Meurtre en Mésopotamie

Je suis assez mitigée concernant cette lecture.
La personnalité de la narratrice ne m'a pas transcendé. C'est pourtant toujours une bonne idée d'adopter un point de vue différent, mais je n'ai pas l'impression que l'autrice ait fait ici le choix le plus percutant. Elle m'a paru plutôt sans relief.
Et ça doit être parce que je n'ai pas lu d Agatha Christie depuis longtemps, mais je n'avais pas souvenir qu'il y avait autant d'ellipses. La résolution finale par Poirot m'a ainsi paru sortir un peu de nulle part, être capillotractée. Ou alors je n'ai pas été assez attentive, ce qui est très possible.
J'ai tout de même passé un agréable moment. Et il faudrait que je laisse passer moins de temps entre deux lectures de la reine du crime.

Agatha Christie transporte Hercule Poirot en Irak. Il doit résoudre le meurtre de l'épouse du Pr. Leidner, qui dirigeait une mission archéologique internationale. La belle Mrs Leidner avait le don de rendre fous les hommes et les femmes. Peu de jours avant son décès, une infirmière anglaise, Amy Leatheran, avait été engagée pour s'occuper des "lubies" de Mrs Leidner. Dès son arrivée dans le petit monde clos des archéologues, elle remarque une tension palpable entre les différents membres de l'équipe. Mrs Leidner lui fait part de son premier mariage avec un espion pendant la guerre et de lettres de menaces qu'elle reçoit depuis son décès.

Le meurtre de Mrs Leidner a eu lieu en pleine journée et tous les protagonistes auraient pu commettre le crime. Hercule Poirot ne pourra résoudre le crime avant qu'un second meurtre se produise.

Une bonne enquête, vue par le prisme d'une novice en archéologie comme l'était Agatha Christie à l'époque. La vision des "étrangers" qu'ils soient Américains, Français, Belges ou Arabes serait sans doute beaucoup édulcorée si le roman avait été écrit au vingt-et-unième siècle et non en 1936.

Une entrée en matière originale dès le début, le Dr Reuilly nous parle de sa décision de faire rédigé l'affaire par une personne de confiance, qui a été témoins de l'affaire, car il nous dit qu''il est important de faire taire les rumeurs.... après avoir fait un avant propos pour nous en avertir, il rédige un premier et très court chapitre pour dire comment l'infirmière rédactrice, qui ne se sait aucun talent littéraire, a été engagée dans sa profession se qui l'a conduite à assister au drame ! On sait donc que dès le début cette histoire a fait scandale, et que comme un Dr Watson rédige une aventure de façon romanesque pour dire cependant la vérité sur une aventure de Sherlock Holmes, ici, une simple infirmière est invité à raconter ce qu'elle sait, quitte à traiter l'histoire comme un dossier médical... un début qui incite vraiment le lecteur à en savoir plus... un scandale dans les journaux... et on va savoir le vrai....malgré la fille du Dr Reuilly ui ne veux pas qu'on en parle... déjà en quelques pages... le lecteur est intrigué... car lui, bien évidemment, les articles de journaux issu de la tête d'Agatha Christy... il ne les as pas lu!
C'est que le Dr Reuilly veut que l'infirmière dise ce qu'elle pense quand elle cela lui fait peur... et l'on sait au départ tout des doutes de la rédactrice.... agréablement, comme d'habitude Agatha Christie ballade le lecteur... L'infirmière commence par nous parler de comment elle a connu le Dr Reuilly, bien avant l'engagement dont lui a parlé quelques pages plus tôt et l'on s'amuse de ces détours qu'Agatha Christie prend en introduisant deux personnages qui présentent le début de leur point de vue avant que l'histoire commence vraiment.... Agatha Christie nous surprend souvent dans les débuts d'histoire, comme si, et bien non cela ne doit absolument pas commencer du tout de la même façon d'une histoire à l'autre !
Bagdad, découvrir le monde des fouilles, et justement en fouille, Agatha Christie s' y connait, elle en a fait avec son deuxième mari! Alors oui, il fallait vraiment que je me penche au moins su un roman qui parle de fouille, vue que l'auteur s'y connait... et que va découvrir sur la femme qu'elle est sensée aidée ? Une imagination débordante ? de l'alcool ? Quelque drogue ? Ou quelqu'un qui dit des choses que personne ne veux entendre ? Et comment le grand Hercule Poirot... dont le nom est cité par le Dr Reuilly dans son préambule, va être mêlé à l'affaire ? Serait-il dans les parages, et à quelle occasion ?
Tout est fait pour que le lecteur se pose une multitude de questions... et s'il se laisse porté à imaginer des réponses, c'est encore mieux !

