littérature : Lewis Carroll, Stephen King, Matheson, Lovecraft,...
L'idée est louable. le seul hic, c'est que le trop est l'ennemi du bien.

Je m'attarderais sur Stephen King, puisque c'est l'auteur que je connais le mieux.
Certains éléments "d'hommage" se voient comme le nez au milieu de la figure ( le chapitre dans les champs de mais avec l'épouvantail), d'autres sont plus subtils (vers l'épilogue du roman les fameux "Tak !" ou l'on pense inévitablement à désolation et aux régulateurs).
Il y en a beaucoup d'autres, mais je ne vais pas m'étendre pour tous les énumérer.

Malheureusement, je constate avec effroi que Chattam est resté très classique, dans du déjà vu.

Il faut néanmoins reconnaitre à Maxime Chattam qu'il n'est jamais aussi bon que quand il décrit l'horreur. Certains vont sans doute trouver ça glauque, mais quand il décrit un cadavre en décomposition grouillant de vers, le lecteur entend les asticots se déplacer dans la chair putride ; et le lecteur sent l'odeur qui émane de bout de chair… C'est là que réside, pour moi, le vrai talent de l'auteur.

Il a beaucoup de romans déjà écrits et en attente (selon une interview). Si en tant que lectrice j'avais un conseil à lui donner, ce serait de prendre son temps. Il n'a aucune obligation de sortir un roman par an. Donc de prendre son temps pour nous surprendre à nouveau… il l'a déjà fait, il pourrait le refaire, j'en suis certaine. Je garde espoir.

Petit aparté sur la couverture du roman… elle est juste magnifique. Et Chattam en argent c'est quand même mieux qu'en vert ! ( voir mon billet et la quatrième de couverture de L'appel du Néant).
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Pour une fois, j'écris une chronique en musique!
Afin de pouvoir rester encore un peu dans l'univers de ce roman, je me réfugie une fois de plus dans cette ténébreuse ambiance musicale conseillée par l'auteur.
Une bonne expérience qui fait la différence et que je recommande fortement pour cette lecture.
Je tiens ensuite à souligner le magnifique travail éditorial sur cet objet-livre que je trouve sublime avec son jaspage noir.
Je précise que j'avais la version numérique, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter la version papier (oui je suis faible!), notamment pour pouvoir me référer plus facilement au plan de Mahingan Falls que j'ai consulté assez régulièrement en lisant l'histoire.

Ne cherchez pas l'ambiance de la trilogie du Mal, car ici on n'est pas dans le thriller. On baigne plutôt dans le fantastique avec de la sorcellerie, de l'ésotérisme et du paranormal.
Au premier abord, je me suis demandée si l'auteur manquait d'inspiration pour faire ainsi référence à son histoire personnelle à travers la famille Spencer. Mais une fois le doute passé, je me suis laissée porter.
Maxime Chattam nous isole dans la ville de Mahingan Falls, un endroit presque coupée du monde, avec Salem à quelques kilomètres... pas très rassurant comme contexte!
L'ambiance générale m'a directement fait penser à Stranger Things (parfois même un peu trop). J'ai également pensé à Ça de Stephen King.

On suit les Spencer qui assistent à des événements étranges dans leur nouvelle maison qui semble être hantée.
Les enfants du couple et leurs nouveaux amis vont former un groupe d'ado qui va explorer les environs et mener une enquête après avoir vécu une scène effroyable et surnaturelle.
En parallèle, un flic fraîchement débarqué dans la ville va être lui aussi alerté par des incidents inexpliqués.
On est vraiment imprégné par l'ambiance spéciale de la ville qui reste au premier plan dans ce livre. A travers les nombreux personnages, on déambule dans les différents quartiers, le port, les forêts, les champs... où partout se déroulent des faits inquiétants, effrayants et inattendus. Les disparitions se multiplient, les morts suspectes également.
L'auteur a su augmenter graduellement l'apparition des phénomènes et les sentiments de frayeur éprouvés par ses personnages.
On a de temps en temps des petits pics d'horreur avec des scènes mémorables.

