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Lorsqu'on songe à Rimbaud, il nous vient souvent à l'esprit un passage de ses poèmes ou l'anecdote de sa dispute avec Verlaine mais rarement ses voyages. Pourtant, Arthur aura passé une bonne partie de son temps à voyager, à jouer les explorateurs mais aussi les marchands d'armes. Evidemment, c'est beaucoup moins glorieux que d'écrire le Dormeur du Val… S'il avait su qu'il allait y laisser sa santé et sa peau, il aurait peut-être continué à travailler ses rimes. Peut-être pas car c'était un rebelle, un écorché vif.

Ce bel album nous retranscrit les dernières années de sa vie. Les couleurs sont superbes, les détails viennent appuyer l'histoire. Rien que la couverture donne une idée de la beauté des dessins. Quant au scénario, il retranscrit les moments rimbaldiens. Certes, les auteurs ont certainement dû imaginer quelques aspects mais dans l'ensemble, rien ne m'a paru surprenant.

À découvrir !

Lien : https://promenadesculturelle..
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"Explorateur, Arthur Rimbaud ? Allons !"
La bande-dessinée a parfois de ces audaces !
Car le pari était risqué.
Rimbaud est un nom difficile à manier.
Pourtant cet album, tant par son propos que par son graphisme, est une véritable réussite.
Le livre, l'objet en lui-même, est magnifique.
Comme souvent chez Glénat, la "façon" est soignée.
Un dossier, une biographie en sept pages et quatorze illustrations, a été ajouté en fin de volume.
On y voit "un coin de table", celui d'Henri Fantin-Latour.
La préface de l'album est signée par Christian Clot de la Société des Explorateurs Français.
Elle est brillante.
Elle résonne comme une véritable caution du sérieux des auteurs.
Le scénario est signé Philippe Thirault, les dessins par Thomas Verguet.
Les couleurs ont été apposées par Céline Labriet.
Elles sont un élément important ajouté à l'album.
Les teintes, toutes en nuance et finesse, soutiennent le graphisme.
Le découpage des planches est aussi un réel ingrédient de la qualité de l'ouvrage.
Il est irrégulier, heurté et ajoute au propos.
Le dessin, par son style, ne surprend pas.
Mais il est réalisé avec soin.
Il sert efficacement une histoire dense et tragique.
J'ai ouvert cet album alors que je venais à peine de refermer "l'homme aux semelles de vent", la magnifique pièce de théâtre écrite en 1941 par Georges Bonnamy.
J'ai donc abordé cette lecture avec envie mais aussi avec un peu de l'appréhension d'être déçu.
La bande-dessinée a parfois de ces audaces !
Elle vient ici, sans devoir en pâlir pour autant, se nicher au creux de la plus saisissante des littératures.
Je remercie les auteurs de l'album, les éditions "Glénat" et, bien sûr, nos amis de "la masse critique", de m'avoir offert ce captivant moment d'intimité avec l'homme qui se cachait derrière un de nos plus brillants poètes ...

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La collection Explora de Glénat, chapeautée par Christian Clot, se poursuit avec un personnage que nous n'aurions pas soupçonné être concerné par ces aventures faites pour mettre en avant l'exploration de notre monde : Rimbaud !

