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3,66

sur 570 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mais que ce texte est triste. Il n'y est question que de la mort, sans espoir, avec plein de regrets.
La mort.
La mort prévisible du père, celle, terrible, de jeunes camarades de montagne, celle questionneuse de son meilleur ami, La mort, presque là, de la mère, celle encore de réfugiés syriens a Lampedusa.

Non j'exagère, on y parle aussi d'amour avec un tout petit « a ». de sentiments non partagés, de corps interchangeable et malmenés.

Comment croire que ce texte autobiographique soit si sombre que ça, sans finesse, sans états d'âme, inintéressant ?
Comment un homme ayant écrit « les âmes grises, «la petite fille de monsieur Linh » ou « le rapport de brodeck » - que j'emporterais volontiers dans mon arche de Noé - a-t-il pu rédiger quelque chose d'aussi……décevant ?


Bon, il y a quand même du fort, du très fort : l'immense amitié qu'il éprouvait pour Eugène. Une amitié qui bouffe tout, enlaidissant le reste, comme pour forcer le contraste de façon très dérangeante.

Et puis, au bout du compte, il y a le dernier couple de pages, sublime d'espoir face à la mort qui approche : ce vieillard dont le regard chaloupe d'un gisant de marbre, dont il se sent proche, vers une jeune et belle future maman.

Mais lire tout ça pour en arriver là m'a été vraiment pénible et incompréhensible.
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Jolie couverture, titre gentiment exotique, quelques lignes sur les rituels funèbres des Toraja (île de Sulawesi, archipel indonésien) et plus particulièrement sur la sépulture des jeunes enfants.
Ça commençait bien, je le sentais bien, ce "roman".
Roman ? Ou réflexions personnelles, en vrac, récit fourre-tout, mélancolico-nombriliste ?
Dans ce récit, un cinéaste (l'auteur ?) évoque pêle-mêle la vie, la mort, la maladie, le temps qui passe... Il constate après le décès de son vieil ami que la mort l'encercle, resserre son étau (on en est tous là en vieillissant !). Il explique pourquoi il aime le cinéma, il cite quels films il a faits ou projeté de faire, les 'people' qu'il a rencontrés, les femmes qu'il aime, qu'il hume, il parle des ruines croates, de sa culpabilité de petit Occidental, de loin, de temps en temps, quand il voit à la TV des migrants se noyer, ça l'empêche de dormir... une nuit.

J'ai relevé de jolies phrases, j'ai trouvé plein de poncifs aussi hélas, et je n'ai pas aimé la fin - pour des raisons très subjectives.
Je suis déçue parce que j'attendais autre chose, un récit plus construit, moins anecdotique, pas un tel patchwork intime.