L'aspect psychologique est très fortement développé.
Le style m'a encore fait penser à du King, notamment avec les fameuses phrases en italique lorsque les personnages se parlent à eux-mêmes pour s'autoflageller.
On sent le malaise s'amplifier au coeur de la ville et les inquiétudes grandir au fil des pages.
La liste des défunts est bien longue et pour chaque cas, la mort est loin d'être douce. Au passage, Chattam nous fait cadeau de quelques viscères et litres d'hémoglobine.
Par contre, je n'ai pas vraiment adhéré à l'explication finale, mais j'ai passé un excellent moment tout au long du livre avec cette atmosphère si particulière.

Un roman d'ambiance horrifique qui change de ce qu'on a pu connaître de l'auteur.
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Je referme ce pavé, mon premier roman de Maxime Chattam. Qu'en penser ?

Une atmosphère ombragée dans cette petite ville de Manhingall Falls, des citoyens qui disparaissent, qui fuient, qui meurent. Quel mystère. Et... même pas peur.

Un couple avec ses trois enfants qui emménagent dans La maison. Qu'on imagine vite hantée. Un air parfois glacial, un fantôme cannibale dans le grenier, des cauchemars pour baby Zoey. Et... même pas peur.

Le bouquin c'est tout de même aussi, et sans spolier, ce « fantôme » maléfique dans les champs de maïs qui poursuit des jeunes de treize ans. Des jeunes qui parlent et se comportent comme s'ils en avaient cinq de plus. Un « fantôme » tellement surréaliste que j'ai trébuché.
Et, toujours, même pas peur.

Même pas peur parce que je m'attendais à une atmosphère beaucoup plus fouillée, plus habitée dans une torpeur. Une nature témoin et rebelle, des personnages apeurés, une maison flippante à vous empêcher de dormir. Avec des descriptions de la peur beaucoup plus empreintes. Un côté beaucoup plus ésotérique qui triture la réalité pour la rendre angoissante. Des personnages plus crédibles, des adultes et des jeunes plus convaincants. Et une atmosphère beaucoup plus scalpée. Pour une fois que je me lance dans un roman dit « d'horreur », j'avais envie de lire un roman possédé, diabolique. Mais je n'ai rien ressenti de tel. Il y a aussi un peu trop de longueurs je trouve. Condenser l'histoire sur la maison aurait été plus pertinent selon moi.

C'est un gentil mais très long roman qui certes apporte son degré d'addiction et d'emprise mais ne m'aura que très moyennement convaincue. Je pense que dans ce même registre, Stephen King détient la palme de la plume possédée.
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Plonger dans le Signal, dernier thriller signé Maxime Chattam, c'est partir pour une longue aventure dans un espace assez réduit, cette ville balnéaire imaginaire de Mahingan Falls où ça commence fort avec un terrible accident puis c'est la pauvre Lise Roberts, baby-sitter modèle, qui a une très mauvaise surprise…

On l'a compris, nous sommes aux States et l'auteur, bien que Français, préfère situer un thriller de l'autre côté de l'Atlantique, c'est son habitude et j'avoue tout de suite que c'est le premier livre de cet auteur reconnu que je lis.
Le livre, justement, n'est pas ordinaire déjà par sa taille impressionnante, une belle couverture très soignée mais surtout avec toutes les pages bordées de noir comme autant d'avis de décès ce qui, tout compte fait, est bien approprié, vu le nombre de vies qui vont s'éteindre au fil de la lecture.