Arthur Rimbaud, tout comme nous connaissons le poète maudit, mort bien trop jeune après avoir multiplié les excès à ses dépens ainsi qu'à ceux de ses proches, semble avoir été également un « explorateur maudit ». C'est donc un épisode surprenant dans son approche que nous proposent ici Philippe Thirault au scénario et Thomas Verguet au dessin. Au coeur de l'Afrique de l'Est, nous trouvons dans les premières pages un Rimbaud en proie aux pires cauchemars, héros tourmenté qui finit par se réveiller à l'hôpital de Marseille en 1891. le 10 novembre de cette année-là, Arthur Rimbaud atteint sa fin et la question de son testament ainsi que du rapatriement de ses affaires laissées en Afrique déclenche l'envoi sur ses traces d'un certain Valentin Bracq qui va retracer, avec nous lecteurs dans sa musette, le parcours du personnage principal en tant qu'explorateur.
C'est en effet l'Abyssinie qui fut l'objet d'envie d'exotisme de la part d'Arthur Rimbaud une fois ses affres de sa vie avec Paul Verlaine passés. Là-bas, le scénario met surtout une chose essentielle pour lui : l'appât du gain ! Rimbaud veut faire fructifier ses économies, ainsi que les routes commerciales qu'il découvre au fur et à mesure, alors il fait tout pour faire des transactions entre les différents acteurs des marchés locaux, en tombant notamment dans le trafic illégal d'armes. C'est un choix plutôt sympathique pour enrichir l'image du poète torturé et très subversif, mais il n'y a entre Rimbaud et l'Abyssinie qu'un rapport de domination, il y a davantage à dire que ce road trip sans cesse décevant pour le héros. Pourtant, le dossier historique final (que nous louons une nouvelle fois) retrace l'ensemble de la vie de Rimbaud et précise les éléments qui manquent au scénario : l'errance est certes un aspect fondamental de l'exploration « made in Rimbaud », mais l'apprentissage de quantité de langues, l'immersion dans les moeurs locales et l'étude des paysages sont autant de qualités qui auraient largement enrichi la quête de l'aventure et qui manquent un peu à la narration.
Il faut par contre reconnaître l'onirisme constant qui soutient cet album. En effet, de la première à la dernière page, les rêves, les cauchemars et les hallucinations qui inspirent, effraient ou représentent Arthur Rimbaud forment le coeur du récit. Cela se ressent aussi d'un point de vue graphique : il y a un petit manque de profondeur dans les dessins, peut-être par manque de temps, ceci étant surtout visible quand on cherche à repérer les détails dans les décors africains ; cela sert par contre à former des paysages plus flous et des hallucinations plus cohérentes visuellement.

Cet album est donc un rêve constant, une hallucination sans cesse renouvelée. On comprend facilement le parallèle choisi avec la vie du « poète maudit », toutefois dans une telle collection d'explorateurs, on aurait pu s'attendre à une autre facette de ce fameux Arthur Rimbaud.

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Merci aux éditions Glénat et à Babelio pour la découverte de cette belle bd, issue de la collection Explora, collection consacrée à la découverte des grands explorateurs.

Bien sur, de prime abord, on aurait tendance à voir Rimbaud avant tout comme un poète, mais ce serait oublier que l'homme eut toute sa (courte) vie la bougeotte, cherchant sans cesse un ailleurs fantasmé, apaisant, qu'il ne trouva jamais. Ce récit, qui est bien une fiction, s'inspire néanmoins de faits réels. le scénario est signé Philippe Thirault, les dessins sont de Tomas Verguet et les couleurs de Céline Labriet.

L'histoire débute par l'évocation des derniers jours de Rimbaud, à Marseille, en 1891. Il est atteint de synovite, a déjà été amputé d'une jambe et se montre de plus en plus délirant. Sa soeur le veillera jusqu'à la fin. Puis elle prend connaissance du testament de son frère, qui souhaite léguer une somme d'argent à Djami Wadaï, son fidèle domestique, qu'il connut lors de son périple en Abyssinie. de plus, la soeur du poète, qui n'écrivit finalement que quatre ans, cherche à rapatrier les poèmes qu'il aurait pu rédiger, durant son errance africaine. Un homme de confiance est donc envoyer sur place...

Son enquête est le prétexte pour retracer le parcours de Rimbaud en Abyssinie, et brosser le portrait d'un homme qui se rêvait en explorateur, en découvreur de monde, mais qui cherchait également à faire fortune, via diverses entreprises commerciales hasardeuses. Les dessins et couleurs (bien que manquant peut-être d'un brin de personnalité) sont magnifiques, très solaires et rendent vraiment à merveille une Afrique encore largement méconnue. Philippe Thirault suggère également avec justesse les rapports qui s'établissent entre autochtones et occidentaux et la cupidité de ces derniers.

Le point fort de cette bd est finalement son aspect graphique. Bien que la personnalité de Rimbaud soit esquissée avec une certaine rigueur documentaire, j'ai tout de même eu le sentiment qu'il demeurait assez insondable et inaccessible. Et puis ce n'est qu'une toute petite partie de sa vie qui est évoquée : une mise en perspective avec sa jeunesse, notamment sa relation avec Verlaine, n'aurait peut-être pas été superflue, pour tenter de comprendre le mal-être dont il ne parvint jamais vraiment à se défaire. du coup, j'ai hésité entre trois et quatre étoiles, mais les dessins m'ont fait basculer vers une générosité somme toute plutôt mérité.

