AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782352043850
320 pages
Les Arènes (04/09/2014)
2.6/5   619 notes
Résumé :
Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J'en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble.

Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu président de la République. J'ai été aspirée dans son sillage.

Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l'exerce, mais aussi pour les siens. À l’Élysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en pre... >Voir plus
Que lire après Merci pour ce momentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (175) Voir plus Ajouter une critique
2,6

sur 619 notes
Merci pour ce moment, titre ô combien ironique et mensonger vu la teneur de cet ouvrage, lança sa campagne promotionnelle de manière plutôt bancale mais diablement efficace pour nos médias et nos concitoyens toujours avides de scandale.

À l'image de sa relation avec François Hollande, président que chacun appréciera comme il l'entend, ce n'est pas le propos, Valérie Trierweiler cultive deux images complètement opposées dans son ouvrage (ni roman, ni essai, ni documentaire) sur ces quelques mois de fin 2013 et début 2014. D'un côté, elle use de son banal et total droit de femme bafouée ayant besoin de se reconstruire après un événement sentimental traumatisant. de l'autre, elle commet ce constant mélange, que tout un chacun, ou presque (il n'y a pas beaucoup de bons vaccinés, mais il y en a), finit par commettre en étant exposés à l'opinion publique : ce mélange entre les intérêts personnels et les intérêts des « Français », qui fait bien trop souvent dire « Les Français pensent que... » ou bien « moi, je suis comme les Français ». Rien n'est plus gênant pour moi : ici en particulier, les Français sont censés prendre fait et cause pour l'auteur, puisque la situation du pays est mauvaise ; le lien direct me gêne et me semble complètement dépassé.
L'auteur confie rapidement que l'idée de ce livre lui est venue très rapidement après l'annonce des infidélités de François Hollande (heureusement le « Ma plus belle histoire c'est vous » de Ségolène Royal ne s'intéressait pas qu'à ses déboires sentimentaux et surtout familiaux, après avoir été trompée par le même homme) ; c'est fou cette manie prise par de nombreuses personnalités de vouloir tout raconter dans un livre, de la manière la plus publique, avec le moins de recul possible, des choses que nous pourrions imaginer conserver dans une sphère tout à fait privée. Or, c'est triste à dire, mais l'histoire de Valérie Trierweiler est d'une confondante banalité. Bien sûr que sa rupture avec le Président de la République est horrible à gérer et que les détails ne sont jamais jolis à raconter, et que celui qui n'a jamais connu d'histoire d'amour qui finit mal lui jette la première pierre ; toutefois, est-ce une raison pour en faire un livre ? À part devenir subitement millionnaire en gagnant des mille et des cents sur si peu, sur du rien, je ne vois pas. L'auteur le met d'ailleurs elle-même en lumière quand elle démontre l'évolution des moeurs sur les activités présidentielles : désormais, tout compte pour mettre à bas l'autorité de notre dirigeant ; pourtant, elle y participe pleinement ici en se prenant son petit moment de gloire, le titre parle de lui-même.
Dans ce processus de déconstruction/reconstruction à la face de l'opinion publique, l'auteur se décrit toujours comme une femme forte, honorable et déterminée, à l'inverse de François Hollande qui n'est qu'un lâche, faible et hésitant, tout aussi bien dur que froid. À mon humble avis, l'auteur semble confondre trop souvent l'importance des événements de sa vie, tout à fait compréhensible pour son évolution personnelle, et l'importance que cela peut avoir pour la vie publique, intérêt tout relatif pour ma part, mais il faut croire que ça en occupe plus d'un ; c'est d'ailleurs symptomatique de notre époque où tout, absolument tout, est devenu information, du discours présidentiel à la vie quotidienne de n'importe quel people de bas étage, alors quand la compagne du Président de la République vit une rupture, ça attire, forcément.

