AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 606 notes
5
24 avis
4
24 avis
3
5 avis
2
3 avis
1
0 avis
Même si je me suis donnée comme défi de relire tous les romans d'Agatha Christie, je ne les lis pas forcément dans l'ordre chronologique, celui dans lequel la Reine du Crime les a écrits. Dès les premières pages de ce roman, le lecteur sait qu'il a entre les mains la dernière enquête d'Hercule Poirot, celle qui clôturera la carrière du détective belge aux moustaches reconnaissables entre toutes. Une histoire haletante qui se lit très vite, une aventure presque à rebours qui fait la part belle à l'action et met en scène une fin résolument inattendue, même si tous les indices sont là afin que le lecteur trouve la clé de l'énigme avant le lever de rideau final.
Commenter  J’apprécie          10
Quel bouquet final! Quelle subtilité ! Quelle émotion !
Voilà comment mettre un terme avec une grande classe aux enquêtes du petit détective Belge:
C'est magistral !
Une apothéose, une redéfinition même du crime!
Tout y est !
Mon pauvre Hastings allons boire une tasse de thé, nous n'avions encore rien compris!
Commenter  J’apprécie          80
Un énième roman d'Agatha Christie mettant en scène le détective belge Hercule Poirot. Je me souviens l'avoir lu étant adolescent, et l'avoir apprécié, même si ce n'est pas la meilleure enquête d'Hercule Poirot ni le meilleur roman de la "reine du crime".
Commenter  J’apprécie          00
C'est avec un peu d'appréhension que l'on ouvre le dernier roman des fabuleuses enquêtes d'Hercule Poirot. le titre, tel un faire-part de décès, est de mauvais augure. Nous savons déjà que l'on va perdre un être cher.

Notre ami Hastings démarre son histoire dans le train qui le mène à Styles, théâtre de la première enquête du célèbre binôme. Il est plein de nostalgie alors qu'il traverse « le paysage plat et monotone de l'Essex », répondant à une invitation de son cher ami vieillissant.
Il est étonnant de constater que c'est Hercule Poirot, cloué dans un fauteuil roulant, qui remonte le moral de Hastings en lui démontrant que ses souvenirs de bonheur ne reflètent pas la réalité. Heureusement, le petit bonhomme a encore gardé intactes ses précieuses cellules grises ainsi que sa franche modestie !
Outre Hercule Poirot, Hastings va retrouver également sa fille cadette, Judith, qui vient d'avoir vingt-et-un ans et travaille avec le Docteur Franklin. Ils effectuent des recherches médicales dans un laboratoire loué par leurs hôtes le Colonel et Mrs Luttrell. Les autres pensionnaires sont L'épouse du docteur Franklin et son infirmière Miss Craven, Miss Cole, le frêle Norton passionné de nature, Sir William Boyd Carrington, ex-gouverneur d'une province des Indes et le Don Juan Allerton.
Très rapidement, Hercule Poirot dévoile à Hastings l'objet de son invitation : une ultime enquête à partir de cinq meurtres élucidées par la justice mais qui restent mystérieuses aux yeux du célèbre détective. Pour lui, ces morts sont dues à un seul assassin et, chose effroyable, celui-ci demeure à Styles, forcément habité de mauvaises intentions. Rongé par l'arthrite, le petit Belge va donc avoir besoin des yeux et des oreilles de Hastings pour mener son enquête.

Les relations père-fille entre Hastings et Judith seront longuement évoquées, notamment lorsque celle-ci s'approchera de la toile tissée par Allerton. Une sorte de mélancolie habite Hastings à l'évocation du manque causé par la disparition de son épouse et aussi à l'idée que son cher ami est condamné. On sent Hastings débordé par son enquête, ne sachant plus où donner de la tête, d'autant plus qu'Hercule Poirot se refuse à lui livrer le nom de l'assassin, prétextant, un brin moqueur, la transparence de son cher ami qui ne saurait cacher ses soupçons.

