Le coeur de l'Angleterre

L'avouerai-je? J'ai ete déçue en refermant ce livre. L'auteur tenait un sujet magnifique, évidemment, un épilogue flamboyant à cette saga qu'il avait fait commencer dans les années 70 (où étiez-vous alors) et s'achevant donc juste apres le brexit.Cette chronique romancée a les défauts de ses qualités.Commençons par ce qui m'a gênée. En tant que chronique, elle est alourdie et comme affadie par la construction romanesque, tant l'auteur m'a paru prisonnier des personnages qu'il avait créés.L'importance et la nouveauté des phénomènes sociaux surgissant à cette époque sont gommées et reléguées en tant qu'arrière-fond, tandis qu'au premier plan les créatures de J.Coe se débattent comme elles peuvent, semblant refléter une indécision constante de l'auteur quant au destin qu'il va leur octroyer. Ce livre est au fond ennuyeux sur le plan romanesque car les personnages sont finalement assez stéréotypés ce qui donne un resultat artificiel. Et pourtant j'ai lu le roman jusqu'au bout, espèrant trouver des reponses à mes questions sur la société britannique contemporaine et surtout : pourquoi le brexit?. Les emeutes les ravages du politiquement correct, la mainmise de lobbies et de think tank sur la politique, la manipulation de l'opinion, tout cela est évoqué mais comme derrière une sorte de brouillard. Il m'a alors semblé que l'auteur était avant tout un journaliste ayant une plume littéraire un peu compassée. Les qualités sont celles d'un chroniqueur. On sent que l'auteur a été témoin et acteur de toutes sortes d'événements prives ou publics, mais que, comme son héros Benjamin, il a du renoncer à tout inclure dans son ouvrage.Le resultat est qu''il reste peu, trop peu,pas assez, Je suis désolée pour J.Coe qui a toute ma sympathie, mais qui m'a complètement laissée sur ma faim de frenchie anglophile .

Ce roman contemporain moyennement ambitieux, se lit facilement, et reflète assez bien le cataclysme du Brexit vu de l'intérieur, ses enjeux multiples et son avenir très incertain.
L’écriture n’est pas dingue et les personnages restent assez caricaturaux, le tout est assez oubliable.

Bien-pensance anglaise.
L'Angleterre (et non la Grande-Bretagne ou le Royaume-Uni), vue par un romancier du cru appartenant à la gauche aisée et même privilégiée, en prend pour son grade. Elle semble être le pays où tous les malheurs du monde se sont donnés rendez-vous entre avril 2010 et mai 2018! A tel point que la seule solution acceptable ne peut être que de la quitter!! Dans le Coeur de l'Angleterre, Jonathan Coe nous livre une vision régressive de son pays, insupportable pour le progressiste autoproclamé qu'il affirme être. A travers ses personnages, il défend farouchement et s'accapare un ensemble de données qu'il estime constituer autant de marqueurs sociaux de supériorité (multiculturalisme, Union Européenne, féminisme, intellectualisme, travaillisme, …). Tous ceux qui oseraient penser différemment ou autrement (bien qu'ils soient majoritaires en Angleterre) se retrouvent considérés comme des "déplorables" dans ce roman d'où des généralisations abusives sur les Anglais, les conservateurs, les ruraux, les consommateurs. Malheur à tous ceux qui empêchent de penser en rond et de se retrouver entre soi en bonne harmonie! Un livre qui pourrait vite devenir lassant à force d'être prévisible si Coe n'y ajoutait deux ingrédients qui viennent redonner du tonus à l'histoire. D'une part, une bonne dose d'humour et de légèreté qui vient relativiser le propos et le rend moins indigeste. D'autre part, la critique du politiquement correct qui fait aussi des ravages de l'autre côté de la Manche. Ce qui devient fascinant et qui représente pour moi le principal intérêt du roman repose sur une division interne, sur une contradiction irrésolue entre cette critique et la forte dose de politiquement correct constituant la trame de ce livre (sur le genre, l'homosexualité, les origines nationales, l'ouverture des JO de Londres, la couleur de peau, …).
Un livre qui ne m'a donc pas réconcilié avec Jonathan Coe; (j'avais été incapable de lire La Vie très privée de Monsieur Sim). Cependant, si vous êtes vraiment de gauche (plutôt caviar), intéressé par la politique anglaise contemporaine, si vous avez besoin de raffermir vos convictions et de ne pas avoir de mauvaises surprises dans vos lectures, je vous recommande vivement le Coeur de l'Angleterre. Dans tous les autres cas, ce n'est certainement pas un livre indispensable!!
Lien : https://tuvastabimerlesyeux...

