AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 269 notes
5
19 avis
4
14 avis
3
12 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Maxime, propriétaire incompris d’un petit cirque est à deux doigts de le revendre lorsqu’il découvre un matin, sous la bâche qui protège ses chevaux de bois, un gamin aux pieds nus.

L’enfant s’appelle Omar-Jo, son prénom est la contraction des prénoms de son père et de son grand-père. Après l’attentat qui a coûté la vie de ses parents et lui a arraché le bras, il arrive à Paris chez une cousine de sa maman. Omar-Jo devient rapidement indispensable dans la petite entreprise de Maxime: il nettoie et lustre les chevaux de bois, range le matériel et multiplie les pitreries pour attirer le chaland.

L'enfant multiple est l'histoire douloureuse d'Omar-Jo. La perte simultanée de ses parents et de son bras ont fait de lui un gamin atypique.

"- Tu parles parfois comme un enfant, parfois comme un adulte. Quand es-tu toi-même, Omar-Jo?

- Chaque fois."

Il est très doué pour la relation, use de son charme et de son charisme pour mettre Maxime dans sa poche .

« Un homme qui aime son Manège, je n’ai pas besoin de savoir d’où il vient il est de ma famille.

- de ta famille ? Où est-ce que tu vas chercher ça ?

- pas la famille du sang, mais l’autre. Parfois ça compte beaucoup plus. On peut la choisir.

- Tu veux dire que tu m’as choisi ?

- Oui, maintenant je te choisis. »

Omar-Jo est enfant multiple par ses origines ( un père musulman égyptien, une mère chrétienne libanaise) et par la nouvelle identité qu'il construit à son arrivée en France.

Omar-Jo est enfant multiple par ses talents. Il est l'instigateur du sauvetage de la petite affaire artisanale et simultanément il redonne confiance et espoir à Maxime.

L'enfant aux multiples facettes distille sourires et joie autour de lui. Comme son héros Charlie Chaplin, sur le terreau de la tristesse il construit un univers de rêve et de bonheur.

L'enfant multiple dénonce aussi la guerre du Liban, ses atrocités, ses conséquences ; la guerre mutile et rend orphelin mais... Omar-Jo veut vivre!

Un livre à l'espérance contagieuse.
Commenter  J’apprécie          646
En ouvrant ce livre, Maxime m'est immédiatement apparu sous les traits de Mickey, un forain Ardennais passionné de chevaux de bois qui consacrait son temps à remettre en état des manèges.

Mais que l'on ne s'y trompe pas. le manège présenté ici par Andrée Chédid est celui du tourbillon de la vie. Avec un style sobre, ce conte nous emmène dans les pas d'Omar-Jo, un drôle de gamin, avec qui nous découvrons les effets de la guerre, du terrorisme, de la différence. Et qui grâce à sa perpétuelle bonhomie fait régner autour de lui l'amour et l'amitié.

Les thèmes, très nombreux, sont abordés de façon superficielle et affaiblissent le propos. L'auteur cependant ne tombe jamais dans le pathos pour nous faire prendre conscience des ravages de la guerre qui sévit aux portes de l'Europe en nous offrant ce conte bien loin de propos moralisateurs.
Commenter  J’apprécie          611
Allégorie du Liban, parue en 1989. Omar-jo par son double prénom illustre l'union possible de deux peuples qui se déchirent. Sa joue percée et son bras arraché sont le Liban défiguré et amputé de tant d'années de guerre. Sa vitalité, sa joie et sa profonde tristesse sont les images de ce Liban qui se débat, qui souffre et qui ne cesse d'espérer.
Commenter  J’apprécie          180
D'origine libanaise, Andrée Chedid est née au Caire en 1920. Elle a vécu à Paris à partir de 1946. C'était la mère de Louis Chedid et la grand-mère de Mathieu (le chanteur M). Ses oeuvres couvrent plusieurs domaines : la poésie, le roman et le théatre. J'ai fait le choix d'un de ses romans « l'enfant multiple ».

Cette histoire est en lien avec les origines de l'écrivaine. Nous sommes en 1975, pendant la guerre du Liban. La romancière nous raconte, sous forme de conte, le parcours douloureux mais plein d'espoir d'Omar-Jo, un enfant libanais aux racines mutiples. La guerre l'a rendu orphelin et lui a fait perdre un bras au cours de l'explosion qui a tué ses parents. Son grand-père, plutôt que de garder l'enfant auprès de lui, préfère lui donner la chance de vivre dans un pays en paix. C'est ainsi qu'Omar-Jo se retrouve à Paris, confié à un couple qui ne s'en occupe guère. Sa rencontre avec un forain possesseur d'un manège, Maxime, va donner un sens à sa nouvelle vie tout en lui permettant d'exercer ses multiples talents...

Voilà un texte qui s'adresse à un large public, je pense même qu'il s'adresse prioritairement aux plus jeunes. Voilà pourquoi, tout en ayant passé un bon moment en compagnie de personnages attachants, j'ai trouvé l'histoire un peu "simple". J'avais davantage apprécié, du même auteur, "le sixième jour " et surtout "le message". Bien entendu, je ne suis pas restée insensible au message de paix, de tolérance et d'espoir que nous délivre ce texte. C'est une histoire optimiste. Bien que triste, elle n'est pas larmoyante. le jeune Omar-Jo y est pour beaucoup. C'est un personnage lumineux et courageux, que l'on quitte à regret.

