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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
🔖⚱️Il fut, il restera Hercule Poirot...⚱️🔖


Hastings relate la dernière enquête d'Hercule Poirot ayant pris fin là où leur amitié et leur duo avaient pris racine, à Styles Court devenu pension de famille. Hastings rejoint son très cher ami après un appel de celui-ci. Arrivé sur place, Hastings ne peut que constater l'état de santé inquiétant d'Hercule. Mais, ce dernier se moque de sa santé et lui annonce être là non pas pour se reposer, mais pour y empêcher un meurtre. le suspect est connu du détective, mais aucune preuve tangible ne peut lui être imputée. Refusant d'en dire plus à Hastings, Poirot lui demande d'être ses yeux et ses oreilles au milieu des autres pensionnaires. Rapidement, un accident à lieu, puis une mort surviennent....


Quelle tristesse cela est pour moi de lire se livre qui signe la fin de la saga Hercule Poirot et me rappelle également la fin de son auteure. 😭J'ai beau connaitre l'intrigue, le dénouement, le ressenti reste aussi fort et puissant que lors de la première lecture. 😭
Dans ce roman, Agatha Christie met fin à la vie de son personnage incroyable d'une manière magistrale et digne. L'enquête ne s'appuie pas sur des faits, mais sur la psychologie des personnages. L'action met en scène non pas notre détective, mais son acolyte, Hastings qui au travers de son récit ne peut s'empêcher de distiller son ressenti, ses émotions, ses impressions ; cela apporte une énorme tension émotionnelle à ce dernier roman.


Pour une dernière énigme, Agatha Christie s'est surpassée. Nous nous retrouvons sur les lieux de la première enquête, dans un lieu tragique où le mal rôde. Cela est d'ailleurs mis en avant par les allusions au passé et l'atmosphère malsaine de Styles Court. le point fort ici n'est pas la recherche du meurtrier comme Hercule Poirot l'explique à son ami Hastings - puisqu'il connait son identité -, mais la manière sournoise et pernicieuse qu'utilise un des pensionnaires pour pousser un être "bien sous tout rapport" à commettre l'irréparable.

Ajouté à cela une pléthore de personnages avec les hôtes, Mr et Mrs Lutrell dont les caractères opposés détonnent ; Mr et Mrs Franklin dont l'un passe son temps à mener des recherches et l'autre à jouer les hypocondriaques. Ajouté à cela la fille d'Hastings, Judith au caractère bien trempé, le Major Allerton dans la peau d'un don Juan de première, Sir Carrington représentant la bonne société anglaise... et cela donne des tas de possibilités et de suspects.


Au final, c'est avec une grande tristesse que j'achève cette lecture. Comme à chaque fois, un pincement au coeur me saisit à la lecture de cette dernière enquête. Mais Hercule Poirot reste et restera toujours vivant.🥰
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Dans ce dernier opus des enquêtes d'Hercule Poirot, le fameux détective est en pension dans la maison de Styles qui fut le décor de sa première enquête. Physiquement très diminué, perclus d'arthrite, il demande à son ami Hastings désormais veuf, de venir d'Argentine le rejoindre afin de l'aider à résoudre sa dernière enquête.
Hastings doit être les oreilles et les yeux de Poirot, qui se déplace avec difficulté – le plus souvent en fauteuil roulant, ou reste alité. Son jugement est malheureusement en partie faussé par la présence de sa fille Judith et il interprète mal les indices qu'il recueille. Il ne comprendra qu'à posteriori l'identité du véritable meurtrier.

