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sur 102 notes
Autobiographie à quatre mains de la boxeuse Aya Cissoko. Un récit tout en retenue et en pudeur pour cette jeune femme qui n'a pas eu la vie facile.
La boxe fut pour elle un exutoire. Elle a remporté les plus grands prix internationaux ; elle donne pourtant l'impression que cela est dû au hasard et non à sa volonté et son talent.
Elle y parle beaucoup de sa mère, veuve après un incendie criminel, qui refuse de se soumettre aux coutumes maliennes et resta en France pour le bien de ses enfants. Elle reste droite, digne (danbé=dignité) malgré la solitude et les difficultés.
Un parcours en ligne brisée d'une femme parfois un peu perdue, mais jamais à terre, qui a su dépasser ses limites et gagner le respect.
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Immigrés installés dans le XXème arrondissement de Paris, les parents d'Aya ont eu bien de la peine à s'intégrer. le père, malien, n'arrive pas à garder les rares petits boulots qu'il trouve et la mère courage ne parle pas un mot de français. de plus le sort s'acharne sur la famille sous la forme de l'incendie de leur immeuble qui provoquera la mort du père et de le petite soeur d'Aya, uis des insuffisances rénales de la mère qui doit subir dialyses puis transplantations. Aya devra surmonter avec courage toutes sortes d'épreuves et finalement se réaliser et se dépasser dans la boxe amateur, d'abord française puis anglaise. En une année, elle remportera tous les titres avant qu'un grave accident n'interrompe net une carrière des plus prometteuses.
Un témoignage émouvant et sans concessions écrit à quatre mains. Que de courage, de hargne et de rage de vivre chez cette petite fille rebelle qui arrive à se faire une belle place au soleil après un parcours scolaire des plus chaotiques et des succès pugilistiques fulgurants qui font penser au film de Clint Eastwood « Million dollar babies » (heureusement sans la fin dramatique, mais on passe pas très loin vu que la fracture des cervicales et l'opération avec la pose d'une plaque la fit échapper d'un cheveu à la tétraplégie) ! le lecteur en reste pantois et admiratif. D'autant plus, qu'Aya est aujourd'hui, par la grâce de la Fondation Lagardère pour les athlètes de haut niveau, étudiante à l'Institut d'études politiques de Paris et donc promise à un très bel avenir professionnel. Livre roboratif et encourageant pour tous les enfants de la « diversité » qui pourront suivre ce magnifique exemple. le style élégant et épuré de Mme Despléchin permet une lecture facile et agréable, ce qui ne gâte rien.

Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un témoignage émouvant et sans concessions écrit à quatre mains. Que de courage, de hargne et de rage de vivre chez cette petite fille rebelle qui arrive à se faire une belle place au soleil après un parcours scolaire des plus chaotiques et des succès pugilistiques fulgurants qui font penser au film de Clint Eastwood « Million dollar babies » (heureusement sans la fin dramatique, mais on passe pas très loin vu que la fracture des cervicales et l'opération avec la pose d'une plaque la fit échapper d'un cheveu à la tétraplégie) ! le lecteur en reste pantois et admiratif. D'autant plus, qu'Aya est aujourd'hui, par la grâce de la Fondation Lagardère pour les athlètes de haut niveau, étudiante à l'Institut d'études politiques de Paris et donc promise à un très bel avenir professionnel. Livre roboratif et encourageant pour tous les enfants de la « diversité » qui pourront suivre ce magnifique exemple. le style élégant et épuré de Mme Despléchin permet une lecture facile et agréable, ce qui ne gâte rien.
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Formidable récit de la vie exceptionnelle d'Aya Sissoko, fille d' émigrés maliens qui devient championne de boxe.Mais là n'est pas l'essentiel, le danbé en malien c'est la volonté , l'honneur, l'orgueil....ce livre fera probablement évoluer votre regard sur notre société en bien comme en mal.L'écriture au scalpel de Marie Desplechin rend la lecture facile et donne vie aux événements du quotidien d'Aya.Quelle belle leçon de courage,une lecture qui donne envie de renverser les montagnes et d'oublier un instant l'odeur nauséabonde du racisme....à lire.
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La narratrice est l'héroïne. C'est Aya Cissoko qui raconte sa vie depuis sa naissance en France de parents maliens jusqu'à son titre de championne du monde de boxe anglaise.
Quel est alors le rôle de Marie Desplechin, la romancière aux quarante livres? N'a-t-elle fait que prêter sa plume ou est-elle plus que le nègre habituel dont on ne connaît pas le nom généralement? J'aurais aimé un minimum d'explication à ce sujet dans le corps même du récit.
Celui-ci est d'ailleurs agréable à lire dans la mesure où l'accent est mis sur les temps forts de la vie de la jeune Aya : ses parents, sa famille malienne, ses frères et soeurs, les drames de sa vie, la pauvreté, le quartier, les études, les amis, les petits métiers et la boxe jusqu' à la victoire suprême et ensuite l'accident qui met fin à sa carrière de boxeuse, en somme les hauts et les bas d'une vie marquée avant tout par le danbé, la dignité.

