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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour l'amour de l'Inde se déroule principalement entre le 10 février 1944 et le 27 août 1979, mais tout particulièrement entre le 27 mars 1947 et le 21 juin 1948, cette période si cruciale de l'histoire de l'Inde, qui englobe la mise en place du processus final qui a mené à l'indépendance du pays ainsi que la première année (ou quasiment) d'indépendance, jusqu'au départ officiel des Anglais, représentés par Louis Mountbatten.

On y retrouve donc les principaux protagonistes de ces moments historiques : le Mahatma Gandhi, bien sûr, Nehru, qui sera le premier Premier Ministre de l'Inde indépendante, Lord Mountbatten, désigné vice-roi pour ces derniers temps de l'Inde anglaise, Edwina, sa femme, et Mohamed Jinnah, le leader musulman qui a obtenu, sur le territoire de l'Inde, la création d'un état indépendant pour les musulmans : le Pakistan.

Le livre de Catherine Clément relate d'ailleurs longuement cet événement spécifique, qui est connu sous le nom de Partition, où des millions de musulmans indiens sont partis s'établir dans l'état nouvellement créé, alors que des millions d'Indiens hindous qui y vivaient depuis des générations faisaient à leur tour le chemin en sens inverse.

Cet exode à double sens a jeté sur les routes et les rails de l'Inde des millions de gens, à pied, en charrette, en voiture, en camion, en train, emmenant avec eux les quelques biens qu'ils pouvaient transporter, mais aussi les moutons, chèvres et vaches qu'ils ne pouvaient laisser derrière eux.

Les convois de ces deux communautés, brûlant d'une haine religieuse intense, se massacraient mutuellement horriblement lorsqu'ils se croisaient.

L'épisode sanglant de la Partition a ainsi fait plus d'un demi-million de morts, entre le 16 août 1947 (l'indépendance avait été proclamée le 14 août, à minuit) et novembre 1947, où les tensions commencèrent enfin à s'apaiser.

Mais des maison pillées, des bâtiments brûlés, des hommes mutilés, des femmes violées, des bébés arrachés au ventre de leur mère à coups de sabre, le décompte exact n'a jamais pu être fait, tant ils étaient nombreux.

Pour l'amour de l'Inde relate donc ces moments d'espoir, de doute, de bonheur, de terreur, d'horreur, de soulagement et, enfin, d'apaisement, par lesquels sont passés les Indiens en général et les protagonistes du livre en particulier.

Catherine Clément mêle de plus à son récit historique le récit des amours entre Nehru et Edwina Mountbatten.

Pour qui connaît bien l'histoire de l'Inde, ce livre présente peu d'intérêt, et la romance entre la Pandit et la femme du vice-roi est un peu mièvre et assez faiblarde (pour ceux qui auraient espéré lire un grand roman d'amour).

Ceux qui, en revanche, n'ont pas envie d'aborder cette période à travers des ouvrages historiques trop sérieux, trouveront dans la lecture de Pour l'amour de l'Inde une manière facile et relativement agréable de comprendre la transition entre l'Inde anglaise et l'émergence de l'Inde indépendante.

Ils pourront aussi utilement coupler cette lecture avec celle d'autres livres, tels Les enfants de minuit, de Salman Rushdie, ou le très beau Cette nuit la liberté de Dominique Lapierre et Larry Collins, qui eux aussi font le récit des ces moments bouleversants.

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Lady Edwina Mountbatten est l'épouse du vice-roi des Indes, Lord Mountbatten. C'est à lui que revient d'orchestrer la décolonisation de l'Inde. Il oeuvre avec Jawarharlal Nehru, le bras droit de Ghandi, pour que tout se passe sans heurt et sans haine. Entre Edwina et Nehru se noue un amour impossible. Elle appartient au passé de l'Inde. Nehru en est l'avenir prometteur.

Sur fond d'indépendance et de conflits religieux, ce double biopic (celui d'Edwina et celui de Nehru) très romancé se lit sans déplaisir. Il y a parfois des longueurs, des considérations dont on se demande où elles mènent. Les personnages sont très bien écrits, trop bien peut-être. C'est toujours un peu agaçant de tout connaître des protagonistes, pensées, envies, passé, actions, etc. le roman est tout de même un bel hommage à l'Inde, poétique et nostalgique.

Je me rappelle avoir placé le titre du livre dans une composition d'histoire sur la décolonisation et dans une composition de littérature sur la biographie en prépa. Et je me rappelle les trois points d'interrogation écarlates et soulignés (???) dont mes professeurs avaient maculé mes feuilles. Et moi de penser "Bandes d'ignares, il n'y a pas que Montherlant et Saint-Simon dans la vie!" Mais bon, j'aurais peut-être dû mieux lire Montherlant et Saint-Simon...
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