Je finirai sur ce constat désespérant, puisque c'est devenu la norme : la moindre information sans intérêt, le moindre avis d'une personne à la vie sans intérêt, la moindre bribe de rien du tout peuvent être relayées par nos médias de masse pour la simple et unique raison que cela va faire vendre. Je trouve cela triste, car de vraies bonnes histoires enrichissantes intellectuellement devraient être racontées à un bien plus grand nombre pour compenser cela. Je ne parle pas là contre l'éditeur qui a raison d'en profiter puisque les acheteurs sont là, même si évidemment j'aimerais voir d'autres sujets bien plus nourrissants et enrichissants, encore une fois, mis davantage en avant. Et pour couper court à toute réclamation sur cette dernière déception, je précise d'ores et déjà que non seulement je me suis fait prêter cet ouvrage-record de l'année 2014, mais en plus sous forme d'ebook : au moins, pas d'argent dépensé, et qui plus est, pas d'arbre abattu non plus.

Commenter  J’apprécie          10026
Contrairement à d'autres membres de Babelio, je ne vais pas dire que ça n'est pas la curiosité qui m'a poussée à lire ce livre : ce serait pur mensonge.
Lors de la sortie de Merci pour ce moment les journalistes se sont tellement enflammés que j'ai eu le désir de savoir pourquoi. Je n'ai pas eu envie de me contenter des «morceaux choisis» illustrant les articles de la presse.

Je ne m'attendais pas à de grandes révélations sur François Hollande mais j'espérais, assez naïvement je dois l'admettre, à un mélange entre un journal intime et une réflexion politique sur le mandat du Président. Je n'avais pas oublié que Valérie Trierweiller a été pendant près de vingt ans journaliste politique et son avis en tant qu'ex-compagne et journaliste pouvait être intéressant.

À la place, j'ai lu une très longue litanie sur les mésaventures amoureuses de Valérie Trierweiller. C'est une femme blessée qui s'exprime et rien d'autre. Lorsqu'elle ébauche une analyse politique pertinente, elle la désamorce tout de suite pour revenir sur ses malheurs. Dommage.

Pendant 300 pages, l'auteur se place en victime et tente de redorer son blason. Elle se donne le beau rôle et chouine. J'ai été amusée de la voir s'envelopper dans les draps de la vertu et fustiger François Hollande et Julie Gayet alors qu'elle même n'a éprouvé aucun remord envers Ségolène Royal. Valérie Trierweiller ne manque pas d'audace et c'est là sa seule qualité.

Ce qui m'a le plus choquée dans ce livre, ce n'est pas les propos soit-disant tenus par François Hollande mais l'aspect brouillon du livre. J'ai eu le sentiment de lire un premier jet et pas du tout la version définitive. Valérie Trierweiller passe d'un sujet à l'autre, fait des ellipses, revient en arrière et l'ensemble est désordonné. Et pour couronner le tout, ce n'est franchement pas très bien écrit. Venant d'une journaliste, c'est plutôt surprenant.

J'ai fini Merci pour ce moment il y a une semaine et il ne m'en reste pas grand chose. Je pense que je l'aurais oublié totalement dans quelques mois.
Commenter  J’apprécie          10516
Surtout intriguée par toutes les critiques des politiques sur ce livre, je me suis lancée et l'ai lu d'une traite en 3 heures.
Que les choses soient claires, je ne suis pas une grande politicienne dans l'âme. En revanche j'avoue que le personnage que représente notre Président me fait bien rire, et ce livre confirme mon opinion.
Il s'agit surtout ici de la relation Valérie/François ; mais elle représente de manière concrète la personnalité de Mr Hollande : un homme froid, distant, égoïste , hypocrite.......mais aussi calculateur à ses heures lorsqu'il a besoin de soutien.
Le témoignage de l'auteure lors de son aveu d'avoir aimé cet homme plus que tout m'a touché, car même si ce livre est son moyen de dire ses vérités, elle ne le dénigre pas autant que certains peuvent le dire. L'amour qu'elle a pour lui la pousse même à le défendre ou à lui trouver des excuses selon les situations. Et pourtant après la lecture, l'on peut se demander comment une femme peut supporter ce caractère à double tranchant, cassant voire méchant.

Cela étant dit, il est a noté le savoir-faire dans l'écriture, ainsi que la belle plume de Valérie Trierweiller que je n'avais jamais lu jusque là. D'ailleurs mes a priori sur sa façon d'être ont relativement changé car des explications qu'elle donne ici sur les situations sont très probantes.

