L'homme au complet marron

Un Agatha Christie sans Hercule Poirot ou Miss Marple, pourquoi pas. Après avoir assisté à la mort d'un homme dans des conditions suspectes, Anne Beddingfeld décide de mener sa propre enquête.

Si j'ai bien voulu passer outre les premières facilités, en acceptant de lire une oeuvre de jeunesse moins aboutie que les suivantes, mon indulgence est arrivée à ses limites.

Je n'ai plus pu supporter le côté niais de notre chère Anne, ni l'absence de fluidité du récit, pas plus que l'absence de contexte, des faits juxtaposés sans finesse, sans oublier les évènements téléphonés, les rebondissements tirés par les cheveux et un manque de crédibilité s'accentuant de page en page.

Passé la moitié du roman, j'ai préféré abandonner Anne entre les mains des méchants de l'histoire, avec ses espoirs encore latents d'une belle romance inattendue à venir.

Alors qu'Anne Beddingfield, l'héroïne d'Agatha Christie, est tombée sous le charme de "L'homme au complet marron", il ne m'a pas vraiment séduite.
C'est une histoire à double narrations, ce qui est plutôt intéressant, mais il y a beaucoup trop de hasards et de situations improbables. Je n'ai eu aucun frisson. Pour moi, le suspense n'est pas au rendez-vous, ce qui est dommage pour un polar.
Anne Beddingfield est une jeune fille qui va à Londres après la mort de son père. Elle aimerait être embauchée comme reporter au Daily Budget et pour cela elle doit résoudre un mystère. En effet, elle a assisté à la mort d'un homme, tombé sur la voie ferrée du métro, terrassé par la frayeur. Un médecin mystérieux, qui porte un complet marron, intervient et fait tomber un papier de sa poche lors du drame. Anne Beddingfield va mener une enquête et se retrouver impliquée dans un vol de diamant en Afrique du sud après un long voyage sur un paquebot.
Cette histoire se déroule à une époque où l'Afrique du Sud est sous domination britannique, caractérisée par la pratique de la Colour bar (la « barrière de couleur ») un terme qui évoque une politique de discrimination raciale qui précéda l'apartheid.
Bon je me doute bien qu'Agatha Christie n'a pas de préoccupations sociales mais quand même, le contexte ne peut pas être totalement ignoré. Et puis ses personnages et notamment Anna, sont particulièrement mièvres.
Comme quoi, Agatha Christie n'a pas écrit que des bons romans.

Je suis un peu déçue par cette lecture.

Je sais que j'en attends toujours énormément de la part de cette autrice. Et malheureusement, je n'arrive pas toujours a en apprécier le texte.

Pourtant, j'ai adoré " Ils étaient dix" et " le crime de l'Orient-Express", mais là je ne m'y suis pas retrouvée. J'ai trouvé long et laborieux pourtant, il ne fait que 250 pages. Je dis donc a une prochaine fois et avec Hercule Poirot :)

Un des premiers romans d'Agatha Christie,pas d'Hercule Poirot, mais le colonel Race en jeune débutant des services secrets (il prendra plus tard un peu d'étoffe dans d'autres ouvrages)
Avec les débuts de la colonisation et les jeunes gens partis dans l'Empire, ceux morts pendant la Grande Guerre, beaucoup de jeunes filles se retrouvent célibataires forcées et bien sur, elles n'ont rien appris qui leur permette de gagner leur vie. Si elles ont de la fortune, elles deviennent miss Marple, si elles n'en ont pas, le cas le plus fréquent, elles peuvent faire "cousine pauvre" (si elles ont des cousins riches) ou gouvernantes,dames de compagnie...mais quand on voit les personnages de gouvernantes chez Agatha Christie, ça ne fait pas vraiment envie.
Anne Beddingfeld, jeune, pauvre et orpheline, ne se fait aucun souci pour son avenir : elle vivra une Grande Aventure, comme les héroïnes des films qu'elle voit le Samedi soir.
Quelques hasards plus tard (elle est témoin d'un accident dans le métro), quelques observations et déductions pertinentes et un grand coup de culot...la voila en route pour l'Afrique du Sud en tant que reporter pour le Budget Quotidien, grand journal d"information".
C'est le départ d'un roman où Agatha Christie accumule une danseuse russe ( très, très belle, mais espionne, bien sûr) une lady qui s'ennuie un peu, un député qui a bien des malheurs et trop de secrétaires et tous les gens que vous pouvez rencontrer sur un paquebot, sur fond d'affaire de grande criminalité ou de terrorisme international...
Tout ça est évidemment très fantaisiste, mais a l'avantage de ne pas se prendre au sérieux (contrairement à certains romans de la fin de la vie de l'auteure qui ne sont vraiment pas réussis) et toute l'histoire, menée avec énormément d'humour, se lit avec beaucoup de plaisir.
Pour moi ce qui me parait le moins vraisemblable, ce ne sont pas les pérégrinations d'Anne, après tout elle n'a plus du tout de famille mais celles de Suzanne dont le mari dort au Foreign Office, c'est certain, mais pourquoi n'est-elle pas dans son salon en train de recevoir et de faire son travail de lady. Je n'ai pas compris ce qu'elle faisait en Afrique ?