1ère découverte de "Meurtre en Mésopotamie" non pas à travers un lecture habituelle mais lue par Guillaume Gallienne. L'acteur arrive parfaitement à nous transporter dans cet univers de huis clos, où se déroule un meurtre emprunt d'amour, de haine, de trahison, d'archéologie, de mensonges... en usant de plusieurs voix, dont les intonations d'Hercule Poirot me rappelle celle de David Suchet dans les versions françaises.

Le titre m'avait attiré, bien que classique, il promettait une enquête dans un lieu exotique, remplis de recherches archeologiques donc mystérieuses qui rajouterait à l'inquiétant du meurtre.

Ce fut une écoute divertissante en voiture pour un charmant week-end. Je suis plutôt contente de l'avoir découvert ainsi. Je me faisais la réflexion que l'intrigue reprenait beaucoup de ficelles déjà tirées par Agatha Christie dans ces oeuvres les plus connues. le meurtre me semble un peu tiré par les cheveux, mais ce n'est que mon avis. Sa résolution ne m'a pas si surprise que ça...

"Meurtre en Mésopotamie" est un roman à énigme classique comme sait en faire la grande Mrs Christie, et dont le décor est cette fois un chantier de fouilles archéologique (je passe la petite histoire du mari de Christie lui-même archéologue, qu'on ressort à chaque mention de ce roman). Hercule Poirot est aux manettes et le crime s'avère très bien orchestré ; je dois dire que c'est une des meilleures énigmes en chambre close qu'a écrites la romancière.

La lecture du roman du reste est plaisante et pittoresque, mais j'ai tout de même regretté le manque d'analyse psychologique qui fait habituellement le génie d'Agatha Christie. "Meurtre en Mésopotamie" est l'un de ses quelques romans qui ont hélas tendance à tomber dans la pure littérature populaire, délaissant l'épaisseur des personnages.

Cette aventure nous transporte en Irak, au sein d'une mission de fouille. L'épouse de l'archéologue en chef, belle femme dont l'aura fascinante subjugue toute l'équipe, se sent « menacée ». Fantasmes ou réalité ? Son mari décide alors de lui offrir la compagnie d'une jeune infirmière, dont la présence à ses côtés sera de la rassurer et de la réconforter. C'est elle qui nous narre cette histoire, dont la saveur « exotique » nappe une trame policière captivante de bout en bout. Les mots d'Agatha Christie convoquent en notre imaginaire les scènes d'un film jamais réalisé. Ainsi je « voyais » Barbara Bain dans le rôle de la froide, élégante et fascinante Mme Leidner. La fin nous réserve une surprise. Seul bémol : la manière dont le crime principal a été commis m'a semblé assez irréalisable (ou bien serais-je un piètre criminel ?) ! Un plaisir de lecture que jamais ne trouble l'ennui (contrairement à d'autres romans de l'auteure) et qui diffuse un profond dépaysement.