Je ne saurais donc que conseiller à chacun de lire ce livre afin d'en juger le contenu avant de dénigrer.
Commenter  J’apprécie          7825
Alors ce livre comme je le disais plus haut est plutôt bien écrit, dans un style épuré, simple, sans chichi.
Après sa lecture, je ne comprends pas tout le tapage médiatique autour... si ce n'est pour booster les ventes, car, personnellement, je n'ai rien appris de vraiment nouveau.

Nous avons cette fois-ci un récit non pas de x personnes connaissant le couple ou de quelqu'un connaissant quelqu'un connaissant le couple; non, cette fois-ci nous avons l'un des protagonistes qui osent enfin parler. Valérie Trierweiler a décidé de sortir de son silence et de donner SA version, son point de vue, son ressenti.
Ce qu'elle a vécu est abject certes, mais rien d'étonnant avec la fonction. Donner à n'importe qui les clefs d'un pays et demandez-vous s'il ne va pas changer et avoir le melon... j'en doute Elle a été bafouée par l'homme qu'elle "aimait" mais, citez-moi un président de la Vème République qui n'a pas eu de maîtresse.
Bon, si on fait abstraction de la fonction de François, le monsieur pas gentleman du tout voire complètement macho, misogyne : la femme est juste un faire-valoir (nous retombons dans le concept soit belle et tais-toi ).

Ce qui me gêne n'est pas tant le contenu que je trouve "soft" mais l'impression que me renvoyait Valérie Trierweiler. J'avais l'impression de me retrouver face à LA BELLE AU BOIS DORMANT se réveillant et découvrant le monde Par exemple, tout le monde autour d'elle comprend que François lui fait des avances, mais pas elle (je me serais cru dans un Harlequin d'antan avec la demoiselle niaise( ). Ensuite, elle est étonnée par l'acharnement des journalistes. Dans le roman, elle insiste pourtant bien sur le fait que pendant près de 18 ans, elle a travaillé au service politique d'un grand magazine (Paris-Match) : faudrait pas pousser mémé dans les orties quand d'un coup elle semble se réveiller, et découvrir les pratiques de ses confrères. Vraiment, je suis restée sur cette image de la BELLE AU BOIS DORMANT.

Bon pour finir, j'ai lu ce livre et je ne trouve pas que cela soit une "bombe médiatique"... je n'ai rien appris de nouveau et les meilleurs passages ont été repris sur toutes les chaînes d'info. Je pense surtout que les éditeurs ont fait monté la pression et cela semble marcher Mais bon, il est intéressant de le lire, ne serait-ce que pour savoir de quoi il est question dans l'actualité.

Après cette plongée dans le monde politico-sensationnaliste, je vais m'empresser de retourner à un bon thriller
Commenter  J’apprécie          690
Bon soyons claires. Je ne suis pas particulièrement fan des magazines people et potins et compagnies. Je n'aime pas vraiment François Hollande, je ne lui faisais pas confiance pour être un bon président, j'aurais aimé me tromper… mais il nous démontre depuis 2012 qu'il n'est pas fait pour cette fonction. Je n'aimais pas beaucoup plus Valérie Trierweiler… disons qu'elle m'était indifférente… Par contre depuis le début de cette triste affaire lamentable avec cette Julie Gayet, mon empathie est allée vers elle. Et j'avoue m'être dit : je pensais quand même que François Hollande avait d'autres choses à faire, vu la situation catastrophique de la France, que d'aller draguer l'actrice. Lamentable.
Ceci dit, la sortie de ce livre m'a interpellé et quelque peu fait sourire au début, j'avoue…. après la semaine lamentable pour le gouvernement, c'était la cerise sur le gâteau. Et puis certains extraits m'ont choqué sur la personnalité de ce président, soit disant de gauche.
Et j'ai eu horreur de tous ces commentaires de « vierges effarouchées »… j'ai voulu lire pour me faire une idée.
Je suis assez contente de l'avoir lu (rapide pour ceux qui veulent bien lire avant de commenter bêtement !).
Contrairement à ce qui se dit, ce n'est pas un livre plein de hargne et de haine.
D'une part il est relativement bien écrit (ce ne sera pas le Goncourt, mais le but n'était pas là). D'autre part, il raconte une femme, journaliste politique qui aime son métier, qui peu à peu tombe amoureuse d'un homme politique à un moment où les médias et la France l'ont bien oublié. Ils ont une passion pour la politique en commun, il est drôle, attentionné, fou amoureux… et bien que mariés chacun de leur côté, leur relation devient une folle passion amoureuse. À ce moment là, personne, et même pas eux deux, aurait pu imaginer qu'il deviendrait président de la République.
Tout se gâte dès qu'il devient président. C'est ce qu'elle nous raconte, sa version… mais on le voit bien si on suit les informations. Elle nous raconte aussi ce qu'est la place, ou plutôt la « non-place » de la 1ère dame de France (intéressant je trouve). Elle nous parle de ses engagements, de ses rencontres avec d'autres premières dames dans le monde etc.
Elle nous parle aussi de ses incertitudes, ses doutes liés à sa naissance dans un milieu peu aisé, sa naïveté face aux mensonges de l'homme qu'elle aimait et qui était avant un politique et un homme indécis, fuyant les conflits….
Evidemment c'est le récit d'une femme blessée, bafouée, répudiée devant les yeux du monde entier. C'est aussi le récit d'une femme amoureuse (il faut lire comment elle défend encore François Hollande).
Je n'aurais qu'un conseil… soit cela ne vous intéresse pas, alors passez votre chemin et n'en dites rien…. soit cela vous intéresse et lisez le avant de faire le moindre commentaire. C'est toujours mieux de connaître avant de parler. Sinon on devient des petits moutons de panurge et on hurle avec les autres aux loups.
Ce témoignage me paraît sincère… je me trompe peut-être. En tout cas, cela ne redore pas le blason des politiques, ça c'est certain.
Commenter  J’apprécie          612

