AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Clara Villain (Traducteur)
EAN : 9782366245967
150 pages
Cambourakis (18/08/2021)
3.22/5   16 notes
Résumé :
Huit heures et trente-cinq minutes, c’est la durée du vol qui emporte Jonathan de New York à Athènes. Au cours de ce trajet, le jeune trentenaire américain d’origine grecque est assailli par les souvenirs de son enfance : celui qui se rend pour la première fois au pays de ses ancêtres
a une enquête à mener. Comment expliquer que du jour au lendemain sa mère Frosso, née aux États-Unis de parents grecs immigrés, ait sombré dans l’alcoolisme, changé de nom et re... >Voir plus
Que lire après 8 heures et 35 minutesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
8 heures et 35 minutes, c'est la durée du vol New-York Athènes. le 20 janvier 2013, Jonathan, jeune new-yorkais d'une trentaine d'années est à bord du dernier vol de la Delta Air Lines, il va découvrir la Grèce, dont est originaire sa famille. Ses grands-parents, Ménélaos et Erasmia ont émigré à New-York en 1940, fuyant les Allemands. Ils ont eu une fille, Frosso, la mère de Jonathan et de sa soeur Amelia. Frosso a brusquement désiré changer de prénom, et a refusé d'entendre parler de la Grèce. Elle a sombré dans l'alcoolisme.
Pourquoi souhaite-t-on à ce point renier ses racines ?
Erasmia au terme de sa vie, raconte son histoire, sa fuite de Smyrne en flammes en 1922 avec sa petite soeur Frosso, leur installation à Athènes dans des taudis, puis son désir de fuir encore la Grèce alors que la menace de la guerre se fait de plus en plus précise.
Le roman de Fotini Tsalikoglou nous dépeint une famille ni tout à fait grecque, ni tout à fait new-yorkaise, qui mélange passé et présent, les langues grecques, anglaises et turques, qui n'a jamais vraiment surmonté tous les drames qu'elle a connus, les bouleversements de l'histoire.
Quel avenir Jonathan pourra-t-il se construire ? Peut-on échapper à son passé en retrouvant son pays ?
J'ai aimé lire 8 heures et 35 minutes, un petit roman de quatre vingt treize pages à la fausse simplicité ; il nous déroute souvent, nous fait nous interroger sur l'histoire, les secrets de famille qui peuvent nous entraver, nos moyens de les dépasser. Une belle lecture.
Commenter  J’apprécie          300
Très beau moment de lecture !

Une jolie découverte que cette auteure grecque traduite pour la 1ère fois en français avec ce roman ; 8 heures et 35 minutes.
C'est le temps du vol entre New York et Athènes.
Jonathan, trentenaire, a réservé ce vol sur un coup de tête. Il se rend pour la 1ère fois dans le pays que ses grands parents ont fui précipitamment.
Pendant le vol, Jonathan va laisser la place aux souvenirs pour tenter de comprendre pourquoi sa famille a été si durement frappée par la vie.

Accepter de mettre bout à bout des souvenirs, des épisodes de son enfance et regarder l'ensemble avec autant d'objectivité que possible pour comprendre le poids et l'impact des secrets qui ont gangréné les liens familiaux.

Fotini Tsalikoglou tisse une histoire emprunte d'amour et de douleur à travers le jeu des traumatismes intergénérationnels.

D'une écriture fluide, ce récit court vous plonge dans une histoire émouvante.






