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EAN : 9782226068064
304 pages
Albin Michel (13/01/1994)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Quatrième de couverture - Sur les traces de De Gaulle et de Pompidou,ils ont bâti la plus puissante force politique de France. Ensemble. Un travail, une amitié de vingt ans. Aujourd'hui, ils sont enfin aux portes de l'Elysée. Chirac, Balladur, Pasqua, Séguin, des noms, des visages si familiers... Mais qui peut se fier aux apparences ? Qui peut se contenter des images aseptisées que renvoie l'écran d'un téléviseur ? Christine Clerc s'est glissée comme une ombre derri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ecrit dans la veine de la plupart des livres sur les politiques. La journaliste est informée de tout, certainement par les protagonistes eux-mêmes. Sinon comment pourrait-elle savoir la couleur des roses du bouquet ornant une table de petit-déjeuner ? Couleur qui conduit Chirac à souligner à Balladur que ça fait très féminin, celui-ci rosissant à la remarque.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Bientôt, on raconte que le ministre d'Etat [Balladur], qui porte des chaussettes pourpres ne se déplace dans son palais que précédé d'huissiers à chaîne d'argent. Il refuse à ses ministres délégués de disposer de la salle à manger du ministère pour y recevoir leurs invités – elle lui est réservée – mais il donne des dîners somptueux : autour des causeuses de velours rouge du grand salon et dans l'enfilade de petits salons dans le goût des Rothschild, une soixantaine d'invités en smoking et robe du soir, appartenant au monde de la finance, des affaires, de la presse et de la politique. Les laquais en habit ouvrent les portes de la salle à manger : ces grands buffets d'ébène, ces fresques, ces ors... on se croirait au château de Vaux-le-Vicomte, chez le surintendant de Louis XIV, Nicolas Fouquet !

3158 – [J'ai lu n° 3828, p. 147]
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Le ton gaullien de l'appel [de Cochin] ne manque certes pas d'allure, mais la brutalité des accusations qu'il porte est telle qu'il constitue une véritable déclaration de guerre à Giscard aux centristes et à tous ceux qui plaident pour le renforcement de l'Europe. Qu'on en juge : « Il est des heures graves dans l'histoire d'un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu'on lui cache. L'Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe nous savons depuis hier qu'on ne veut pas la faire. Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l'inféodation de la France, on consent à l'idée de son abaissement (…) Nous disons non à une France qui démissionne aujourd'hui pour s'effacer demain (…) Comme toujours, quand il s'agit de l'abaissement de la France, le parti de l'étranger est à l’œuvre, avec sa voix paisible et rassurante. Français ne l'écoutez pas... »

3143 – [J'ai lu n° 3828, p. 84]
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[Balladur] exige de s'installer Rue de Rivoli. Avant de quitter les lieux, le ministre des Finances socialiste, Pierre Bérégovoy, a fait détruire les cloisons « à la hache ». Il y avait un motif à cela : les bureaux et salons du ministre sont destinés à agrandir le Grand Louvre tandis que l'administration des Finances ainsi que le ministre d'Etat et son ministre délégué au Budget, Alain Juppé, doivent emménager prochainement à Bercy. Mais Bercy n'est pas prêt. Or, déclare Balladur, « je n'aime pas être mis devant le fait accompli ». Après quelques jours passés dans un ministère du Boulevard Saint-Germain – le temps de remettre les lieux en état – Balladur réenménage Rue de Rivioli. On le soupçonne de retarder les travaux de Bercy et ceux du Grand Louvre. En tout cas, l'Elysée, fort mécontent de cette entrave à la réalisation des « grands chantiers » présidentiels, se charge d'alimenter la rumeur...

3155 – [J'ai lu n° 3828, p. 146]
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Et Pasqua de proposer un rêve à ceux qui l'écoutent : « Nous pouvons créer un grand mouvement. On risque alors d'avoir une belle surprise : Chirac peut rester en face de Giscard au second tour (1). » « C'est notre grand espoir, clame Pasqua pour mieux s'en convaincre. Il faut mettre tout en œuvre pour le voir se réaliser ! » Le candidat « socialo-communiste » éliminé et deux candidats de droite face à face au deuxième tour, comme le furent, en 1969, Alain Poher et Georges Pompidou... Pasqua y croit-il vraiment ? En tout cas, c'est le scénario qu'il a imaginé pour que Chirac n'apparaisse pas comme « le diviseur », comme celui par qui Mitterrand et la gauche seront arrivés au pouvoir.
(1) Discours de Charles Pasqua le 29 novembre 1980 à Castres (Tarn).

3148 – [J'ai lu n° 3828, p. 95]
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Comme aux beaux jours, Marie-France Garaud organise, une conférence de presse … Philippe Séguin est assis à coté d'elle. Il opine au mot « souveraineté », le terme clé du livre, celui que Marie-France Garaud répète avec orgueil. « Dans la France de l'Ancien Régime, explique-t-elle, la souveraineté résidait en la personne du roi. L'affirmation la plus nette en a été donnée par Louis XV devant le Parlement de Paris, au cœur de la séance dite de flagellation en 1769 : « Nous ne tenons notre couronne que de Dieu... le droit de faire des lois par lesquels nos sujets doivent être régis et gouvernés nous appartient à nous seuls, sans dépendance et sans partage. » Substituant la démocratie à la monarchie, la Constituante a dépouillé le roi de cette souveraineté et l'a reconnue, avec toutes ses prérogatives à la Nation, collectivité personnifiée. » Séguin opine encore à cette conclusion : » L’Histoire n'a pas été tendre avec ceux qui ont compromis la souveraineté nationale, d'Isabeau de Bavière à Pétain. »

3191 – [J'ai lu n° 3828, p. 197]
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