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EAN : 9782226039866
228 pages
Albin Michel (31/05/1990)
3.36/5   42 notes
Résumé :
Le capitaine, ici, c'est Léa.Une veuve d'officier des bataillons d'Afrique qui n'a rien oublié de ses campagnes. Son ennemi le plus cher, c'est Henri, conteur intarissable qu'elle va entraîner avec elle et les enfants dans une véritable guerre de tranchées en miniature.
Beaucoup d'amour et de tendresse baignent ces pages pleines de nostalgie ou la vieillesse et l'enfance sont très étroitement mêlées. Deux âges qui savent si bien se retrouver quand il s'agit d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Léa, récemment veuve, vit à deux pas de son beau-frère, Henri.
Ils se chamaillent beaucoup, mais une tendresse bourrue les réunit souvent.
Henri est un infatigable bavard, surtout lorsqu'il s'agit de raconter ses souvenirs de guerre.
Et là ; j'ai revécu les interminables « radotages » de mon grand-père, que je n'écoutais même plus, mais que je payerais cher pour pouvoir entendre de nouveau.
Ce roman n'a rien d'exceptionnel, mais ce fut une bouffée de nostalgie sympathique, et puis, c'est toujours agréable de lire Bernard Clavel.
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Après avoir beaucoup aimé le premier roman de Bernard Clavel que j'avais lu, j'ai eu envie de prolonger la découverte. Très différent cette fois-ci, avec l'histoire de Léa, et de son voisin et beau-frère Henri. le mari de Léa vient d'être enterré et la vieille dame, sans enfant, reste esseulée...ou presque, car il y a Henri, mari de feu sa soeur, qui habite juste à côté. Seul problème: c'est un vieux radoteur, dixit Léa, et ils passent leur temps à se chipoter comme un vieux ménage. Cela n'empêche pas une certaine affection, certes bourrue, et l'évocation de vieux souvenirs. Et quand les petits-enfants d'Henri débarquent pour les vacances, voici l'occasion de rejouer Verdun dans le jardin, à coups de tranchées et de mottes de terre.
Quand j'étais capitaine part d'une tristesse nostalgique qui tord le coeur (la première scène, quand elle visite le cimetière!), mais prend une tournure tellement plus joyeuse à l'arrivée des petits-enfants que le lecteur referme le livre avec un grand sourire attendri.
Assez délicieux.
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Je sais que Bernard Clavel est un grand écrivain, même s'il ne s'est jamais poussé du col. Une histoire qui se passe dans sa ville choisie (mais jamais habitée) de Dôle, avec participation d'enfants, ne pouvait être ratée.
Léa Moureau vit avec ses morts. Charles, son mari, qu'elle a suivi dans sa vie de militaire, sous-off puis officier, finissant capitaine, hautement décoré. La grande guerre, puis les troupes d'Afrique du Nord. Retourné à la vie civile et devenu comptable. Il vient de mourir. Et Héloïse, sa soeur, épouse Gueldry, morte en 1945.
Son beau-frère Hanri Gueldry habite non loin, elle a un garage dans la cour de sa maison. Henri est un peu plus âgé, il est de la classe 93 (donc né en 1873), et à l'entendre raconter ses histoires il aurait même participé à la guerre de 70. Les deux sont comme chien et chat, Henri inondant ses interlocuteurs de ses sempiternelles histoires, Léa plus dynamique mais aussi plus sensible. Les deux sans le dire espèrent chaque année la venue du fils d'Henri, Baptiste, donc le neveu de Léa, mais surtout des trois petits enfants, Adrien (neuf ans), Denis, puis Colette qui joue encore à la poupée. C'est promis, ils viendront, mais quand ?
Noël arrive, Léa organise par surprise un diner avec Henri, lui offre une belle blague à tabac, Henri sort un Arbois – Pupillin de 1932. Mais les enfants ne sont pas là.
Début juillet, pas de nouvelle, puis soudain un télégramme : Les enfants arrivent seuls par le train.