- avis : 2,5/5
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Philippe Claudel est, d'après les précédentes lectures que j'ai pu apprécier de cet auteur, un grand écrivain. de ceux qui resteront peut-être dans les générations futures.
Et pourtant, l'arbre du pays Toraja m'a déçue, ô combien !
L'écriture reste magnifique, le bon mot, au bon endroit, révélateur de la poésie, de la psychologie. Philippe Claudel est un artiste c'est un fait.
Mais, savoir chanter suffit-il ?
Nulle part, l'arbre de la forêt Toraja n'apparaît comme une autobiographie. Et pourtant, jugez vous-même : un réalisateur de cinéma à la cinquantaine, né en Lorraine dans une petite commune, issu d'un milieu modeste, interne au lycée, pratiquant l'alpinisme,vivant désormais à Paris est le protagoniste de ce livre. Je vous laisse comparer avec notre chère encyclopédie en ligne pour jouer au jeu des 7 erreurs.
Le "je" omniprésent du livre s'apitoie (enfin, ce n'est même pas certain) sur sa vie : il vient de perdre son producteur meilleur ami (pas pratique quand on est cinéaste, c'est sûr !), son sex-appeal lui permet de continuer à coucher avec son ex-femme, jusqu'au moment où il s'aperçoit que la jolie jeune femme qu'il aperçoit de sa fenêtre n'est pas la vulgaire commerciale qu'il pensait qu'elle était mais une médecin qui sent bon l'orange ! Waouh, à 50 ans, quelle occase, il couche avec et délaisse l'ex-femme qui est un peu déçue. Il retourne dans sa maison d'enfance en Lorraine, mais ne va pas trop voir sa mère qui est grabataire dans un hospice parce que ça le chagrine. Mais il rêve souvent de suicide (ben ...). D'autant que quand il était interne, il a pas été sympa avec un camarade et se le reproche aujourd'hui. Donc le narrateur je je je vit sa vie, jouit de beaucoup de choses, mais comme ce n'est pas bien beau, se le reproche aussi.
Alors, tout n'est pas si noir. La description de l'arbre indonésien de la forêt Toraja dans lequel s'élève les âmes des enfants morts est magnifique, la rencontre improbable avec Milan Kundera dans un café est magique. Michel Piccoli au McDo pourrait être sympa si ce n'était pas l'occasion de dire JE fréquente Michel Piccoli.
J'ai rencontré 2 fois Philippe Claudel en rencontre de librairies. C'est une personne qui m'a semblé profondément humaine. Alors, je croise les doigts pour que ce récit ne soit pas autobiographique. Dr Jekyll et Mr Hyde Philippe Claudel ? Besoin de jeter son côté obscur sur le papier (merci de le partager avec les lecteurs, j'aurais préféré le versant lumineux) !
Ah, si les moments d'exception de ce livre pouvaient être réécrits en nouvelles ... ce serait si beau !
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Quelle déception que cette lecture !

Pourtant je partais avec un a priori positif tant mes précédentes lectures (Les âmes grises, La petite fille de Monsieur Linh, le rapport de Brodeck) m'avaient enthousiasmé. Mais là, je n'ai pas compris.

L'arbre du pays Toraja est utilisé comme une sépulture pour le corps des enfants dans une île d'Indonésie, il l'enveloppe, l'enferme, et peu à peu les deux se fondent. A partir de ce fait et sous prétexte d'un roman qui met en scène un cinéaste dans le passage entre la jeunesse et la vieillesse (entre la cinquantaine et la soixantaine) l'auteur nous emmène dans une suite de réflexions sur la vie, la mort, la jeunesse, la vieillesse, la santé, la maladie, l'amour, la distance ... .

Bien sûr le fond du texte est intéressant et pousse le lecteur à la réflexion, au questionnement intime, à la réinterrogation des convictions profondes, mais la conduite de la narration et la mise en scène, en quelque sorte, ne m'ont pas semblé pas à la hauteur.

Dommage. Je suis passé complètement à côté de cette histoire, de ce texte, de ce roman.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Ce roman est une lente déam­bu­la­tion, parfois poétique, dans un corps qui commence à vieillir, dans le deuil d'un ami proche, dans la créa­tion artis­tique. Rien n'est très diffi­cile pour ce cinéaste, sa vie est douce sans aspé­rité, Philippe Claudel a créé un person­nage d'aujourd'hui qui a la chance de pouvoir encore aimer et être aimé. Il se laisse aller à la tris­tesse car son ami qui avait de l'énergie pour deux a été vaincu par un cancer. Commence alors pour lui une réflexion sur la vie, la mort et le vieillis­se­ment. le titre du roman vient de cette civi­li­sa­tion des Toraja qui font une place très parti­cu­lière aux morts et aux funé­railles.