Sans révéler ce qui pourrait nuire au suspense et à la tension extrême bien entretenue tout au long du roman, je peux dire que c'est la famille Spencer qui est au centre de l'histoire. Alors, je vous les présente. Thomas, le père, est un auteur de théâtre à la recherche d'inspiration après un premier gros succès. Olivia, la mère, était une animatrice vedette de la télévision mais elle met sa carrière entre parenthèses. Ils ont deux enfants : Chadwick (13 ans) et Zoey (2 ans), plus Owen, du même âge que Chad. Thomas et Olivia l'ont recueilli après le terrible accident qui a coûté la vie à ses parents, sa mère étant la soeur d'Olivia.
Les Spencer ont quitté New York pour acheter une maison, un coup de coeur, à Mahingan Falls, et ils s'installent, pleins d'espoir dans cette nouvelle vie qui s'offre à eux ! Pour garder Zoey, ils recrutent Gemma Duff dont le frère, Corey, devient vite ami avec Chad et Owen, auxquels s'ajoute un garçon plus âgé, Connor.
Très vite, des événements bizarres se manifestent dans la maison et autour. le passé des habitants précédents sont explorés et on apprend qu'une des malheureuses impliquées dans ce qui fut appelé « Les sorcières de Salem », logeait ici. L'auteur parle aussi des Indiens, premiers habitants, massacrés par les premiers colons. C'est riche, ça fourmille d'informations mais les morts atroces se succèdent, semble-t-il gratuitement, juste pour faire frémir le lecteur. Il faudra aller au bout pour tenter de comprendre. Tout ? Pas sûr ! Mais ce mont Wendy qui domine la ville est à la fois indispensable et surpuissant.
Un homme est essentiel avec les personnes déjà citées : Ethan Cobb, un flic nouveau dans la ville qui n'admet pas les compromissions et les négligences de son chef. La peur est omniprésente comme la ressentent bien les quatre ados : « Ils avaient peur. Une de ces peurs viscérales qui donnent envie de vomir, qui coupent les jambes et dont on sait qu'elles ne sont pas anodines. Parce que c'est le corps qui sent le danger. »
Ésotérique, très sanglant, mettant en grand relief un gros problème de notre monde dit moderne, le Signal est une histoire pleine de leçons terribles, inquiétantes, stressantes. Les hommes ouvrent des tas de pistes sans maîtriser toutes ces technologies folles comme le nucléaire, les robots, les … - je ne le dis pas ! – et tous les êtres humains qui ont tant souffert, à qui on a ôté la vie, sont peut-être là, de l'autre côté du miroir… ?


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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« L'homme, à force de vouloir se prendre pour Dieu, a peut-être ouvert la porte des enfers... »

***

4e :

La famille Spencer vient de s'installer à Mahingan Falls.
Jusqu'ici, tout va bien.
Un vrai paradis.

Si ce n'étaient ces vieilles rumeurs de sorcellerie, ces communications téléphoniques brouillées par des cris inhumains, ce quelque chose d'effrayant dans la forêt qui pourchasse les adolescents, et ce shérif complètement dépassé par des crimes horribles...

AVEZ-VOUS DÉJÀ EU VRAIMENT PEUR EN LISANT UN LIVRE ?

***


Nous étions quelques fans, je pense, à attendre notre cher Maxime Chattam au tournant...
Même si pour ma part je ne l'ai jamais réellement fustigé, je n'avais tout de même pas ressenti l'engouement habituel pour ses deux derniers bouquins (hors Autre-Monde), et j'étais impatiente à l'idée de retrouver cette écriture qui m'a tant fait vibrer par le passé.


Inutile de garder le suspens plus longtemps ; je n'ai pas été déçue cette fois-ci =)
Pour autant, ce n'est pas le coup de coeur espéré... bien que j'ai tout de même englouti les 750 pages de ce joli petit pavé en moins de trois jours - preuve d'un vif intérêt, comme toujours.

En fait, c'est mitigée que je ressors du 25e roman de cet auteur que j'affectionne particulièrement.

Déjà je n'ai pas eu peur en lisant « Le Signal », contrairement à ce que clame la quatrième... (mais bon, avouons-le, les phrases d’accroche sautant aux yeux sur les premières ou quatrièmes de couverture, souvent exagérées dans l’unique but d’attirer le chaland, sont rarement représentatives du contenu).
Probablement un peu trop habituée à cette littérature, je suis devenue plutôt aguerrie en la matière - et peut-être même intransigeante parfois - , malgré cela j'imagine assez facilement les craintes qu'un lecteur plus « lambda » sera à même de ressentir. Car s’il y a bien quelque chose que Chattam sait faire, et bien faire, c'est coller à ses mots une angoisse de tous les diables. Ses descriptions autour du trépas sont toujours extrêmement visuelles, réalistes et si précises dans les détails les plus gores que l'on s'y croirait (et pourtant on a franchement pas envie d’y être !) - Ça prend aux tripes, viscéralement.


