AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


Café du coin, café lointain
Liste créée par Alzie le 25/12/2014
69 livres. Thèmes et genres : cafés , littérature

Escales littéraires multiples dans un monde de cafés.

Mise à jour septembre 2015 ; juin 2017 ; novembre 2018 ; mars 2021.



1. Au café de l'Église
Jean-Marc Soyez
3.38★ (16)

Grégoire Guiner est reconnaissable à son « crève-sot », piochon patiné par les ans et l'effort, son fidèle compagnon dont il ne se sépare jamais, même au comptoir du café de l'Église. Cantonnier d'un village entre terre et eau, il est revenu au pays après une jeunesse tumultueuse. Ce passé agité n'en fait pas moins un employé municipal scrupuleux. Un soir qu'il rectifie avec son crève-sot les bords d'un fossé abîmé par une pelleteuse, il découvre un crâne humain sous les racines d'un cyprès...
2. Le Café des fous
Felipe Alfau
Au café des fous à Tolède, l'auteur rencontre d'étranges personnages, les uns plus extravagants que les autres. Voici Fulano, " l'homme le moins important du monde ", Lunarito avec son inoubliable grain de beauté, la troublante soeur Carmela, l'indolent séducteur Gaston Bejerano, la veuve nécrophile dona Micaela, le patron de la police don Benito et son beau-frère don Gil qui sera la victime de sa propre invention sans oublier le Mandarin noir, un géant au passé romantique et fabuleux. Tous ces personnages opèrent un va-et-vient constant entre fiction et réalité. Tantôt, ils sont des êtres réels pour qui le roman est une hallucination, tantôt ils sont des personnages de ce même roman pour qui la réalité est un rêve incompréhensible. Passant constamment d'un monde à l'autre, jouant sur l'idée de la double identité - le moi est moi mais aussi un autre - Felipe Alfau va même jusqu'à se situer comme personnage de son livre. Le Café des fous apparaît, certes, comme une préfiguration de l'oeuvre d'Italo Calvino; mais il précède aussi celles de Julio Cortàzar et de l'Uruguayen Felisberto Hernandez, pour qui le véritable monde des hommes n'était pas toujours celui des réalités. Source : Points 
3. Le café bleu, Zrirek
Edmond Amran El- Maleh
Itinéraire d'une lecture-écriture qui symboliquement se situe en un lieu privilégié : le café Zrirek, le café d'Asilah cher au coeur de l'auteur, café des pêcheurs zaïlachis, des peintres et poètes, haut-lieu d'échanges, réels ou rêvés, lieu aussi célèbre que l'« Almanach du Blaue Reiter », fréquenté tant pour l'amitié que pour la créativité qui s'y rencontrent.
4. Kahawa
Donald E. Westlake
3.93★ (206)

Voler six millions de dollars sous forme de grains de café, qui dit mieux ? c'est ce que se proposent de faire Lew Brady et Frank Lanigan. ils vont monter le hold-up du siècle : s'attaquer à un train de marchandises transportant une récolte de café. Nous sommes en Afrique Orientale, en 1977. Idi Amin Dada règne sur l'Ouganda et nombreux sont ceux qui voudraient le voir tomber... 
5. Le Café du coin
Sait Faik Abasiyanik
4.09★ (20)

« Rarement dans la littérature mondiale un écrivain a su croquer le quotidien avec tant de finesse?», écrit dans sa préface Enis Batur à propos de Sait Faik, ce marginal «?qui a révolutionné la prose turque?». Dans ce recueil paru en 1950, l?un de ses plus aboutis, le nouvelliste mêle ses rêveries aux mésaventures des oubliés de la vie qu'il côtoie entre Istanbul et son île de pêcheurs. C'est drôle, mélancolique, d'une totale liberté.
6. Un café à la campagne
Christophe Lefébure
4.50★ (6)

Petit inventaire à travers la France des cafés de campagne, lieux à part, qui font café , mais aussi épicerie , boulangerie , voire coiffeur . Les mains y battent les cartes ou jettent les dés. Les jours de fête, l'assemblée s'y donne rendez-vous et tangue au son de l'accordéon. Les jours d'élection, ils se transforment en vraies tribunes politiques.
7. Le Café des Colonies
Sébastien Morice
3.55★ (37)

En Normandie, Antoine Boitelle, spécialiste des besognes malpropres (il nettoie les fosses, les fumiers?), a connu quand il était soldat au Havre la serveuse noire du Café des Colonies, dont il tomba amoureux. Désireux de l'épouser, il la ramène au village pour la présenter à ses parents. Et c'est l'incompréhension la plus totale ! Parents et villageois n'acceptent pas cette femme noire? C'est une des nouvelles"rurales" les plus étonnantes de Maupassant car elle met l'accent sur le racisme paysan et la peur de l'étranger à la fin du XIX ème siècle
8. Bailey's café
Gloria Naylor
3.25★ (14)

Bailey's Café n'est pas vraiment un lieu mais un passage, une planche de salut pour ceux qui n'ont plus d'espoir, la dernière station entre Skid Row et le vide, dans les limbes entre misère et néant. Côté cour, on trouve la pension d'Ève, mi-maison de repos, mi-maison close. Côté jardin, le mont-de-piété du vieux juif Gabe. C'est ici le havre des damnés de la terre où se croisent quantité de personnages pathétiques et déchirants : Sadie, qui n'aurait jamais dû connaître le jour ; Esther la douce qui n'accepte que des roses blanches en échange de faveurs particulières ; P'tite Pêche au corps de déesse qui cache son visage horriblement mutilé sous la voilette d'un chapeau. À travers leurs vies, se dessine peu à peu une histoire possible de la communauté afro-américaine, dont la lucidité politique passe par le lyrisme et un souffle mythologique.  Gloria Naylor, romancière noire américaine, donne ici un livre important : il est difficile de rester insensible à sa puissance d'émotion.
9. Café Paraiso
Monica Ali
2.64★ (31)

A Mamarrosa, petit village de l'Alentejo aux airs de paradis perdu, la vie n'est pas toujours aussi douce qu'on croit. Et pourtant combien sont-ils à tenter ici le rêve d'une existence moins amère? Il y a Eillen et son mari, deux touristes à la dérive, Stanton, l'écrivain exilé en quête de sens et les Potts, un couple d'Anglais marginaux. Et puis bien sûr, il y a les locaux du village, ceux qui ont toujours été là, ceux qui reviennent, riches mais déracinés, ceux qui rêvent d'ailleurs. Tant de trajectoires et de destins en cavale. Tant de rêves à bâtir ou à ravaler. Et un lieu pour les entremêler : le Café Paraíso, noeud de toutes les destinées.
10. Le café de l'imam
Fadéla M'Rabet
3.33★ (6)

« Mon meilleur café turc m'a été offert il y a des décennies par l?imam de la plus belle mosquée de Sarajevo, celle d'Ali Pacha. J'avais été éblouie par son élégant minaret longiligne, qui me rappelait que l'islam a été propagé par un homme qui vouait un culte à la connaissance. Le minaret de la mosquée de Skikda, qui se dressait face à la terrasse de la maison familiale, m est toujours apparu comme un crayon qui, le soir, dessinait ces calligraphies lumineuses que sont les constellations. L'imam nous reçut, Tarik et moi, lors d'un reportage en Yougoslavie, somptueusement vêtu d'un séroual et d'un kaftan...» Ainsi, de Constantine à Samarcande, de Vienne ou de Venise à Istamboul, de Boukhara à Paris ou Alger, Fadéla M'Rabet évoque des pans entiers d'une existence toujours ouverte sur les autres : au-delà d'elle-même, c'est aussi dans la vie des êtres qu'elle croise et des sociétés qu'elle parcourt qu'elle nous introduit. Telles cette rencontre avec l?imam de Sarajevo, ou ces retrouvailles imaginaires avec Arthur Schnitzler, Mahler ou Kokochka au célèbre café Griensteidl à Vienne. Presque à chaque page surgit un souvenir qui en appelle un autre, toujours avec émotion, parfois avec colère, quand surgit l'évocation des tartuffes et des imposteurs.
11. Le café Julien
Dawn Powell
3.42★ (27)