Le danger rôde. Et suivant un schéma merveilleusement orchestré Agatha Christie sème des fausses pistes tout au long du roman, elle nous balade de suspect en suspect : un excellent tireur, un savant qui joue avec des poisons, une mégère, une fausse malade… Elle nous fait parcourir Styles et son parc qui vieillissent eux aussi, par manque d'entretien, manque de moyens. Les Luttrell doivent rentabiliser le domaine car ils ne sont pas fortunés. Les repas sont maigres, les serviettes de toilette minces, l'eau tiède, les alcools sous clés. On sent un peu la nostalgie d'une époque fastueuse disparue qui n'est pas sans faire écho à la santé d'Hercule Poirot, disparue elle aussi. La tristesse nous gagne nous aussi…

A peine la dernière page tournée, le tandem Poirot / Hastings me manque déjà. Un seul remède contre cet abattement : ressortir de ma bibliothèque La Mystérieuse affaire de Styles et repartir bien vite dans cette maison de campagne des Cavendish pour reprendre la boucle, indéfiniment.
Commenter  J’apprécie          395
Dans ce livre où on revoit le mythique Poirot une dernière fois, tout est écho à la première de ses aventures, à Styles.
À la fin de sa vie, il fait des actions complètement contraires à ses précédentes enquêtes.
Un livre à lire.
Commenter  J’apprécie          10
Comme beaucoup, c'est David Suchet que je revois en tout premier quand je pense à cette superbe dernière vision des exploits du petit belge. L'intrigue est complexe, et ce roman est rempli de nostalgie, et aussi de marques d'amitié. A ne pas lire toutefois pour découvrir Poirot, ce serait dommage.
Commenter  J’apprécie          40
Hercule Poirot est malade.
Il s'est installé dans une pension là où toutes ses aventures ont commencé... Il s'est installé à Styles. Il part à la traque d'un serial killer en compagnie de son fidèle ami Hastings.

Je l'avoue j'ai versé une larme, dernier opus de notre ami Hercule Poirot.
La fin est belle, elle est surprenante, elle m'a fait versé ma petite larme.
J'ai du mal à croire que je ne verrai plus mon fameux détective!!!!
Commenter  J’apprécie          72
Après plusieurs années de lecture, je peux dire que j'ai terminé l'intégralité de l'oeuvre d'Agatha Christie traduite en langue française. Cette dernière enquête est celle d'Hercule Poirot, décrit ici comme un vieil homme malade en fin de vie. Mais ces cellules grises fonctionnent toujours et il est à la recherche d'un criminel, qui selon son hypothèse, est extrêmement ingénieux au point d'avoir commis cinq crimes où il n'a jamais été soupçonné.
Cette note moyenne s'explique par plusieurs facteurs.
Premièrement, je trouve que le récit de Hastings est long et fastidieux. Jusqu'à la moitié du livre, le lecteur n'a que des descriptions assez monotones de l'activité du pensionnat : les personnes qui séjournent dans l'endroit, les discussions futiles ou les activités banales. Hastings lui-même pédale dans la semoule et peine à avancer dans cette enquête qui est son premier grand rôle. Hercule Poirot, quant à lui, est en retrait et n'intervient que très peu, souvent pour recommander la plus grande prudence à son ami ou pour le houspiller.
Ensuite, l'explication des mobiles du criminel ne m'a pas paru satisfaisante. Cette fois-ci, je ne suis pas convaincue par les arguments avancés par le détective. Malheureusement, je ne peux pas en dire plus de peur de dévoiler tout le récit.
Le style d'écriture est plus lourd, moins fluide et agréable que les autres romans. J'ai senti qu'il y avait plusieurs longueurs qui auraient pu être facilement évités.
Une certaine émotion m'envahit en écrivant ces lignes : les romans d'Agatha Christie m'ont accompagné pendant plusieurs années mais nos routes se quittent ici. Au revoir la Reine du Crime et merci pour tous ces romans qui ont égayé mes journées !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
Commenter  J’apprécie          90
Après ABC contre Poirot et le Meurtre de Roger Ackroyd celui-ci devient LE "Hercule Poirot" à lire ! Je ne suis pas parvenue à accrocher outre mesure et j'ai donc entrecoupé ma lecture d'autres ouvrages. Donc normalement on se dit que je semble être un peu paradoxale dans cet avis car je le dis, je l'ai lu moins vite que certains autres. Alors ? Je n'ai pas une très bonne mémoire. Un des avantages certain est que je peux revoir des films et séries sans m'ennuyer et que je peux relire des livres sans m'ennuyer non plus. C'est aussi pour ça, qu'au fil des années, j'ai fini par noter mes avis sur les livres que je lisais. Ça devait également me prémunir de relire certains livres que je n'avais pas plus apprécié que ça et dont je ne me souvenais pas.
Tout ça pour dire que là, selon moi, la fin est magistrale et inoubliable !
C'est pour ça qu'il fait parti de mon top 3 dans la collection Hercule Poirot.
Commenter  J’apprécie          30
Après avoir relu "La mystérieuse affaire de Styles" où Hercule Poirot fait sa première apparition, il était logique à mes yeux de découvrir ensuite son ultime enquête. le contraste est saisissant. Perclus d'arthrite, Hercule Poirot ne se déplace plus qu'en fauteuil roulant ("Je ne suis plus qu'une ruine"). Ce retour à Style court, des années après leur première affaire, est l'occasion pour Hastings d'une réflexion nostalgique sur "la fuite du temps": il n'y a autour de lui que "des têtes grisonnantes, des coeurs mélancoliques remplis d'amertume et de désillusion". Cependant le sentiment ne dure pas, Hastings se rendant compte que "mes regrets ne portaient en réalité que sur le passé pour l'amour du passé et non pas sur les événements eux-mêmes". On croit souvent à tort que c'était mieux avant ("Je crois que je me suis laissé bercer par une fausse sentimentalité").

