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Jean Pavans (Traducteur)
EAN : 9782702823880
425 pages
Le Grand Livre du Mois (01/01/1998)
3.74/5   1134 notes
Résumé :
De bien curieux événements se déroulent à Ashdow, inquiétante demeure perchée sur une falaise des côtes anglaises.
Naguère, c'était une résidence universitaire, où se sont croisés Sarah la narcoleptique, Gregory le manipulateur, Veronica la passionnée, Robert l'amoureux transi, Terry le cinéphile fou.
Leurs destins ont divergé, mais les spectres du passé continuent de hanter Ashdown, devenue une clinique où le sinistre docteur Dudden se livre à de mons... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (102) Voir plus Ajouter une critique
3,74

sur 1134 notes
Je viens de relire ce roman, mais peut-on réellement parler d'une relecture quand on n'a finalement aucun souvenir du livre en lui-même ?
Depuis quelque temps, je m'aperçois que les livres lus et aimés il y a 20 ans ne sont finalement plus que de vagues souvenirs, comme une brume au dessus d'un étang. Je n'ai pourtant aucune maladie qui détruit ma mémoire, je ne suis pas particulièrement stressée ou fatiguée, je n'ai pas 88 ans (seulement la moitié)…peut-être que je lis trop…en tout cas, ça signifie que je me prépare des années de belles lectures, je n'ai qu'à ressortir des étagères tous les romans lus pendant ma jeunesse pour me régaler à nouveau !
Autant le prendre avec le sourire…
La maison du sommeil fait donc partie de ces livres dont je ne gardais absolument aucun souvenir concret, pas une scène, pas un prénom, pas une répartie, pas une image…alors que ces jours-ci, je l'ai dévoré avec avidité.
En vrac, on y trouve une bâtisse impressionnante qui sert de clinique pour les troubles du sommeil, mais ayant été une résidence d'étudiants des années plus tôt.
Divers personnages vont venir se présenter à nous, que ce soit des étudiants résidant à Ashdow, la résidence sur la falaise, ou des patients et membres du personnel de la clinique spécialisée.
On a l'impression d'assister à un chassé-croisé un peu hypnotique, les gens ne changeant finalement pas tant que ça au fil du temps.
Il sera question de sommeil, de tout ce qui le suscite ou l'empêche, de rêves aussi, ceux qu'on fait lorsqu'on dort et ceux qui nous permettent de nous projeter dans l'avenir.
J'ai adoré cette histoire, l'écriture, la construction ingénieuse et la fin qui m'a éblouie.
Bref, un très gros coup de coeur.
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La maison du sommeil de Jonathan Coe a bien failli m"empêcher de dormir! Comment lâcher ce roman?
Une double temporalité , année 1983 pour les chapitres impairs, année 1996 pour les chapitres pairs, un lieu unique Ashdow, une immense demeure perchée en haut d'une falaise des côtes anglaises. Y vivaient en 1983 des étudiants. Grégory, Sarah, Robert, Terry, Veronica s'y sont croisés, fréquentés, aimés avant de se perdre de vue. La maison est devenue un centre de traitement des maladies du sommeil ,centre dirigé par l' énigmatique Dr Dudden.
Jonathan Coe nous entraine dans un va et vient obsédant entre passé et présent. Avec son talent habituel il nous dresse un tableau de la société anglaise des années 80/90 abordant sans tabou tous les sujets , sexe, politique, LGBT, psychiatrie... Les pages défilent, la tension devient palpable , la peur tangible. Littérature blanche ou registre mauvais genre? en tous cas un roman prenant que je n'ai pas pu lâcher.
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Et si dormir équivalait à perdre son temps ? Certains le pensent.
Jonathan Coe en a fait un roman.
Bienvenue à Ashdown, une résidence universitaire à l'aspect sinistre, perchée au sommet d'une falaise britannique. On se croirait dans un paysage hithcockien avec des personnages assez fantomatiques tenus par la main de fer du Dr. Gregory Dudden.
Revenons, voulez-vous une douzaine d'années en arrière, au même endroit et faisons plus amples connaissances avec les occupants des lieux.
Sarah, l'héroïne de Jonathan Coe, dort énormément, elle souffre de narcolepsie et peut soudain, à n'importe quelle heure du jour, sombrer dans un sommeil de plomb qui lui fait confondre le rêve et la réalité. Etrange Sarah autour de laquelle gravitent quelques étudiants désoeuvrés. Gregory Dudden, un foutraque qui couche avec elle et ne cesse de lui masser les paupières. Robert, un garçon névrosé qui l'aime à la folie. Veronica, furieusement féministe, sans oublier Terry, mordu du septième art et futur insomniaque qui se jouera un drôle de cinéma sur l'écran noir de ses nuits blanches.
Leurs destins se croiseront 12 ans plus tard mais les liens entre le passé et le présent sont dévoilés progressivement grâce à l'alternance de chapitres qui situent l'histoire tantôt en 1984, tantôt en 1996. Une technique très efficace qui fait qu'on a du mal à lâcher le livre, d'autant plus qu'un léger suspens plane jusqu'aux dernières pages.

Poussé parfois à l'extrême, le sujet des différents troubles du sommeil est tout de même adroitement exploité pour dépeindre la société anglaise contemporaine. C'est une réflexion sur la différence, l'homosexualité, la passion et l'amour.
Une intrigue bien ficelée, une écriture maîtrisée et fluide, font de ce roman un excellent moment de lecture.
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Mon premier "Jonathan Coe" .... Quelle déception !