Ce roman a été écrit dans les années 1940, bien que publié en 1975. Cela se sent très nettement à la manière dont Agatha Christie tisse l'intrigue. Agatha Christie choisit de faire mourir son personnage dans cette dernière enquête. Il y est question de relations passées, de l'amitié indéfectible de Poirot et de Hastings. Ce roman est teinté de beaucoup de nostalgie. Je dois vous avouer qu'il me touche à chaque lecture. Et à chaque fois je superpose bien malgré moi les images de l'adaptation télé avec David Suchet formidable dans ce rôle. Plus que dans aucun autre roman, Poirot réfléchit à la notion d'intégrité, d'amitié, de bien et de mal, de règlement de compte, de châtiment divin. Peut-on décider de la vie et de la mort d'autrui, même si celui-ci est un meurtrier ? Sa manière toute personnelle d'affronter sa propre mort est à ce point révélatrice. Un roman donc très sombre qui invite à réfléchir sur la notion de culpabilité.
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C'est avec un peu d'appréhension que l'on ouvre le dernier roman des fabuleuses enquêtes d'Hercule Poirot. le titre, tel un faire-part de décès, est de mauvais augure. Nous savons déjà que l'on va perdre un être cher.

Notre ami Hastings démarre son histoire dans le train qui le mène à Styles, théâtre de la première enquête du célèbre binôme. Il est plein de nostalgie alors qu'il traverse « le paysage plat et monotone de l'Essex », répondant à une invitation de son cher ami vieillissant.
Il est étonnant de constater que c'est Hercule Poirot, cloué dans un fauteuil roulant, qui remonte le moral de Hastings en lui démontrant que ses souvenirs de bonheur ne reflètent pas la réalité. Heureusement, le petit bonhomme a encore gardé intactes ses précieuses cellules grises ainsi que sa franche modestie !
Outre Hercule Poirot, Hastings va retrouver également sa fille cadette, Judith, qui vient d'avoir vingt-et-un ans et travaille avec le Docteur Franklin. Ils effectuent des recherches médicales dans un laboratoire loué par leurs hôtes le Colonel et Mrs Luttrell. Les autres pensionnaires sont L'épouse du docteur Franklin et son infirmière Miss Craven, Miss Cole, le frêle Norton passionné de nature, Sir William Boyd Carrington, ex-gouverneur d'une province des Indes et le Don Juan Allerton.
Très rapidement, Hercule Poirot dévoile à Hastings l'objet de son invitation : une ultime enquête à partir de cinq meurtres élucidées par la justice mais qui restent mystérieuses aux yeux du célèbre détective. Pour lui, ces morts sont dues à un seul assassin et, chose effroyable, celui-ci demeure à Styles, forcément habité de mauvaises intentions. Rongé par l'arthrite, le petit Belge va donc avoir besoin des yeux et des oreilles de Hastings pour mener son enquête.

Les relations père-fille entre Hastings et Judith seront longuement évoquées, notamment lorsque celle-ci s'approchera de la toile tissée par Allerton. Une sorte de mélancolie habite Hastings à l'évocation du manque causé par la disparition de son épouse et aussi à l'idée que son cher ami est condamné. On sent Hastings débordé par son enquête, ne sachant plus où donner de la tête, d'autant plus qu'Hercule Poirot se refuse à lui livrer le nom de l'assassin, prétextant, un brin moqueur, la transparence de son cher ami qui ne saurait cacher ses soupçons.

Le danger rôde. Et suivant un schéma merveilleusement orchestré Agatha Christie sème des fausses pistes tout au long du roman, elle nous balade de suspect en suspect : un excellent tireur, un savant qui joue avec des poisons, une mégère, une fausse malade… Elle nous fait parcourir Styles et son parc qui vieillissent eux aussi, par manque d'entretien, manque de moyens. Les Luttrell doivent rentabiliser le domaine car ils ne sont pas fortunés. Les repas sont maigres, les serviettes de toilette minces, l'eau tiède, les alcools sous clés. On sent un peu la nostalgie d'une époque fastueuse disparue qui n'est pas sans faire écho à la santé d'Hercule Poirot, disparue elle aussi. La tristesse nous gagne nous aussi…

A peine la dernière page tournée, le tandem Poirot / Hastings me manque déjà. Un seul remède contre cet abattement : ressortir de ma bibliothèque La Mystérieuse affaire de Styles et repartir bien vite dans cette maison de campagne des Cavendish pour reprendre la boucle, indéfiniment.
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Et voilà. Clap de fin. Baisser de rideau. La fin de Poirot qui a tout de même eu une nécrologie dans le NY Times.