Seulement voilà, j'ai mon lot de déceptions aussi - certaines dont je ne peux m'ouvrir sans risque de spoils, que je suppose malvenus envers ceux d'entre vous qui ne l’auraient pas encore lu.
Je peux en revanche partager quelques regrets : l'abus de scènes - que les mauvaises langues qualifient carrément de plagiat mais dont j'aurais tendance à adoucir la dénomination en « hommage » ou clins d'oeil aux maîtres du genre parce que, après tout, les citations de Stephen King et Lovecraft en exergues tendent bien à accréditer le fait que M. Chattam savait parfaitement ce qu'il faisait... - ; de longueurs souvent inutiles ; de poncifs récurrents ; et de quelques clichés également (voulus ou non).
À vouloir trop bien faire...

J'aurai sans doute aimé qu'il se lâche davantage - à l'image du Cycle de l'homme [reprenant « Les Arcanes du chaos » / « Prédateurs » / « La théorie de Gaïa »] ou du diptyque du temps [que composent « Léviatemps » et « le Requiem des abysses »], qui mettaient c’est vrai, la barre haut, très haut. Trop, peut-être ?


Cependant, il faut laisser à l'auteur son talent indéniable et tout ce qui le caractérise.
Ça reste un récit addictif, un page-turner haletant et un très bon Chattam au final - surtout si l'on évite les comparaisons qui viennent à l'esprit des plus acharnés des lecteurs de romans d'horreur et d'épouvante, des aficionados en somme ^^


« Et pendant ce temps, l'ombre grandissait, inlassablement. »


Oserez-vous suivre le Signal ?

Très bonne lecture à tout le monde !
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Noir c'est noir, titre de chanson bien connue, pourrait presque résumer le Signal de Maxime Chattam où les morts nombreuses et atroces se succèdent à un rythme effréné sans nous laisser le temps de respirer. Était-il nécessaire d'ailleurs qu'il y en ait autant pour que l'effet recherché soit efficace ? Je n'en suis pas certaine.
L'objet livre est particulièrement réussi – couverture noire avec écriture argentée, tranche noire, liseré noir autour des pages – la mise en condition ne peut être meilleure.
Les membres de la famille Spencer, dans le but de se soustraire à la vie trépidante de la mégalopole newyorkaise, arrivent à Mahingan Falls pour emménager dans cette belle demeure qu'est La Ferme. Ils sont loin de se douter de ce que leur réserve cette nouvelle habitation et cette nouvelle région qu'ils découvrent. Ils ne vont pas tarder à faire connaissance avec des phénomènes étranges, paranormaux, qui se déroulent autour d'eux.
Des meurtres sordides, des disparitions inexpliquées, des hurlements surhumains… se succèdent à une vitesse vertigineuse, nous laissant pantelants et saisis d'effroi.
Je ne suis pas fan et encore moins experte en littérature fantastique et j'ai dû insister au début pour poursuivre ma lecture, mais au fil du récit, je suis passée d'une lecture pénible à une lecture de plus en plus passionnante et le dénouement m'a paru d'une cohérence crédible.
Ce thriller fantastique, effrayant, m'a, du coup, fait beaucoup réfléchir sur notre mode de vie.
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Alors là je suis sur le ... popotin! et pas dans le bon sens du terme. J'avais lu Chattam il y a longtemps et j'avais plutôt aimé son style. Alors quand une copine m'a proposé de me prêter le Signal j'ai sauté sur l'occasion. Et après plusieurs pages la question s'est imposée à moi: Mais il est passé où son style??? Disparu, noyé dans un ersatz de Stephen King à la limite du plagiat selon moi. Soyons clairs la plume n'est pas du tout désagréable, bien au contraire c'est bien écrit . Dailleurs si ça n'avait pas été le cas j'aurais refermé le livre sans regret bien avant la fin. Mais sur le fond c'est juste pas possible de faire ça! Moi petite lectrice noyée dans la masse et dont l'opinion compte pour du beurre je suis furax après Monsieur Chattam. Et même s'il ne le saura jamais et que tout le monde s'en fout j'ai quand même décidé de ronchonner.
Comment se fait-il que de nombreuses idées aient été piquées à d'autres et notamment à Stephen King? Un hommage? euh non, pas d'accord, un hommage pour moi ce sont de petits clins d'oeil voire des références explicites mais là il a juste repiqué tout un tas de choses. Comme d'autres lecteurs l'ont déjà dit la scène du champs de maïs ne laisse aucun doute, c'est du S King. Et puis rien dans le prologue ou ailleurs n'indique qu'il ait voulu rendre hommage à certains auteurs il ne le dit pas clairement. Non vraiment là monsieur Chattam qu'avez vous à dire pour votre défense? Une explication s'impose car pour le moment je trouve la démarche assez malhonnête. Une bande de gamins qui décident d'enquêter sur leur ville dans laquelle des phénomènes paranormaux et violents se produisent j'ai déjà lu ça quelque part... Je ne détaillerai pas pour ne pas spoiler mais la comparaison ne s'arrête pas là. Et puis des ondes radios piratés j'ai déjà lu ça aussi quelque part...