Dépaysement garanti avec Meurtre en Mésopotamie, sans doute l'une des enquêtes les mieux ficelées d'Agatha Christie. La reine du crime nous sert des personnages hauts en couleur et nous instille le doute jusqu'à la fin... Bien entendu, comme dans tout polar qui se respecte, l'on a aucune idée du coupable jusqu'au dénouement.

Encore un Christie de lu, et encore une très bonne lecture ! On pourrait se dire qu'au nombre de bouquins écrit par l'autrice, un moment, elle faiblira, mais que nenni !!! C'est toujours intéressant, complexe, majestueusement construit... Et puis, y'a Poirot aussi, petit (grand) détective, dont l'intelligence et l'esprit de déduction n'est plus à prouver.. C'est toujours un plaisir de le retrouver et d'essayer, je dis bien essayer, de le déjouer et de trouver avant lui le qui, quoi, comment et surtout, pourquoi... Même ma méthode de post-il sur les indices ne fonctionne pas... Christie finit toujours par me bluffer !!!

Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu d'Agatha Christie, depuis la 6ème à vrai dire. Comme je m'y attendais ce fut une lecture agréable et relaxante, malgré des phrases parfois un peu guindées. Il y a un petit coté vieux jeu, mais il ne faut pas oublier que le genre du polar a beaucoup évolué et s'est diversifié depuis; j'avoue que j'avais l'impression de faire une bonne vieille partie de Cluedo en live!

Le fait que l'histoire se déroule sur un chantier archéologique et sachant que le mari de l'auteur était un professionnel spécialiste de la civilisation mésopotamienne, je ne pouvais pas ne pas le mettre dans ma pal. Même si cet aspect est juste survolé, les réactions "ignorantes" du personnage principal et l'entousiasme parfois excessif des professionnels m'ont bien fait sourire (il y a du vécu, ça m'a rappelé des choses XD).

Sans être exceptionnel et malgré la conclusion un peu tirée par les cheveux c'est un bon petit roman de vacances sans prise de tête, qui est plutot bien tombé pour moi entre deux lectures plus intenses.

Club de lecture pioche dans ma pal
Challenge déductions élémentaires
Challenge mauvais genre 2018-2019
Challenge multi-défis 2019

L'infirmière Amy Leatheran est instamment priée de nous relater les évènements survenus lors d'une mission de fouilles en Irak.
Elle devait s'occuper de la femme du Pr Leidner, archéologue réputé dirigeant cette mission. Mrs Leidner souffre de terreurs irraisonnées que personne ne prend réellement au sérieux.
Dès son arrivée sur les lieux, l'infirmière ressent l'aura magnétique qui émane de Mrs Leidner. Des tensions sont perceptibles au sein de cette petite communauté mais quoi de plus normal lorsque des êtres humains vivent en vase clos ?
Miss Leatheran, pas du tout passionnée par l'archéologie, nous dépeint les lieux et le travail des chercheurs d'une façon très drôle et très directe.
Lorsque la femme de l'archéologue est découverte assassinée dans sa chambre, heureusement que monsieur Poirot se trouvait en Irak à ce moment-là car lui seul pouvait démêler une histoire pareille !

Cette enquête est davantage accès sur la recherche de la véritable personnalité de la défunte, ce qui est loin d'être facile. L'animosité ambiante est bien décrite. Ce groupe hétéroclite est tout à fait passionnant. Il y a quelques belles petites descriptions des lieux mais, hélas, pas assez à mon goût.
J'ai adoré le caractère direct et sans chichi de cette infirmière qui nous narre cette histoire avec tellement d'humour. Son portrait du détective belge est tout à fait charmant surtout lorsqu'elle nous fait part de son abominable maîtrise de la langue anglaise.

L'esprit tortueux d'Agatha Christie est encore une fois bien présent dans la révélation finale que Poirot nous dévoile avec grandiloquence et force courbettes. Bon, je reconnais que le meurtre en lui-même est difficilement crédible mais toute l'ambiance de cette mission nous fait oublier ce petit bémol.