La Vierge en bleu

Grosse déception pour cette auteure que j'adorais jusque-là. Je ne lui en tiendrais pas rigueur, c'était son premier roman et j'ai passé de très bons moments de lecture avec d'autres de ses livres.
Mais pour celui-là, je me suis ennuyée du début à la fin. Peut-être que je n'ai pas saisi le message, je suis peut-être totalement passée à côté, mais je n'ai pas vraiment compris où voulait en venir l'auteure.
En général, j'aime ce genre d'histoire, avec une intrigue dans le présent et une intrigue dans le passé, qui sont liées et se rejoignent à un moment. Ici, autant j'ai apprécié le personnage d'Isabelle, "La Rousse", en exil forcé au milieu de guerres de religion et accusée de sorcellerie, autant Ella, américaine venue en France pour retrouver ses ancêtres, est extrêmement agaçante. Son mal-être permanent m'a fortement porté sur les nerfs. J'ai régulièrement eu envie de lui coller des baffes. Et le côté fantastique pour relier les deux époques et un peu capilotracté.
Je pense que le roman historique aurait été bien plus réussi si l'auteure s'était contenté de développer l'histoire d'Isabelle.
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Dans ce roman, deux époques, deux femmes : au XVIème siècle, Isabelle, dans les Cévennes protestantes ; de nos jours, Ella, américaine venue s'installer en France pour suivre son mari, en pleine crise conjugale, identitaire, etc... Elle se lance donc sur la trace de ses ancêtres, qui sont, bien entendu, la famille Tournier, celle d'Isabelle, qui a dû fuir les persécutions religieuses.

Si j'ai retrouvé l'esprit de Tracy Chevalier (un zoom sur une époque et un lieu précis, avec des détails quotidiens et une vraie immersion) pour la partie dédiée à Isabelle, pour le reste, j'ai beaucoup souffert à la lecture ! Des poncifs, des clichés, des moments niais de romance à l'eau de rose, mais où est donc l'auteure du magnifique Prodigieuses créatures ??? Tout est cousu de fil blanc, gros et prévisible, l'écriture volontiers maladroite ou du moins plate à s'ennuyer...

Une cruelle déception, qui tient aussi sans doute au fait que j'ai en horreur tous les romans qui tournent au sentimentalisme, les romances, les histoires d'amour du quotidien, pleines de clichés. Je ne m'attendais pas à trouver cela chez cette auteure que, par ailleurs, j'aime et admire beaucoup, mais dans son registre plus historique et mieux écrit.

Des allers-retours entre présent et passé, le lien entre les deux périodes est ténu. Bien en deçà de "prodigieuses créatures" ou de "la jeune fille à la perle" du même auteur. Il est vrai qu'il s'agissait de son premier roman.

Un récit sauvé par l'habileté de son autrice. Un peu décevant pour Tracy Chevalier , avec une histoire capillotractée, avec deux récits supposés se répondre et se confondre à quatre siècles d'écart. Trop de clichés (les "en français dans le texte" de la VO sont délicieusement agaçants ), de coïncidences, d'invraisemblances pour vraiment entrer dans le roman.
Lu en VO

Lourdaud et laborieux, hélas! Tiré par les cheveux (roux) des deux héroïnes, le lien psychanalytique entre les deux femmes sert d'intrigue à cette histoire, à plus de quatre siècles de distance. La construction du roman est beaucoup trop visible, mécanique.

Au passage, on n'échappe pas aux clichés habituels inter-ethniques, sur les Suisses, les Français et les américains. Dommage, il y avait pourtant un angle intéressant ici, peu souvent abordé: l'intolérance des protestants français envers les catholiques. Dans sa volonté d'explorer plusieurs thèmes, Tracy Chevalier ne fait que les effleurer.

Et bien sûr, les deux principaux personnages masculins du roman, Rick l'américain et Jean-Paul le français érudit et musicien, sont parfaits jusqu'à la caricature. Quant aux Françaises, elles sont évidemment toutes très chic même en jean et tee-shirt, car "les femmes que je croisais dans Toulouse [...] avaient toujours des talons. Leur coupe de cheveux était impeccable, leurs sourcils épilés avec soin, leur peau soyeuse".

Heureusement, Tracy Chevalier s'est sérieusement améliorée par la suite avec La jeune fille à la perle. La vierge en bleu n'était qu'un coup d'essai, mais pas un coup de maître. Faut-il blâmer la traductrice? Je ne crois pas, Marie-Odile Masek ayant traduit les deux livres. J'avoue que certaines phrases m'ont bien fait rire: "tel un couteau, il tranchait au travers d'une brume d'incertitude".

Une jeune américaine débarque avec son mari dans les alentours de Toulouse. S'ennuyant fermement, elle décide de partir à la recherche de ses ancêtres. Quatre siècles plus tôt, suivons également les pas d'Isabelle, jeune rousse enceinte, en pleine guerre catholiques/protestants.
Roman choral, deux femmes, deux époques, mais du déjà-vu prévisible. Autant l'intrigue de la française Isabelle retient l'attention par ses actions rebelles, par son envie de vivre, par sa situation religieuse, autant l'histoire de l'américaine pue le sans-intérêt. Rajouter une amourette, des réactions gratuites, des informations un brin niaises, cela n'était pas indispensable pour rendre le roman plus attachant. Au contraire. Focalisons-nous sur l'aspect religieux & historique grossièrement décrit pour apprécier cette lecture.

Je n'ai pas apprécié cette lecture. J'ai trouvé le style ennuyeux, et l'histoire prévisible. L'histoire se passe en deux temps mais j'ai tout de même pris plaisir à lire la partie d'Isabelle, la partie ancienne donc. Pour celle qui se passe à notre époque je trouve qu'il y a trop de clichés sur la France, la Suisse alors même que le personnage d'Ella se défend des clichés sur les américains au cours d'une discussion avec un français.
Après avoir lu "Prodigieuses créatures", "le Récital des anges" et "la Dame à la licorne" qui m'ont énormément plus, je m'attendais à tout autre chose.

Difficile de classer ce roman qui raconte deux histoires en même temps. Une au XVIe siècle, l'autre au XXe siècle. Les deux "intrigues" finissent par se rejoindre et la première permet d'expliquer la seconde. Bien moins interressant que La Jeune fille à la perle.

Il y a peu de bien à dire de ce livre et je le regrette. J'ai adoré "Prodigieuses créatures" et je souhaitais découvrir d'autres ouvrages de cet auteur. Quelle déception ! La partie moderne de l'histoire n'a absolument aucun intérêt : Tracy Chevalier y présente un ensemble de clichés et de préjugés sur la France et les français, la pseudo histoire d'amour est digne d'un roman arlequin, l'enquête généalogique n'a aucun sens et le mélange de réalité et de fantastique frôle le ridicule.... Reste la partie historique qui aurait pu être intéressante si elle avait fait l'objet de véritables recherches sur la période... Un ratage presque complet donc.