Dans le New York des années 1940, le charme désuet du Café Julien attire les âmes vagabondes en quête de luxe ou d'inspiration. Écrivains ratés, étudiants bohèmes, mondains en goguette, tous se retrouvent autour d'un Pernod pour disserter sur le monde. Certains possèdent un attachement tout particulier au lieu, comme Rick et Ellenora, un couple qui se cherche autant qu'il se fuie ou encore Elsie Hookley, une aristocrate excentrique qui prend un malin plaisir à s'immiscer dans la vie des autres. A travers ces portraits sans fard de la bonne société new-yorkaise, Dawn Powell épingle comme personne les moeurs d'une époque révolue, mais étrangement familière.
12. Le bougnat
Marc Tardieu
3.50★ (13)

Paris, quartier de Ménilmontant, 1932. Au 53 de la rue Bisson, un rêve vient de prendre forme : Jean et Léonie Casses, tous deux natifs du Massif Central, ouvrent enfin leur " café-charbon ". Jean le Bougnat, coiffé de son capuchon de toile, livre le charbon. Léonie sert les clients au comptoir. Leur fille Henriette, restée au pays, viendra les rejoindre plus tard. Jean est fier d'exercer ce métier épuisant aux gains pourtant si modestes. Les temps sont durs, mais il ne rechigne pas à la tâche. Très vite, son café-charbon devient le poumon du quartier où l'on vient pour boire un coup, discuter ou simplement se réchauffer. S'y retrouvent les habitués, Vianez, Aberjou et Madame Emile, mais les ouvrières de la cité Bisson. Jean et Léonie tiendront leur échoppe, vaille que vaille, pendant trente années ; ils vivront l'arrivée des premiers congés payés, les jours sombres de l'occupation, les mutations de l'après-guerre. Avec l'avènement du chauffage collectif et le développement du fioul, les bougnats seront bientôt contraints de réduire leur activité. Il sera alors temps pour Jean et Léonie de se retirer. Mais jamais jean n'oubliera l'odeur âcre du charbon...  Marc Tardieu, petit-fils du bougnat Jean Casses, évoque dans ces pages la vie de son grand-père. Ce livre est un hommage à un homme et à un métier aujourd'hui disparus. Ménilmontant, Paris, les cris de la ville, la vie des petites gens... Avec émotion, Marc Tardieu raconte et remonte le fil d'un temps irrémédiablement perdu.
13. Le Royal-bougnat
Joseph Bialot
2.50★ (13)

Où peut-on trouver une femme qui cherche son mari, un mari en route pour la malchance, un acteur sur les traces d'un assassin ? Où ? Mais au Royal-bougnat, évidemment !
14. Le Café de Camille
Daniel Crozes
3.86★ (46)

En 1889, à vingt-cinq ans, Adrien Soulages quitte sa rude terre de l'Aubrac et devient livreur de bains puis garçon charbonnier dans le Paris de la Belle Époque. Dans un bal-musette de la rue de Lappe, où il retrouve l'atmosphère du pays, il s'éprend d'une jeune fille pleine de charme et d'allant, Camille. Après s'être mariés au village, tous deux prennent en gérance une boutique de vins-bois-charbon à la Chaussée-d'Antin qu'ils abandonnent à la fin du XIXe siècle pour acheter un café-charbon près de la place Clichy. Ils y connaissent une première réussite après quinze ans de labeur, séparés de leurs enfants élevés en Aveyron par une tante. En 1919, ils réalisent enfin leur rêve, en achetant une belle affaire, boulevard Saint-Germain. Leur fils Aurélien fera du café de Camille un lieu à la mode à la fin des années trente, avant que la guerre ne vienne menacer l'oeuvre de toute une vie de travail et d'obstination... A travers le destin des Soulages et l'ascension à la force du poignet d'Adrien, petit paysan sans terre devenu patron d'un grand café, ce roman retrace l'étonnante épopée parisienne des migrants aveyronnais, leur dure vie avant la réussite, la solidarité en vigueur dans leur communauté, leur attachement aux traditions et à la terre, le rôle des femmes dans les affaires et de la famille restée au village... Ainsi, investissant la capitale par le charbon, le café et l'hôtellerie, constituant une véritable " bistrocratie ", les Aveyronnais ont-ils conquis Paris et inventé des lieux aussi magiques que le Flore, Lipp ou la Coupole...
15. L'homme-café
François Désalliers
3.50★ (8)

Du jour au lendemain, un homme abandonne sa femme, ses enfants, son emploi, sa voiture pour habiter en permanence dans un café. Voici la prémice surprenante de L'Homme-café, le troisième roman de François Désalliers. Péripétie après péripétie, ce roman explore l'abandon progressif des points de repère familiers au profit d'un idéal inatteignable. L'Homme-café, à la fois fable, conte et récit épique, met en scène une galerie de personnages colorés et attachants qui élaborent, à petites touches tantôt graves, tantôt baroques, tantôt corrosives, une fascinante et subtile réflexion sur la solitude, la création, la responsabilité et la famille. Le jour où Jean-Marie Lalonde, 40 ans, marié et père de 2 enfants, s'arrête au Café Mollo, tout bascule. Une force mystérieuse va l'y tenir en otage. Il ne sait pas pourquoi mais il ne peut plus retourner en arrière. N'écoutant que son instinct, il va se mettre à dessiner son environnement et à élaborer toutes sortes de stratagèmes afin de prolonger son séjour en ce lieu. Deux mois passent sans que les employés se doutent de quelque chose. Et lorsque le patron du café et son fils Luigi s'aperçoivent de cet état de siège, ceux-ci flairent la bonne affaire et vont chercher à tirer profit de cette présence inusitée. C'est ainsi que Jean-Marie va devenir l'homme-café, la nouvelle attraction en ville. Des gens vont faire la file pour venir rencontrer cet être dont les motivations demeurent inconnues mais qui néanmoins assure la prospérité du commerce où il a élu domicile. Ce qui, il va sans dire, n'aura pas l'heur de plaire à sa femme Manon, à ses enfants, à ses employeurs, à son meilleur ami et même à une ancienne cliente qui ne jurait que par lui. Le phénomène prend une telle ampleur que même la radio et la télévision se penchent sur son cas. 
16. A l'enseigne de la petite vache où l'avenir de l'Empire colonial se jouait dans un café
Henri Malo
A la fin du XVIIIe siècle, une Belge, Melle de Genève, fonda rue Mazarine, à Paris, une crémerie-café-restaurant, qui devait prendre pour nom : La petite vache. Près de la Société de géographie, elle devint le rendez-vous des explorateurs et des géographes du monde entier. Ils s'y retrouvaient, avec des scientifiques, écrivains ou artistes de l'époque.
17. Au café
Mohammed Dib
3.81★ (93)

" Il était tard ; je me demandais si je ne devais pas m'en aller de ce café bruyant, sombre. Seul devant une table, je regardais autour de moi les groupes qui bavardaient et fumaient sans relâche.  Au fond d'une atmosphère obscurcie, les joueurs battaient leurs dominos avec des claquements de fouet qui, à la longue, portaient sur les nerfs. " Un homme simple, un chômeur, qu'une rencontre fortuite dans un café jette hors des sentiers battus de l'existence... Des paysans pauvres dans des coins perdus faisant l'apprentissage des élections...  Une vieille femme qui voit s'ouvrir les portes du paradis... Un riche héritier qui vit, en raison de son enchantement, une étrange aventure...  Gens d'Algérie, qui peuvent être de tous pays, de tous les temps... les personnages émouvants et humains que l'on rencontre au détour de ces nouvelles sont étroitement liés à ceux des grands romans de Mohammed Dib. 
18. Deep café : Une jeunesse avec la poésie de Leonard Cohen
Malcolm Reid
4.00★ (2)

