La Vierge en bleu

Le récit alterne entre deux personnages féminins : une Américaine établie dans le sud-ouest de la France qui se lance dans des recherches sur ses ancêtres français, huguenots persécutés lors des guerres de religion du XVIe et exilés en Suisse ; une de ses ancêtres, suspecte de sorcellerie et de culte à la Vierge en terre huguenote.


Le prétexte utilisé pour relier les deux femmes est la couleur bleu lapis, celle de la robe de la Vierge dans un tableau de Nicolas Tournier.


Le roman présente de nombreuses similitudes avec Les filles au lion de Jessie Burton : même alternance entre deux époques et deux personnages féminins qui ont du mal à trouver leur place, présence également d'un tableau dans l'histoire, et romance contemporaine que j'ai trouvée dans les deux cas trop présente et trop convenue.


C'est bien construit et bien écrit, mais globalement décevant en ce qui me concerne : trop de romance, partie historique pas assez étoffée. Une lecture agréable, mais qui ne me laissera pas de souvenir impérissable.
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J'ai entamé ce nouveau livre de Tracy Chevalier sans a priori. Je n'avais pas partagé l'engouement pour "la jeune fille à la perle", mais j'ai beaucoup aimé "Prodigieuses créatures".

Ce nouveau livre, qui est en fait son premier, se lit tout seul et rapidement, mais je ne suis pas emballée.
Les deux héroines, qui ont un lien à travers les siècles, sont attachantes, mais la première ne nous est pas assez familière et la deuxième, empêtrée dans son histoire de couple, ne m'a pas captivée.

Pourtant j'ai aimé les recherches généalogiques, le duo de récits, et son lien mystérieux.

Mais je ne sais pas, je ne l'ai pas trouvé assez fouillé, pas assez de détails historiques, ni assez de détails dans l'histoire domestique de la renaissance, et avec un peu trop de clichés.

Bref, facile à lire, mais déception pour moi!

Premier roman de Tracy Chevalier, la vierge en bleu n'est pas le premier livre de cet auteur que j'aie lu puisque, comme beaucoup sans doute, je l'ai découverte avec la jeune fille à la perle.
L'idée d'un récit à plusieurs voix, éloignées par le temps qui les sépare, donne à ce roman une épaisseur qui le rend encore plus attractif.
On y découvre des personnages qui, bien qu'ayant vécu des événements différents à des époques différentes, finissent presque par se confondre, comme les trois héroïnes de la femme au miroir d'E.E. Schmitt. On y découvre aussi un cadre constitué par les superbes décors du sud-ouest.
Une plongée de plus dans l'univers historique de Tracy Chevalier qui donne envie d'en découvrir davantage.

Je découvre Tracy Chevalier avec ce roman. Une plume très agréable et une histoire intéressante, revenant notamment sur la persécution des protestants au XVIe siècle.
Ella Turner vient de s'installer dans le Sud-Ouest de la France avec son mari qui vient de décrocher un poste dans une boîte d'architectes à Toulouse. Ayant du mal à s'acclimater à la vie française, hantée chaque nuit par des cauchemars, Ella décide d'entreprendre des recherches généalogiques afin d'occuper son temps. Son père lui a en effet confié que leurs ancêtres étaient originaires du Sud de la France, propos confirmés par un de leur cousin vivant en Suisse.
Au XVIe siècle, dans les Cévennes, Isabelle, enceinte, épouse Etienne Tournier et rejoint sa famille, protestante. La vie s'écoule lentement jusqu'à ce que les temps deviennent plus sombre pour les huguenots.
Deux histoires séparées par plusieurs siècles donc, qui s'entremêlent sous la plume de l'auteur. La lecture de ce roman est aisée, notamment grâce à la prose de l'auteur. Si j'ai dans l'ensemble bien aimé, il m'a tout de même manqué ce petit quelque chose en plus. Je relirai toutefois certainement un autre roman de cette auteur pour mieux la découvrir.