Une lecture agréable.

Commenter  J’apprécie          180
Toute la poésie d'Andrée Chedid se manifeste dans ce texte court. Un beau livre, une belle plume.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
Commenter  J’apprécie          150
Marcel, forain, songe à vendre son manège qui n'attire plus grand monde. Un jour, il découvre, caché dans le carrosse, un jeune garçon Omar-Jo. L'enfant lui affirme ne pas être un voleur et lui propose même gratuitement ses services pour faire reluie le manège vieillissant. le jeune Omar-Jo intrigue Marcel : s'il refuse d'évoquer son bras mutilé, ses parents disparus et son pays en guerre, l'enfant s'investit presque corps et âme dans la restauration du manège, entre décoration et création de numéros pour attirer à nouveau le chaland. Une recette qui marche puisque le public revient en masse, tant et si bien que Marcel renonce à ses velléités de vente. Mais au-delà du succès, c'est une belle histoire d'amitié qui se noue entre Marcel et Omar-Jo, chacun comblant sa solitude auprès de l'autre. Et l'on suit, par jeux de chapitres interposées, l'histoire de ces deux-là : le rêve de Marcel que sa famille n'a pas compris et l'enfance d'Omar-Jo au Liban brusquement interrompue par la guerre.
Il flotte sur ce roman quelque chose d'irréel, qui tiendrait presque de la fable ou du conte. Les deux protagonistes ont pourtant une vie bien réelle, même parfois dure, de celle qui laisse des cicatrices profondes comme l'histoire d'Omar-Jo. Mais cet enfant incroyablement doué, secret et attachant semble irréel. Tout comme Cherrane, la jeune femme qui lie l'homme et l'enfant et semble comprendre à demi-mots Omar-Jo. Finalement c'est peut-ça, L'enfant multiple, une fable sur la résilience, l'espoir et la faculté à se reconstruire, à croire à nouveau en la vie. Un roman à la fois doux et dur, empli d'amour et peut-être à mon goût d'un peu trop de bons sentiments : un livre qui, sous une douce folie aux accents de piste aux étoiles, raconte aussi la folie des hommes.

Lien : http://lencreuse.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          110
André Chédid, nous conte la vie d'un enfant de la guerre du Liban qui a perdu ses parents lors d'un attentat à la voiture piégée et qui, lui, se retrouve mutilé. Il est envoyé à Paris chez des cousins pour mener une vie plus sereine. Là il fait de belles rencontres, mène une vie qui ressemble à un conte mais qui, toujours le renvoie vers son pays, ses racines, ses souvenirs. Ainsi l'auteure précise la vie des parents du personnage principal, Omar-Jo, et nous plonge dans l'histoire de son pays et les aberrations des conflits liés à la religion. Je connaissais surtout Andrée Chedid, poète. Je l'ai découverte romancière dans son ouvrage "Le message" que j'ai adoré et qui m'a beaucoup émue. L'enfant multiple m'a moins convaincue!
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman m'a semblé assez facile et rapide à lire, la rencontre entre les deux protagonistes arrivant rapidement dans le roman.
Maxime, adulte un peu désemparé par la vie, trouve un matin en ouvrant son Manège Omar Jo, enfant rescapé de guerre.
J'ai apprécié le ton décalé mais pertinent d'Omar Jo, mais regrette que la personnalité de Maxime ne soit pas plus affirmé.
Au cours de ce roman, on découvre une multitude d'autres personnages :  la famille de Maxime ou les connaissances des parents d'Omar Jo par exemple. Je trouve alors que l'on se perd de description dans ces histoires annexes et que la rencontre et le lien entre Omar Jo et Maxime n'est finalement que survolé...
La majuscule systématiquement ajoutée au mot "manège" me laissait également présager que ce lieu de rencontre allait devenir à lui seul un personnage de cette histoire, je n'en ai finalement pas eu l'impression...
Commenter  J’apprécie          60
Tout d'abord, j'ai trouvé la quatrième de couverture est un peu trompeuse, car toute l'histoire ne tourne pas autour de Omar-Jo mais elle tourne aussi autour de Maxime. L'auteur s'attache d'abord à celui ci avant de brosser le portrait de Omar-Jo.

Ceci dit, j'ai tout de même beaucoup aimé l'histoire. Je l'ai trouvé très belle : un manège, un forrain, un enfant meurtri par la guerre, des lumières, des liens, une femme…Bref, on se laisse facilement emportée par ce côté poétique, même si on n'oublie pas le côté triste et horrible de la guerre qui reste là, en arrière plan. Malgré ce côté triste, c'est une histoire pleine d'espoir.
Lien : http://sunset-avenue.herobo...
Commenter  J’apprécie          40
Un enfant mystérieux et touchant fait le succès de ce roman. Un véritable conte qui parle de résilience, d'optimisme en la vie et de reconstruction.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (695) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}