Un détective passionnant, par son intelligence , et très amusant, malgré lui, par son manque d'humilité. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire chacun des romans où il entrait en scène et c'est un peu à reculons que j'ai commencé la lecture de celui-ci. Il est toujours difficile de se dire que notre protagoniste va mourir et on sait, dès le début, que c'est ce qui va arriver.

On a ici un personnage vieillissant, perclus de rhumatismes, le corps fatigué, le coeur tout autant, les traits tirés mais un cerveau toujours intact. de même que ses fabuleuses moustaches!

Le rôle qu'elle lui donne ici, laisse un arrière-goût particulier. On sent un petit décalage avec le caractère habituel. Pour autant, tel que ça l'est amené, on comprend ce décalage.

L'enquête est très psychologique et tourne autour d'un angle très différent, permettant à l'autrice d'instiller une atmosphère malaisante au lieu. Les réflexions de certains personnages sont à glacer d'effroi, nous faisant imaginer le pire. Comme de coutume, on cherche, on spécule, on émet des hypothèses tout en se disant "non ce n'est pas ça, trop facile...". On tombe dans les pièges qu'elle nous tend. Et au final, on finit par être ébahie par la fin

Enfin, et surtout, avec ce titre, on a une sensation de la boucle qui est bouclée. L'enquête se déroule à Style, lieu de la première enquête de Poirot. Lieu de sa rencontre avec Hastings qui est d'ailleurs invité une nouvelle fois à Styles par Poirot lui-même. Qui, comme de coutume sera le narrateur et qui aura surtout le rôle de seconder Poirot dans cette dernière enquête. Son rôle est d'ailleurs plus que secondaire. C'est Hastings qui est au premier plan. Pourtant, en dépit de cela, on n'oublie pas Poirot. On le sait en coulisses, veillant avec son regard de chat, à l'affût du meurtrier. Surtout, page après page, on se demande comment l'autrice a imaginé sa fin.

Un récit, qui comme beaucoup de récit écrit par Agatha Christie, sent la fin d'une époque, la nostalgie. Un peu triste de quitter ce personnage, je me console à l'idée que j'ai tous les romans dans ma bibliothèque, permettant, à l'occasion, d'aller saluer un vieil ami.
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L'excellence.

Je voulais absolument lire ce Poirot si spécial, en prévision de sa future adaptation télévisuelle et bien sûr pour le destin final du personnage, si peu connu de la plupart des gens. Au cours de mes recherches sur Internet, j'avais été mis au courant du stratagème à l'oeuvre, mais malgré les spoilers, comme on dit, je me suis quand même fait avoir sur le cas Barbara Franklin, en parfait Hastings!

Après trois Agatha Christie, je me rends compte à quel point celle-ci a influencé l'auteur suprême de mon adolescence, J.K. Rowling. C'est la troisième fois que je constate cette efficacité terrible sur le lecteur, à la fois sur son coeur et son cerveau, avec une économie de mots, pile les phrases et éléments qu'il faut et pas plus... Un peu comme son Iago personnel représenté ici, haha.

J.K. Rowling en a hérité, Harry Potter est son Hastings, il voit des choses étranges autour de lui, en retient certaines, fait l'impasse sur d'autres, et mène le lecteur à faire de même... Jusqu'à ce qu'il ne découvre à la fin, scié, avec le lecteur, la vérité, que telle altercation qu'il a ignoré était vitale, que ses soupçons auraient dû se porter sur un tel plutôt qu'un tel, qu'il a tout compris à l'envers...

Et cet art de la millimétrie, des indices distillés dans la narration, mais qu'on ne voit pas, parce qu'on est conditionné pour réagir comme Hastings, est implacablement livré dans Poirot quitte la scène. Agatha Christie nous livre en plus des maximes magnifiques sur la mélancolie et ce défaut qu'on va jusqu'à se découvrir avec Hastings, cette tendance à reporter ses propres états d'âme sur ceux qui nous entourent... Il y a une efficacité Shakespearienne de la formule chez cet auteur, je crois bien que le flegme britannique entoure la littérature de son aura de sagesse.