Léa revit. Elle va organiser leur été, un été dont ils se souviendront longtemps, un été où ils s'amuseront, et qu'est-ce qui peut être plus amusant que de jouer à la guerre, la vraie, la grande, celle de 14-18, avec les reliques que Léa pioche dans son garage où sont stockés les souvenirs d'une vie militaire. Et puis on ira aussi à la pêche, dans l'antique véhicule (une Ansaldo 1926) de l'ami Mimille, cheminot. Et c'est Ida, celle qui fait le ménage une fois par semaine chez Henri qui s'occupera de faire manger toute cette troupe (payée, discrètement, par Léa).
Puis les parents viendront les récupérer, ne passant qu'une nuit rapide dans la maison du grand-père. Mais qu'importe, Léa aura profité au maximum. « A nos âges, on ne sait jamais si on ne vient pas de les embrasser pour la dernière fois ».
Histoire douce-amère donc, qui nous transporte dans une autre époque. A la fois très datée, mais aussi intemporelle dans ces relations entre deux générations, les enfants et la génération des grands-parents.
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C'est du Bernard Clavel, du vrai, celui qui nous arrache une larme pour des personnages qu'on ne connaît pas mais qu'au fil des pages on croit être de notre famille ! Avec Léa et Henri, bingo, ça fonctionne encore ! Et ce roman sent bon la campagne, l'enfance, le parler vrai... N'y cherchez pas de grandes figures de rhétorique, mais beaucoup de sincérité, un récit rythmé par les chamailleries des héros emplis de nostalgie.
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Après plusieurs polars et thrillers, un petit roman de Bernard Clavel, de 1957, "Quand j'étais capitaine".
Le talent de conteur de cet auteur n'est plus à faire.
Des personnages attachants que cet Henri, ce veuf bougon, qui répète toujours les mêmes histoires mais dont on ne se lasse pas, et Léa, sa belle-soeur, également veuve d'un officier d'Afrique, femme de tête et qui ne s'en laisse pas compter.
A coups de souvenirs on continue à vivre le présent comme on peut, sans vraiment tirer des plans sur l'avenir. Et quand les petits-enfants d'Henri arrivent cet été sans leurs parents, on s'en occupe, et on retrouve sa jeunesse d'antan, en sachant qu'au dernier jour des vacances, ils ne sont pas sûrs de les revoir.
Un roman peut-être sur la guerre, ou les guerres, que les aînés ont faites, et auxquelles leurs enfants jouent.
Des souvenirs que l'on perpetue pour continuer à faire vivre les morts et les disparus, des histoires et des gens donto enjolive les mots et les actions.
Un roman sur le temps qui passe, tout empli de douceur et de mélancolie.
A la Clavel...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
-Et grand-père, où qu'il est?
C'est Adrien, l'aîné des trois, qui pose cette question en regardant vers la sortie.
Les larmes de Léa s'assèchent aussi vite que le lit d'un oued traversé par une crevasse. La voix cesse de trembler:
-Ton grand-père, mon pauvre petiot, pour le sortir de son trou, celui-là, faudrait l'enfumer comme on fait aux putois. En hiver: trop froid. En été: trop chaud.
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La cour est ensoleillée comme en plein été. Au fond, par-delà une barrière déglinguée et une petite grille peinte au minimum, le jardin d'Henri Gueldry porte déjà une toison qui annonce l'hiver. Dominant les herbes et les quelques salades montées, des roses et des dahlias égrènent un petit carillon lumineux.
Pauvre Lolotte! Si elle voyait son jardin dans cet état!...Léa l'a répété cent fois à son vieux maboul de beau-frère: il ferait mieux de le donner à cultiver. Il a peur qu'on lui brûle sa terre avec du chimique. La terre, quand on lui en mettra deux mètres sur le ventre, on ne lui demandera pas si elle est chimique.
-Vieux serin, va!
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- Après tout, si ça vous fait plaisir, vous pouvez bien avoir déjeuné avec Jeanne d'Arc.
Très sérieux, Henri réplique :
- Je n'ai jamais prétendu pareille chose !
Léa se lève.
- Il est déjà neuf heures, c'est largement temps d'aller se coucher. Tout ce qu'on vient de ressasser ne nous rajeunit pas, ni vous ni moi.
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Ca ne sert à rien d'être toujours à grincher contre le progrès.
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