Est ce parce que tout cela m'a mis dans de mauvaises dispositions que j'ai trouvé à redire sur un tas d'autres choses? Ce n'est pas impossible: j'ai un sale caractère. Toujours est-il que j'ai trouvé les personnages vraiment trop caricaturaux et donc terriblement prévisibles. Et puis des tas d'autre choses m'ont gênées, par exemple trop de mièvrerie à mon goût dans le couple Tom / Olivia, ou encore le personnage de Gemma qui s'approche plus d'une sainte que d'une ado, ... et puis je n'ai rien contre le fait de nous présenter des personnages et de les tuer dans la foulée mais cela implique que le lecteur éprouve de la sympathie en un temps record pour le personnage en question sinon ça ne prend pas car le lecteur n'éprouve aucune empathie, donc pas de stress, de colère... Là encore je suis passée à côté. J'allais oublier les longueurs! j'avoue j'ai sauté certains passages trop longs à mon goût et que j'ai trouvé barbants.
Mais le pire pour moi c'est que je n'ai même pas eu peur, même pas un tout petit peu. Très grosse déception sur tout la ligne, pour cette lecture très frustrante.

Pour ceux qui ne sont pas des habitués de ce genre de lecture ils peuvent être conquis je suppose, mais pour les amateurs du genre mieux vaut s'abstenir. Il y a de grandes chances d'être déçu. D'ailleurs pour me consoler et me faire peur je file chercher un bon vieux Stephen King.
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Il est assez difficile pour moi de chroniquer un thriller fantastique car je n'ai que peu d'éléments de comparaison, je n'en lis qu'à la marge, et le seul auteur qui m'a fait vraiment vibrer dans ma vie d'adulte avec du fantastique reste Cédric Sire… J'ai lu énormément de fantastique quand j'étais ado, et puis je me suis lassée et je suis passée à autre chose, sans réussir à revenir sur ce genre littéraire… Jusqu'à un certain Maxime Chattam ! Parce que oui, j'ai aimé ce livre !

On assiste, pendant un premier quart du livre environ, à l'arrivée d'une petite famille parfaite dans un bled paumé des États-Unis, ils viennent de quitter la folie new-yorkaise pour se mettre un peu au vert. Les parents s'aiment passionnément, les gosses sont bien élevés, Monsieur est auteur de pièces de théâtre, Madame fait de la télé, (tiens donc ?!) bref, la petite famille idéale, un peu chiante et un peu cliché de prime abord…

Pendant ce premier quart donc, il ne se passe pas grand chose d'inquiétant, il ne se passe pas forcément grand chose non plus mais vu que l'écriture est agréable, que les personnages sont hyper attachants, que ça se lit tout seul, et qu'on sait de toute façon que Maxime Chattm n'est pas du genre à faire dans le feel good et le « choupitrognon » (Copyright Anaïs Serial Lectrice svp =) ), on se laisse bercer par ce qu'il a à nous raconter, en guettant le moindre souffle d'air inhabituel ou suspect… Et puis sournoisement, l'auteur commence à distiller quelques événements étranges, et là on rentre dans le vrai thriller fantastique, avec une explosion dans les 200 dernières pages qui constituent le dénouement…

