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3,92

sur 3165 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un succès de librairie, un succès auprès de la critique. Seul commentaire se voulant négatif que j'ai entendu : « C'est trop bien écrit, on dirait du Proust ! » Ce critique a-t-il jamais lu Proust ?
Je me suis saisie de cet ouvrage avec enthousiasme. Il avait tout pour me plaire, une écriture soignée, un crime à résoudre et un arrière-plan prophétique : la guerre de 14-18, la grande, la meurtrière.
J'ai plongé dans l'hiver, j'ai senti les odeurs douceâtres de la rivière, j'ai vu la buée sur les carreaux, j'ai senti le sol dur et glacé sous les sabots. J'ai mesuré la peine des hommes, la désespérance des coeurs, la jalousie et la cupidité, j'ai contemplé les vices des bourgeois, la scélératesse du destin et l'injustice des destins. Tout cela.
Trop d'images. le récit tient par la bride mon imagination. Quand je m'apprête à rêver, à laisser venir à moi une impression, aussitôt Philippe Claudel remet les choses en place avec la minutie d'un artisan maniaque. Je suis dans une reconstitution qui ne me permet pas de m'échapper, comme le Prisonnier du célèbre feuilleton dans son décor vernissé.
Trop de malheurs aussi. L'enfant assassinée au bord de la rivière. L'institutrice pendue, son fiancé mort dans les tranchées. La femme morte en couches, le bébé étouffé par son père. Les Morts avec un grand M qui ouvrent le cortège des autres morts, la femme du procureur Destinat, les condamnés à mort du palais de justice, les soldats broyés par la guerre… Que de morbidité ! Jusqu'à étouffer le récit sous le poids de ces cadavres.
La chape du deuil s'étend sur les Âmes grises.
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Évidemment ! Un livre à recommander quand vous allez bien, il va vous permettre de déprimer. Tiens, en plein confinement, écoutez, c'est le bon moment pour se mettre des cendres dans les yeux.
Un univers gris, une histoire grise d'hommes et de vies brisées. Chaque page est faite de la cendre des hommes qui reviennent du front et de la sueur des femmes aux usines. le ciel est gris, le temps est gris, l'ambiance est grisante. Vous ressentez le froid jusqu'au plus profond de votre coeur. J'ai un moment espéré que Sacha allait se réveiller de son lit d'hôpital après la chute en vélo, sortir de ce terrible songe de guerre, de mort, de meurtre, d'inepties, et continuer à chasser des pokémons.
Malheureusement, je me suis contenté de souffrir en silence, chaque page passant.
Est-ce un signe que ce livre avait atteint son but ?
Non, non, non, je refuse de croire que ce témoignage sombre, froid, dur d'une guerre qui se dit sans se montrer, visait à détruire le peu de chaleur humaine qui restait dans nos foyers.
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Après avoir dévoré et adoré "La petite fille de monsieur Linh", la lecture des âmes grises me laisse un sentiment beaucoup plus nuancé... Nous découvrons ici la vie d'un village et de ses habitants pendant la première guerre mondiale, à l'occasion d'un meurtre sordide d'enfant. le style est agréable et beaucoup de choses passent par le non-dit. On comprend d'ailleurs assez tardivement qui est le narrateur. Un climat particulier est créé.... Des personnages sont esquissés sans jamais être trop évidents... Pour quel message au final ? Nous parler de la noirceur de chacun... Oui, je ne sais pas... Peut -être un roman qu'on a besoin de digérer pour apprécier... Ou pas ????
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Dans la vie tout n'est pas noir ou blanc, d'où le titre du roman, bien porté.

Le narrateur nous écrit son histoire, sa confession en quelque sorte. Il commence son récit sur la découverte du corps d'une fillette de 10 ans, une fillette que tout le monde connait dans son village. Il s'agit de Belle de jour, la fille du patron du Rebillion, une auberge. Une petit fille morte dans un temps de guerre, mais qui est morte loin du front où se battent les poilues. Dans le village tout le monde se demande qui a pu tuer cette petite fille. le narrateur à travers cet évènement, va revenir sur les personnages qui ont joué un rôle dans cette affaire, et sur le drame de sa propre vie au moment des faits. Il nous dresse alors le portrait d'un village, de ses habitants, de leurs habitudes, de leurs vies.

Et si je dis que le roman porte bien son titre, c'est que pour moi, tout n'est pas blanc ou noir dans celui ci. Puisque d'un côté j'ai trouvé assez assommant ce que nous raconte le narrateur. Je n'ai trouvé aucun intérêt à beaucoup trop de choses. D'ailleurs la trame principale de l'histoire est toujours interrompue par des arrêts, le plus souvent sur des personnages, ou sur des évènements qui ont eu lieu pendant, ou après l'affaire, et qui n'ont pas forcément de liens entre eux.
D'un autre côté, j'ai adoré la plume de l'auteur, sa façon d'écrire presque poétique. Je trouvais que les mots sonnaient bien, étaient bien choisis, et se lisaient sans peine. Pour ce roman on peut dire que je suis tombée sous le charme de la plume de l'auteur, mais pas de l'histoire qu'il nous contait.

En terminant la lecture de ce livre, je me rends bien compte que tout que est dit par le narrateur pourrait former une assez belle toile, mais le charme n'a pas opéré sur moi. Je retiens juste la plume de l'auteur, et la symbolique du roman. Dans chaque être se cache une part de blanc, et une part de noir, ce qui nous donne des âmes grises, car tout être humain est autant capable de faire le bien, que de faire le mal.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Comme j'avais beaucoup apprécié la petite fille de Mr linh j'ai voulu continuer et lire un autre texte.
Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire .

Résumé : Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d'un petit cours d'eau. Nous sommes en hiver 1917.
C'est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l'on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n'est rien de plus tragiquement humain.
Qui a tué Belle de Jour ? le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
Des années plus tard, le policier qui a mené l'enquête, raconte toutes ces vies interrompues: Belle de jour, Lysia l'institutrice, le médecin des pauvres morts de faim, le calvaire du petit Breton... Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.
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Un tout petit livre pour lequel je me suis laissé tenter par ce petit livre à l'aspect fort charmant et aux prix engageants (je parle des prix littéraires), et surtout peu de pages, alors que je n'étais pas motivé à en commencer un gros (j'en ai déjà deux en routes donc ...). Et puis, je n'avais aucun a priori sur cet ouvrage, ce qui m'a donné l'idée de me lancer dedans, pour une découverte totale.

Disons le tout net, j'ai eu du mal à trouver ce livre intéressant. Pas forcément à le lire, mais à le trouver intéressant. Pourquoi ? En fait il y a de nombreuses raisons, autant personnelles que objectives (enfin, autant que je puisse l'être).
Déjà, pour commencer, la structure du récit est déconstruite. En soi, ça ne pose pas de problème, c'est une façon de traiter le récit qui me convient d'ailleurs très souvent du moment que ce n'est pas mal fait. Et là, malheureusement, c'est pas la meilleure façon de faire. En fait l'auteur nous précise sans cesse des choses autour de la trame principale, soit dans le passé antérieur soit dans le futur, mais sans vraiment nous donner des indications et en changeant quasiment tout le temps de chapitres. C'est bien comme idée, mais je trouve qu'on se brouille trop vite, notamment au début du roman. La fin est plus simple, quand on connaît les grandes lignes, mais avant ça il faut vraiment se repositionner tout le temps dans l'échelle du temps et c'est assez pesant je trouve.
Ensuite, l'auteur fait intervenir des personnages qui parlent de ce qu'ils ont vécu/vus/entendus, et là encore c'est assez lourd comme style, puisque chaque fois la description bouffe je ne sais combien de pages avant que l'on rentre dans le vif du sujet. Ce n'est pas inintéressant, mais les personnages parlant ne sont que peu intéressants dans la suite du livre, rendant les présentations anecdotiques.
Ensuite la façon de nous balader entre toutes les trames est bien vue, mais en fait chacune est si mince qu'on s'en préoccupe finalement peu, se contentant des portraits brossés par l'auteur. C'est surtout le cas par rapport à la femme du narrateur, dont je n'avais rien à cirer lorsqu'on en parlait.

Cela dit, l'auteur s'attache à nous présenter des personnages intéressants, le titre du roman expliquant cette façon de voir les choses : des âmes grises, ni noir ni blanches. Elles vont parsemer le roman, personnages sympathique devenant tout à coup moins intéressant, personnage odieux présentant un jour chaleureux. C'est un beau mélange, et la façon dont les personnages se dévoilent est bien faites.
Ensuite la peinture de ces années de guerre et le climat est bien représenté également, entre les blessés du front et les planqués à l'arrière, le travail des femmes et l'évolution de la société, c'est une belle peinture de l'époque à laquelle nous avons droit. Sans parler de tout ce qui nous révolte actuellement et qui avait libre cours en ce temps-là.


En clair, le roman n'est pas mauvais et contient quelques bonnes idées et une mise en scène sympathique, mais j'ai franchement trouvé l'ensemble lourd. Ce n'est pas très bien organisé, et les personnages bien que tempérés m'ont semblé très fade. Au final, aucun ne m'est resté, aucun ne m'a semblé d'un quelconque intérêt et l'histoire finale est dispensable. Elle ne m'a pas laissé de souvenirs indélébile, et je ne me rappelle déjà plus grand choses de ses différentes trames. Je trouve que le récit a manqué son but, en voulant à tout prix se conformer à son titre. Pour ma part, c'est une lecture parfaitement dispensable !
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Je n'ai pas vraiment accroché. Il y a une belle combinaison entre un style poétique à certains endroits et un langage très familier à d'autres. Mais tout au long du livre je me suis demandée quand est-ce qu'il allait se passer quelque chose.

A certains moments, j'ai senti un intérêt naître pour cette lecture. Intérêt, qui à chaque fois, a très vite disparu!
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Très bien écrit, mais assez ennuyeux.
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Après avoir adoré "La petite fille de Monsieur Linh", j'ai abordé avec confiance ce deuxième livre de Philippe Claudel.
J'ai été très déçue, à la fois par l'histoire, par le narrateur, et même par l'épilogue que j'ai regretté d'avoir lu.
Cependant, ce roman porte très bien son nom : "les âmes grises". Personne n'est blanc, personne n'est noir. Tout le monde est gris. Gris dans ses actions, gris dans son coeur, un gris qui évolue. Peu importent le cadre et les personnages. C'est une palette de gris qui nous est décrite, et fort bien décrite. Simplement, j'ai été déçue car ce n'est pas ce que j'attendais...
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J'ai lu ce livre il y a plusieurs années, et ce dont je me souviens est qu'il m'a dérangée, et qu'il est très sombre.
J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de cette lecture.
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