PS : le dossier historique en fin de volume, réalisé par Christian Clot (le géniteur du concept) est bien fichu et intéressant.
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Bonne idée sans doute que cette collection « explora », grand public, créée par Christian Clot et lancée par Glénat en 2012, avec pour objectif de présenter en BD, à raison de quatre à six par an, une centaine d'explorateurs et leurs découvertes. Dès douze ans précise l'éditeur sur son site… Pas sûr que Rimbaud cadre avec l'esprit d'une telle collection. de quelle exploration veut-on parler ? Rimbaud est mis en scène de 1881 à 1891, les dix dernières années de sa vie, quand ayant tourné le dos à la poésie et à l'Europe, il devint marchand et négociant, trafiquant d'armes à ses heures, dans la corne de l'Afrique.

Découvreur de l'Abyssinie donc en un temps où encore très peu d'Européens s'y risquaient. Une région convoitée par les puissances occidentales pour ses ressources et agitée alors par de nombreux conflits internes (guerres inter-tribales et guerres menées par le négus Ménélik pour l'unification de l'empire d'Ethiopie), voilà pour le contexte illustrant le scénario. Outre la copieuse correspondance relative à cette époque qui nous est parvenue, l'ex-poète a aussi laissé quelques rapports et cartes qui font date publiés par la Société française de géographie. Tout cela, le dossier final de Christian Clot le synthétise très bien. Oui, mais pour ce qui est de la transposition de cette partie de la vie de Rimbaud, dans cette bd, c'est une autre affaire. On trouve mieux ailleurs ("La ligne de fuite", Futuropolis, 2007 ; "Lettres d'Afrique", Vertige graphic, 1991 ; "Le Chapeau de Rimbaud", Akileos, 2010).

Le scénario est le suivant : après la mort d'Arthur à Marseille en 1891, sa soeur et exécutrice testamentaire, Isabelle, missionne en Abyssinie un ami de son frère pour rapatrier ses biens et retrouver aussi la trace du domestique Djami à qui Rimbaud voulut transmettre une part d'héritage. L'idée pourrait fonctionner– l'ami fictif Valentin Bracq partant sur les traces de l'ex-poète et de Djami (qui a bien existé, lui) ; la documentation historique et géographique fournit une base solide. C'est la quête imaginaire en forme de retour au Harar qui sombre vite à mon goût dans le cliché. Les intentions s'égarent dans des "illuminations" graphiques vraiment peu convaincantes d'un Rimbaud coincé entre ses comptes caravaniers et ses vapeurs. Représentations appuyées, réductrices et caricaturales.

Décrochage rapide devant les premières visions de cauchemar de Rimbaud et de sa mort hautement dramatisée dans les bras de sa soeur à Marseille. DONG, DONG, DONG, DONG, DONG, DONG, DONG, DONG, DONG, DONG. Dix, il y en a bien dix puisqu'il est mort à dix heures, le 10 novembre 1891. D'accord. Un vrai paradis d'onomatopées inventives parfois (ça fait aussi « tchof tchof » quand Arthur mâchonne du khat). Et puis Pitié pour le monde animal : les Hyènes qui font GRR, GRRRRRR, les serpents SSSSS... et les crocodiles empotés en vue plongeante.

La lecture complète du dossier final s'avère l'indispensable préalable pour se repérer dans les diverses étapes du voyage qui se fait ici à rebours des pérégrinations rimbaldiennes, de Harar à Aden. le déroulement de la narration est extrêmement fragmentaire et le texte fort laconique – le contenu des bulles parfois indigent (il est vrai que l'infréquentable Rimbaud avait la réputation d'être un grand taciturne…). le récit joue peut-être excessivement de l'ellipse, l'affaire se boucle en quarante sept pages sur une fin en forme de « flop ».

