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Marie-Cécile Fauvin (Traducteur)
EAN : 9782290363973
480 pages
J'ai lu (21/06/2023)
4.1/5   21 notes
Résumé :
« À sept ans, je n’étais sûre que d’une chose : que tout peut basculer d’un instant à l’autre, que rien ne dure. J’aurais donc eu tout lieu d’être terrorisée, apathique, repliée sur moi-même, blindée face à ce qui se passait autour de moi. C’est heureusement l’inverse qui se produisit. Je voyais la vie comme une aventure extra-ordinaire, dont il ne fallait pas perdre une miette en se voilant les yeux et qui réservait toujours, au tournant du chemin, quelque chose d’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
De 1997 à 2003, les Éditions du Seuil ont traduit les 3 premiers romans de Christos A. Chomenidis dont un pur chef d'oeuvre, La voix volée. Et depuis, plus rien, alors que l'auteur grec devenait écrivain à part entière et délaissait sa profession d'avocat. le voici enfin de retour avec Niki, Chez Viviane Hamy, un roman qui date de 2014 et qui démontre brillamment qu'il n'a pas perdu une once de son talent. le livre, inspiré par la mère de Chomenidis, est une saga historique qui va grosso modo de la dictature de Metaxas, dans les années 30, aux années 50. L'occasion de se (re)plonger dans l'histoire grecque du XXe siècle, mal connue sous nous latitudes, avec en point d'orgue l'occupation allemande et la Résistance ainsi que l'atroce guerre civile qui s'ensuivit, dont les stigmates perdurent encore dans la vie politique du pays aujourd'hui. le contexte historique est primordial dans Niki mais il n'étouffe pas la fiction, incarnée par une héroïne, enfant puis adolescente, la fille d'un ancien député communiste et d'une mère sympathisante, qui vit notamment pendant 7 ans dans la clandestinité, la plupart du temps confinée entre quatre murs. Avant de pouvoir goûter à la liberté retrouvée et de vivre ses sentiments pleinement. Moitié rebelle, moitié soumise, Niki est un magnifique portrait féminin, elle-même la narratrice de son histoire, après sa mort. le livre s'arrête au moment où elle devient adulte et doit prendre la décision la plus importante de sa vie. La plume fluide de Chomenidis rend le roman passionnant, créant une fusion parfaite entre la grande Histoire et les plus petites, quotidiennes, d'un personnage qui a sacrifié sa jeunesse à la cause de ses parents mais jamais perdu son indépendance et l'envie de mordre dans la vie à pleine dents. Il n'y a plus qu'à espérer que Viviane Hamy nous propose régulièrement des traductions des autres romans de Chomenidis encore inédits en langue française. Vivement !
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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La couleur du livre en annonce déjà la teneur : Niki, c'est l'histoire d'une vie, intimement liée à et définie par l'histoire du communisme en Grèce, dont est originaire l'héroïne. Niki ne l'a pas choisi, mais elle est née de parents communistes jusqu'à la moelle, prêts à sacrifier leurs vies et à prendre les armes pour leurs convictions. Brinquebalée de part et d'autres, Niki connait l'exil, la clandestinité, les affrontements – à dix ans, voir des cadavres n'a plus rien d'exceptionnel pour elle. Au beau milieu de cette famille et de ce pays où l'appartenance idéologique fait office d'identité, Niki tente d'exister par elle-même, loin de toute étiquette politique.

Avec ce roman, Christos A. Chomenidis nous offre une plongée dans la Grèce du XXème siècle, déchirée par des luttes intestines entre les communistes et les nationalistes autant que par les occupations successives par les Italiens et les Allemands. A chaque retournement de situation, les alliances changent, les communistes sont tour à tour acclamés, enfermés, encensés, puis massacrés, sans qu'ils ne sachent jamais ce qui les attend ensuite. Nikki, avec ses yeux d'enfant plus si naïve, se fait le témoin de la guerre civile qui ravage le pays à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, de la traque dont sont victimes les communistes et leurs sympathisants, et des lents efforts de reconstruction de l'union nationale après tant d'années de conflits.