Un fouillis de personnages tous au plus désaxés les uns que les autres qui se connaissent d'abord par une résidence universitaire qui devient plus tard une clinique du sommeil où la plupart d'entre eux se retrouvent 12 ans plus tard soit comme patients, soit comme membres du personnel médical.

La quatrième de couverture était alléchante, hélas le contenu ne m'a pas séduite. Passe encore pour le début qui n'a rien d'envoûtant mais qui se laisse lire mais plus les pages défilent, plus cette histoire devient un cafouillis invraisemblable. Je l'ai lu jusqu'à la fin car j'aurais voulu connaître la solution de euh ... l'énigme ? mais laquelle ? Passons, la fin est comme la bulle d'un rêve qu'on crève et le réveil nous laisse fatigués d'avoir résisté aux baillements durant presque 500 pages pour un résultat navrant et pour ma part sans intérêt.

2 étoiles, une pour l'écriture parallèle qui alterne le présent et le passé et une autre pour un certain humour qui m'a parfois fait sourire. Et j'estime que c'est bien payé pour un tel embrouillamini sans intérêt à mes yeux.
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Je voudrais « visiter » le cerveau de Jonathan Coe et y découvrir ce qu'il recèle...
Son livre « La Maison du sommeil » est complexe, va de rebondissements en rebondissements, contient des mises en abyme déroutantes.
Il oblige notre mémoire à fonctionner plein régime : jongler avec tout ce qui relie les différents évènements, les multiples croisements relationnels, les petits détails qui font tout.
Ce roman offre de nombreux portraits psychologiques, le suspense du docteur Foldingue, une schizophrénie qu'on ne perçoit pas tout de suite, des histoires d'amour dont l'une est totale, dévorante au point de... à vous de le découvrir. On s'attend à tout mais pas à ça...
Nous voyageons dans la problématique des sommeils perturbés et de la narcolepsie. Nous émergeons avec quelques connaissances en plus.
Roman du temps qui passe, une douzaine d'années et chacune, chacun rejoignent un(e) lui (elle)-même meurtri ou confirmé dans les regrets ou... la monstruosité.
L'originalité de la construction se fait jour au fur et à mesure de la lecture des stades du sommeil.
Nous nous « réveillons » avec trois appendices de l'ordre de l'émotion, de la compréhension et du témoignage sauveur.
On ne peut que rester mystérieux en parlant de ce livre pour ne rien en dévoiler.
Certes particulier, pouvant être dérangeant dans sa structure, il fait partie de ces romans qu'on aime ou pas. Pour ma part, j'ai adoré.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Le langage est un traître, un agent double qui traverse subrepticement les frontières au cœur de la nuit. C'est une tempête de neige dans un pays étranger, qui dissimule les masses et les contours de la réalité sous un épais manteau de blancheur nébuleuse. C'est un chien impotent jamais vraiment capable d'accomplir les tours qu'on lui ordonne de faire. C'est un biscuit au gingembre, trop longtemps trempé dans le thé de nos attentes, et qui se dissout et se désintègre dans le néant. C'est un continent perdu.
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En dormant huit heures par jour, on raccourcit d’un tiers son temps de vie ! Ca revient à mourir à cinquante ans…et c’est ce qui nous arrive à tous. C’est davantage qu’une maladie : C’est une épidémie ! Et personne n’est immunisé contre elle, vous vous rendez compte ?
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C’est l’histoire d’un homme pendant cinquante années de sa vie ; il devra être incarné par le même acteur et le tournage s’étalera sur cinquante ans. On le verra passer de la jeunesse à la vieillesse en l’espace d’une heure et demie. Enchaînement brutal de plans de son visage à vingt ans, plein d’enthousiasme juvénile, et de plans de son visage à soixante-dix ans, creusé par l’amertume et le désenchantement. Une chronique vertigineuse, accélérée, de l’optimiste se ratatinant en désespoir.
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Ta pesanteur, ta grâce ont levé en moi une marée
Qu’aucune puissance lunaire ne peut refouler.
Mais dans tes yeux narcoleptiques ce soir
J’ai épié un aveuglement : ou pis encore,
Un dédain où je me sens transparent.
Entre-temps, insomniaque, je retiens mon souffle
Pour imaginer mon avenir tracé dans le sable
Par un après-midi « tranquille et ciselé comme la mort »
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《Quoi?demanda la petite.
--Voilà ce que tu pourrais faire si tu veux un vélo 》,chuchota Sarah.
Ruby écoutait en retenant son souffle.
《Tu pourrais le demander dans ton sommeil.》
Silence dérouté.Dans mon sommeil?
--Oui.Ta maman t'a entendue parler dans ton sommeil n'est-ce pas?
--Et alors?
--Alors ,la prochaine fois qu'elle viendra dans ta chambre,tu feras semblant de parler en dormant....Et tu diras un tas de choses sur ton envie d'avoir un vélo.》
Ruby soutint gravement son regard.《Mais pourquoi je ne peux pas le dire quand je suis réveillée?
--Parce que si tu parles en dormant ,ta mère comprendras que tu en as vraiment envie.Elle comprendra que c'est très important pour toi. Et alors elle sera obligée de te l'offrir.
La compréhension se mit à poindre lentement sur le visage plein de taches de rousseur de la petite ; et Sarah enfonça le clou.( page 214).
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Videos de Jonathan Coe (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonathan Coe
Grand entretien avec Jonathan Coe. Modéré par Camille Thomine.
38e édition Comédie du Livre - 10 jours en mai Dimanche 14 mai 2023. 15h - Espace Albertine Sarrazin
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