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Léa, récemment veuve, vit à deux pas de son beau-frère, Henri.
Ils se chamaillent beaucoup, mais une tendresse bourrue les réunit souvent.
Henri est un infatigable bavard, surtout lorsqu'il s'agit de raconter ses souvenirs de guerre.
Et là ; j'ai revécu les interminables « radotages » de mon grand-père, que je n'écoutais même plus, mais que je payerais cher pour pouvoir entendre de nouveau.
Ce roman n'a rien d'exceptionnel, mais ce fut une bouffée de nostalgie sympathique, et puis, c'est toujours agréable de lire Bernard Clavel.
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Après avoir beaucoup aimé le premier roman de Bernard Clavel que j'avais lu, j'ai eu envie de prolonger la découverte. Très différent cette fois-ci, avec l'histoire de Léa, et de son voisin et beau-frère Henri. le mari de Léa vient d'être enterré et la vieille dame, sans enfant, reste esseulée...ou presque, car il y a Henri, mari de feu sa soeur, qui habite juste à côté. Seul problème: c'est un vieux radoteur, dixit Léa, et ils passent leur temps à se chipoter comme un vieux ménage. Cela n'empêche pas une certaine affection, certes bourrue, et l'évocation de vieux souvenirs. Et quand les petits-enfants d'Henri débarquent pour les vacances, voici l'occasion de rejouer Verdun dans le jardin, à coups de tranchées et de mottes de terre.
Quand j'étais capitaine part d'une tristesse nostalgique qui tord le coeur (la première scène, quand elle visite le cimetière!), mais prend une tournure tellement plus joyeuse à l'arrivée des petits-enfants que le lecteur referme le livre avec un grand sourire attendri.
Assez délicieux.
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C'est du Bernard Clavel, du vrai, celui qui nous arrache une larme pour des personnages qu'on ne connaît pas mais qu'au fil des pages on croit être de notre famille ! Avec Léa et Henri, bingo, ça fonctionne encore ! Et ce roman sent bon la campagne, l'enfance, le parler vrai... N'y cherchez pas de grandes figures de rhétorique, mais beaucoup de sincérité, un récit rythmé par les chamailleries des héros emplis de nostalgie.
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Un roman gai et heureux de Clavel, c'est tellement rare qu'au fil de la lecture on se demande quand le malheur coutumier de l'auteur va fondre sur tous ces personnages sympathiques. Mais, non pas de drame pour une fois, des évocations de la guerre par les anciens certes, mais aussi des enfants pleins de vie et d'écoute qui vont jouer avec les adultes nostalgiques et entrer dans leurs plans de jeux très naturellement. Une respiration quand on est un habitué de Bernard Clavel.
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Pour ceux qui ne connaîtraient pas cet auteur sans doute un peu oublié, il fût un gros producteur de romans, "à la mode" dans les années 60, 70 et 80. Il a obtenu le Goncourt et, il me semble, a été l'un des "immortels" De l'Académie Française.
Pourtant ce roman n'est ni joliment écrit ni particulièrement intéressant.
L'auteur y raconte dans un petit village de France la fin de vie de deux anciens qui ont vécus leurs guerres et n'ont guère plus que leurs souvenirs pour passer le temps...
A la venue de leurs neveux ou petits enfants (bousculant quelque peu ce ressassement paisible de leurs souvenirs ) les deux vieux retrouvent un peu de vigueur, notamment Léa qui entreprend d'apprendre à cette petite troupe ce qu'était la vie militaire...
A la fin de la lecture, je n'ai rien gardé en moi de ces personnages, de cet été à la campagne...
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Je sais que Bernard Clavel est un grand écrivain, même s'il ne s'est jamais poussé du col. Une histoire qui se passe dans sa ville choisie (mais jamais habitée) de Dôle, avec participation d'enfants, ne pouvait être ratée.
Léa Moureau vit avec ses morts. Charles, son mari, qu'elle a suivi dans sa vie de militaire, sous-off puis officier, finissant capitaine, hautement décoré. La grande guerre, puis les troupes d'Afrique du Nord. Retourné à la vie civile et devenu comptable. Il vient de mourir. Et Héloïse, sa soeur, épouse Gueldry, morte en 1945.
Son beau-frère Hanri Gueldry habite non loin, elle a un garage dans la cour de sa maison. Henri est un peu plus âgé, il est de la classe 93 (donc né en 1873), et à l'entendre raconter ses histoires il aurait même participé à la guerre de 70. Les deux sont comme chien et chat, Henri inondant ses interlocuteurs de ses sempiternelles histoires, Léa plus dynamique mais aussi plus sensible. Les deux sans le dire espèrent chaque année la venue du fils d'Henri, Baptiste, donc le neveu de Léa, mais surtout des trois petits enfants, Adrien (neuf ans), Denis, puis Colette qui joue encore à la poupée. C'est promis, ils viendront, mais quand ?
Noël arrive, Léa organise par surprise un diner avec Henri, lui offre une belle blague à tabac, Henri sort un Arbois – Pupillin de 1932. Mais les enfants ne sont pas là.
Début juillet, pas de nouvelle, puis soudain un télégramme : Les enfants arrivent seuls par le train.
Léa revit. Elle va organiser leur été, un été dont ils se souviendront longtemps, un été où ils s'amuseront, et qu'est-ce qui peut être plus amusant que de jouer à la guerre, la vraie, la grande, celle de 14-18, avec les reliques que Léa pioche dans son garage où sont stockés les souvenirs d'une vie militaire. Et puis on ira aussi à la pêche, dans l'antique véhicule (une Ansaldo 1926) de l'ami Mimille, cheminot. Et c'est Ida, celle qui fait le ménage une fois par semaine chez Henri qui s'occupera de faire manger toute cette troupe (payée, discrètement, par Léa).
Puis les parents viendront les récupérer, ne passant qu'une nuit rapide dans la maison du grand-père. Mais qu'importe, Léa aura profité au maximum. « A nos âges, on ne sait jamais si on ne vient pas de les embrasser pour la dernière fois ».
Histoire douce-amère donc, qui nous transporte dans une autre époque. A la fois très datée, mais aussi intemporelle dans ces relations entre deux générations, les enfants et la génération des grands-parents.
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Après plusieurs polars et thrillers, un petit roman de Bernard Clavel, de 1957, "Quand j'étais capitaine".
Le talent de conteur de cet auteur n'est plus à faire.
Des personnages attachants que cet Henri, ce veuf bougon, qui répète toujours les mêmes histoires mais dont on ne se lasse pas, et Léa, sa belle-soeur, également veuve d'un officier d'Afrique, femme de tête et qui ne s'en laisse pas compter.
A coups de souvenirs on continue à vivre le présent comme on peut, sans vraiment tirer des plans sur l'avenir. Et quand les petits-enfants d'Henri arrivent cet été sans leurs parents, on s'en occupe, et on retrouve sa jeunesse d'antan, en sachant qu'au dernier jour des vacances, ils ne sont pas sûrs de les revoir.
Un roman peut-être sur la guerre, ou les guerres, que les aînés ont faites, et auxquelles leurs enfants jouent.
Des souvenirs que l'on perpetue pour continuer à faire vivre les morts et les disparus, des histoires et des gens donto enjolive les mots et les actions.
Un roman sur le temps qui passe, tout empli de douceur et de mélancolie.
A la Clavel...
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