Jonathan Coe dresse un portrait collectif de l'Angleterre à travers les destins entremêlés de plusieurs personnages dans les années 2010 et tente de comprendre ce qui a pu les conduire à voter pour le Brexit.
Beaucoup de lecteurs assidus de Coe ont pris du plaisir à retrouver Benjamin, sa soeur Lois et consorts comme des personnages de série dont on est devenu en quelque sorte les familiers.
Pour moi qui suis resté sur la lecture de "Testament à l'anglaise", j'ai perdu cette ironie mordante de Coe et j'ai trouvé les caractères un peu convenus et les dialogues un peu mièvres.

La scène d'ouverture des JO est certes habile, mais de là à la présenter comme un grand moment de littérature, il y a un pas que je ne franchirai pas.

C'es un petit cru en ce qui me concerne.

J'ai abandonné à deux reprises ce roman pour des infidèlités littéraires, le reprenant à chaque fois en me forçant un peu à avancer sa lecture. Ce qui n'est tout de même pas bon signe.
J'ai découvert à travers ses pages une Angleterre aux problématiques ressemblant terriblement à la France. Ce que j'ai trouvé rassurant dans un sens.
Pour le reste, même si ce n'est pas désagréable à lire c'est quand un peu plat.

J'avoue, j'ai du mal à dire que je suis déçue par un Jonathan Coe, mais pourtant, je pense que c'est un peu le cas avec ce roman... Oui, l'auteur met totalement en adéquation ses personnages et l'époque qu'ils vivent, oui il intègre des sujets de société de fond dans son intrigue, mais il s'y perd. Ce n'est ni un roman de société, ni un roman politique, mais peut-être la suite de trop d'une oeuvre un peu trop ambitieuse... Et si Jonathan Coe prenait exemple sur son héros Benjamin dans sa réflexion par rapport à la production littéraire ?...
Une mention spéciale tout de même : le récit de la cérémonie d'ouverture de JO de Londres en 2012 vue par chacun des personnages, et qui donne envie de la revoir !
Lien : http://croqlivres.canalblog...

J'ai laissé tomber page 130. J'avais mis la barre plus haut avec Jonathan Coe dont j'ai beaucoup aimé les premiers romans.
Là, je ne peux aligner qu'une énumération de négations : c'est pas drôle, pas incisif, pas original, pas passionnant, pas très bien écrit... Bref, boring isn'it ?

Pour commencer par les côtés positifs, je dirai que l'auteur possède une véritable capacité de narration et l'on se prend au jeu de ces histoires "so british" avec l'humour les accompagne. L'histoire est également intéressante en ce qu'elle restera (je pense) un bon résumé de ce qui a conduit l'Angleterre à choisir le Brexit.
Helas, il y a aussi de nombreux aspects manqués: les personngages sont nombreux, il est souvent difficile de se rappeler qui est qui, et on comprend en cours de lecture que ces personnages ont déjà eu une existence dans des livres précédents. Ensuite, toutes les histoires personnelles ne sont pas pertinentes pour le développement global: à quoi sert l'histoire de la croisière de Sophie, par exemple? Je n'ai pas compris. Pour finir, je dirai que le livre possède bien 100 pages de trop, et c'est vraiment dommage.

Désolé , cela ne marche pas
J'abandonne à la page 162
A force d'avoir entendu les critiques nous parler du meilleur livre sur le Brexit , je lis un livre de sociologie appliquée
Le chapitre 14 qui commence par la découverte de Marseille est même affligeant.

Le sujet du Brexit et d'une histoire de famille autour aurait pu m'intéresser, voire me passionner. Nous avons dans ce roman de belles description s et un soucis sur détail, mais la première moitié est très longue, l'auteur ma perdu dans le nombre de personnages et du coup il ma été laborieux de le finir.