Les âmes grises

Un thème prometteur, mais...

Chaque phrase est une tentative d'effet stylistique. Au début, ça éblouit, mais très vite, ça devient lourd et ça lasse.
A tel point que l'histoire disparait derrière l'écran du style. Dommage, car l'auteur a de très belles trouvailles, c'est l'abus qui cause le trop-plein.

Je n'ai pas pu aller au bout.

Sur fond très lointain de la première guerre mondiale ( encore faut-il avoir lu des romans sur le sujet peu avant la lecture de celui-ci ), on assiste aux réactions des villageois après la mort d'une fillette, retrouvée dans l'eau, assassinée alors qu'elle n'avait que dix ans.
Pour autant, on ne se focalise pas que sur le meurtre. Non. mais sur les personnages qui gravitent autour : le procureur, le juge, le père, l'institutrice...
On se doute de quelque chose de négatif en chaque personnage, d'un reproche que l'on se fait ou que l'on fait à autrui, des rancoeurs, des rancunes ...
On navigue dans cette ambivalence de lutte des classes encore bien affirmée dans cette vie de province.
D'autres meurtres suivront. Un suspect se dessine, mais de toute façon aucun des personnages n'ira réellement au fond de son âme.
Rien n'est dit ou presque, les choses sont suggérées et chacun imagine un passé.
Ce roman n'est ni génial, ni banal, c'est moyen, donc comme le titre : gris ; au final : bof

J'aime les livres tragiques, ceux qui me font venir une boule dans la gorge quand j'en arrive au dénouement.
Les âmes grises possède tous les ingrédients d'un livre tragique. Un village du nord de la France pendant la première guerre mondiale, dont l'auteur tente de faire une peinture sociale, des personnages marqués par la perte de certains de leurs proches.
Pourtant...
Les personnages n'ont aucun fond, aucune personnalité, il m'apparaissent tous comme des clichés: les notables ventrus et méprisants des petites gens, l'aristocrate déchu, la jolie institutrice étrangère au village et mystérieuse, la clocharde qui a des choses à raconter sur le meurtre mais que personne ne croie... Et ils sont tous si opportunément tragiques que cela devient caricatural. Et l'auteur, au lieu de nous livrer une vraie tragédie sombre dans le pathos le plus niais.
J'ai détesté.

Le titre donne le ton du roman et c'est un triste défilé d'ames grises mais surtout de lacheté ordinaire, d'intérets personnels et de malheurs. J'ai aimé l'écriture vive, claire, directe; mais je n'adhère pas aux personnages trop caricaturaux à mon goût. Seules les trois jeunes filles ou trés jeune ou toute juste femme, qui font la trâme de l'histoire sont idèalisèes, belles, pures. le reste n'est que tristesse à l'image du procureur.
Dommage !
J'ai fini la lecture avec un poids sur le coeur; finalement j'avais envie d'apostropher l'auteur et lui dire : 'Bonjour Tristesse, la prochaine fois, STP dessine moi un mouton.'

C'est le livre le plus démoralisant que je n'ai jamais lu. Tout est gris, noir, froid dur. Ennuyeux, atrocement lent.

J'ai pas aimé.

Depuis longtemps je souhaitais lire ce livre... J'ai aimé La petite fille de Monsieur Linh du même auteur et j'espérais retrouver le plaisir éprouvé lors de cette lecture...

Et bien ce ne fut pas le cas ... J'ai détesté Les âmes grises, j'ai même du me faire violence pour parvenir à la fin , et à ma grande déconvenue, je l'ai regretté, fait suffisamment rare pour le mentionner...
Les nombreuses digressions, certes nécessaires pour comprendre la fin , m'ont paru interminables, et ennuyeuses à mourir... L'atmosphère du roman , lourde, pesante, m'a vraiment mise mal à l'aise...

Il est vrai que le thème du roman , morbide à souhait, n'annonçait pas une histoire légère et agréable, mais le style même de Claudel, pourtant fluide et souvent poétique dans La Petite fille de Monsieur Linh m'a semblé lourd et peu engageant....

Reste le Rapport de Brodeck sur ma PAL, qui me permettra d'affiner mon avis sur l'écriture de Monsieur Claudel
Lien : http://le-chemin-de-traverse..

Lu en Mars 2017
Livre trop long, très détaillé, il change rapidement de sujet, on s'y perd, pas le temps de s'attacher ni de sentiments.

Je n'ai malheureusement pas accroché et n'ai lu que les 100 premières pages...

L'histoire se déroule en 1917 pendant la 1ère guerre mondiale dans un village de France nommé V. le roman commence par découverte du corps d'une jeune fille retrouvée morte non loin d'un canal du village. Cette jeune fille s'appelait "belle de jour " en raison de sa beauté. Elle servait dans le restaurant du village, le "rébellion". Une enquête commence alors pour trouver l'auteur de ce meurtre.
Au début du roman on ne sait pas qui est le narrateur mais plus loin dans l'histoire on apprend que c'est un ancien policier qui lui même s'occupe de l'affaire du meurtre. Les personnages principaux sont le procureur Destinat, le juge Mierk, le narrateur, et "Belle de jour" la jeune fille retrouvée morte près du canal. On s'aperçoit en fait que les personnages principaux ont une face sombre comme si ils avaient tous quelque chose à cacher (d'où le titre du roman).
Je trouve que ce roman est très réaliste car cela se passe dans une époque et un lieu qui ont existé, le narrateur est une personne banale, ce qui donne du réalisme à l'histoire. Mon avis sur ce livre "les âmes grises" est que l'histoire est très touchante, captivante mais malgré quelques difficultés pour comprendre l'intrigue en raison de nombreux "flash back" et aussi du style d'écriture de Philippe Claudel que je trouve assez complexe, j'ai beaucoup aimé ce livre et je pense qu'il est tout simplement magnifique. H.B