Dans cet opus qui inaugure la nouvelle collection des éditions de L'atelier Mosésu, le commandant Marc Flahaut est chargé d'une enquête aussi délicate que confidentielle. Il doit retrouver une fugueuse qui n'est autre que la fille du préfet de Lille.
Comme à son habitude, l'incontrôlable flamand qui a aime voir plus loin que le bout de son nez ne peut s'empêcher de le fourrer là où il ne faut pas. Cette fois ci il renifle un trafic inédit de méthamphétamine, des "pills " colorées au jus de betterave qui leur donne une étonnante couleur rose pétard, inconnue en France comme en Belgique. Flahaut va chercher à savoir qui se cache derrière ce trafic et son enquête nous entraîne loin des sentiers battus, du faste des parties privées de la préfecture à l'obscurité des caves et canaux souterrains lillois quasiment inconnus du grand public.
De nouveau Lucienne Cluytens offre à ses lecteurs un polar de bon aloi, de facture classique mais très bien documenté. J'ai trouvé cette lecture plaisante même si j'ai trouvé que l'enquête traîne un peu trop en longueur et que je me suis perdue dans les embrouilles des différents services de police ( LPS, DIPJ, SU , FA etc....)
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Et le lecteur est heureux de retrouver Flahaut et de le voir souffrir quand on sait comment son auteure le martyrise tome après tome. Il n'a décidemment pas de chance avec les femmes : une ado fuit les ors de la république et c'est branle bas de combat à la Préfecture où on appelle « le Flamand » en raison de sa « discrétion ». le voilà cette fois sous la coupe d'une haute fonctionnaire psychorigide. L'action se passe pour partie dans les caves médiévales de Lille dont le touriste ne peut hélas voir que quelques portions … Ajoutez à cela une nouvelle drogue qui pour n'être pas connue n'est donc pas illégale ! Heureusement que sa fidèle complice et néanmoins femme de ménage répond présente pour lui faciliter l'intendance et les guérisons diverses.
Le ton est toujours léger et précis, même dans les circonstances les plus noires et la guerre des polices n'est pas loin. Un très bon moment de lecture pour tous et plus encore pour les Ch'tis. Maintenant pour ceux qui sont intéressés le plus dur sera de trouver ce roman chez votre libraire de proximité …
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Comme si on ne savait pas que vous les mecs, vous flashez sur les infirmières, toutes nues sous leurs blouses blanches et que nous, les infirmières, on flashe sur les policiers qui ont un gros flingue dans la poche de leur pantalon.
Il n’est pas ce qu’on appelle un homme séduisant, le préfet, loin s’en faut, mais je dois reconnaître qu’il a du charisme et sa gamine doit voir d’un sale œil la liaison de son père avec la jolie dircab, d’autant plus qu’elle n’a peut-être pas fantasmé sur les sentiments que son père éprouve pour elle. Pourquoi ne l’a-t-il pas confiée à sa femme ? Il y a d’excellentes pensions en Suisse, remplies de fils et filles de bonne famille…
Il faut y aller sur la pointe des pieds. Le Jésus est peut-être connu de la brigade des stups, son manège est bien trop apparent. Je dois éviter de marcher sur leurs plates-bandes… Par contre, je suis à peu près sûr que le patron des moules est clean. Il y a des flics midi et soir ici et les dealers ne sont pas idiots au point de se jeter dans la gueule du loup..
Les vacances, il adore la première semaine, après ça se gâte, il s’ennuie –, mais la perspective d’aller s’embourber dans une affaire glauque de vols de documents ou autres mœurs bizarres inhérentes à l’administration le plonge dans un état proche de la colère.
C’est dur d’avoir un père parfait et aussi dur d’avoir un fils très con ! Un vrai guignol, le rejeton ! Visiblement, il n’a qu’une ambition : un fauteuil à n’importe quel prix.