Commenter  J’apprécie          90
Pour la première fois, Jonathan rentre en Grèce.... Quoique rentrer n'est peut-être pas le terme approprié: il n'y a jamais mis les pieds dans ce pays que ses grands-parents ont quitté jeunes pour tenter leur chance aux USA. 8 heures et 35 minutes, le titre, c'est le temps du voyage, le temps nécessaire pour lui pour revenir sur le passé familial, ses secrets, ses blessures infectées qui ont fini par attaquer l'âme des siens.
Ce court roman se lit avec plaisir mais c'est vrai que jamais le lecteur n'est vraiment surpris par les secrets du passé, que l'habitué des romans sur les histoires familiales bancales voit arriver d'assez loin. Je regrette un peu que plus n'en soit pas dit sur la transformation de la Grèce moderne, que le grand-père semble tellement regretter, cela aurait été plus originale dans ce type de roman que les problèmes d'alcoolisme maternel.
Agréable à lire cependant, et c'est toujours sympa de diversifier un peu les écrivains avec des pays moins mis sur le devant des rayonnages!
Commenter  J’apprécie          50
C'est la rentrée, les vacances sont terminées, et vous avez encore envie de voyager ? Et bien, c'est parti ! Embarquons ensemble sur le vol New York-Athènes, avec à son bord Jonathan, un trentenaire, qui s'envole pour la première fois vers la terre de ses ancêtres.
 
8 heures et 35 minutes. C'est le temps de vol durant lequel nous replongeons dans les souvenirs de notre narrateur. Ses grands-parents, Ménélaos et Erasmia, nés en Grèce, et qui l'ont fui. Sa mère Frosso, qui un jour a renié ses origines jusqu'à changer de prénom « Ne m'appelez jamais plus Frosso. A partir d'aujourd'hui, mon nom est Lale ». Une mère qui d'année en année, sombre de plus en plus dans l'alcoolisme. Un père inconnu. Puis, sa chère et tendre soeur Amalia, qu'il interpelle tout au long du récit. « Comment est-ce que je pourrais regarder si je n'emporte pas là-bas mon corps, mes mains, mes yeux et ma tête ? Tu es avec moi Amalia, dans mes bagages […]. C'est la première fois que je vais me retrouver là-bas. Qu'est-ce que j'y cherche, qui va me le dire ? »
 
8 heures et 35 minutes est le premier roman de Fotini Tsalikoglou traduit en français. Un texte court (moins de 100 pages) reflet d'un monologue intérieur tout en sincérité et émotions. Si vous aimez les textes dont les thèmes sont la famille et ses secrets, le déracinement, la quête des origines, la transmission et l'enfance, il vous plaira très certainement. Je l'ai beaucoup aimé pour ces thèmes et la justesse qui s'y dégage, mais également parce qu'il fait écho à ma propre histoire, et que ce voyage de retour aux origines nous avons été les premiers à l'avoir effectué.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
8 heures et 35 minutes est la durée du vol qui emmène Jonathan de New York à Athènes. Il se rend en Grèce pour la première fois de sa vie alors que sa famille en est originaire. Ce sont ses grands-parents qui ont immigré aux États-Unis avant la seconde guerre mondiale. le temps du voyage, Jonathan va interroger ses souvenirs, ses origines et les nombreux secrets qui hantent sa famille. « Je suis né et j'ai grandi à New York. Je ne connais ni le nom ni le visage de mon père. Deux ans après moi, ma soeur est née. Je ne sais pas qui est son père. Notre mère ne nous dit pas la vérité. Ses mensonges sont nombreux, mais moins que les choses qui se perdent dans le silence. » Pourquoi la mère de Jonathan a-t-elle subitement changé de nom ? Pourquoi a-t-elle ensuite sombré lentement dans l'alcoolisme ?

« 8 heures et 35 minutes » est le premier roman traduit en français de Fotini Tsalikoglou et elle évoque avec beaucoup de sensibilité la trajectoire de cette famille grecque. le roman est le monologue intérieur de Jonathan, qui parfois se transforme en dialogue avec sa soeur qui n'a pas pu l'accompagner dans ce voyage vers leurs origines. Par petites touches, par bribes, la vérité se dévoile, faite de terribles traumatismes et de trop pesants non-dits. « 8 heures et 35 minutes » est également un roman sur l'exil, le déracinement et l'impossibilité à réussir ensuite à trouver sa place. Pour la famille de Jonathan, tout commence dans le port de Smyrne en septembre 1922 au moment de la Grande Catastrophe. Un premier drame qui en appellera d'autres et dont l'ombre pèsera sur plusieurs générations.