Citations et extraits (113) Voir plus Ajouter une citation
Un dimanche de décembre, alors que nous déjeunons chez le couple Valls, la conversation se porte sur le ministre du Budget et son compte en Suisse.
– C’est terrible pour lui, il ne dort plus, remarque Manuel Valls.
Je lui réponds :
– S’il ne dort pas, c’est qu’il n’a pas la conscience tranquille.
– Ça n’a rien à voir, là on touche à sa dignité.
Manuel Valls aurait pu choisir un autre mot que « dignité ». Le débat sur le mariage pour tous alimente alors la « fachosphère ». Sur Internet, l’extrême droite est remontée à bloc, je me fais insulter à longueur de temps. Donc la dignité de Cahuzac ne m’émeut pas autant que les autres convives.
– Et moi ? Quand je me fais traiter de première pute de France, on ne touche pas à ma dignité ?
D’une même voix, François et son ministre de l’Intérieur se récrient :
– Ça n’a rien à voir.
Non, rien à voir, lui est un homme politique drapé dans son honneur et moi une femme sans statut, une poupée vaudou que l’on peut insulter et traîner dans la boue. Je ne relève pas. Je suis convaincue que Jérôme Cahuzac va tomber. Je persiste :
– Je suis sûre qu’il ment.
Chacun reste sur ses positions. Les deux hommes le couvrent parce qu’il est l’un des leurs, un politique et un ami. Manuel Valls finira par lâcher à son propos :
– On tient, on tient, jusqu’au moment où on ne tient plus.
Commenter  J’apprécie          230
Que faire de ma collection de Paris-Match ? Je ne peux pas tout conserver. J’en feuillette quelques-uns. L’un des numéros retient mon attention. Il date de 1992 ; Mitterrand est en une, la France est en pleine crise économique et politique. Édith Cresson est Premier ministre, mais c’est un véritable désastre. « Pendant ce temps-là, Mitterrand joue au golf, se promène sur les quais et fait les librairies », tel est le titre du journal. Ce n’est pas une attaque, mais au contraire une manière de souligner combien ce Président sait garder son sang-froid et prendre de la distance. Dieu que les choses ont changé ! Aujourd’hui, plus rien n’est permis, pas même quinze jours de vacances au Fort de Brégançon après un an et demi de campagne. Autres temps. En 2012, la presse s’est scandalisée du visage bronzé de François et de nos sorties sur la plage, quand la moitié de la France était en vacances. Vingt ans plus tôt, elle s’émerveillait d’un Président qui savait jouer au golf au cœur de la tourmente politique…