Je me savais pas franchement très courageuse dès qu'il s'agit d'événements étranges, inquiétants, inexpliqués ou irrationnels… Je ne crois en rien, mais j'en ai peur ! Avouez que c'est assez contradictoire, mais on n'est pas là pour me psychanalyser… Je me savais donc un peu trouillarde, mais c'était pire que ça ici, j'ai carrément été angoissée par certains passages, au point de rejoindre Mr Serial Lecteur dans le salon car j'avais la trouille de lire toute seule dans ma mezzanine, avec l'inquiétante vue sur les trois chambres noires et la montée d'escaliers sombre où je voyais presque des trucs inexistants bouger pendant que j'étais en train lire… c'est qu'il n'y va pas de main morte, l'auteur, pour te créer un suspense de tous les diables ! tu la sentirais presque, cette présence inquiétante qui t'observe dans un coin de la chambre pendant que tu dors, tu la ressentirais presque, la peur de te faire courser par une créature tout droit sorti d'un film d'horreur ! C'est glauque, c'est macabre, ça fout la trouille, c'est noir, comme cette couverture, comme les tranches du livre qui te rappellent que t'es pas dans un bouquin pour fillette sensible… Est-ce que vous aussi, vous aurez peur ? Je n'en sais rien, je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de thrillers donc je n'ai pas d'élément de comparaison, en tout cas chez moi, ça a franchement bien fonctionné…

[ le mot de la fin ]

Deux amis, grands lecteurs de Chattam et bien plus ouverts que moi au niveau littéraire qui suis coincée quelque part entre le thriller et le polar depuis près de 8 ans, ont essayé de me tirer les vers du nez en me demandant ce que je pensais du livre. Je leur ai répondu que je l'avais apprécié, mais que 740 pages de fantastique, ça fait beaucoup pour moi qui n'en lis pas habituellement. Et puis j'ai réfléchi, j'ai commencé à rédiger ma chronique, je me suis plongée à nouveau dans mes notes, et je me rends compte qu'en fait cette lecture est passée très vite, je ne m'y suis pas ennuyée, et bien que toute cette histoire paraisse invraisemblable à mon cerveau très terre-à-terre, je dois dire que j'ai passé d'excellentes heures de lecture et que je serais prête à lire d'autres livres du genre et de cet auteur si l'occasion m'était donnée.

Bravo Mr Chattam, vous avez réussi à me faire lire un véritable pavé en thriller fantastique, sans me perdre ni me lasser durant les 740 pages !

Mention spéciale pour le petit groupe d'ados que nous suivons tout au long du livre dans leurs aventures. A certains moments ils m'ont fait penser aux gamins de l'excellente série Stranger Things, très liés face aux horreurs qui se déroulent et qu'ils doivent affronter ensemble.

Une intrigue parfaitement cinématographique que j'aimerais voir portée à l'écran !

Je recommande !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Une ville coupée du monde, une ambiance d'apocalypse, l'horreur va s'inviter à Mahingan Falls et dans votre tête !

Etant déjà fan des écrits de l'auteur, c'est avec une impatience et une joie immense que je me suis plongée dans son nouveau pavé, aussi beau que bon. Nous revoici dans un thriller/horreur plutôt ésotérique, et comme ma préférée est "La trilogie du Mal", j'étais ravie !

On suit la famille Spencer, qui bizarrement ressemble beaucoup à la famille de l'auteur. Les similitudes ne sont pas si anodines que cela, on s'en rend compte rapidement, et ce vilain auteur va faire vivre un véritable cauchemar à sa petite famille aimante et sans histoires, la pauvre ;)

Ayant eu un coup de coeur pour une maison en pleine nature, dans la petite ville isolée de Mahingan Falls, loin de tout et encerclée par les montagnes, la famille Spencer décide de quitter sa vie sous les projecteurs pour enfin souffler et se recentrer sur l'essentiel. Mais à peine arrivés, des événements étranges et traumatisants surviennent, les cadavres s'accumulent, et des phénomènes inexpliqués et effrayants ont lieu dans la maison et autour. Les enfants, en compagnie de leurs nouveaux amis, vont être en première ligne et mener leur propre enquête, tandis que le père va se passionner de son côté pour le passé de la demeure de leurs rêves... ou plutôt de leurs cauchemars...
Mais ils ne se doutent pas que le Mal arrive et qu'il ne fera pas de quartiers !