J'ai été très touchée par cette image des tout petits bébés que l'on enterre dans le tronc des arbres pour qu'ils puissent conti­nuer à grandir, en quelque sorte. Ce livre se lit sans déplaisir certains passages m'ont bien plu car ils expliquent assez bien ce que je ressens quand l'âge s'attaque à mes forces vitales. Pour autant, sans le club, je n'aurais certai­ne­ment pas lu ce roman et je ne sais pas s'il peut vrai­ment plaire à un large public.
Lien : http://luocine.fr/?p=5860
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le livre s'ouvre sur cette culture de la mort, sur ces arbres que l'on creuse pour y envelopper l'enfant mort afin qu'en se développant, l'arbre amène l'âme de l'enfant au ciel. Un chapitre très beau, dont j'imaginais qu'il serait le pilier du roman, mais qui n'est finalement que la clé qui ouvre la serrure d'une réflexion sur la mort récente de l'ami et producteur de Philippe Claudel, Eugène.

Plutôt intime, très personnel, le roman qui n'en est pas vraiment un tourne autour de cet homme, attrapé par un cancer foudroyant, qui aurait d'abord du s'en sortir et puis non. Puis il y a aussi finalement les autres personnes qui sont parties trop vite, à cause d'un chagrin d'amour, d'une mauvaise santé, d'un mauvais orage, et ces personnes qui sont mortes, de vieillesse, ou en train de. Qu'est-ce que la mort, pourquoi la craint-on tellement, pourquoi la vieillesse fait si peur et tant de mal au corps, comment la maladie se déclenche-t-elle ? Est-ce nous qui l'appelons, est-ce elle qui s'invite ?

Philippe Claudel semble avoir terriblement du mal à accepter de vieillir, au fait qu'il est peut-être à un peu plus de la moitié de sa vie et que sa nouvelle amante lui renvoie une image si pure, intacte, belle, lisse et jeune. Peut-il accepter autant de perfection quand lui-même se voit comme une maison en ruine, comme un arbre déjà fracturé par le temps ? Lui qui a tant aimé les grands frissons, le voici qui doute maintenant.

Un fragment de biographie, un bel hommage ponctué de réflexions sur la vie, la mort, l'amour, le passé, les souvenirs, l'héritage... Agréable à lire, même si j'ai eu l'impression d'un manque (cet arbre, je l'aimais déjà, sur cette couverture, et puis il est si vite oublié). Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi personnel, peut-être, je ne m'attendais pas à immiscer dans la vie intime et sexuelle, à me sentir tenir la chandelle entre deux larmes coulées sur la mort d'un ami - au fond, on pourrait dire que c'est aussi un récit sur la crise de la cinquantaine. Je ne connaissais pas Claudel, je me laisserai en tout cas tenter par la promesse de son prochain film, qui s'attarde sur la robotisation et l'intelligence artificielle au service de l'homme. Encore une réflexion sur le prix de la vie, et ce qu'on en fait.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Eugène, producteur et ami de longue date meurt en l'espace d'une année et demie à la suite d'une maladie.
Le vide qui s'en suit enferme le cinéaste (le narrateur) dans une recherche de soi, méditant sur la mort et la continuité de la vie à postériori .

L'auteur met en scène les rites du peuple des Toraja comme prélude. Cette ethnie d'Indonésie fait la sépulture de leurs jeunes enfants dans des troncs d'arbres creusés. Ainsi, alors que la chair se décompose au fil des années, l'Arbre continue de se développer et emporte dans sa croissance le prolongement de l'être aimé.

Ce livre est à l'effigie de l'arbre du pays Toraja ; le tombeau d'Eugène et sa croissance au-delà de la mort, dans la vie de ceux qui restent.