Et pour revenir sur le subterfuge de cette dernière enquête, que dire? Dernier hommage à Shakespeare avec effectivement, le criminel parfait, et surtout la remise en question de la problématique de l'innocent et du coupable, qui, dissociés de façon manichéenne dans tout roman à énigmes, sont à nouveau terriblement rapprochés. On se rapproche du polar contemporain ou la frontière entre innocent et coupable s'est dissipée, voire inversée, avec flics véreux et psychopathes pathétiques.

Quand je pense que le genre policier est tellement méprisé par le commun académicien et intellectuel, alors qu'il recèle de virtuosité littéraire... Agatha Christie, ce n'est pas qu'une redoutable mathématicienne de l'énigme qui a livré dans ce roman une équation inoubliable, c'est surtout une parfaite compréhension de la nature humaine, qui est celle de Poirot, qui nous fait vibrer au plus profond.
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Agatha Christie a écrit cette histoire avant sa mort pour qu'il ne soit publié qu'après pour que personne ne s'approprie ce petit personnage belge. En mourant, son héros de toute une vie meurt avec elle.

Rien que pour cela, j'avais la gorge nouée. J'ai beau préférer Holmes, de savoir que le petit détective Belge en est à la fin, cela me fend le coeur. Et ce n'est pas de l'ironie !

Poirot était arrivé de Belgique après la Première Guerre Mondiale et sa première enquête concernait la maison des Styles ("la mystérieuse affaire des Styles") où il avait retrouvé le capitaine Hastings et, tous deux avaient enquêté, pour notre plus grand plaisir, sur leur premier meurtre.

La boucle se devait d'être bouclée ! Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Poirot se retire dans cette même maison et y invite Hastings à le rejoindre.

Ce fut dur de découvrir le petit détective affaibli, dans un fauteuil roulant. Sa fin est proche mais il a encore toute sa tête et ses petites cellules grises ! Ouf !

Il annonce même au capitaine Hastings qu'un meurtre va être commis et que c'est à lui d'être les yeux et les oreilles de Poirot. Pas évident pour le capitaine qui a toujours un défaut : son impulsion, il ne voit que ce qu'il voit sans réfléchir.

Dans cette pension au moment des faits, se trouvent Judith, la fille du Capitaine, le docteur Franklin et sa femme ainsi que son infirmière, Allerton un séducteur, Norton, Sir Boyd Carrington, le colonel Luttrel et sa femme.

Les événements commencent et deux suicides vont avoir lieu...

Hastings est perdu, il ne sait plus quoi penser et cherche des solutions auprès de Poirot qui, malheureusement vint à mourir.

Là, sur ce baisser de rideau, j'ai eu les larmes aux yeux et je me fiche pas mal de savoir que ce n'est qu'un personnage de littérature, qu'il n'est pas vraiment mort, puisque c'est un héros de papier. M'en fou, Poirot est mort et j'en veux à Agatha.

Par contre, je ne lui en voudrai pas pour son coup de génie, son coup de maître, ses romans policiers et le fait qu'elle m'ait torturé les méninges lorsque j'essayais de découvrir l'identité de l'assassin.

Je ne vous mentirai pas, je n'y suis jamais arrivée !

Dans celui-ci aussi, j'ai crié "waw", parce que le dénouement est totallement inattendu.

Une fois encore, amis lecteurs, vous ne verrez pas l'évidence ! Parce que voyez-vous, chers lecteurs, nous sommes en présence du crime parfait !

Holmes l'aurait sans aucun doute résolu, mais je ne suis pas Holmes et j'ai ouvert grand mes yeux au final.

Pour moi, il fait partie des meilleurs romans d'Agatha Christie.