Résumé : 1924 en Angleterre. La jeune Anne Beddingfeld se retrouve orpheline. Elle assiste un jour à la mort suspecte d'un homme sur le quai du métro. « J'avais soif d'amour et d'aventures ». Rêvant de voyages aventureux et d'histoires d'amour passionnantes, elle profite de cette opportunité pour se lancer à l'aveugle dans une enquête pleine de péripéties qui va l'amener jusqu'en Afrique du Sud.

Mon avis : ce nouvel opus est très bien construit, les personnages sont intéressants et l'intrigue bien ficelée. Nous alternons entre le point de vue d'Anne et celui de Sir Eustace Pedler, membre du Parlement, qui fait partie du voyage. Entre roman d'espionnage et histoire d'amour, Agatha Christie s'amuse à faire vivre à Anne (et au lecteur ? ) de multiples aventures de meurtres, de croisière, d'enlèvements, de trafic de diamants, de rencontres, et tout ceci sur fond de révolte politique. Autant dire que le lecteur ne s'ennuie pas.

Lu en VO.

L'avantage de ce polar, c'est que les choses vont vite et que beaucoup d'idées sont transmises en peu de phrases. L'aventure est complète, et même si on n'aime pas le style, on peut aller jusqu'au bout, même en anglais, sans être bilingue (très peu de mots compliqués,si on se remet dans le contexte de l'époque).

Maintenant, ce que je n'ai pas aimé : le style niais de la narration, du personnage principal qui m'a presque insupportée. Et le côté colonialiste beaucoup trop assumé, limite raciste (Ok faut se replonger dans le contexte... mais de là à comparer une femme à un chien...et le reste des allusions... bref).

Voilà, je peux cocher Agatha Christie sur les auteurs "à connaitre", mais ca ne m'a pas donné envie d'en lire d'autres.

Je crois pouvoir dire sans détour que je préfère les enquêtes d'Hercule Poirot. Il y a dans ses enquêtes un mélange subtile d'humour, de persévérance, de talent mais aussi des enquêtes rudement menées dans un univers qui reste souvent restreint.
🕵 Ici, on découvre une jeune femme récemment orpheline qui rêve d'aventure comme celles des livres qu'elle a pu lire dans sa jeunesse. Anne Beddingfeld rêve d'une aventure romanesque toutefois elle reste novice dans le domaine et cela qu'en ressent dans l'enquête. Elle se lance donc à l'aveuglette dans cette enquête qui la mènera de Londres à l'Afrique du Sud.
🕵 Dans cette enquête on vit des aventures en pagaille : secrets, course poursuite, voyage en paquebot, tentative d'enlèvement...

J'ai passé un bon moment (en même temps difficile de passer un mauvais moment en compagnie d'Agatha Christie ). La reine du crime ne laisse aucune répit au lecteur, mais les descriptions restent assez minimalistes (Londres et l'Afrique du Sud mériteraient davantage de précisions à mon avis).
En revanche je n'ai pas accroché avec l'héroïne. Je vais plutôt relire et suivre les enquêtes d'Hercule Poirot !