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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman ? Recueil de nouvelles ?
On suit une femme, Elizabeth, écrivaine australienne. Sa fille Helen et son fils John. Cette femme est le lien des 7 récits. Sa jeunesse, sa vieillesse. Ses questionnements.
Des petites touches décrivent la vie de cette femme. J'ai aimé le récit sur son aventure avec un amant (heureuse dans son mariage elle a néanmoins un amant pour se sentir admirée). Les dernières histoires concernent le temps de la vieillesse. La peur de ses enfants face à l'âge venant. C'est très philosophique. Pas toujours évident. du coup je me suis éloignée de l'héroïne.
Le livre commence avec un chien et finit avec les animaux, leur âme, leur ressenti....
Un texte pas toujours accessible, une héroïne qui m'a paru lointaine. Je reste dubitative.....
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Le hasard ayant orchestré cette deuxième rencontre avec l'oeuvre de JM Coetzee, et ne gardant pas un souvenir particulier de la première, je n'avais pas d'attentes particulières concernant cet ouvrage. L'a priori était positif toutefois, car son titre, empreint d'une poésie fragile et paradoxale, m'a attirée de suite. le hasard a-t-il donc bien fait les choses, ou la rencontre sera-t-elle sans lendemain ?

L'ouverture ce de livre a ressemblé à un faux départ une fois que je me suis rendue compte qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles, n'étant pas une grande adepte de ce format. Mais j'ai été emportée rapidement par ces sept récits qui m'ont donné l'impression d'être des portraits de femmes à un moment crucial de leur vie, avant de comprendre dès la troisième nouvelle qu'il s'agissait en réalité de la même personne. Cette troisième nouvelle est intitulée fort intelligemment « Vanité », car elle va donner le ton du recueil : ce mot est à prendre dans son sens le plus usuel, puisque le récit met en scène une Elizabeth Costello qui se fait belle une dernière fois dans sa vie, désireuse d'être vue comme une femme à part entière ; mais il est aussi à envisager dans son sens artistique, les vanités étant un type de tableau « memento mori », rappelant que la mort rôde impitoyablement.

Car c'est de décrépitude, de fin de vie, du désir que l'on peut garder de celle-ci et de son évolution alors que l'on aborde sa dernière tranche que ce recueil traite. C'est sombre, certes, mais c'est surtout très intellectuel, Coetzee excellant dans les aphorismes bien sentis, et dans la dissection de sujets moraux comme l'antispécisme, ou encore la question des personnes âgées et le manque de choix qui s'offre à eux sur la gestion de leurs dernières années : « Il y a un sujet sur lequel les vieux sont meilleurs que les jeunes, à savoir mourir. Il appartient aux vieux (quel mot bizarre !) de bien mourir, de montrer à ceux qui suivent à quoi ressemble une belle mort ». Un recueil de nouvelles brillant comme un diamant noir.
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Il s'agit d' un recueil de nouvelles assez disparates et assez difficiles à lire
La meilleure est celle du titre L' abattoir de verre où Coetzee imagine la création d' un abattoir aux parois transparentes où chacun pourrait voir réellement comme sont tués les animaux que nous consommons.
C'est l' occcasion d' une réflexion pointue, à travers Heidegger ou Descartes, sur notre rapport à l' animal et à sa souffrance
Bien sûr, l' auteur parle aussi de la mort , thème récurrent
Tout donne un texte riche et complexe
Je déconseille d' aborder Coetzee, écrivain majeur et prix Nobel , par ce livre
À réserver donc à ceux qui ont déjà lu Disgrace, Michaël K , sa vie , son oeuvre, ou En attendant les barbares, passionnants romans beaucoup plus abordables
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Immense romancier sud-africain, lauréat du prix Nobel en 2003, auteur de l'éblouissant "Disgrâce» vivant aujourd'hui en Australie, JM Coetzee n'a plus rien à prouver et s'amuse désormais avec les histoires et les styles littéraires.

«L'Abattoir de verre» n'est pas un roman proprement dit, mais un recueil de 7 nouvelles autour d'un personnage commun, qu'on a déjà vu dans certains romans de Coetzee, Élisabeth Costello, écrivaine Australienne, ici à l'aube de sa vie.

Sept textes composent l'abattoir de rêves, avec sept textes indépendants des uns des autres, comme des pièces d'un puzzle dont la vie qui passe et les souvenirs de fin de vie seraient un des fils conducteur.
Autour de ce personnage à la santé déclinante, qui se refuse d'abandonner sa maison de Castille malgré la pression de ses enfants, l'auteur aborde avec son élégance et sa pertinence habituelles des thématiques comme l'adultère, la souffrance animale et la notion de culpabilité, avec pas mal de références littéraires ou philosophiques de haute volée.

Tout n'est pas forcément très significatif et très accessible dans ce récit peuplé de fantômes et de mélancolie, mais on se laisse totalement happer par la prose enchanteresse du grand romancier sud africain.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sept textes composent ce livre, sept textes indépendants des uns des autres, comme des pièces d'un puzzle qui une fois assemblées dresse le portrait d'Élisabeth Costello une écrivaine Australienne à l'aube de sa vie, « Je suis celle qui aimait rire et ne rit plus. Je suis celle qui pleure ».

