Citations sur Le train bleu (86)
- Non, je ne suis pas fou... tout au plus un peu bizarre, suivant l'opinion de certaines gens.
Ce personnage à tête de rat semblait incapable d'occuper une situation importante dans la société. Cependant, il jouait un rôle prépondérant dans les destinées du monde. Au sein d'un empire dévoré par les rats, il était le roi des rongeurs.
Dès le berceau, elle s’était montrée volontaire et les circonstances de la vie n’avaient fait que développer sa personnalité. En ce moment, elle se laissait impitoyablement guider par son caprice. Les dés étaient jetés, impossible de reculer.
Excusez-moi, Monsieur, mais un gentleman de l'aristocratie ne se comporte pas comme un boutiquier de Whitechapel.
- Vous êtes déjà venu sur la Riviera, George ? demanda Poirot à son valet de chambre, le lendemain matin.
George était un personnage au visage de bois, plus anglais que nature.
- Oui, monsieur. Je suis venu ici il y a deux ans, lorsque j'étais au service de lord Edward Frampton.
- Et aujourd'hui, murmura son maître, vous êtes ici avec Hercule Poirot. Quelle promotion !
Je ne prophétise jamais, déclara-t-il d'un ton solennel. J'ai toujours raison, c'est vrai , mais je n'en tire aucun orgueil.
- Bien, dit Poirot, I'air rêveur. (Il but le reste de son chocolat, replaça la tasse bien au milieu du plateau puis continua, comme s'adressant à lui-même :) L'écureuil, mon bon George, ramasse des noisettes. Il les emmagasine à l'automne afin d'en profiter plus tard. L'humanité, George, devrait tirer des leçons du comportement de ses frères inférieurs. C'est ce que j'ai toujours fait. J'ai été le chat, guettant la souris, le bon chien flairant sa piste sans jamais la quitter. Et l'écureuil aussi, mon bon George. Jai emmagasiné un petit fait par-ci, un petit fait par-là. Et à présent, je vais dans ma réserve chercher une certaine noisette, une noisette que j'ai mise de côté il y a, voyons... dix-sept ans. Vous me suivez, George ?
- J'étais loin de penser, monsieur, qu'on puisse garder de noisettes aussi longtemps, mais je sais qu'à présent, on fait des merveilles avec les bocaux à conserves.
Poirot le regarda et sourit.
P169
J’ai été le chat, guettant la souris, le bon chien flairant sa piste sans jamais la quitter. Et l’écureuil aussi, mon bon George. J’ai emmagasiné un petit fait par-ci, un petit fait par-là. Et à présent, je vais dans ma réserve chercher une certaine noisette, une noisette que j’ai mise de côté il y a, voyons… dix-sept ans. Vous me suivez, George ?
- J’étais loin de penser, Monsieur, qu’on puisse garder des noisettes aussi longtemps, mais je sais qu’à présent, on fait des merveilles avec les bocaux à conserve.
Poirot le regarda et sourit.
– Bien, dit Poirot, l’air rêveur. (Il but le reste de son chocolat, replaça la tasse bien au milieu du plateau puis continua, comme s’adressant à lui-même) L’écureuil, mon bon George, ramasse des noisettes. Il les emmagasine à l’automne afin d’en profiter plus tard. […] J’ai emmagasiné un petit fait par-ci, un petit fait par là. Et à présent, je vais dans ma réserve chercher une certaine noisette, une noisette que j’ai mise de côté il y a, voyons… dix-sept ans. Vous me suivez, George ?
– J’étais loin de penser, monsieur, qu’on puisse garder des noisettes aussi longtemps, mais je sais qu’à présent, on fait des merveilles avec les bocaux à conserves.
Poirot le regarda et sourit.
Un miroir reflète la vérité, mais chacun le regarde de la place qu'il occupe.