Qu?est-ce qu?un deep café ? Pour le jeune poète Leonard Cohen, explique Malcolm Reid, ce « café profond » semble être le symbole de la bohème de Montréal. C?est le milieu où il vit, où il respire, où il souffre à certains moments, et où, souvent, il exulte. Où, surtout, il contemple le monde. Un poème de 1964 le dit : « De mon café profond, je scrute le paysage tranquille ». Cohen se lance ensuite dans une vision du Canada en 1964. Les premières bombes indépendantistes commencent à sauter, et le jeune poète anglophone de la grande ville francophone pense que le pays va avoir à écouter « une salve de chansons folk parlant de liberté et de mort ». Malcom Reid fréquentait aussi la bohème montréalaise de langue anglaise, en 1964, en 1967, en 1968? Ses amis s?engageaient dans la contre-culture des hippies qui prenait forme dans ces années charnières. Et tout autant, ils s?engageaient dans la contre-culture de la Nouvelle gauche : ils manifestaient contre les armes nucléaires, contre l?exploitation du Tiers-Monde, contre la guerre du Vietnam. Et ils lisaient Leonard Cohen. Cohen avait trente ans. Il n?était pas encore le chanteur que l?on connaît aujourd?hui. Il était poète. Sa poésie était comme aucune autre. Elle était satirique, caustique, tendre, sensuelle. Elle influençait les jeunes Montréalais qui vivaient en marge de la société de consommation. Et les jeunes, eux, ont fini par influencer la poésie de Cohen, qui était leur aîné d?à peine quelques années. Deep Café raconte cette rencontre entre une ?uvre poétique et une révolution sociale.
19. Berlin café
Harold Nebenzal
4.25★ (20)

Berlin, 1943. Daniel Saporta se terre depuis quelques mois dans le grenier d'un immeuble afin d'échapper à la Gestapo. Quasiment privé de contacts avec l'extérieur, il se souvient. Berlin, fin des années 30, David, jeune juif séfarade venu de Damas, qui se fait passer pour un catholique espagnol, achète le Club Caucase, un petit cabaret, dont il va faire un fleuron de la nuit berlinoise. Là, les filles venues d'Égypte ou de Turquie exercent dans une atmosphère orientale les charmes sur un public fasciné, composé en partie de hauts dignitaires nazis. Lorsque la guerre éclate, Daniel Saporta est malgré lui emporté par les événements, il n'a d'autres choix que de faire du Club Caucase un haut lieu de l'espionnage au profit des Alliés. Roman exceptionnel par sa puissance évocatrice, "Berlin Café" est à la fois un thriller hypnotique et un portrait inoubliable du Berlin expressionniste et décadent, de ses pièges et de ses sortilèges. 
20. Café de l'Europe
Anton Kuh
4.50★ (9)

Un homme qui a le temps de réfléchir dans un bistrot à ce que les autres, qui sont à l'extérieur, n'ont pas vécu", ainsi se définissait Anton Kuh, habitué des cafés d'avant-guerre à Vienne et à Prague, où il occupait ses journées à observer ses prochains et à épingler les absurdités de l'empire austro-hongrois agonisant. Les textes réunis ici, pour la première fois en français, constituent un portrait décapant d'une société en décomposition, ainsi qu'un aperçu terriblement lucide de la montée des forces qui allaient bientôt anéantir ce monde de valses et de flonflons.
21. L'Europe des cafés
Gérard-Georges Lemaire
5.00★ (5)

De Sofia à Copenhague et de Moscou à Turin, ce livre est une invitation à un singulier voyage dans les cafés d'Europe centrale et orientale. Creusets de la culture moderne, des théories littéraires, des mouvements artistiques les plus novateurs, des métamorphoses du théâtre et de la musique, des grands combats de la philosophie et de la critique, des utopies et des causes perdues et enfumées, des grandes illusions politiques et des révolutions, les cafés ont été pendant quatre siècles les académies de la liberté de pensée. A travers cette géographie sentimentale des cafés, c'est enfin la rencontre, dans les limites de la mémoire, de ces hommes et de ces femmes qui ont habité avec passion ces lieux consacrés à ce que Goethe nomme " l'Apollon noir ". Pour changer le monde, changer sa représentation ou changer la vie. Cet ouvrage est à la fois un jeu de miroir et un jeu de mémoire. Il conduit le lecteur dans les lieux les plus mythiques et les plus secrets de la Mitteleuropa d'autrefois. Il l'introduit aussi au sein de l'imaginaire moderne de ces nations qui appartiennent à une Europe en pleine transformation. 
22. Café Rome, histoires de Café
Alexandre Shargorodsky
Avec cet humour dont ils ne se sont jamais départis, les frères Shargorodsky brossent un tableau loufoque de ce microcosme que forme cette société juive issue de l'ex-Union soviétique. Qu'ils soient à Rome, à Genève, à Paris, ou en visite à Tel-Aviv, les personnages de Café Rome vivent comme dans les Shtètèls d'autrefois, ces petites villes où vivaient les communautés juives de l'Europe de l'Est, avec leur famille, leurs amis, leur folie. Et si aujourd'hui ces déracinés de nulle part ne sont plus contraints d'émigrer, ils rêvent cependant encore et toujours de quelques rivages utopiques, l'Amérique, et pourquoi pas la Suisse... Dès les premières phrases, le vraisemblable et l'invraisemblable se côtoient, et même si le propos ne semble pas sérieux, la dérision n'est là que pour masquer la souffrance.
23. Café
Michel Braudeau
4.50★ (16)

Écrivain voyageur, Michel Braudeau enquête ici sur une boisson originaire d?Abyssinie, connue de tous, dont on découvrit par hasard les vertus spirituelles, le café. Celui-ci, potion magique pour les philosophes, élixir du Diable pour l?ordre établi, infiltra son génie loquace dans les têtes pensantes en Europe dès l?époque des Lumières, puis gagna la planète en quelques siècles. De Venise à Vienne, de Madrid à Lisbonne, de Prague à Saint-Germain-des-Prés, cette poudre aventureuse édifia partout des temples voués à sa dégustation païenne, lieux de rencontres, de conversations, ou de rêveries : les « cafés ». Classé au deuxième rang des échanges mondiaux après le pétrole, le café est devenu aujourd?hui l?enjeu symbolique d?une autre bataille, celle du commerce équitable. Son histoire politique, tumultueuse et souvent drôle, a certes bouleversé notre culture, mais le petit noir de nos zincs n?a jamais cessé d?être le meilleur agent secret de bien des libertés.
24. Histoire insolite des cafés parisiens
Gérard Letailleur
3.00★ (9)

Qu'on les appelle tavernes, cabarets, estaminets, brasseries ou "bistrots", les cafés parisiens sont à eux seuls des "lieux de mémoire" de l'histoire de France. Si la capitale fut surnommée le "café de l'Europe", c'est qu'elle fut le lieu où ces "parlements du peuple", selon la formule de Balzac, ont permis l'éclosion d'une passion française : celle de la conversation. Depuis la taverne de L'Ange, sous Louis XII, jusqu'au Flore de l'après-guerre, du Voltaire et du Procope - si cher aux comédiens puis aux philosophes - au Croissant, où mourut Jean Jaurès, l'histoire des cafés parisiens raconte tous les soubresauts de la vie politique française. Révolutions, bouleversements sociaux, nouvelles idées, moments de liesse ou de terreur furent toujours intimement liés à ces "boutiques de causeries". L'histoire des cafés est enfin celle des individus qui ont fait la France, de Ravaillac à Charlotte Corday en passant par Robespierre, Voltaire et Sartre, que le lecteur retrouvera ici sous des aspects souvent inattendus.
25. La légende des cafés
Georges Haldas
4.00★ (13)

Ni folklore, ni pittoresque, dans ces tableaux pourtant attrayants, ni regret d'un passé révolu, mais effort, toujours, d'intériorisation et de métamorphose. Comme Fargue écrivait dans Le Piéton de Paris: ?Ma vie a été vécue de telle façon que je connais tous les cafés de Montmartre, tous les tabacs, toutes les brasseries?, Haldas pourrait se prévaloir d'une science, en la matière, au moins aussi exhaustive pour maints quartiers de Genève.
26. La Belle Epoque des cafés et des restaurants
Bruno Girveau
3000 cafés et 1500 restaurants se créent dans le Paris du XIXe siècle. Ce guide propose les plus beaux décors de l'époque : Vagenende, Lucas Carton, Chartier, Maxim's...
27. Ceux du grand café
Georges Simenon
3.12★ (30)

Maigret, à la retraite dans sa maison de Meung-sur-Loire, est un peu dés?uvré. Pour occuper ses journées, il prend l'habitude de jouer aux cartes avec les habitués du Grand Café. L'ex-commissaire s'enlise dans sa vie de rentier, jusqu'au jour où un drame bouleverse la petite ville: un des partenaires de jeu est retrouvé au volant de sa camionnette, une balle dans la poitrine.
28. Le Client le plus obstiné du monde
Georges Simenon
3.36★ (58)