Commenter  J’apprécie          300
Tout ce que j’écris dans ce livre est vrai. J’ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour. Ecrire m’a aidée à faire le tri dans ce qui jaillissait de ma colère ou de ma déception. Combien de temps me faudra-t-il encore pour faire le deuil de cet amour ? Le Président a résumé notre histoire en dix-huit mots glacés, qu’il a lui-même dictés à l’AFP. Ces pages en sont la réplique. La dernière dans le tremblement de terre qui a dévasté ma vie. Le point final à notre histoire. Seuls les liront ceux qui veulent comprendre. Les autres passeront leur chemin, et c’est bien ainsi.
Le temps est venu de clore ce récit, écrit avec mes larmes, mes insomnies et mes souvenirs dont certains me brûlent encore. Merci pour ce moment, merci pour cet amour fou, merci pour ce voyage à l’Elysée. Merci aussi pour le gouffre dans lequel tu m’as précipitée. Tu m’as beaucoup appris sur toi, sur les autres et sur moi-même. Je peux désormais être, aller et agir, sans craindre le regard d’autrui, sans quémander le tien. J’ai envie de vivre, d’écrire d’autres pages de cet étrange livre, de ce singulier voyage qu’est une vie de femme. Ce sera sans toi. Je n’ai été ni épousée, ni protégée. Puis-je seulement avoir été aimée autant que j’ai aimé.
Commenter  J’apprécie          201
«Il va falloir ouvrir les malles », m’avait conseillé Philippe Labro, après l’élection de François Hollande. L’écrivain, homme de médias, est une personne pour laquelle j’ai un immense respect, mais je n’ai pas su lui obéir. Je n’arrivais pas à me résoudre à montrer qui j’étais. Il n’était pas question de dévoiler des éléments sur ma vie, ma famille ou mon histoire avec le Président. J’ai fait l’inverse, j’ai tout verrouillé, tout cadenassé.
Les journalistes devaient pourtant écrire et parler. Souvent par ignorance, parfois aussi par goût du scandale, ils ont commencé à faire le portrait d’une femme qui me ressemblait si peu. Plus d’une vingtaine de livres, des dizaines de unes de magazines, des milliers d’articles ont paru. Autant de miroirs déformants, décalés, construits avec des supputations et des on-dit, quand il ne s’agissait pas de pures affabulations. Cette femme avait mon nom, mon visage et pourtant je ne l’ai pas reconnue. J’ai eu le sentiment que ce n’était pas simplement ma vie privée que l’on me volait, mais la personne que j’étais.
Je croyais pouvoir résister à tout, tellement j’étais barricadée. Mais plus les assauts étaient violents, plus je me fermais. Les Français ont vu mon visage se figer et parfois se crisper. Ils n’ont pas compris.
Commenter  J’apprécie          130
Bernard Combes, le maire de Tulle, a prévu des airs d'accordéon, instrument qui symbolise la ville par son festival. Je lui ai dit un jour que j'adorais La Vie en rose. Il me fait cette surprise et c'est ainsi que la foule commence à entonner la chanson.
François m'entraîne dans un demi-pas de danse. Je suis gênée et comblée à la fois. Cette fois, nous partageons un moment intense. Cela reste l'un de mes plus beaux souvenirs. Si les Parisiens du petit Paris se gaussent, me dira-t-on, de l'ambiance accordéon, les Corréziens sont déçus que la soirée ne soit pas plus longue. C'est la photo que le Président gardera dans son bureau de l'Elysée. Même après notre rupture : elle y est encore. Je n'ai toujours pas sorti la mienne de mes cartons de l'Elysée, qui restent entreposés dans mon couloir, mais elle est gravée dans ma mémoire.
Commenter  J’apprécie          160

Videos de Valérie Trierweiler (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Trierweiler
En 2014, dans son livre “Merci pour ce moment”, Valérie Trierweiler avait prêté à l'ex-président de la République François Hollande une expression pour qualifier les personnes "pauvres" : les "sans-dents". Mais d'où vient cette formule qui avait provoqué l'indignation dans l'opinion ? Et de quand date le premier artisan dentiste ?
Gérard Noirel, historien
#Histoire #Sansdents #dents _____________
Les questions que tout le monde se pose, sans oser les formuler : découvrez notre série de décryptage le Pourquoi du comment : https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrp8mUNR5hWRjN5cQnNK8_fK
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : politiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (1258) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..