Côté dessin une certaine raideur du trait. Composition et découpage privilégient le rythme mais les effets d'accélération ou de raccourci manquent complètement de naturel. Beaucoup de travail sur les plans (panoramiques ou gros plans très nombreux) dans cette découverte abyssine, il est vrai. Peu-être trop d'attachement à des détails anecdotiques ou sans grand intérêt, ce qui nuit a l'ensemble et contribue à nourrir le poncif. La réception du Pacha de Zeilah réserve au lecteur un curage de dents mémorable qui restera je pense inscrit dans les annales de la BD, inch allah ! Une complète déception.
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Tout le monde connait Arthur Rimbaud, le poète français probablement le plus connu , l'homme blessé par son amant Paul Verlaine...
Il est connu qu'il a arrêté d'écrire à 21 ans mais son destin ne s'est portant pas arrêté là, vu qu'il meurt près de 16 ans plus tard après une vie assez inattendue de trafiquant d'armes et d'explorateur.
Cette BD a le mérite de lever le voile sur cette époque de sa vie, tout du moins sur une partie de celle-ci.
A travers les périples de Rimbaud, nous découvrons donc l'Abyssinie telle qu'il l'a vécue...c'est à dire en des temps où rares étaient les Européens qui s'y aventuraient.
L'histoire est intéressante mais je n'ai pas été vraiment convaincue par la narration que j'ai trouvée décousue, parfois difficile à suivre et nécessitant presque une relecture après avoir lu le dossier pédagogique en fin de tome afin de comprendre mieux les aléas de ce périple.
Le personnage de Rimbaud n'est pas ici présenté sous son meilleurs jour mais semble refléter une réalité, le personnage étant passé à l'histoire d'un homme fantasque, facilement colérique et enclin aux caprices...traits de caractères qui sont effectivement sensibles dans ces quelques pages.
Je suis peu convaincue par le personnage de Valentin Bracq ce genre de tours de passe passe ayant le don de me déplaire de façon quasi-systématique .
Le dessin sert bien le propos et, même si il ne correspond pas trop à mes goûts, est plutôt agréable à l'oeil.
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Depuis quelques années la collection Explora s'attache à retracer le parcours des plus grands explorateurs par le biais de bandes dessinées particulièrement soignées, tant sur le plan graphique que scénaristique. Si on est guère étonné de voir Marco Polo, Magellan, Richard Burton ou encore Charles Darwin faire partie de la sélection, la présence de Rimbaud parmi tous ces aventuriers a davantage de quoi surprendre. Pourtant ce n'est pas pour rien qu'on avait attribué au poète le surnom d'« homme aux semelles de vent ». Outre l'Europe et l'Asie, c'est en Afrique que Rimbaud passera une partie de sa vie, et plus spécifiquement à Harar, une région d'Éthiopie où il se met au service d'Occidentaux ayant installé des comptoirs dans le secteur. Mais le poète a la bougeotte et ne supporte pas de rester trop longtemps au même endroit. Il participera ainsi à plusieurs expéditions (souvent peu rentables) dans des territoires jusqu'à présent non fréquentés par les Européens car jugés trop dangereux. Il entrera ainsi en contact avec certaines des tribus peuplant la région et adressera ses remarques concernant la topologie des lieux à la Société de géographie de Paris qui n'hésitera pas à publier ses comptes rendus. le poète semble donc parfaitement mériter le statut d'explorateur, et c'est à Philippe Thirault et Thomas Verguet qu'a cette fois été confié le soin de relater cette période charnière de la vie de l'écrivain. le résultat est toutefois plutôt mitigé.

Découvrir une nouvelle facette de la personnalité du poète tourmenté aurait pu se révéler intéressant, mais l'album pâtit malheureusement d'un scénario assez mal construit. Comme dans les autres tomes de la collection l'approche privilégiée n'est pas tellement de proposer un résumé complet de la vie du personnage mais plutôt de se focaliser sur un ou deux moments révélateurs de la personnalité de l'explorateur ou de l'intérêt de sa découverte. Seulement l'épisode choisi ici n'est à mon sens pas le plus approprié car il donne l'image d'un homme particulièrement antipathique, capricieux et motivé uniquement par l'appât du gain. Il faut attendre le dossier historique proposé en complément à la fin de la bande dessinée pour apprendre que l'intérêt du poète pour l'Abyssinie était loin de se limiter à l'argent. Pourquoi, alors, ne pas le montrer davantage au contact des populations locales dont il essayait apparemment d'apprendre la langue et se plaisait à photographier le quotidien ? Et pourquoi avoir consacré tellement de planches aux cauchemars de Rimbaud qui nous apparaît certes comme un personnage torturé mais finalement bien peu comme un explorateur ? La révélation des toutes dernières pages réussit malgré tout à surprendre et rehausse ainsi quelque peu le niveau de l'ouvrage. Les graphismes de Thomas Verguet sont pour leur part plutôt réussis et provoquent sans difficulté le dépaysement recherché.

S'il semble que Rimbaud puisse effectivement être considéré comme un explorateur en raison de ses travaux sur l'Abyssinie, il manque au poète la passion et la curiosité qui animent les véritables découvreurs. La qualité de l'album s'en ressent, aussi lui préférera-t-on sans hésiter les deux autres volumes sortis au même moment dans la même collection et consacrés à Charles Darwin et Alexandra David-Néel.
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Pour ceux qui ne le sauraient pas, et ne vous inquiètez pas vous n'êtes pas les seuls, oui, Rimbaud le poète maudit à été un explorateur. Il a eu sa période de poète, celle sulfureuse que tout le monde lui connait. Mais elle fut courte. Quatre années. Après Arthur Rimbaud n'a eu de cesse de voyager en Europe d'abord puis l'Afrique. Pendant les dix dernières années de sa vie il va explorer un pays reculé, l'Abyssinie, et c'est de cette période de sa vie que traite cette bande dessinée.