"C'est à huit heures, comme les autres jours, que Joseph ouvrit les portes du café". À huit heures dix, l'homme est arrivé, a posé sa valise et s'est installé sur les banquettes de moleskine.  Il a commandé un petit noir, puis quelques heures plus tard, un quart Vichy, et ainsi de suite toute la journée. Sans lire, sans fumer, sans parler. Juste à regarder le café d'en face. Les habitués du Café des ministères ont observé, dévisagé, scruté ce client énigmatique.  À minuit, heure de la fermeture, l'homme est parti, sa valise à la main et lorsque Joseph a entendu la détonation, il n'a même pas été surpris !  Quoi de plus agréable pour le commissaire Maigret de démarrer ses interrogatoires dans un café du boulevard Saint-Germain. Et pour commencer... un petit blanc, et un autre.  Et un autre encore au café d'en face... Inaugurant la collection Carnets Omnibus, cette nouvelle de Simenon, joliment illustrée par Loustal, est une pâtisserie fine, un verre de champagne, un joyau, une pépite ! --Claude Mesplède 
29. La serveuse était nouvelle
Dominique Fabre
3.15★ (34)

C'est un garçon de café. Il travaille à Asnières, près du tunnel de la gare. Il voit les voyageurs, toujours pressés, longer le café. Parfois ils entrent. Certains clients, Pierre les aime bien : le jeune homme vêtu de noir qui ne boit que de la bière en lisant Primo Levi ; la femme " perdue dans sa beauté " qu'il ne verra qu'une fois ; celui qui se déshabille pour aller se jeter dans la Seine après les soirées bien arrosées... Et puis il y a la serveuse, Sabrina, une fille courageuse, toujours pimpante pour ses deux enfants qu'elle élève seule. Il aurait pu l'aimer, peut-être, mais il y a si longtemps qu'il n'a pas emmené une femme dans son studio... 
30. Café Zambèze
Søren Jessen
3.05★ (35)

Enigme en forme de kaléïdoscope, Café Zambèze réunit huit personnages. Chacun dans son monde, chacun dans sa banale solitude, enferré dans ses obsessions. Ce qui les attend ici ? Sous leurs pieds la réalité se dérobe, prenant chacun en défaut là où ça fait mal, ciblant leurs petits tracas ou leurs grosses névroses. Le tout est habilement construit, l'air de rien, comme en un suspense croissant, à la fois ludique et angoissant. Univers improbable où évoluent des personnages si proches de nous, Café Zambèze a sa logique interne, imparable. Et c'est une véritable expérience de lecture qui guette au détour de ce roman pour tout dire surréaliste. --Ce texte fait référence à l'édition 
31. Café Nostalgia
Zoé Valdés
3.42★ (205)

Marcela vit à Paris, exilée cubaine à la recherche d'elle-même. Photographe de mode, puis maquilleuse de plateau, elle accumule les succès mais, ne s'y attarde guère. Toute sa force se concentre sur cet équilibre, sur ce "moi" qu'elle tente de trouver, soit en narrant l'histoire de ses compatriotes dispersés, ceux qui comme elle éprouvent l'affliction des déracinés, soit encore en plongeant dans le fleuve lourd de son passé. Elle ne peut se détacher de cette "cubanité", de cette nostalgie qui surgit à chaque sens qui s'éveille. Ne serait-ce pas là le feu qui manque à son corps fragile et froid ? Alors, quand ce Cubain tout frais emménage dans l'appartement d'en face, elle veut se préserver. Elle sait déjà qu'à travers lui c'est toute la nostalgie de cette "Ile-là" qui va la saisir, l'envahir et la laisser anéantie. S'attacher à lui c'est l'éventualité d'un nouvel exil, affectif cette fois... pourtant, elle lui doit une enfance. Toute l'oeuvre de Zoé Valdés nous entraîne par son style haché et souvent cru dans une atmosphère colorée, de ces couleurs ocres et chaudes qui tapissent les murs de La Havane. Tandis qu'à travers Marcela, l'auteur lève le voile sur ses propres souffrances. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
32. Dans le café de la jeunesse perdue
Patrick Modiano
3.60★ (1910)

Quatre narrateurs (un étudiant de l'école des mines, un détective privé, l'héroïne et un de ses amants) construisent le portrait de Jacqueline Delanque ou Louki. Jeune femme ayant rapidement quitté son mari et qui flâne dans le Paris des années 50/60 en déversant ses souvenirs : une enfance difficile, un mariage raté et quelques amitiés avec des clikents d'un café du quartier de l'Odéon : Le Condé. Quatrième de couverture: Encore aujourd'hui, il m'arrive d'entendre, le soir, une voix qui m'appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki. Je me retourne, mais il n'y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d'été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L'Eternel Retour.
33. Le Café-chantant
Elissa Rhaïs
4.00★ (3)

Une chanteuse émeut les nuits de Blidah sur fond de querelle entre caïds ; une danseuse est condamnée par son mari jaloux ; une paysanne pauvre se meurt d?amour pour le fils du bey qui en épouse une autre : trois brefs récits où Elissa Rhaïs, l?une des rares femmes parmi les écrivains orientalistes de la fin du 19e siècle, peint un Maghreb de fantaisie, empruntant à l?imaginaire autant qu?au quotidien?
34. Un café sur la Lune
Jean-Marie Gourio
2.71★ (34)

Après avoir refermé ce roman, plus jamais vous ne regarderez un clair de lune de la même manière. Dans un siècle, la Lune sera pleine. Venus de tous les coins de la planète, des centaines de milliers d'êtres humains s'y seront installés. Des gens raisonnables cédant aux charmes d'une vie nouvelle et aux promesses d'avantages sociaux non négligeables, des miséreux, des indésirables chassés sans ménagement d'une Terre devenue trop petite. Sans compter les aventuriers et les fous furieux prêts à fouiller à mains nues le sol de ce nouveau territoire pour en extraire des minerais rares, des pierres précieuses et autres trésors inattendus. Et le jour où tous ces gens se seront acclimatés aux conditions très particulières de la vie sur la Lune et que les centres commerciaux se seront multipliés, quelqu'un aura, c'était inévitable, l'idée d'ouvrir un bistrot. Ce roman époustouflant raconte l'ouverture du premier café sur la Lune. Pour l'inauguration, les patrons, Bob l'Irlandais et sa compagne TinTao, ont vu grand. Un décor somptueux, des lumières, des musiques, un comptoir grandiose, des flots d'alcools et de bière. Ils veulent que cette soirée soit inoubliable. Elle le sera bien au-delà de tout ce qu'ils avaient imaginé. Car ils sont venus, les assoiffés, les piliers de comptoir, tous ceux qui savent l'importance que peut avoir dans une vie l'existence d'un vrai bistrot. Ils ont investi les lieux, lourds de leurs biographies improbables, de leurs souvenirs, leurs désirs, leur peurs, leurs rêves, leurs folies. Attirant vers ce nouveau lieu de vie des visiteurs extravagants, des Touaregs, des enfants sauvages, des Gitans, Bob et TinTao ont inventé dans ce coin perdu de l'espace un jardin extraordinaire où tout devient possible. Étrangement réunis, ces hommes, ces femmes, ces enfants, premiers habitants sur la Lune, vont être traversés par tous les sentiments et toutes les sensations que peut ressentir un être humain, de la douceur la plus lumineuse à la violence la plus cruelle. La nuit sera longue, la nuit sera folle, la nuit sera merveilleuse et terrible. En ouvrant ce premier café sur la Lune, Bob et sa femme vont déclencher un ouragan.
35. Cafés crème
Charles Lancar
3.75★ (21)