Les 100 premières pages sont celles qui m'ont donné le plus de frissons, notamment la scène sous la maison. J'ai trouvé l'histoire passionnante, vraiment bien ficelée, développée. L'auteur prend son temps pour poser ses bases, développer les divers points de vue de ses personnages, dans le style de Stephen King, et c'est franchement bien réussi.
La tension nerveuse est au rendez-vous, la peur aussi j'imagine, pour les plus impressionnables, et pour ceux qui aimeraient décupler leur plaisir, l'auteur vous donne une playlist à écouter pendant votre lecture afin de mieux vous plonger dans l'ambiance.
C'est ce que j'ai décidé de faire d'ailleurs pour vivre la meilleure expérience possible :)

Au final, en dépit de quelques petites longueurs, l'histoire est encore une fois excellente, l'imagination débordante de l'auteur a visé juste, comme le témoigne le peu de temps que j'ai mis pour le lire.
Quand au livre lui-même, qu'il est beau avec les bords noirs de ses pages et sa couverture sombre et brillante qui illustre bien l'objet central du roman, la maison, et les ténèbres qui règnent dedans et alentour. Une belle réussite, un grand merci Maxime Chattam pour ce super moment de lecture.
Vivement le prochain !


Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Le Signal ou livre hommage aux auteurs qui ont inspiré et bercé l'adolescence de Maxime Chattam. Stephen King en tête mais également Howard Philip Lovecraft, Tolkien, Richard Matheson, etc. le roman se lit presque comme une chasse aux trésors des références, certaines très directes, d'autres plus implicites.

Quant à l'intrigue proprement dite, l'auteur laisse un temps psychopathes et tueurs en série pour replonger dans un univers horrifique à l'image de son premier roman, le 5è règne (en nettement plus abouti, à mon goût). Vous prenez une petite ville américaine sertie (emprisonnée?) par des monts boisés, des communications possibles seulement grâce à une tour sur le mont Wendy, une charmante famille new-yorkaise - les Spencer - qui vient s'installer à la Ferme pour oublier le stress et les pressions des mégalopoles; vous y ajoutez des événements troublants qui arrivent mais qui passent inaperçues, des forêts aussi belles qu'effrayantes par moments, un suicide spectaculaire sur front de mer devant les clients d'un café, ... Les références auxdits auteurs cités plus haut, une bonne louche d'ambiance angoissante et voilà le Signal.

Maxime Chattam, en plus de donner sa playlist d'écriture, explique que certaines histoires rendent mieux la nuit. Je confirme. Lecture nocturne avec vent et rafales de pluie qui cinglent mes fenêtres, ça donne un bon cadre au roman. J'ai pris plaisir à lire le Signal et à frissonner de peur/plaisir à certains passages. Les événements et les choses bizarres s'accélèrent, dont quelques uns renvoient au passé violent des premiers temps d'occupation par les colons européens de ces terres de Nouvelle-Angleterre (massacres d'Indiens, mise à mort de sorcières lors de l'affaire de Salem fin XVIIème siècle, qui se trouve à quelques dizaines de kilomètres de Mahingan Falls, un tueur en série made in le patelin enclavé, ...).

Pour le côté bourgade sans histoire, les Spencer n'ont pas vraiment eu la main heureuse. Mais après tout, on est chez Mr Chattam, pas chez Barbara Cartland. Bonus au récit : la couverture très réussie et ces pages façon faire-part mortuaires avec cet encadrement noir (dont l'encre s'accroche aux doigts, soit dit en passant; le Signal jusque dans la peau...).

Je remercie Kevin qui m'a gentiment prêté son exemplaire apporté par le Père Noël. Ce qui m'a évité et de l'acheter ou de devoir poireauter des mois sur la liste d'attente de la médiathèque. C'est ça aussi partager le bonheur de lire!
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