On sent ici que l'auteur a réuni une documentation importante sur les persécutions religieuses entre Catholiques et Protestants et les flux migratoires qui ont suivi. Il n'empêche que cela n'apprendra pas grand chose au lecteur français qui sait déjà tout cela. Dommage qu'on ne retrouve pas ici autant de matière que lorsque l'auteur nous fait découvrir les curios dans Prodigieuses créatures, ou Vermeer dans La jeune fille à la perle. C'est peut être le parti pris du récit de deux femmes à plusieurs siècles de distance qui empêche de se plonger totalement dans l'une ou dans l'autre. Car, cette fois, la magie de la plume de Tracy Chevalier a un peu moins opérée et je n'ai pas retrouvé ce sentiment que j'aime particulièrement : apprendre et me distraire en même temps.
Pour le côté anecdotique, on fait face à certains clichés sur les Français provinciaux (à l'esprit étriqué) et les Suisses (tous ponctuels et pointilleux). J'ai tiqué lorsque, vers la fin du roman, Ella mange une purée de maïs comme plat typiquement français. Pour ma part, je n'en ai jamais mangé. Par contre, connaissant cette région, j'ai aimé voir décrire les tuyés utilisés en Franche-Comté et en Suisse à l'époque d'Isabelle.
L'histoire, quant à elle, il faut le reconnaître, n'est pas très intéressante et plutôt convenue et attendue. Je n'ai pas du tout été convaincue par l'histoire amoureuse qui se dessine entre Ella et le bibliothécaire, car on devine dès les premières pages que son arrivée sur le sol français va complètement la chambouler, la changer comme elle le dit elle-même. Je l'ai été bien plus par ce que vivait Isabelle, son tourment de catholique convertie un peu par la force des choses au protestantisme, le tout saupoudré d'une bonne dose de superstition.
Malgré ces défauts, on reconnait ici le style de Tracy Chevalier et les prémices de ce qui fera son succès : elle sait conter et emporter le lecteur dès les premières pages. Et surtout, elle a su particulièrement bien rendre ce sentiment de malaise qui pèse sur Ella et sur Isabelle. A tel point que moi aussi j'étais mal à l'aise pendant ma lecture, surtout au début, ayant du mal à tourner les pages, avant de m'intéresser à la grande Histoire dans la petite. Une lecture un peu plus en demi-teinte donc, mais qui ne m'empêchera pas de vouloir lire encore d'autres titres.
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Envoûtant et intrigant, 'La vierge en bleu' met en résonance époques présente et passée en restituant la campagne suisse au Moyen-Age de façon très intéressante. Beaucoup de mystères et d'énigmes étoffent ce récit servi par une belle écriture.

J'ai déjà lu deux livres de Tracy Chevalier, La jeune fille à la perle et La brodeuse de Winchester, que j'ai beaucoup appréciés. La vierge en bleu avait tout pour me plaire. Une histoire sur deux temporalités, l'une se déroulant au XVIeme siècle pendant la chasse aux huguenots et l'autre se déroulant de nos jours, les deux histoires et les deux heroines se faisant bien évidemment écho. Mais j'ai eu un gros problème avec Ella le personnage de notre temps. J'ai l'ai trouvée horripilante dans ses réactions, dans ses faits et gestes, dans sa vision qu'elle a de la France et des Français (Ella est américaine), bref tout chez elle m'a gâché le plaisir de ce qui aurait pu être une belle histoire. J'ai en revanche apprécié l'histoire d'Isabelle fascinée par la vierge et par sa couleur bleue. Nous suivons sa vie et tous les malheurs qui l'accablent. Elle a la force malgré tout de rester debout. Et l'impensable arrive, mais je n'en dis pas plus. Donc un livre en demi-teinte que j'ai quand-même lu jusqu'au bout car l'histoire du passé m'a beaucoup intéressée.

Une enquête généalogique et un voyage dans le XVI°s : a priori, ce roman était fait pour moi ! Si la lecture en est assez agréable, la fin m'a laissée un peu déçue, ayant eu l'impression de ne pas voir eu réponse à toutes les questions posées. le procédé de l'auteure rappelle Kate Mosse : elles sont contemporaines si je ne me trompe, l'une Britannique et l'autre Etats-Unienne. L'idée d'échos du passé dans l'époque contemporaine à travers la génétique (voire la psychogénétique) ne me heurte pas outre mesure, même si c'est un peu capilotracté, mais ce n'est pas très original. Bref : c'est une lecture assez agréable même si manquant un peu d'originalité, sympa quand même.

Il s'agit de mon troisième roman de cet auteur et je dois dire que j'en ai apprécié la lecture mais sans plus. Deux histoires nous sont racontées en parallèle : la première, celle d'Ella Turner, jeune américaine du 20ème siècle qui cherche à connaître l'histoire de ses ancètres, la deuxième, celle d'Isabelle du Moulin, jeune femme du 18ème siècle qui doit vivre parmi une famille dont elle ne partage pas les convictions. C'est un roman bien écrit, qui se lit facilement même s'il y a quelques longueurs. Les personnages sont très bien décrits et on s'y attache assez rapidement. Je dois avouer que je me suis sentie plus proche du personnage d'Isabelle que j'ai trouvée beaucoup plus attachante qu'Ella et dotée d'une force de caractère assez impressionnante. J'ai trouvé Ella beaucoup plus "gnangnan" et assez agaçante. Bref, un roman assez agréable à lire mais rien de bien transcendant. A ce jour, c'est le roman que j'ai le moins aimé de Tracy Chevalier mais cela ne m'empêchera pas de lire ceux qi manquent encore à mes lectures à savoir "La jeune fille à la perle", "La Dame à la licorne" et "Le récital des anges"

Deux femmes à quatre siècles d'écart en plein questionnement intime. Deux femmes qui ont en commun de ne pas se sentir à leur place: la rousse Isabelle dans son siècle superstitieux des guerres de religion fuyant les massacres de la St Barthélémy et l'américaine Ella essayant de se faire accepter dans un village des Cévennes au 20ème siècle. Deux femmes liées par un lien familial que la seconde cherche à établir et dont la quête la mène de la France profonde à la Suisse. Un roman à deux voix qui s'enlise dans l'histoire sentimental d'Ella sans beaucoup d'intérêt au détriment de l'histoire d'Isabelle, la rousse huguenote. Une lecture décevante vraiment pas à la hauteur de la jeune fille à la perle que j'avais adoré. Mais accordons aux auteur-e-s le droit de ne pas toujours exceller.