Parmi les pensionnaires se trouve sa fille Judith. Cette dimension familiale originale ouvre le débat sur les relations parents-enfants: Hastings ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour elle, notamment au sujet de ce séducteur d'Allerton dont elle semble entichée. Mais du haut de ses bientôt 21 ans, Judith est furieuse de cette "intrusion stupide" de son père! C'est une jeune femme au fort caractère et elle va se trouver mêlée à une intéressante réflexion sur l'euthanasie: "Les gens abrègeraient les souffrances d'un chien malade. Pourquoi pas celles d'un humain?".

Toutes ces thématiques viennent bien sûr nourrir l'enquête en cours. Bien que son corps le lâche, Poirot a encore des cellules grises en parfait état ("Ses yeux étaient toujours aussi vifs et pétillants"). S'il a fait revenir Hastings à Style Court, c'est pour l'aider à démêler une "situation complexe". le détective belge a ressorti cinq affaires soi-disant résolues dont le véritable coupable, selon lui, se trouverait... dans la pension. A charge d'Hastings (et du lecteur!) de l'identifier et surtout, d'empêcher son prochain crime ("Un meurtrier hantait la maison et la menace du crime planait sur nous tous")! Ce qui fait dire au narrateur que "les maisons possèdent une atmosphère. Et celle-ci a une histoire sinistre".

Mais le meurtrier est "exceptionnel", il possède "une technique personnelle très au point"... et les méfaits s'enchaînent. Hastings lui-même a bien failli se laisser prendre. Et voilà que Poirot meurt!
L'événement est traité par Agatha Christie avec beaucoup de pudeur, même si l'on sent toute l'émotion sous-jacente et que l'on ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec sa propre fin de vie (et de carrière). Heureusement Poirot a tout prévu et Hastings recevra le compte-rendu complet de toute cette machination subtile du coupable et du détective lui-même, qui a agi dans l'ombre durant tout ce temps alors même qu'on le croyait en arrière-plan de l'intrigue. Sacré Poirot! Jusqu'au bout il nous aura bluffé!
C'est donc un roman très riche et original que la reine du crime nous a offert avant de tirer le rideau.
Lien : https://www.takalirsa.fr/her..
Commenter  J’apprécie          62




Lecteurs (3027) Voir plus



Quiz Voir plus

Agatha Christie

Quel surnom donne-t-on à Agatha Christie ?

La Dame du Crime
La Reine du Meurtre
La Dame de l'Intrigue
La Reine du Crime

10 questions
1558 lecteurs ont répondu
Thème : Agatha ChristieCréer un quiz sur ce livre

{* *}