Je ne sais pourquoi j'essaie de mettre quelques mots sur ma lecture. Tendance à penser que «
CosmoZ » charrie trop de choses, a trop d'aspects, pour me le permettre, même si plus habiles que moi s'y risquent.
Un livre-monde. Quatre ans de recherches qui ne sont pas étalées, sauf en quelques passages renouant avec l'histoire du livre, de ses représentations (toujours en relations implicites avec leurs époques) mais qui sont sous-jacentes au texte, le nourrissent, dont on ne prend conscience qu'en se sentant pris dans un univers, familier un peu avec notre connaissance du siècle dont nous n'avons vécu que la fin, ce que nous croyons savoir de la façon dont il a été vécu, ce que nous croyons savoir de ce que nous vivons, de ce qui nous meut, régit notre entourage, les images, mais univers qui n'explique rien, qui est juste un peu à coté de notre ressenti. le grotesque, la douleur, l'inutilité, et le compagnonnage, la tendresse. Un an d'écriture (même si
Claro ne s'est sans doute pas consacré uniquement à cela), et une langue merveilleuse de justesse, de souplesse, sans que, là encore, cela soit ostensible.
Beau, simplement.