Devenu sur le tard patron d'un bistrot rue de Sèvres, Jean-Louis ne vit que pour et par son café. Derrière son comptoir, il se plaît à observer les couples d'étudiants amoureux, les hommes solitaires, les femmes blessées. Il sait bien qu'il est presque invisible aux yeux de ces inconnus, pourtant ils font tous un peu partie de sa vie. Inévitablement, Jean-Louis a parfois quelques coups de c?ur pour ses fidèles clients. Inévitablement, il éprouve parfois quelques désillusions. Ainsi assiste-t-il à l'idylle naissante entre Florence Galtier, charmante avocate écorchée par sa récente rupture, et le trappeur, un énigmatique quinquagénaire qui noircit avec frénésie son bloc de papier. Il y a aussi Francesco, macho d'un naturel violent, pour qui il s'est pourtant pris d'amitié. Sans oublier ce nouvel habitué, un aveugle, qui chaque matin vient déguster son grand crème. Voilà quelques-uns des destins solitaires qui se croisent jour après jour à La Chaumette. Finiront-ils par accepter de s'ouvrir les uns aux autres ? L'enlèvement d'un enfant de trois ans va étrangement redistribuer les rôles et donner lieu à d'étonnantes métamorphoses. Dans ce roman, où l'on retrouve la saveur tendre d'une atmosphère de bistrot, Charles Lancar poursuit avec une belle sensibilité son analyse des comportements humains.
36. Le Café de l'Excelsior
Philippe Claudel
3.82★ (737)

Viens donc Jules, disait au bout d'un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée? Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu'il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d'un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens, et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.
37. Un café sur la colline
Sophie Képès
4.00★ (9)

Sarajevo assiégée : la ville martyre au c?ur de l'Europe est le premier personnage de ce roman. Horrifiée par le " nettoyage ethnique ", Nila s'embarque pour la Bosnie coupée du monde. Elle va participer au tournage d'un film documentaire dans des conditions extrêmes. Sur place, la visiteuse partage le quotidien des civils. Tout ce qu'elle voit, entend et ressent auprès d'eux la bouleverse : l'intensité de leurs échanges, leur solidarité, leur humour noir aux portes de la mort. Elle constate aussi que, paradoxalement, l'abjection de la guerre, les snipers, les camps de viol et les fosses communes libèrent en eux les forces de la vie et de l'amour. Pour traduire le morcellement de la ville, l'auteur a inséré dans le récit des fragments de textes (fables, articles d'encyclopédie, petits dialogues, inventaires, extraits de presse). Cette intéressante technique de narration ajoute à l'originalité du livre. Selon les propres mots de l'auteur, " le retour du génocide en Europe cinquante ans après celui des juifs devra sans doute être mis à nu par des dizaines de fictions, avant de trouver enfin sa juste place dans notre conscience rétive ".
38. Meurtres au Lone Star Café
Kinky Friedman
3.94★ (36)

A un moment ou à un autre, tout le monde avait fait le boeuf au Lone Star Café, des Rolling Stones aux Blues Brothers. Mais ce soir, le boeuf était d'une tout autre nature, plutôt modèle quartier... Larry Barkin était effondré sur une chaise pliante. Encore heureux pour lui qu'il n'ait désormais plus l'usage de sa guitare, parce que quelqu'un s'en était ostensiblement servi pour lui défoncer l'arrière du crâne. La guitare brisée gisait au sol à côté de la chaise. Un sang couleur de rouille était déjà en train de coaguler dans la blondeur céréalienne de son brushing. Sa chemise de cow-boy jaune à paillettes argent accrochait la lumière comme une voie lactée en miniature. Les couleurs de son visage avaient légèrement tendance à sous-saturer, bronzage californien, virant en roue libre au vert chartreuse. Meurtres au Lone Star Café précède chronologiquement Meurtre à Greenwich Village et Quand le chat n'est pas là, publiés dans la même collection. "Kinky, Mozart, Shakespeare. Que pouvez-vous demander de mieux ?" (Joseph Heller, auteur de Catch 22) Rivages
39. Le café d'Yllka
Cécile Oumhani
3.33★ (17)

Une femme croisée dans un aéroport et l ombre d une tragédie logée au fond de ses yeux... Malgré moi, je la suivis du regard, rien que pour savoir où elle allait, comme si cela me donnerait le secret du chagrin qu elle emportait avec elle. Pristina... Sarajevo... Puis elle s est dirigée vers un long couloir vitré. Je n ai pas pu voir vers laquelle de ces deux villes elle se rendait. Je ne le saurai jamais. Il me restait l écho terrible dont l Histoire récente avait chargé ces deux noms. Pristina... Sarajevo... Cécile Oumhani « L aéroport de Budapest disparaît dans la brume. Emina quitte l avion posé sur la piste. Plus rien ne la sépare du passé qui roule, gronde, mugit là-bas dans sa mémoire. Car c est le passé qu elle foule maintenant, le c ur au bord des lèvres, avant de s envoler vers l autre ville, plus loin vers le sud. Le monde bascule d un seul coup. »
40. Dans la buée d'un café froid
Florence François
5.00★ (3)

Cracheur de feu. Cracheur de mots. Le parleur bénévole se réinvente au fil des conversations. Abordant des inconnus sur la place publique, simplement pour discuter, il s'enlace dans une enfilade de situations cocasses. Les mots deviennent alors des pièges où s'entassent ses fictions. Dans la buée d'un café froid est une sublime réflexion sur la communication.
41. La café maure
Mazouz Ould-Abderrahmane
3.58★ (8)

Un récit fabuleux, percutant, parfois drôle, parfois émouvant, qui lève le voile sur une culture légendaire. L?intrigue se situe en Algérie, au c?ur des années cinquante du siècle dernier, juste avant que ne se déclenche la Guerre d?Indépendance. Tandis qu?au Café Maure, des hommes meurtris s?affrontent en discussions politiques et philosophiques sans issue, le jeune apprenti Fekkir confronte la réalité dans l?action et découvre l?amour.
42. Los Angeles Café
Marie-Dominique Liot
1.00★ (1)

" Los Angeles, le 20 janvier 2003. Malgré la chaleur torride, des bonnes soeurs manifestent pour la paix sur Wilshire boulevard... Dans le désert tout proche, les habitants préparent la guerre... La légendaire actrice hollywoodienne Zsa-Zsa Gabor toujours alerte, est rentrée en décapotable dans un palmier de Beverly Hills... La question du jour reste cependant l'issue du Super Bowl à San Diego... " Alors que les rumeurs d'un conflit en Irak montent dans la ville des anges, une Française expatriée en Californie raconte les événements à ses enfants restés à Paris, à travers le prisme de sa vie quotidienne à Los Angeles. Témoignage écrit sur le vif et diffusé au fil des jours sous forme d'e-mails, Los Angeles Café brosse une description savoureuse d'une ville surprenante et glamour, dans une période riche en rebondissements. De la guerre des frites à la guerre des gangs, des masques à gaz pour chiens à l'élection de Bushy le Pieux, ce journal pittoresque mêle avec humour l'actualité et l'anecdote et vous propose un voyage inattendu au bord du Pacifique... Welcome to LA !
43. Le Bar sous la mer
Stefano Benni
3.72★ (227)

Pour sauver un vieil homme qui s'est jeté à l'eau, un promeneur plonge et découvre que le vieillard nage tout simplement vers un bar au fond de la mer ! Il l'accompagne et va vivre là une bien étrange nuit, car les clients de ce bar branché sur les hautes ondes de l'imaginaire se révèlent des conteurs comme on rêve d'en rencontrer. Qui parodie quoi (ou qui) ? Au lecteur de jouer le jeu et d'entrer dans ce labyrinthe de pastiches où se mêlent savoureusement humour et littérature.
44. Café des immobiles
Jean-François Pocentek
5.00★ (3)

Le Café des immobiles prend place dans ce Nord déshérité où la rudesse de la vie met à vif toute parole, aiguise toute émotion, habite tout regard. Sous la forme d'un récit, l'auteur croise de manière très singulière les destins de Pierre et de Simon à travers le déchiffrement d'une correspondance et d'un petit carnet trouvés par le narrateur chez un brocanteur. Sur cette trame, l'imaginaire tisse sa toile avec une précision d'horloger. L'écriture de Pocentek - dont le dépouillement rime tout à la fois avec fulgurance des émotions et pudeur des sentiments - remet subtilement en question notre regard sur l'Autre et nos certitudes face à l'existence.
45. Brasilia Café
Ahmed Mahfoud
3.00★ (3)