Dans le genre littéraire, c'est un récit simple, philosophique composé d'une méditation continue mais qui, à mon goût, manque de régularité dans sa narration. On est balloté au rythme de ses réflexions, passant du passé au présent, à l'amour, puis aux funérailles, en l'espace de quelques lignes parfois. J'ai fini par m'y perdre régulièrement ce qui ne m'a pas permis d'accrocher.
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Encore une déception. Après le livre de Weyergans, Royal romance, je lis L'arbre du pays toraja, dans la foulée et c'est de la même veine. Un peu mieux écrit, c'est pourquoi je mets deux étoiles, mais de nouveau quelqu'un qui meurt d'un cancer, et un homme qui vieillit et qui couche avec une jeune en délaissant la femme de son âge... Pff quelle originalité ! La relation avec l'ami qui décède est bien décrite, ce sera ma seule sauvegarde.
Bref, ce n'est pas un roman, mais un auteur qui n'a plus d'idées de romans et qui donc raconte sa propre vie.
Encore un auteur que je ne vais plus suivre.
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Vous êtes un homme qui a déjà fêté ses 50 printemps ?
Vous y trouverez peut-être un écho à vos questions existentielles. Sinon vous pouvez passer votre chemin ...
Comment Philippe Claudel a-t-il pu verser autant dans la banalité ?
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Bien qu'y ayant trouvé pas mal de défauts j'ai finalement assez aimé ce livre.

Le narrateur, cinquantenaire qui lit des livres, fait des films, fréquente des acteurs connus, et adore l'alpinisme, est assez proche de Philippe Claudel. Approchant de la cinquantaine, se questionnant sur la vieillesse, la maladie et la déchéance des corps, il est écartelé entre la mort, (son grand ami Eugène, inspiré de Jean-Marc Roberts dit la presse, est mort d'un cancer) et la vie (il a une liaison avec une jeune femme, beaucoup plus jeune que lui, lumineuse évidemment), et cette introspection se nourrit de son appétence culturelle et d'une réflexion sur la création.

Il y avait là beaucoup d'ingrédients pour me plaire car j'adore les scènes d' enterrement (dans les romans), et j'aime aussi bien (dans les romans) les cinquantenaires nombrilistes et pleurnicheurs. Il y a des personnages magnifiques, incarnant une superbe histoire d'amitié, et une relation curieuse et réjouissante avec Florence son ex-femme. Si globalement l'élément scénaristique est maigre, c'est de peu d'importance, car d'une part il y a des ressorts pleins d' intelligence maline tout au fil du récit (l'immeuble qui ressemble à Fenêtre sur cour, la rencontre avec Kundera, le personnage de Michel Piccoli et d'autres)… Enfin Philippe Claudel a vraiment une prose magnifique, poétique, parfois à la limite du lyrique, je me suis laissée emporter par son écriture.

Par contre… Il y a un petit côté démonstratif, dans l'accumulation des rencontres du narrateur avec la mort et la déchéance des corps. Les réflexions existentielles sont, surtout dans la première partie, parfois un peu pontifiantes, avec trop de généralités bien pensantes (la Vie/la Mort, l'Orient/ l'Occident)... susceptibles d'être notées par les adolescentes dans leur carnet de citations. L'intrigue avec la jeune femme, quoique pimentée par la relation architecturale entre les deux appartements, est d'une banalité confondante (mais , me direz-vous n'est ce pas le cas de la plupart des liaisons entre un cinquantenaire et une jeune trentenaire, dans la vie comme dans les romans).

Enfin on a droit à l'inévitable scène « bonne conscience de l'auteur » avec le bateau de réfugiés en Méditerranée, certes présenté avec un point de vue assez original de réflexion sur le rôle de l'image, mais qui, au final, n'a pas grand-chose à voir avec la choucroute (tellement incongrue que le narrateur tombe sur cette scène à la télévision, une télévision que dit-il, il n'a pas allumée depuis des années… quel curieux hasard.). D'ailleurs le narrateur lui-même a la notion que c'était totalement annexe dans sa petite histoire d'observation personnelle puisque : « La nuit suivante, je ne suis pas parvenu à dormir. »… Et puis… on n'en parle plus.

Enfin, sans spoiler, tout cela « finit bien », et, je dois dire que j'attendais un peu mieux que ça : ah, oui, la Vie reprend le dessus.

Après avoir dit tout cela, je garde quand même une assez bonne impression, tout en gardant un regret pour le chef-d'oeuvre à côté duquel Philippe Claudel est passé (et nous avec).
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