Ce roman commence alors que tout est déjà fini.
Le récit s'ouvre sur un coup de feu, une balle que l'héroïne reçoit dans le dos.
Ce court roman ne sera qu'une course contre la montre, contre la mort, pour la vie.
Des phrases assez courtes, des chapitres d'une page donnent au récit un style saccadé, vif, rapide. Un peu comme le souffle de l'héroïne, mourante et qu'on accompagne dans ses derniers instants.
Ce roman est une réflexion sur la vie qui ne tient qu'à un fil, sur l'importance de ne jamais rien remettre à demain, sur l'amour, et aussi sur la guerre.
Plusieurs points de vue s'alternent, mais deux personnages forts se détachent particulièrement et leurs ressentis sont vécus intensément par le lecteur.
Tout d'abord celui de cette jeune fille qui lutte contre la mort par amour, et ensuite celui d'un franc tireur, peut être son assassin qui ne sait pas très bien pour quoi il se bat et qui au fil du roman délaisse petit à petit sa mitraillette, qu'il brandit comme un bouclier, au profit d'un petit carnet de moleskine dans lequel il a noté des mots de
Baudelaire,
Montaigne,
Goethe...
Roman très court, très fort, très intense, un concentré du talent d'
Andrée Chedid.