« 8 heures et 35 minutes » est un texte court mais chargé en émotions, en silences qui empoisonnent l'histoire d'une famille issue de la diaspora grecque.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans chaque voyage, on cherche quelque chose. Au-delà de ce qu'on dit, au-delà de ce qui est visible, il y a autre chose. Comme un amour brûlant et impossible. Sans lequel on est incomplet. C'est une pièce manquante qui nous fait dire : " Maintenant, il est temps de la trouver." Et pourtant, le moment ne pourrait être plus mal choisi pour aller chercher quoi que ce soit dans ce pays. A moins que ce soit le contraire ? Peut-être que le bon moment, c'est maintenant, alors que le pays sombre dans l'absurde et que tout semble s'effondrer. "Regarde, sinon tu es perdu." Comment est-ce que je pourrais regarder si je n'emporte pas là-bas mon corps, mes mains, mes yeux, ma tête ? Tu es avec moi, Amalia, dans mes bagages, avec une photographie, un cahier vide et un guide touristique d'Athènes. C'est la première fois que je vais me retrouver là-bas. Qu'est-ce que j'y cherche, qui va me le dire ?
Commenter  J’apprécie          140
Le temps manque. Les gens meurent et on doit réussir à saisir, tant qu'ils sont encore vivants, toutes leurs paroles incompréhensibles, leurs commentaires allusifs, leurs pensées censurées. Le temps manque. On doit réussir à démêler les ombres avant qu'elles nous avalent et nous transforment, à notre tour, comme tant d'autres, en hommes-ombres. Evanthia est partie, papi, mamie, ils sont tous partis. Je n'ai pas eu le temps de comprends ce que voulait dire "c'est le sang qui parle".
"C'est pour ça que les gens voyagent, Jonathan.
- Qu'est-ce que tu veux dire, Amalia ?
- Que nous retournons parfois chez nous pour comprendre tout ça, avant que -
- Continue Amalia, pourquoi tu t'arrêtes ?
- Jonathan, ce voyage c'est ton voyage.
- Tu es avec moi.
- En Grèce, tu voyageras tout seul.
- Tu es avec moi.
- Tout seul. Ne te mens pas. Comment pourrais-je être avec toi ? Tu oublies ou tu fais semblant d'oublier ?
- Tais-toi"
Commenter  J’apprécie          70
Qui fixe les règles ? Qui les impose et à quel prix ? Chaque famille se nourrit de ses secrets. Comme un lierre étrangement boulimique, les secrets invisibles enserrent chaque jour un peu plus la peau de la famille, jusqu'à ne faire qu'un avec elle. On ne distingue plus le lierre de la famille. Un couple éternellement uni, et si on tente de le séparer, on le détruit. Poussière, sueur, lichen et petites bêtes rongent le corps vert et feuillu. L'été, lorsque l'odeur de pourri ne te laisse plus de répit, tu pries Dieu pour quelques bouffées de fraîcheur.
Commenter  J’apprécie          50
-Entre oubli et vérité, notre famille marchait sur un fil. C'est comme ça que nous avons grandi. Comme tant d'autres familles, depuis que le monde est monde, les choses qu'il fallait oublier étaient plus nombreuses que celles que l'on supportait de garder en mémoire.
Commenter  J’apprécie          40
"Pour l'amour de Dieu, Frosso, on ne joue pas avec Dieu !"
Notre mère jouait avec lui. Elle lui empruntait sa toute-puissance, tout son arbitraire. Elle ne rendait de comptes à personne. Mettre son fils au monde dans sa chambre à coucher, couper elle-même le cordon ombilical, nettoyer le sang de l'accouchement, rester toute la journée avec le nouveau-né dans les bras, défiant les règles d'hygiène psychique et corporelle les plus élémentaires, elle pouvait faire tout cela et bien plus encore. (17)
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : littérature grecqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}