A lire !!
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Revoici Hastings, Hastings que l'on avait quitté après Témoin muet, qui a vécu en Argentine avec sa belle Cendrillon, et qui a eu quatre enfants avec elle, tous adultes, tous indépendants. Hastings est veuf, il pense que les plus beaux jours de sa vie sont derrière lui, et voilà que son meilleur ami Hercule Poirot, le seul, l'unique, l'invite à le rejoindre au domaine de Styles, là où tout a commencé, là où ils sont partis en chasse ensemble pour la première fois.
C'est un choc pour Hastings. Pas de voir ce qu'est devenu le domaine, que son ami John Cavendish, divorcé de Mary, a vendu : il est devenu une pension de famille pour des personnes moyennement fortunés. Non : il ne peut que constater que son vieil ami n'est plus celui qu'il était. Ses petits cellules grises sont intactes, son corps ne suit plus : l'arthrite le condamne à la chaise roulante, le coeur ne suit plus, et le récent séjour en Egypte n'a pas apporté le mieux escompté. Pourtant, Hercule Poirot l'a fait venir pour une affaire d'importance : un meurtre va être commis, il en est sûr et il a besoin d'Hastings pour être ses yeux, ses oreilles, pour empêcher le mystérieux X d'agir. Oui, Poirot connaît l'identité de cette personne, liée cinq affaires criminelles. Oui, cinq, c'est au moins trois de trop. Cinq affaires, qui ont eu lieu pas si loin que cela de la région où Poirot a invité Arthur Hastings à le rejoindre, cinq affaires très différentes, avec des mobiles très différents, avec cependant un point commun : le coupable n'a jamais fait aucun doute, une seule piste a été explorée.
Roman policier ? Oui, bien sûr, et Agatha Christie met en scène un personnage pas si fréquent que cela dans le roman policier de ces années-là : le pervers manipulateur. Cela fonctionna aussi au féminin, je vous rassure. Celui qui sait manipuler les autres, qui sait utiliser le pouvoir de la parole, qui sait écouter, observer, voir ce qui doit être vu, taire juste ce qu'il faut, doser ses effets. Oui, un personnage rare, qui remplit pourtant tous les critères pour être un adversaire intéressant – celui auquel on ne fait pas attention.
C'est une société en pleine mutation que nous montre Agatha Christie, où l'on s'interroge sur l'euthanasie, par exemple, où le divorce existe, mais certains ne veulent pourtant pas en entendre parler, alors qu'Hastings, qui a toujours été heureux en mariage, ne voit pas pourquoi le divorce ne serait pas possible. Il est des femmes qui ont fait des études, qui savent ce qu'elles veulent dans la vie, exemple de ses femmes fortes qui parcourent l'oeuvre d'Agatha Christie. Il est aussi des femmes qui attendent tout du mariage, surtout la position sociale et l'argent, qui n'hésitent pas à jouer non de leur charme, mais de leur faiblesse. Je disais bien que les femmes pouvaient être manipulatrices.
Hastings reste Hastings, pour le plus grand bonheur du lecteur, et c'est lui qui conclut cette ultime enquête : « Pourtant, il avait raison. J'aurais dû comprendre« .
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Ce roman est sans doute le plus émouvant de tous ceux d'Agatha Christie car on y retrouve Poirot et Hastings à Styles sur les lieux de leur première enquête, le capitaine est de retour d'Argentine et le vieux détective belge est très affaibli, et l'on va y voir notre fidèle compagnon de tant de lectures quitter la scène (comme l'indique le titre original en anglais "curtain")

Poirot est certes diminué physiquement, mais ses petites cellules grises tournent toujours à plein régime et il réussira à confondre le coupable par delà la mort.

Magistral!

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Quel bouquet final! Quelle subtilité ! Quelle émotion !
Voilà comment mettre un terme avec une grande classe aux enquêtes du petit détective Belge:
C'est magistral !
Une apothéose, une redéfinition même du crime!
Tout y est !
Mon pauvre Hastings allons boire une tasse de thé, nous n'avions encore rien compris!
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Poirot quitte la scène.. Ou retour à Style court après des années....