J'aime le sujet de cette bande dessinée car on découvre une facette de Rimbaud totalement différente de celle que l'on peut avoir. Loin des tumultes de la vie de poète parisien, de ses bagarres, de ses beuveries et de son amour pour Verlaine, on voit un tout autre Arthur Rimbaud. Toujours instable, au bord de la folie mais qui n'a de cesse de vouloir découvrir, apprendre, explorer.
Hélas je trouve que le scénario est un peu chaotique. On a du mal à suivre le parcours de Rimbaud au fil des pages même si on en comprend l'essentiel. le rendu est un peu haché et manque parfois cruellement d'explication ou de liens. Il y a de trop nombreuses ellipses.
Par contre le cahier historique situé à la fin de la bande dessinée est comme d'habitude avec cette collection explora vraiment intéressante. Elle éclaire le récit et nous permet de mieux cerner le personnage.

Le dessin est fin, plutot classique et ordinaire mais tout à fait plaisant. La colorisation est en plus réussie, à l'image de la première de couverture au joli camaieu d'or.
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Déception. J'étais pourtant motivée après avoir passé un week-end à Charleville-Mézières, ville des Ardennes d'où Arthur Rimbaud est originaire et où il y a son musée.
Mais avec cette bande dessinée point de poète puisqu'il s'agit de la collection Explora qui présente "l'explorateur maudit" comme l'indique le sous-titre. Car Rimbaud, poète prodige, à arrêter d'écrire à 21 ans. Il a tout quitté en 1875 pour partir en Afrique, en Abyssinie (Éthiopie) plus exactement.
L'histoire commence en 1891 à Marseille où Rimbaud vient d'être amputé et va mourir ; rien d'original puisqu'une autre BD sur Rimbaud commence exactement de la même façon (« Rimbaud l'indésirable » de Xavier Coste, qui est beaucoup mieux à mon goût).
On se retrouve en Afrique avec Valentin Bracq, ami d'enfance d'Arthur, venue récupérer de soi-disant poèmes et autres documents, pour succession. Au fil de ses étapes ponctuées de rencontres il y a des flash-backs.
D'abord je me suis demandé pourquoi ce retour commençait en 1881 et pas en 1875 quand Rimbaud arrive en Afrique. C'est un détail, mais ce que je n'ai pas vraiment apprécié, c'est son portrait est particulièrement désespérant : mauvais négociant il est surtout présenté sous les traits d'un colon sans scrupule voire esclavagiste, trafiquant d'Ivoire et d'armes à l'esprit détruit.
La beauté des lieux et des dessins n'ont pas suffi à me faire aimer cette bande dessinée, sans parler de la fin plutôt grotesque.


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Explorateur, Arthur Rimbaud ? Pour moi, une révélation !
Une couverture qui appelle le rêve, l'homme devant le soleil, seul au milieu du désert, qui avance toujours et encore.
Magnifique dessin qui appelle à la découverte d'un homme, de ce que furent quelques années de sa vie, beaucoup moins connues que celles où il enchanta la poésie.
Une préface qui nous promet de belles rencontres, dans un pays "brut de déserts et de montagnes, de cagnard et de solitude".
Une succession de planches joliment colorées, qui essaient de suivre la chronologie d'une vie mouvementée, chaotique, à l'affût des bonnes occasions et du profit.
Rimbaud nous est présenté comme un explorateur certes mais aussi comme un colonialiste et même un marchand d'armes, venu sur ces terres à la fois par esprit de vengeance, pour réussir et par choix de l'errance, pour se trouver où se retrouver ?
Tout est confus, les auteurs l'ont souhaité car on ne peut qu' inventer ce dont on n'a pas de traces.
La postface nous présente des "faits confirmés et le contexte historique de ses aventures".
Sa vie est retracée de façon très précise. Nous suivons ses itinéraires très déroutants. La période que la BD a choisie d'illustrer n'est pas la plus détaillée. Peu d'écrits reste.
Alors ce choix de retrouver le poète maudit au travers de sa folie, de ses excès, pourquoi pas !
D'aller à sa rencontre avec un ami Valentin ou un autre mais Arthur pouvait il vraiment avoir un ami !
Merci à Babelio et aux éditions Glénat de m'avoir permis de découvrir la collection Explora.
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