La figure et la vie de Aya Cissouko m'ont été sympathiques , certains passages m'ont émue mais j'ai trouvé le style et le récit trop sobres, trop froids, trop rapides, un simple témoignage un peu trop sec. Je n'ai pas eu le temps de m'attacher au personnage. Ce n'était que le survol d'une vie en pointillés, avec de grands espaces vides entre les moments évoqués. L'héroïne en sort grandie mais à la manière d'un mythe moderne : celui de la jeune émigrée défavorisée hissée au rang de championne du monde grâce au sport et à sa volonté.
J'ai aimé ce livre mais je n'ai pas envie de le relire. C'était comme un article de journal qui serait juste un peu plus développé que d'habitude.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Aya Cissoko nous raconte sa vie jusqu'à son titre de championne du monde de boxe anglaise.

D'origine malienne, élevée dans le XXème arrondissement de Paris, avec la culture africaine comme modèle, le danbé (dignité) est ce que lui inculquera ses parents plus que tout.

Elle traverse plusieurs drames familiaux qui vont l'endurcir et veut sortir du carcan que sa famille entend lui imposer parce qu'il n'y a pas d'autre alternative pour des africains venus en France.

Le portrait de sa mère est assez éloquent en ce sens, bien qu'elle se soit émancipée par rapport à la famille restée au Mali, mais il lui reste des traditions qu'elle veut transmettre à sa fille.

Avec une soif de modernité, Aya Cissoko entend vivre sa vie comme une française à part entière et se trace un tout autre chemin.

Bon livre de témoignage comme il en existe bien d'autres.
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Ce livre autobiographique est émouvant, l'écriture est ciselée, percutante, comme le sport pratiqué à haut niveau par Aya Cissoko, la boxe dont elle est championne, d'abord en amateur puis professionnelle.

Je ne connaissais rien de cette femme avant de lire son histoire. Et franchement, il semble clair qu'elle a trouvé dans le sport, et particulièrement dans la boxe de quoi évacuer les douleurs de la vie. Et elle en a eu son lot.

J'aime sa façon de présenter la boxe, sport que je n'aime pas voir car trop violent pour que je puisse l'apprécier. Et aussi surprenant que cela puisse paraître c'est un sentiment que partage cette championne !

J'aime sa manière de parler de ses parents, de son enfance, de sa famille, de ses origines africaines auxquelles on la rattache bien trop à son goût, alors que c'est une "Française de Ménilmontant" plutôt qu'une "Française d'origine malienne"!

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Ce livre est divisé en deux parties, assez dissemblables. J'ai préféré, et de loin, la première partie qui décrit l'enfance pauvre d'Aya Cissoko.
Au-delà de l'émotion provoquée par les drames qui frappent la famille d'Aya, cette partie est particulièrement intéressante pour la fenêtre qu'elle ouvre sur les milieux immigrés africains.
Elle décrit aussi de manière très juste le malaise subi par les enfants d'immigrés, victimes du racisme et de la ségrégation sociale, attachés sentimentalement à leur famille africaine, mais en même temps beaucoup plus proches sur le plan des mentalités ou des choix de vie, des "Blancs" qui les rejètent parfois.
Elle suscite enfin la révolte, car les drames vécus par cette famille africaine sont dus au racisme et au mépris des pauvres (l'incendie criminelle de leur immeuble, la négligence des médecins aux urgences).
Dans cette partie, les phrases frappent parfois aussi fort que les poings d'Aya! Voir les citations nombreuses que j'ai ajoutées...
La deuxième partie m'a beaucoup moins touchée, du fait de son thème (le parcours de boxeuse d'Aya), mais surtout à cause de son style, sec et factuel. Dommage.
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Juste une histoire de vie, celle d'Aya Cissoko, jeune championne de boxe, née en France de parents venus du Mali pour travailler. Un drame casse la vie d'Aya, très pauvre mais heureuse dans une famille unie : l'immeuble dans lequel nombre d'immigrés sont entassés est victime d'un incendie criminel. le père d'Aya meurt, sa petite soeur aussi. Sa mère, Massiré, continue à avancer en élevant ses enfants avec un seul mot d'ordre « Danbé » - dignité… Elle affronte les humiliations, le relogement à Ménilmontant dans un ghetto pour pauvres mais elle accepte que sa fille choisisse son destin. Contre tous, elle lui permet de faire de la boxe française. Aya deviendra championne du monde.
Une histoire qui pourrait jouer avec les larmes du lecteur à chaque page mais Marie Desplechin libère simplement les mots d'Aya, sa tristesse, ses choix, ses combats, sa volonté de s'en sortir jour après jour ; à travers elle, c'est la situation de toutes les familles immigrées devenues françaises qui nous est racontée avec réalisme et clarté. Un livre pour comprendre, pour aiguiser le regard, sortir des clichés. Un livre qui donne envie d'agir pour ne pas subir.
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Danbé, dignité dans la langue malinké, est l'histoire de Aya Cissoko (33 ans aujourd'hui); elle y raconte sa courte vie grâce à la plume de Marie Desplechin, auteure-écrivain.

Son papa Malien arrive en France dans les années 1960 à la faveur de services de l'immigration peu regardants. Lorsque Massiré sa femme le rejoint quelques années plus tard, ils s'installent dans le XXe arrondissement de Paris. Deux garçons et deux filles naissent, Aya est la seconde.

Sagui le père et Massou la petite soeur meurent dans l'incendie criminel de leur immeuble. Moussa le petit frère, le rayon de soleil de la famille est foudroyé quelques mois plus tard par une méningite. (...)
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