Pitch :
Hasting est malheureux, il a perdu sa femme... Et quand on connaît Hasting comme on le connaît, romantique et choupi, oui il est profondément malheureux, il se sent seul, délaissé par ses enfants, tous aux quatre coins du monde, faisant leur vie, déjà grands.. Aussi quand il reçoit une lettre de son ancien ami Hercule Poirot, l'invitant à passer un séjour à Style court, comme au souvenir du bon vieux temps, il ne tergiverse pas longtemps. En plus incroyable sa fille Rachel est là elle aussi...
Mais à son arrivée la vision de son ami Hercule lui serre le coeur, il semble si vieux si diminué, en fauteuil roulant avec le plaid sur les jambes... même si ses cheveux ainsi que sa moustache sont toujours aussi noirs... C'en est presque pathétique... Pauvre Poirot.
Mais quand celui-ci lui explique la raison pour laquelle il l'a fait venir dans cette maison, transformée en pension de famille, où l'on mange mal, sans vraiment de confort
« c'est pour traquer un assassin ! »
« Pardon ? »
« Il y a un assassin parmi nous ! »
Non sérieux ?... c'est qui ?... on va l'appeler X... C'est qui ? Je ne vous le dirais pas Hasting, vous vous feriez griller en deux deux et il nous échapperait...
Mais alors qu'est ce que vous voulez de moi ?...
Trouver celui qui va, qui risque de se faire descendre... heu....
Poirot aurait-il fondu un plomb, serait-il devenu sénile ?
…. Et.... non... ^^

La boucle est bouclée, la première enquête de Poirot se passait avec Hasting à Style Court, la dernière enquête de Poirot se passera avec Hasting à Style court.
Une enquête étrange et particulière aussi... Déjà mélancolique, déjà triste... sensation diffuse de tristesse... le deuil, Hasting est encore plein dedans... le deuil de sa femme, le deuil de l'enfance de ses enfants maintenant si grands, et se préparant au deuil de son cher ami si malade....
Il est triste cet Agatha... vraiment.
L'on se doute bien de la fin rien qu'avec le titre...
Hasting est émouvant, émouvant d'amour, d'amitié, de bêtise aussi...

Même l'enquête est étrange, le coupable est connu de Poirot, mais pas encore la victime, ce peut-être n'importe qui... Et comme d'habitude ils sont nombreux dans cette maison de Style court qui semble elle aussi mourir à petit feu.. Où peut-être qu'elle est déjà morte, que ce n'est plus qu'une coquille...
Oui, pléthore de possibilités... ça rend Hasting un peu dingue, surtout qu'il y a sa fille dans le lot !
Vu le mode opératoire du coupable, dont je ne vous dirais rien, sinon cela serait trop facile, tous et toutes peuvent en être pour leurs frais hélas...
Il y a une telle tension dans ce bouquin, de cette tension qui précède les grands malheurs qu'on sait inéluctables... cette tension d'avant l'orage... Il est très étrange.
Hasting est tant en tension... Poirot, sa fille Rachel, cet assassin qui va peut-être tuer, cette future victime qu'il faut arriver à protéger... Il est si à côté de la plaque comme d'habitude... ^^

Agatha nous fait un merveilleux parallèle avec Shakespeare aussi... Ce barde magistral qui semblait si bien connaître la nature humaine, tous ses travers, et les sentiments qui vont avec... le tragique dans la comédie, le rire pourtant tragique... Parce que oui, malgré les tragédies qui pointent le bout de leur nez, qui planent sur ce roman, il y a des moments drôles... des petites phrases disséminées ici où-là... petites pépites d'humour... comique de situation...

Agatha a écrit ce roman en 1940, il n'a pourtant été édité qu'en 1975 pour que jamais personne ne reprenne son Poirot. Elle fera la même chose d'ailleurs avec sa Miss Marple avec le roman La dernière énigme.

Et détail amusant, Poirot a carrément eu droit à sa nécrologie dans le New-York Times, c'est dire si ce petit détective Belge était important... ^^
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