De l'avenue Bourguiba à la rue Bach Hamba, du Théâtre Municipal aux nouvelles banlieues, de Salammbô à Borj Erroumi, des destins qui se croisent ou se brisent, dans la jalousie, l'enfermement ou l'obsession, toujours à la poursuite du temps qui passe. Sous un ciel rougeoyant, dans un air mêlant poussière et essence de jasmin, rires et psalmodies, premier baiser et revirements, un meurtre surgit... Brasilia café, le roman, a ces qualités, devenues rares, de raconter, dans une construction inspirée, un ton libre et saisissant, toute la complexité de la vie et des songes et de nous tenir ainsi en haleine jusqu'au dernier dénouement.
46. Le café Mabrouk : Le Maroc des Mille et Une Nuits
Tahir Shah
3.70★ (17)

Un voyage hors des sentiers battus au coeur d'un pays fascinant qui échappe aux touristes pressés. Peu de temps après les attentats qui ont endeuillé Londres en juillet 2005, l'auteur de L'Apprenti-sorcier, Tahir Shah, est détenu au secret dans une geôle pakistanaise. On le soupçonne d'être un espion à la solde d'Al-Qaida. Ce qui le soutient durant cette épreuve terrifiante, ce sont les histoires que son père lui racontait enfant. Dès son retour au Maroc, sa patrie d'adoption, il s'embarque dans une aventure digne des Mille et Une Nuits, et part à la recherche des contes et conteurs qui nourrissent depuis des siècles ce pays ancien et débordant de vitalité. Déambulant dans les médinas de Fès et de Marrakech, traversant les sables du Sahara et goûtant à l'hospitalité des Marocains les plus humbles, il recueille un trésor d'histoires traditionnelles racontées par une série de personnages hauts en couleur : un vieux cordonnier, un chirurgien à la retraite, un policier, un homme qui soigne les malades mentaux avec des contes, etc. Au passage, Tahir Shah nous raconte aussi les histoires que son père, Idries Shah, lui a transmises et qu'il se sent tenu de transmettre à son tour à ses propres enfants.
47. Au Bar de l'Univers
Benoît Luciani
3.00★ (3)

Une fin de journée, comme une parenthèse qui se ferme et une autre qui s'ouvre. Des destins qui s'enchevêtrent sans se rencontrer, des vies qui se font et se défont, emprisonnées dans leur propre univers. Un bar qui accueille quatre couples à l'heure des choix décisifs. Des futurs qui se scellent autour de quelques verres. Combien de fois le fil de notre destin a-t-il croisé celui d'inconnus sirotant à nos côtés ? Le Bar de l'Univers, c'est l'improbable rencontre entre huit personnages qui se côtoient sans se voir, le temps d'un apéritif. Huit personnages à la fois originaux et tellement banals, comme chacun d'entre nous. Ce soir-là, au terme d'une journée riche en émotions, leur vie changera, car ils seront amenés à faire des choix. Choix d'accepter l'autre avec sa différence, de saisir une opportunité, de subir ou de changer le cours de leur vie...
48. Dernier bistrot avant le cimetière
Roger Facon
2.00★ (4)

Fils et petits-fils d'ouvriers communistes, le capitaine Régis Fromont est un flic comme l'on n'en fait plus. Le moule dans lequel ont été fondus ses souvenirs et sa compassion pour le genre humain est depuis longtemps cassé. Tout à la fois redresseur de torts et libre-penseur, il s'occupe avec la même ferveur de poursuivre l'assassin d'un vieux bistrotier, d'animer un atelier d'écriture pour des jeunes des quartiers défavorisés et de filer un coup de main aux syndicalistes d'une usine menacée de délocalisation. Maniant plus facilement l'humour que son arme de service, il remonte lentement dans le passé de son Pépère, cette figure du communisme local qui l'a élevé et lui a enseigné que l'homme valait la peine qu'on croit en lui. Dans ce premier volet des aventures du commissariat de Ninies-Tapache, petite ville pas si imaginaire que cela, Roger Facon offre aux lecteurs une galerie de portraits aussi drôles que criants de vérité. Et Facon sait de quoi il parle : flic pendant près de trente ans, syndicaliste et éducateur, il ressemble comme un frère à son héros. Et le Nord qu'il dépeint est tel quel, avec humour et désespoir à fleur d'écriture.
49. Le Bar parfait
Jean-Bernard Pouy
3.52★ (35)

Un marathonien du Blanc hante les rues de Paris à la recherche du bistrot parfait. Celui qui proposera mieux que Cabernet ou Sauvignon. Les établissements se succèdent et ne se ressemblent pas. Dans sa quête, il utilise un jeu de Monopoly et découvre ainsi des quartiers qu?il avait jusque-là négligés. Pendant ce temps, un groupe de tueurs prépare une descente dans un vieux rade. Le Bar parfait est une balade au pays de l?alcool chaleureux, des éblouissements autour du zinc, des ivresses des arrières-salles enfumées. On marche dans la lumière sourde des bar-tabacs en compagnie d?un narrateur qui ressemble terriblement à un Jean-Bernard Pouy.
50. Le café Azul profundo
Roberto Ampuero
3.06★ (43)

Entre une énigmatique formule latine, Delenda est Australopithecus, le meurtre d'un certain Agustin Lecuona dans un restaurant chic de Santiago et la disparition d'une mallette, la nouvelle enquête de Cayetano Brulé, détective privé cubain résidant au Chili, pourrait bien lui prouver qu'il n'a plus la forme nécessaire pour exercer son métier... Et ce n'est pas Margarita de las Flores, sa maîtresse, qui va lui dire le contraire ! Engagé par la nièce de la victime, cet amateur de bonne chère au tempérament mélancolique va devoir quitter la pénombre des bars de Valparaiso pour partir sur les traces d'une organisation tentaculaire. Du Chili à Stockholm en passant par Cuba et le Mexique, la quatrième enquête du célèbre moustachu nous entraîne au c?ur d'une intrigue policière particulièrement retorse !
51. Karnak Café
Naguib Mahfouz
3.54★ (226)

Le Caire, vers le milieu des années 1960. Au café Al-Karnak que gère une ancienne danseuse, le narrateur fait connaissance avec trois étudiants, Hilmi, Ismaïl et Zaynab. Le premier est l'amant de la gérante, et les deux autres, amis d'enfance, s'aiment tendrement. Tous les trois se considèrent comme des enfants de la révolution de 1952 et défendent ardemment ses principes et ses réalisations. Mais un jour ils cessent de fréquenter le café et, à leur retour, les clients apprennent qu'ils ont été arrêtés par la police politique qui les suspectait, contre toute évidence, d'appartenir au mouvement des Frères musulmans. Déjà ébranlés dans leurs certitudes, ils sont encore arrêtés à deux reprises sous d'autres prétextes fallacieux. L'un d'eux, Hilmi, meurt en prison tandis que Zaynab et Ismaïl en sortent comme des loques humaines. Surviennent alors, en juin 1967, la guerre contre Israël et la cuisante défaite de l'armée égyptienne... Ecrit en 1971 et publié en 1974, ce roman a eu un grand retentissement, et le film qui en a été tiré, avec à l'affiche les plus grandes vedettes du cinéma égyptien, a longtemps été censuré à la télévision. Mahfouz y fait preuve de son habituel talent de conteur, faisant du petit café le microcosme d'une Egypte en train de perdre ses repères.
52. Kit-Kat Café
Ibrahim Aslân
2.17★ (19)

Dans un quartier populaire du Caire situé au bord du Nil, l'écrivain Youssef en-Naggâr côtoie chaque jour des hommes et des femmes tout entiers occupés par les soucis et les menus plaisirs de la vie quotidienne, et pourtant si pittoresques avec leurs disputes interminables, leurs amours contrariées et les petites combines qui leur permettent de survivre. Tenté d'en faire les personnages d'un roman, de décrire par le détail les activités, les ruelles, les vieux bâtiments du quartier, dont le fameux café Kit-Kat jadis fréquenté par le roi lui-même, il se trouve soudain happé par une autre réalité, celle des manifestations étudiantes contre la corruption et la vie chère. Kit-Kat Café a été jugé à sa parution comme le chef-d'?uvre du "nouveau roman" en Egypte et a valu à l'auteur sa notoriété. En 1991, Daoud Abdel Sayed, un cinéaste égyptien de la nouvelle vague, en a tiré un très beau film.
53. Verre cassé
Alain Mabanckou
3.80★ (1236)

