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EAN : 9782742703104
77 pages
Actes Sud (01/01/1999)
3/5   7 notes
Résumé :
Au temps de sa jeunesse, durant un hiver de souffrance et de solitude, en vendant des livres interdits, l'étudiante Kang a fait la connaissance d'An, un imprimeur contestataire. Puis elle a surpris le secret de son engagement et, presque tacitement, s'est mise au service de la " cause ". Mais tout a basculé. Vingt ans plus tard, anonyme, misérable, tandis que ses " amis " occupent des places enviables, elle se souvient et raconte...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Livre acheté lors d'une brocante. Longtemps que je n'avais pas lu un roman coréen. Petit roman, quasiment une nouvelle de quelques dizaines de pages. Nous sommes à Séoul dans les années 70 avant le boom économique et la démocratie. Nous suivons une étudiante dans la misère, en plein hiver, qui va se réfugier chez les bouquinistes et les imprimeurs pour revendre ensuite des livres interdits. Pas compris grand-chose de l'intrigue d'une part et sans réelle volonté de comprendre. Puis le style, à force d'être volontairement impersonnel, m'a rebuté. Deux bonnes raisons pour ne pas poursuivre la lecture de ce récit, pourtant très court.
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Dans ce court roman, une femme se souvient de l'hiver difficile qu'elle a vécu, 20 ans avant, quand, jeune étudiante à Séoul pendant les années de censure et de répression, elle s'était engagée, par désoeuvrement et pour rompre son isolement, auprès d'un imprimeur contestataire. Elle évoque avec un grand réalisme ses heures d'angoisse douloureuse, de dénuement absolu, d'immense solitude, sans même le soutien d'amis ou de sa famille, son quotidien glacé où l'argent, la nourriture et le charbon lui manquaient cruellement.

Ce petit livre à l'écriture efficace, à la fois dépouillée mais riche d'émotions ne comporte aucune référence directe à la culture coréenne mais il est saisissant de vérité et nous fait toucher du doigt la dure réalité de ceux qui luttaient dans la clandestinité contre la dictature en place des années 70, avec la peur au ventre d'être arrêté et envoyé en camp de travail.

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En vendant un livre, l'étudiante Kang fait la connaissance d'An. Elle découvre qu'il est un imprimeur contestataire et se met à son service, à la correction des articles. Elle se retrouve impliquée une activité clandestine. Mais un jour, An et ses collègues disparaissent.
On remarque tout de suite la pauvreté de la narratrice qui est obligée de vendre ses manuels et de donner des cours à des enfants pour suivre ses cours et manger. On rentre dans le monde de la censure et de la clandestinité en Corée du Sud. Une lecture un peu dure à suivre mais très instructif sur la situation sud-coréenne qu'on peut situer dans les années 70.
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C'est un petit roman tout petit mais d'une grande beauté. C'est sans fioritures. Je me suis attachée à Kang, une pauvre étudiante qui presque par hasard, se retrouve au service d'une "cause".
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je me suis couchée après avoir une fois de plus vérifié ce que contenait ma chambre, sans parvenir à m'endormir. J'ai passé en revue toutes les raisons pour lesquelles l'imprimerie avait été découverte, mais mes réflexions ne pouvaient pas me mener bien loin. Je ne savais que trop peu de choses sur ceux de l'imprimerie. Sentant sur mon cœur le poids de la méfiance et du regret, j'ai gardé les yeux ouverts pour voir la nuit passer et me présenter les différents grains de l'obscurité. La nuit n'est jamais, pas même un instant, entièrement noire. Elle est violette, gris foncé... Les couleurs de la nuit d'inquiétude où j'ai attendu la venue de la police étaient réellement somptueuses.
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Je marche vers la gare pour retourner dans mon village. Comment le ciel de cette saison peut-il être aussi innocemment clair ? Et comment la douleur de cette période peut-elle être encore si vive ? La douleur ne sait pas vieillir. C'est parce que l'espérance de quelque chose qui pourrait la guérir et aussi vive et aussi tenace. Cet hiver, je réunirai les enfants du village et je ferai avec eux, un immense bonhomme de neige dans un champ vide. Pour que les ondes atteignent l'étoile de cette femme qui a quitté la terre il y a quelques jours, il faudra y planter une antenne faite d'une longue branche. Mais les enfants ne savent-ils pas avant quiconque que les gens ne deviennent pas étoiles après la mort ? Ceux qui ont disparu en emportant une douleur laissent à ceux qui les connaissent une petite lumière, comme une cicatrice.
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Quand ma mort m'apparaissait avec autant de précision, je tournais comme un fauve dans ma chambre exigüe, le regard inquiet, incapable de mettre un pied dehors.
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Il y a des gens qu'on ne peut rattacher à aucune appartenance concrète, dont on ne peut deviner ni l'origine, ni les liens familiaux. Des gens qui surgissent brusquement devant vous comme s'ils tombaient des fils électriques, puis disparaissent, après avoir échangé quelques mots comme si de rien n'était.
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