À toute épreuve

𝐓𝐨𝐮𝐭 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐩𝐞𝐬é, 𝐣'𝐚𝐢 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐥. 𝐎𝐧 𝐞𝐬𝐭 𝐥à 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐞, 𝐩𝐚𝐬 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞.

Je ne crois pas à la magie ni à la superstition. Mais je crois qu'il y a des choses que nous ne sommes pas capables de comprendre - des choses qui dépassent notre entendement.
Parfois, expliquer le fonctionnement du monde, c'est comme apprendre à lire à un lion. Lire est quelque chose de réel. Le lion aussi est réel. Pourtant, il ne saura jamais lire.

- Mais la victoire sort souvent de l'adversité. Nous pouvons baisser les bras ou relever le défi. Pour beaucoup d'entre vous, il y a là une opportunité de progresser. Pour nous en tant qu'équipe, ces obstacles peuvent être fatals- ou, au contraire, renforcer notre cohésion. A nous de choisir: faire bloc ou disparaître.
Le pied sur le premier gradin, il a posé un coude sur son genou et pris quelques secondes pour examiner nos visages.
- Je crois en chacun de vous. Je crois en cette équipe. Et je crois encore que nous pouvons réaliser de grandes choses en cette saison.

- Plein de trucs dingues sont arrivés dans cette ville depuis que tu as emménagé, et comme par hasard, Mickey, tu te retrouve toujours au milieu.

Myron m'avait prévenu que révéler la vérité aurait un coût.
Elle m'évitait. J'ignore quel conseil on pourrait me donner à ce propos. Sans doute de lui laisser du temps. Je lui en avais déjà laissé. Pas beaucoup, d'accord. Mais suffisamment. De plus, j'avais appris que "laisser du temps" signifiait souvent " du temps pour laisser pourrir la situation".
Je devais parler à Rachel. Le plus tôt possible.

On entend souvent dire qu'on a qu'une seule vie qu'il n'y a pas de répétition en costume. C'était vrai. mais moi, je le ressentais d'une manière particulièrement aigüe. ce qu'on fait à l'instant même, c'est la vie.

Mon père m'a expliqué un jour que les relations entre les gens ne sont jamais équilibrées : c'est rarement cinquante-cinquante. Et que, si on s'imagine le contraire, on va au-devant de graves ennuis.

Nous avions cessé d'essayer d'assembler les pièces du puzzle. Il arrive un moment où il faut mettre de côté toutes les théories. Dans la salle de classe de Mme Friedman, il y a une affiche avec une citation de Sherlock Holmes. Je ne me souviens pas de la formulation exacte, mais ça dit en substance qu'on a tort de chercher à bâtir une théorie avant de disposer de tous les faits, parce qu’on en vient alors à déformer ceux dont en dispose pour les faire coller à la théorie, au lieu de l'inverse.

On entend souvent dire qu'on n'a qu'une seule vie - qu'il n'y a pas de répétition en costume. C'était vrai. Mais moi, je le ressentais d'une manière particulièrement aiguë. Ce qu'on fait à l'instant même, c'est la vie. Ce moment, comme tous les autres moments, influence et construit les suivants.

Cette fois, le temps ne s'est pas arrêté, il est juste passé très, très lentement.
Pendant les dix premières minutes, je suis resté assis sur le trottoir, face à la maison. Pour chasser ma nervosité grandissante, je me suis levé et j'ai fait les cent pas d'un côté de la rue, puis dans l'autre sens, espérant apercevoir quelque chose - n'importe quoi- par les fenêtres.
Mais il n'y avait rien à voir.
Dix minutes ne sont encore écoulées. Puis dix autres. Plusieurs personnes sont passées devant moi, me lançant des coups d’œil soupçonneux. Pour eux, je n'avais rien à faire ici. C'était une toute petite rue sur une toute petite île. En général, les touristes ne s'y attardaient pas.