" Verre Cassé est un ivrogne de 64 ans. Ancien instituteur, [...] il a été chargé par l'Escargot entêté, patron du bar Le Crédit a voyagé, de tenir la chronique des faits et gestes de sa clientèle.  Une sorte de Cour des miracles peuplée de mythomanes assoiffés, d'éclopés burlesques et de vieux débris [...] Verre Cassé est une ?uvre truculente, exubérante, bavarde, tonitruante, d'un comique sans retenue. [...]  La verve d'Alain Mabanckou est un fleuve en crue qui emporte tout sur son passage, les mots, les hypocrisies, les convenances, les traditions, les politiquement correct, l'afro-ethnique. " (Bernard Pivot, Le Journal du Dimanche) Ce roman a reçu le prix Ouest-France Etonnants Voyageurs, le prix des Cinq Continents de la francophonie et le prix RFO du livre en 2005.  Alain Mabanckou est notamment l'auteur de African Psycho.
54. Rendez-vous au Sourire d'avril
Jacques Béal
3.44★ (15)

Dans le quartier de Saint-Leu, à Amiens, vie et coutumes d'une communauté picarde se retrouvant dans le café Au sourire d'avril. Rétro, humaniste, authentique : une délicieuse tranche de vie picarde. « En rejoignant le pont de la Dodane, Louise Bancquart s'engagea à gauche dans la rue Motte qui précédait la rue des Archers où se trouvait le Café Arthur. Elle aperçut deux cartonneux, leur charrette pleine d'un empilement de cageots et de cartons pliés et liés par des cordes. Ils étaient assis sur le rebord empierré dans lequel était fiché un garde-fou qui suivait un des bras de la Somme. Heureux de leurs prises nocturnes aux abords des halles, ils se repassaient une bouteille de rouge qu'ils buvaient au goulot et rigolèrent en voyant Louise arriver à leur hauteur. C'est vous la nouvelle patronne de Chez Arthur demanda, goguenard, l'un des deux chiffonniers. Moi, c'est Ch?ur Clou car « mince comme un clou » ! dit l'homme en se redressant brutalement et en frappant alternativement des deux mains son torse long et effilé. » En trois décennies, des années 1950 à 1970, Jacques Béal exhume tout un passé picard : vie et mutations d'un quartier d'Amiens très vivant (et de mauvaise réputation), Saint-Leu, avec en son c?ur le café Au sourire d'avril. Autour de Louise Bancquart, propriétaire du café et véritable héroïne du roman, c'est le quotidien pittoresque d'un quartier populaire, balisé par la cathédrale d'Amiens la plus vaste de France , qui s'incarne avec ses personnages (nazus, hortillons, grossistes des halles, ouvriers, fonctionnaires, habitants du quartier), mais c'est aussi un vrai roman d'intrigues, de drames et de destins entrecroisés. .
55. Les cafés littéraires de Budapest
Joëlle Dufeuilly
4.00★ (2)

Cette anthologie est l'histoire d'un mariage réussi. celui de la littérature et des cafés. Au début du siècle, Budapest vivait, vibrait dans l'effervescence culturelle qui régnait alors dans ces lieux d'inspiration. Théâtres de la vie intellectuelle, les cafés servirent de foyer et de refuge à plusieurs générations d'artistes et d'écrivains. Ils contribuèrent ainsi à l'éclosion et à l'épanouissement de la littérature hongroise, comme en témoignent les textes signés par les plumes les plus célèbres ici réunies : Dezsö Kosztolanyi, Frigyes Karinthy, Gyula Krudy, Géza Csath, Ivan Mandy ou Lajos Nagy... Au-delà du mythe, cet album souvenir nous fait revivre avec nostalgie et humour l'âge d'or des cafés littéraires de Budapest, un monde aujourd'hui disparu. Mais qui sait ? Peut-être sera-t-il un jour de nouveau possible de passer commande comme le faisait Dezsö Kosztolanyi : "Garçon de l'encre s'il vous plaît ! "
56. Sur quatorze façons d'aller dans le même café
Benoît Caudoux
Sur quatorze façons d'aller dans le même café « C'est ce renouvellement de l'espace, le café. Sans lui pas de dehors, pas de rues, pas de ville ; pas de chez-moi non plus. Voilà ce qui m'intéresse. Voilà ce qui me sauve. » Dans l'aventure de l'homme qui s'exerce tant bien que mal à sortir de chez lui pour aller au café, on découvre ce qu'est le voyage véritable. On goûte l'intimité et les distances terribles. On apprend des langues étonnantes. On s'exalte. On patauge. On marche et on dérive. On dénoue et renoue les fils de l'existence, de la perception et de la pensée abstraite. On ne cesse de naître et de s'émerveiller. On touche enfin son âme ; on lui devient fidèle, par la seule vertu d'un sous-vêtement bulgare. On fume une cigarette. On essaie de parler, d'entendre. On y arrive. Parfois il faut se battre, mais on y arrive. Et parfois on échoue. Il y a une jolie jambe, et les murs d'une cave. On atteint les sommets de la mystique, sans blague.
57. Cafés de la mémoire
Chantal Thomas
3.40★ (73)

Avec légèreté et mélancolie, ironie et émotion, Chantal Thomas met en scène sa jeunesse, ses études, ses errances. C'est à Nice, par une nuit de Carnaval, qu'elle commence son récit. Quelques huîtres, un verre de vin. L'?il aux aguets pour observer ses voisins. Et tous les cafés de la mémoire resurgissent, cafés-vitrines, cafés secrets, café des spectres et café des artistes... Entre le temps de l'enfance à Arcachon, Bordeaux, puis Paris, se raconte l'histoire d'une jeune fille qui, exaltée par l'exemple de Simone de Beauvoir, veut devenir philosophe, s'inventer une vie nouvelle. Mais, très vite, c'est dans le grand livre du monde qu'elle va faire son apprentissage. Alors elle accorde aux rencontres de hasard et aux ivresses qu'elles lui procurent l'entière confiance qu'elle accordait au savoir. Cette autobiographie librement menée se situe entre 1945 et 1969, entre la libération de la France et la démission du général de Gaulle, c'est dire qu'elle est aussi le tableau d'une génération, le récit du triomphe de la jeunesse, de son éclat d'insouciance et de fête.
58. Une certaine idée de l'Europe
George Steiner
3.75★ (28)

Les cafés caractérisent l'Europe. Ils vont del'établissement préféré de Pessoa à Lisbonne aux cafés d'Odessa, hantés par les gangsters d'Isaac Babel. Ils s'étirent des cafés de Copenhague, devant lesquels passait Kierkegaard pendant ses promenades méditatives, aux comptoirs de Palerme. Pas de cafés anciens ou caractéristiques à Moscou, qui est déjà un faubourg de l'Asie. Très peu en Angleterre, après une mode éphémère au XVIIIe siècle. Aucun en Amérique du Nord, sauf dans cette antenne française qu'est La Nouvelle-Orléans. Dessinez la carte des cafés, vous obtiendrez l'un des jalons essentiels de la "notion d'Europe".
59. Au Café du Rendez-vous
Ingrid Winterbach
2.43★ (32)

À Voorspoed, petite ville d'Afrique du Sud, Karolina Ferreira, entomologiste, recense et observe les espèces rares de papillons du veld. Ses soirées, elle les passe au Café du Rendez-vous où elle danse le tango pendant des heures, joue au billard, boit du whisky et examine avec une acuité toute scientifique les êtres mystérieux qui traversent ce décor : un fermier jaloux, un lieutenant de police obsédé sexuel, un acteur amant de l'épouse d'un notable, enfin Jess Jankowitz, avec lequel l?amour se construit en douceur et le temps s?oublie avec ferveur. Tout droit venu d'Afrique du Sud, ce joyau littéraire d'une densité rare rend charnel, palpable l'indicible, bouleversant tout ce qui anime le coeur des hommes.
60. Café existence
Horace Engdahl
2.75★ (8)

