Morte fontaine

J'ai découvert Jean-François Coatmeur durant l'été 1977, en lisant "Les sirènes de minuit", grand prix de la littérature policière 1976. Jusqu'à la fin des années 1980, j'ai lu une bonne dizaine de ses ouvrages, policiers ou romans noirs, toujours avec beaucoup de plaisir.
La mort de l'auteur, en décembre dernier, l'a rappelé à mon souvenir. Alors, quand au salon Livres Paris je suis tombé sur une réédition de "Morte Fontaine" chez le Verger Editeur, roman que je n'avais pas lu,
je n'ai pas hésité pour l'acheter. Et je m'en réjouis !
J'ai retrouvé avec délice l'écriture de JF Coatmeur, une verve qui rejoint parfois le meilleur de Michel Audiard (voir les citations).
Comme toujours chez Coatmeur, l'intrigue est bien construite, avec minutie, entretenant le suspense jusqu'à la fin ; d'autant qu'avec lui, on ne peut jamais jurer que tout va bien se terminer.
Les personnages, nombreux, ont de l'épaisseur et du caractère ! C'est aussi une constante de l'auteur. Certes, ils sont un peu datés ; près de 40 ans après la première édition, on n'imagine plus les flics comme il les décrits, brutaux (un peu) mais attachants et humains (beaucoup). Mais ils véhiculent tous beaucoup d'humanité.
A ma connaissance, "Morte fontaine" n'a pas obtenu de prix. Je ne suis quand même pas loin de penser que c'est un des meilleurs romans de l'auteur.
Alors n'hésitez pas, lisez le...

Je suis décidément conquise par cet auteur dont je connaissais le nom mais que je n'avais jamais lu.
Tout d'abord,cette immersion dans le Strasbourg des années 80 fut un véritable dépaysement:il est parfois agréable de quitter son lieu de vie et son époque pour un retour sans risque dans le passé.Pari réussi ,j'ai voyagé.
Par le biais de ce roman,l'auteur raconte une histoire de pot de terre(les gens ordinaires,qui ne le sont pas tant que ça),contre le pot de fer(les hommes de Pouvoir qui se mobilisent pour éviter que la pomme pourrie dans leur panier ne provoque l'effondrement d'un système qui leur offre une place privilégiée).
Cet écrivain sait susciter l'amour,la tendresse pour certains de ses personnages,l'envie d'en découdre avec d'autres.Son univers est humain,chacun avec ses forces,ses faiblesses,sa rage de vivre.
Premier roman lu pour moi,pas le dernier!

Merci à Babelio et au Verger éditeur , de la région Alsace, de m'avoir sélectionnée dans le cadre de la dernière Masse critique pour la lecture de Morte Fontaine de Jean-François Coatmeur. Je connaissais ce nom mais n'avais jamais rien lu de lui.
J'ai été touchée par l'envoi très personnalisé du colis, adresse manuscrite, jolie carte d'accompagnement , manuscrite également, me souhaitant une bonne lecture. Cela m'a mise dans de bonnes dispositions mais cela n'a hélas pas suffi pour m'enchanter.
En effet, même si l'écriture est de bonne tenue, « propre », dans un français plutôt châtié, avec quelques expressions familières mais ni vulgarités ou grossièretés, ni anglicismes, un argot daté ; bref un style un peu suranné, à l'ancienne, ce qui m'a empêchée d'être réellement embarquée par le livre.
Le vocabulaire est vraiment recherché, de nombreux mots peu courants, j'ai même dû sortir mon dictionnaire ! Quelques exemples : chevelure fuligineuse, il conclut sa philippique, l'escalier de travertin, les massifs de cotonéasters, filant grande erre, les couches breneuses, caïque, nautonier, et ainsi de suite.
L'argot est également ancien, je l'ai testé sur plusieurs personnes plus jeunes qui n'en connaissaient quasiment aucun : il a avalé son bulletin de naissance, dans son pageot, il se ferait taper sur les pinces, ces infectes cibiches teutonnes, les cognes, etc…..
L'histoire par elle-même n'est pas toujours très vraisemblable : les interrogatoires assez musclés, même de personnes qui ne sont pas suspectes, un certain racisme, de l'homophobie, qui passent difficilement aujourd'hui. N'oublions pas que l'auteur est né en 1925, il a donc bientôt 92 ans ; son roman a été publié la première fois en 1982, pourquoi donc cette réédition ?
Je ne suis pas tentée de lire un second ouvrage de J.F. Coatmeur, malgré son grand prix de littérature policière obtenu en 1976.

Je tenais déjà à souligner que je trouve la couverture sublime.

Alors je ne vais pas m'éterniser sur ma critique tout simplement parce que je n'ai pas vraiment accroché avec cette lecture.

Certes les personnages sont plutôt bien décrit et Sylvie, 6 ans, fille de Rolande Call-girl (qui fuit un terrible groupe de malfaiteur), accompagnée de son chien Tarzan est plutôt attachante comme Kouka, l'épouse de Daniel, qui, sous ses airs de pimbêche a un coeur en or, mais malheureusement, cela n'a pas suffit à me faire accrocher à l'histoire.

Beaucoup de longueur, pas de suspens, pas de vrai prétexte à la fuite de Rollande et du pourquoi du comment on veut la tuer.

Enfin bref, je ne relirais certainement pas de roman de cet auteur car il ne répond pas à mes attentes en temps que lectrice.
Lien : http://bookliseuse.blogspot...