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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Tout le monde était passé à côté de ce livre et moi seul je l'avais découvert. »

Quiconque a fait de la lecture une de ses activités favorites sait que, progressivement, son rapport au subjectif ne fait que croître au fur et à mesure que sa maîtrise littéraire progresse. le rationnel s'oppose à l'affectif dans un combat sans juge et épuisant.

Le livre L'Été, deux fois, de Christian Costa est assurément un chef d'oeuvre. Méconnu du plus grand nombre certes, mais cela n'est pas grave. Car ceux qui savent, savent. Alors lorsque Fabrice Chillet le découvre puis se le fait voler à une table des Initiés - café rouennais bien nommé – la perte est immense et se doit d'être réparée.

C'est de ce postulat que démarre la quête de Fabrice Chillet dans N'ajouter rien, petite fugue littéraire au charme fou qui, mélangeant réalité et fiction, va entraîner l'auteur sur les traces de Costa et de ses exemplaires disparus, pour retrouver le Graal et en démonter la légende.

« le temps travaille pour la perte, quoi qu'on puisse espérer. Il en va des livres comme des hommes. Si l'on veut entretenir la flamme, il faut forger sans cesse d'autres rebondissements. Construire des catastrophes, des accidents, des troubles. »

Au-delà de cette quête, c'est toute la quatrième dimension de la littérature et de la lecture que Chillet explore ; celle irrationnelle qui voit l'affectif déborder de l'activité intellectuelle et, parfois, entraîner le lecteur dans une forme de démesure que d'aucuns comparent à de l'addiction.

Ode au livre, à sa matière vivante et intemporelle, mais aussi à l'écriture dans toutes ses dimensions jubilatoires comme expiatoires, N'ajouter rien est un délice de lecture dont l'apparente humilité narrative cache un gros talent. Pas étonnant, il est Rouennais ! On peut donc se précipiter.

Et ne pas oublier : « Un livre qu'on aime doit se tenir debout. Droit. » N'ajouter rien
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Fabrice Chillet flirte volontiers avec la fiction et la non-fiction, trompant ainsi le lecteur par sa démarche. Qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui est faux ? Trouver un livre (réel) dans une boîte à livres, commencer à le lire dans un café : jusque là on s'identifie. le tournant arrive au moment où, s'absentant quelques minutes, le narrateur se rend compte que son livre lui a été volé. Commence alors une quête littéraire afin de se procurer un autre exemplaire, tenter de retrouver celui dérobé et, peut-être, se venger ! Si le livre-objet est au coeur de l'intrigue, ce sont pourtant les rencontres humaines autour de cet objet - précieux - qui mènent la danse. Un triangle littéraire se forme entre l'auteur, le narrateur et le passionné fétichiste d'un unique livre. le propos semble étrange (et l'est forcément un peu) mais l'absurdité ne prend jamais le dessus et le récit demeure cohérent. On déroule l'histoire avec envie et plaisir.

PS : La mise en abyme génère la curisoité de lire le roman de Christian Costa, "L'été deux fois".
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Quand le livre devient objet de désir et de convoitise.

Tout débute lorsque le narrateur se fait voler son livre dans un café.
Un livre somme toute banal d'un auteur inconnu trouvé dans une boîte à livres.

Mais tout se complique quand le narrateur veut acheter le livre pour le finir, car le roman n'est plus édité et un seul lecteur passionné détient tous les ouvrages…

La quête du Graal peut commencer.

Un roman étonnant, très bien écrit, qui joue avec nos nerfs. L'auteur réussit avec brio à nous embarquer dans cette enquête entre fiction et réalité.
Et l'on ressort de cette lecture avec l'envie irrépressible de lire ce fameux livre introuvable, L'été, deux fois, de Christian Costa.

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Rarement lu un roman-enquête qui m'ait autant captivé depuis… allez : "L'inconnue de la Seine", de Didier Blonde. Ou peut-être "La Maison aux livres" d'Enis Batur. Ou "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" tiens, d'Emmanuel Venet. Mais trêve de blabla. Certes, l'histoire du mystérieux roman "L'été, deux fois", de Christian Costa, ne m'était pas inconnue, car découverte dans un numéro de la revue Décapage il y a bien six ou sept ans me semble-t-il, mais pour accentuer le mythe (un homme s'éprend du roman, rachète le stock entier aux éditions de Minuit, l'expose dans une galerie, tente de le mettre sous un éclairage plus favorable) il fallait faire de cette anecdote de fou de littérature un véritable roman – chose faite avec ce brillant "N'ajouter rien". Les journalistes aiment parfois demander aux écrivains et aux autres quel est le roman qui a changé leur vie, les réponses, le plus souvent, sont calculées : on cite un classique comme on porte un vêtement de marque. Mais qu'en est-il lorsque vous vous entichez d'un inconnu ? Cet amour pour un livre, un personnage, une histoire, cache-t-elle une envie d' écriture ? Tentative de réponses élégante, avec fantaisie et style, pour un livre qui devrait, les jours, les mois et mêmes les années prochaines, faire de nombreux émules. Bijou.
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N'ajouter rien de Fabrice Chillet éditions Bouclard
Le narrateur s'est fait voler son livre dans un café. Très vite il se rend compte qu'il est introuvable en librairie. Cela devient une obsession. Et pas question de l'emprunter en bibliothèque. Il veut le posséder.  S'ensuivra une quête qui le conduira à différentes rencontres.
Ce livre qui se lit facilement est cependant très pointu intellectuellement, notamment en matière de références littéraires et cinématographiques. 
De plus le narrateur se procure rapidement (trop) le livre en question et la suite est une quête sur son sens caché, sur la raison de cette rupture de stock étrange. On y parle aussi de création, de message passé par un auteur, et de l'obsession des bibliophiles pour un livre et leur façon de l'honorer.
Ce livre n'est pas inintéressant mais le public sera confidentiel car très érudits. Le livre existe vraiment et on peut se le procurer car pas si introuvable que ça !
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Littérature- livre disparu - obsession 
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C'est l'histoire d'un livre dans le livre.

L'histoire d'un homme, le narrateur, qui se fait voler le livre laissé sur la table d'un café le temps d'une courte absence.
Trouvé dans une boîte à livres, ce roman se révèle être une vraie curiosité.
Edité par les éditions de Minuit dans les années 80, « L'été deux fois », unique roman de Christian Costa, devient alors l'objet d'une véritable passion de la part d'un lecteur, Guillaume Daban.
Et je n'ajouterai rien pour vous laisser le plaisir de la découverte.
A votre tour de démêler le vrai du faux dans ce livre (une quête et non un roman) de la collection « Tout est vrai ou presque » chez Bouclard Éditions.
Cet objet littéraire non identifié est un petit bijou, à mettre entre toutes les mains des amoureux des livres.
Il me reste à découvrir « L'été deux fois », vite !
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