Café Existence est un ensemble de textes dont la longueur va de l'aphorisme à un court essai d'une ou deux pages, abordant l'existence par des côtés insolites qui nous amènent à considérer des questions on ne peut plus centrales. Rapports entre individus : amour, pouvoir, ennui, distance, intimité ; rapports entre un homme et l'image que la société lui renvoie : ambition ; valeur du travail, succès, échec ; la société et les mécanismes qui la régissent : courage et conformisme, innovation et tradition, l'individu et la masse ; la littérature et le rapport qu'on peut avoir avec une oeuvre en tant que lecteur, auteur, critique littéraire ; l'art et l'artiste : comment aborder une oeuvre d'art, comment se forme un jugement, quels rapports un artiste peut-il avoir avec son public? Pas nécessairement des réponses aux questions posées, mais un art de formuler ces questions, avec acuité d'analyse et élégance du style, qui captive et invite à réfléchir ou rêver.
61. Bar des flots noirs
Olivier Rolin
3.47★ (33)

Dans les souvenirs d'un homme qui aime les barmaids tournent des silhouettes de villes lointaines, des portraits de femmes émergeant de l'ombre, des évocations d'écrivains qu'il a connus. Les émotions qui nouent parfois, assez mystérieusement, les charmes des lieux, des livres, des visages, voilà ce que j'ai essayé de transcrire. Au demeurant, il s'agit tout de même, mine de rien, d'une histoire, que j'aimerais avoir racontée en empruntant quelque chose à l'art lancinant de la rengaine, à la sentimentalité ironique d'un tango. La scène est aux quatre coins du monde, mais surtout à Buenos Aires, sous la dictature, et en arrière-plan, tout près, il y a la violence politique et la mort. 
62. Éloge du bistrot parisien
Marc Augé
3.67★ (17)

Aucune ville au monde ne compte autant de bistrots au kilomètre carré que Paris. Ils sont une composante du spectacle de la rue. Avec le temps, les bistrots changent, comme la ville, dans le regard de celui qui vieillit. Résister à cette sensation, c'est continuer à vivre : telle est la leçon des bistrots parisiens, dont beaucoup sont nommés et décrits. L'éloge du bistrot, c'est l'éloge du paysage urbain auquel il participe.
63. Bistrot ! De Baudelaire à Picasso
Laurence Chesneau-Dupin
5.00★ (3)

Catalogue d'exposition qui se déroule en 2017, à Bordeaux... Cafés, bistrots et cabarets, plus que tout autre espace urbain, constituent le c?ur de notre civilisation : une certaine façon d'être au monde s'y concentre. De tout temps, les artistes et les écrivains en ont colonisé le lieu et observé la faune. Cet effet de miroir culmine entre Baudelaire et Aragon, Manet et Picasso, Forain et Otto Dix, Masson et le jeune Rothko, mais il surgit avant et se prolonge jusqu'à nous. L'exposition de la Cité du Vin, qui navigue entre l'Europe et les États-Unis, confronte la peinture à la photographie, au cinéma, à la littérature, et se détourne résolument des récits courants de la modernité. Forte d'une centaine d'?uvres, elle voudrait établir le rôle essentiel de ces espaces de rencontre, en tous sens, dans la création et la société occidentales. Périphérique au temps des Saint-Aubin, plus présent chez Daumier, le thème explose à partir des années 1860-1870, tant il colle aux attentes de la génération qui a lu Baudelaire. Le cubisme et le surréalisme, au XXe siècle, ne sont pas les seuls à s'emparer du sujet et à lui faire avouer sa part de rêve. Explorant le large éventail des situations que le café abrite et stimule, du buveur solitaire à la scène de drague, du retrait mélancolique à l'affirmation identitaire, de l'exclusivité masculine à la revendication féminine, l'exposition questionne enfin ce que les artistes ont cherché à dire d'eux. Le visiteur, à son tour, s'y laisse entraîner vers lui-même.
64. Le bar des habitudes
Franz Bartelt
3.66★ (167)

Guy Vouine était mou de naissance. Il avait coulé de sa mère, comme d'un pot de confiture renversé. L'accouchement n'avait requis aucun effort, aucune poussée. L'enfant faisait un petit tas sur les linges et le cri qu'il exhala pour manifester qu'il était vivant montait de lui avec la légèreté d'une vapeur. La sage-femme, qui en avait vu de toute qu'elle n'en avait encore jamais sorte, se dit seulement vu de si mou. Plus tard, il s'avéra que l'enfant physiquement mou était également mou à l'intérieur...
65. Le bar des Palmistes
Denis Tillinac
2.81★ (16)

Dans chaque ville tropicale, on trouve un bar où, par une pente spontanée, on converge pour y regarder passer le temps et vérifier l?état de son âme exilée. À Cayenne, c?est le bar des Palmistes.
66. Les habitués de café
Joris-Karl Huysmans
3.46★ (39)

Pour quelles raisons les habitués des cafés parisiens s?entêtent-ils à consommer dans un lieu public des alcools de qualité moindre et de prix plus élevé que ceux qu?ils pourraient savourer dans le confort de leur salon ? À quelle « hantise du lieu public » ce besoin peut-il correspondre ? On trouve dans les cafés des bavards en mal d?interlocuteurs aussi bien que des taciturnes en quête de tranquillité ; des joueurs, des ivrognes, des filous ? et, invariablement, quelques phénomènes. C?est à cette sociologie que Huysmans s?attaque, avec la minutie et l?acidité qu?on lui connaît. Le présent recueil comprend quatre textes de Huysmans consacrés aux cafés, brasseries et autres cabarets : Les Habitués de café, Le Buffet des gares, Une goguette et Le Point-du-Jour.
67. Matinées au Café Rostand
Ismaïl Kadaré
3.10★ (11)

Dans ce recueil de textes inédits, Ismail Kadaré, qui partage désormais son temps entre l?Albanie et la France, commence par décrire sa première arrivée à Paris, au début des années 1970, alors qu?il est encore recouvert des miasmes du régime qui l?a laissé sortir quelques jours. La Ville lumière lui apparaît alors comme dans un songe. Cette « liaison », selon ses propres mots, va durer quatre décennies et perdure. Ce furent d?abord vingt années pendant lesquelles il vécut sous la chape communiste, puis vingt autres qu?il qualifie d?intemporelles. Années où l?écrivain, tous les matins, et encore aujourd?hui, a posé ses notes et son stylo sur une table du café Rostand, face au jardin du Luxembourg, puisant dans ce rituel le moyen d?évoquer tour à tour Tirana, Moscou, l?Académie française, Macbeth, le prix Nobel, mais aussi ses compagnons de jeunesse dans une Albanie muselée et les figures littéraires qui surgissent au gré de ses promenades dans Paris. Refuge de l?écrivain et, pour lui, lieu d?inspiration, le café, véritable fil conducteur de ces courtsrécits, lui permet de livrer ici le ferment d?une vie d?écriture.
68. Les lumières du zinc
Robert Giraud
3.88★ (8)

Pour un pas d'inconduite, emboîtons le gosier à Robert Giraud, lui sait. Maître es panamophilies, docteur biberonis causa, de tout lieu où l'on trinque, taste-bitume comme il n'en  est plus guère, il a, sa vie durant, caboté de rade en rade, le ballon de rouge n'étant pas captif, et vous a fignolé un parcours sur mesure.
69. Au rendez-vous des Mariniers
Frédéric Vitoux
3.82★ (44)

C’est l’histoire d’un restaurant populaire dans l’île Saint-Louis, où l’on prenait ses repas à même le marbre des tables et où la patronne présentait l’addition sur une ardoise. Son enseigne ne trompait pas : Au Rendez-vous des Mariniers… Au 33, quai d’Anjou, s’y donnèrent rendez-vous, de 1904 à 1953, les habitants du quartier, les patrons des péniches amarrées sur les berges et les blanchisseuses des bateaux-lavoirs tout proches… Nombre d’écrivains et d’artistes y trouvèrent aussi refuge et s’en firent souvent l’écho dans leurs œuvres – de Jean de la Ville de Mirmont à Picasso, de John Dos Passos à Pierre Drieu la Rochelle, d’Hemingway à Aragon, de Simenon à Blaise Cendrars, etc. Et c’est encore là que dînèrent, un soir de mars 1933, François Mauriac et Louis-Ferdinand Céline – une rencontre entre deux romanciers que tout opposait !
Commenter  J’apprécie          3116

Ils ont apprécié cette liste




{* *}