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Mi-Kyung Choi (Traducteur)Jean-Noël Juttet (Traducteur)
EAN : 9782843044922
112 pages
Zulma (15/10/2009)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Byon est joueur, voleur, buveur et, comme l’atteste son prénom en coréen (Gangsoé veut dire « rigide comme le fer ») n’a de cesse de faire preuve d’une grande santé sexuelle. Aussi mythique qu’une figure rabelaisienne, il incarne le vagabond errant, vaurien paresseux n’aspirant qu’à jouir sans entraves.
En chemin, il rencontre une jeune veuve, belle à se damner et terriblement ensorceleuse. Une lourde malédiction pèse sur elle : tous ceux qui l’approchent pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce récit était d'abord transmis oralement sous la forme du pansori, un drame à la fois mimé et chanté. Né sur les marchés, au milieu des saltimbanques et des mendiants, des moines et des chamans, des marchands et des paysans, le pansori exprime, dans une société régie par les codes de la morale confucéenne, l'âme du peuple coréen, avec une verve pleine d'humour et d'insolence, une mélancolie qui tourne à la farce. Byon Gangsoé est un vaurien. Il s'abandonne au jeu, à la boisson, mène une vie de débauche et de rapine. Il croise en chemin une jeune femme à la beauté ensorcelante qu'il s'empresse de séduire. Mais celle-ci a été chassée de son village parce que tous les hommes qui l'épousent ou l'approchent meurent. Ce qui ne semble pas effrayer Byon Gangsoé qui l'épouse à son tour. le couple vit d'abord en ville puis, seul, dans la montagne. Un jour, au lieu de couper du bois, Byon Gangsoé s'empare d'un "jangseung", un totem, qu'il découpe et fait brûler, provoquant la colère d'esprits qui l'accablent de plusieurs maladies. le récit devient alors de plus en plus facétieux et frénétique.
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J'ai, il y a quelques temps, découvert un peu par hasard, la pansori, cet art coréen si particulier, qui consiste pour un chanteur-acteur, à chanter et interpréter un texte littéraire traditionnel, juste accompagné par un joueur de tambour. Je trouve cet art fascinant, et lorsque l'occasion se présente, j'essai de poursuivre cette découverte.

Histoire de Byon Gangsoé fait parti des six pansori fixés par écrit. Néanmoins, l'introduction dans l'édition Zulma précise qu'il n'a pas été joué sur scène depuis de nombreuses années, à l'opposé des autres pansori.

L'histoire est immorale et drolatique : une très belle femme est en quelque sorte maudite, et tous les hommes qui l'épousent, voire qui l'approchent meurent très vite. Elle est chassée de son village d'origine et doit rechercher un autre lieu pour vivre. En chemin, elle croise la route de Byon Gangsoé, mauvais sujet, qui lui propose de partager son sort. Il semble épargné par la malédiction jusqu'à ce qu'il commette le sacrilège d'abattre un Jangseug ( sorte de totem titulaire protecteur d'un village), et encourt la vengeance des esprits. Sa femme aura bien du mal à arriver à le faire enterrer.

Un texte savoureux qui joue sur de nombreux registres, et qui montre tout un pan de la culture coréenne traditionnelle. Vraiment dommage qu'il ne soit pas joué, parce que le potentiel sur une scène est vraiment fabuleux.
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Ce texte anonyme transmis de siècle en siècle en Corée sous la forme de l'oralité, est original, drôle, bon enfant et très imprégné de la culture chinoise, d'ailleurs je remercie en passant les traducteurs pour les notes qui m'ont été très utiles.
Entre conte, chant et histoire, nous suivons les aventures et les mésaventures de Byon, un homme qui aime jouir de la vie et surtout des femmes ayant une très grande santé sexuelle, il rencontre une jeune veuve victime d'une malédiction, toutes personnes qui l'approche meurt. A leur rencontre elle est déjà quatre fois veuve et seulement âgée de 18/19 ans, mais rien ne peut arrêter Byon à la vue de cette beauté, il est prêt à braver tous les sorts, tous les sortilèges.
Le thème du livre la mort est traitée avec beaucoup d'humour, certes noir, mais tout cela donne une comédie relativement joviale, pour ma part, une belle découverte littéraire.
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Je n'ai pas vraiment grand chose à dire de plus que l'éditeur sur ce livre à part à essayer de vous communiquez l'enthousiasme que j'ai ressenti à la lecture.

Ce n'est pas aussi débridé que l'éditeur le laisse entendre : il y a parfois un vocabulaire un peu imagé mais pas plus choquant que ça. Tout est raconté sous la forme d'un conte, mêlant à la fois la narration et les chants. L'ensemble est extrêmement moderne (dû à la traduction à mon avis) notamment au niveau du vocabulaire et de la manière de s'exprimer. Les deux traducteurs ont aussi pensé à ceux qui ne connaissent pas (comme moi par exemple) la culture asiatique, et notamment les textes anciens de Chine et de Corée. En effet, ils ont ajouté de nombreuses notes et une introduction précieuse sur tout ça (j'avoue ne pas trop avoir saisi l'importance du confucianisme et du taoïsme sur la Corée de l'époque).Cela m'a permit de me rendre du lien qui lie la culture chinoise et coréenne à travers les nombreuses références de la seconde vers la première.

Mon seul regret est que le livre est trop court, une centaine de page. J'aurais aimé continué un peu sur ce chemin mélangé de situations tragi-comiques, où alterne donc pleurs et sourires (on ne parle pas de rire quand il y a des morts). Ce qui peut consoler c'est qu'il y a un autre récit du même genre chez Zulma, c'est le fameux Chant de la fidèle Chunhyang.

Sur le site de l'éditeur, un lexique qui permet d'entrevoir les thèmes abordés dans le texte.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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L'équivalent d'un Rabelais pour nous, c'est un vieux "classique" coréen qui se veut un poil subversif. L'histoire se lit rapidement malgré les diverses lamentations (indiqués avec un retrait dans la vers Zulma). le livre en lui-même est très esthétique, les Editions Zulma font du beau travail.
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