Malgré quelques longueurs, Christos A. Chomenidis nous entraîne dans un récit d'une richesse époustouflante, croisant sur plus de vingt ans toute une foule de personnages, de faits historiques, et d'anecdotes familiales inspirées de la vie de sa propre mère. Niki est une fresque historique d'une envergure inédite, à la fois historique, politique, et incroyablement intime lorsque la petite histoire croise la grande.
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La Grèce est bien autre chose qu'un ensemble de beaux paysages, d'ensoleillement, de vestiges antiques, d'iles merveilleuses et de tourisme.
C'est un pays qui a lutté, vécu des guerres, animé par un peuple ivre de liberté.
Et c'est au travers de l'histoire de Niki que nous traversons l'histoire de la Grèce de 1938 à 2008.
Ce livre est beau apprend beaucoup de choses sur ce pays.
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L'auteur nous plonge dans les heures les plus sombres de la Grèce l'occupation allemande et le soulèvement des partisans communiste. Cette époque au combien agité d'au temps plus que l'on était communiste, on la vit via une famille et surtout via la fille la narratrice. C'est un style claire et facile à lire.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Comme de nombreux Grecs de la diaspora, il avait des sentiments ambigus envers la ”mère patrie” : d’un côté elle était pour lui un lointain point de départ et une ultime destination, de l’autre une terre totalement étrangère.
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Durant presque deux décennies, la société était restée scindée entre Grecs de souche et ”graines de Turcs”. Au début, les premiers méprisaient les seconds. Leur racisme était non dissimulé et souvent violent. Mais les réfugiés n’avaient pas tardé à leur en remontrer par leur ardeur au travail et leur esprit d’entreprise.
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Un professeur de l’École d’art dramatique leur avait du reste donné, à ses camarades et elle, le plus sage des conseils : ”Ceux d’entre vous qui ont un don iront loin, à condition de ne jamais abandonner leur art un instant. Ceux qui n’en n’ont pas iront encore plus loin, à condition de l’abandonner au bon moment”.
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A sept ans, je n'étais sûre que d'une chose : que tout peut basculer d'un instant à l'autre, que rien ne dure. J'aurais donc eu tout lieu d'être terrorisée, apathique, repliée sur moi-même, blindée face à ce qui se passait autour de moi. C'est heureusement l'inverse qui se produisit. Je voyais la vie comme une aventure extraordinaire, dont il ne fallait pas perdre une miette en se voilant les yeux et qui réservait toujours, au tournant du chemin, quelque chose d'inattendu, d'incroyablement terrible ou de terriblement incroyable.
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Et moi, c'était à se demander comment je pouvais non seulement supporter ce spectacle mais le contempler avec une curiosité insatiable. A sept ans, j'avais vu deux voisins pendus, un autre abattu par une balle perdue, oncle Yannos dans son cercueil, oncle Petros sur son brancard. Je me rappelais, ne serait-ce que vaguement, les îles où nous avions été déportées, mais aussi les fêtes de l'Occupation où Fani et Markella dansaient aux bras de Savvas et de Stratos, dans les effluves de tabac cher et de parfums raffinés. J'avais vu ensuite notre maison sauter, avant de me retrouver dans une école à Peristeri, assaillie par les x-istes et défendue par les nôtres, qui avaient grimpé sur le toit. A court de munitions, nous nous étions enfuis en pleine nuit en ambulance.
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Video de Chrístos A. Chomenídis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Chrístos A. Chomenídis
Portraits de femmes qui, quelle que soit l'époque, conquerront leur liberté et revendiqueront leur part de bonheur envers et contre tout. Christos A. Chomenidis "Niki" (Viviane Hamy), Catherine Cusset "La définition du bonheur" (Gallimard) et Fabienne Jacob "Ma meilleure amie" (Buchet Chastel). Animée par Karine Papillaud, journaliste Interprète : Eirini Sevastikoglou
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