Extrait 2
Les ombrelles des méduses
Flottent sur l'océan tiède
D'où remontent des chaluts
Pleins de ventres à écailles,
Qui miroitent au soleil.
La mouette rase au vol
L'échine souple des flots.
Au-dessus des champs qui s'enflent,
Les alouettes grisollent
Et le soleil monte encore.
Un silence de chaleur
Et de colombes pâmées
Enveloppe de torpeur
Le temps qui ne parle plus
Qu'avec la vois d'un dormeur.
Extrait 1
Le vent claque de la langue
Sur les voiles d'une barque,
Sur les joues d'une passante,
Sur les cartes d'un joueur,
Et le soleil monte encore.
Tous les trains vont vers la mer
Avec l'eau de tous les fleuves,
Et tout au long des deux rives,
Un horizon se dévide
Fait de solitudes neuves
J'écoute ma voix future
Chanter le bel aujourd'hui.
Tout objet est souvenir.
Tout voyage est accompli.
Mais un autre âge commence.
…