Une femme têtue voir un peu déjantée qui se refuse d'abandonner sa maison de Castille malgré la pression de ses enfants John et Helen qui s'inquiètent de son isolement alors que sa santé décline, « La vérité vraie c'est que tu es en train de mourir, tu ne peux pas dire non au tic-tac de la pendule »

Des références littéraires ou philosophiques sont mises en référence de chaque nouvelle. La fin de vie est donc un des thèmes principaux de ce livre, « Tout comme le printemps est la saison qui regarde l'avenir, l'automne est la saison qui regarde vers l'arrière. Les désirs conçus par un cerveau automnal sont des désirs d'automne, nostalgiques, entassés dans la mémoire. Ils n'ont plus la chaleur de l'été. »

Mais l'auteur aborde aussi l'adultère et la notion de culpabilité, la beauté. Mais le plus déroutant sans doute est « L'abattoir de verre » qui donne son titre au livre. L'auteur s'interroge sur la place des animaux dans notre société et sur la souffrance animale, un parallèle audacieux avec le sort réservé à nos anciens.

Des sept textes, celui qui m'a le plus intéressé s'intitule sobrement « Histoire », une femme heureuse en ménage prend un amant pour le plaisir d'être désirée, admirée.
Si l'écriture douce amère est agréable à lire, je ne suis pas du tout entré dans l'univers de Coetzee.
Je ne suis pas très friand des recueils de nouvelles, c'est un exercice difficile, bien souvent la qualité est inégale.

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Dans un premier temps j'ai pensé que j'avais un recueil de nouvelles entre les mains, puis les personnages se sont mis à se suivre de façon assez anachroniques mais toujours avec cette réflexion sur la vieillesse et la place qu'occupe ce moment si particulier de nos vies.
C'est avec brio que l'auteur nous promène dans la vie de cette femme dont on est pas certain qu'elle se trouve où nous voudrions qu'elle soit.
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Sept tableaux pour accéder à la psychologie d'une femme dont la personnalité est pleine de puissance malgré sa fragilité apparaissant de temps à autre. Si les deux premiers m'ont vraiment séduit par la démarche osée de l'héroïne allant rencontrer malgré eux les propriétaires d'un chien agressif qui lui fait peur et par son "histoire" sentimentale et sexuelle de femme accomplie, le reste m'a progressivement déçu pour atteindre son comble avec le dernier thème sur la souffrance des animaux, thème plus que galvaudé par toutes les voix qui voudraient interdire de les manger. Entre les phrases, s'insère cependant une personnalité de résistante, résistante aux aléas de la vie, au déclin de la vieillesse, avec une lucidité extraordinaire que ses enfants ne peuvent comprendre. Elle dégage une grande force qui fait la richesse du texte dont les réflexions métaphysiques viennent, à mon goût, encombrer avec trop d'acharnement le fond de ce récit.
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Je découvre Coetzee avec ce livre où j'ai eu un peu de mal à relier les chapitres entre eux,
mais l'écriture de l'auteur est un vrai régal !
Les thèmes de la femme, la vieillesse, la famille, sont abordés avec finesse, parfois avec dureté, souvent avec humour.
Un écrivain que je vais continuer à lire !
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L'auteur livre ici un texte intéressant : il s'agit factuellement d'un recueil de nouvelles, car elles sont toutes lisibles dans le désordre, dans le fait, mais tout tourne autour d'un même personnage, Elisabeth Costello, que l'on suit au fur et à mesure de l'avancée de son processus de vieillissement. Dit comme ça – « processus de vieillissement » –, on dirait que je parle d'un robot, ou d'un processus fictif sous couvert d'étrange, mais il s'agit bien du phénomène naturel ; en réalité, ici, il m'a semblé si décortiqué, si approché et observé de près que j'en ai tiré comme une sorte d'étude à la fois anthropologique et phénoménologique. Je n'ai pas très bien pu saisir les particularités du personnage principal car je n'ai pas lu le texte d'origine d'où il fut tiré par l'auteur, mais j'ai au moins pu la suivre dans son vieillissement. Beaucoup de phases et d'évènements à décrypter : le manque du regard des autres quand on est une femme vieillissante, le cliché de l'exilée à la maison remplie de chats, la chirurgie esthétique, se sentir comme un morceau de viande avarié, l'exacerbation de la sensibilité… Tout un lexique et tout un champ d'application sensoriel très intéressant à la lecture. C'est une étude très surprenante et différente que l'on pourrait en lire à l'habitude concernant ce sujet. Comme j'ai pu le dire, ce sont certes des récits qui suivent un même personnage, mais on pourrait les lire dans le désordre que cela n'en changerait rien aux messages potentiels et multiples : c'est un format qui passe rarement avec moi, la nouvelle… Ici, certaines m'ont bien plu (comme « L'abattoir de verre », ou encore « Vanité » qui, malgré leur minceur, avaient des sujets tellement intéressants mis en corrélation avec la vieillesse qu'ils m'ont totalement aspiré), mais la plupart m'ont paru insipides… C'est assez dommage, mais je sais pertinemment que ce recueil sera rapidement oublié, comme beaucoup d'autres de nouvelles que j'ai lu, et ce malgré le fait que cet auteur rentre dans le cadre de mon objectif des nobelisés.

Un recueil sympathique qui fait passer au temps le temps d'une après-midi, mais qui s'arrêtera là. On aborde la vieillesse à différents échelons, selon différentes couvertures sociales et anthropologiques, des sujets difficiles dont il faut être averti. Certaines ont su me décrocher un petit intérêt, mais la majorité du livre m'a été insipide, malheureusement… J'aurais apprécié aimer ce texte. {12}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
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Sur la forme : un petit livre composé de 7 brèves nouvelles (de 8 à 24 pages).
Sur le fonds: On y parle du déclin d'une femme dont les capacités physiques et intellectuelles s'amenuisent, des décisions douloureuses qui se profilent et des difficultés de ses enfants à aborder le sujet. Chaque nouvelle est une sorte de flèche. Au fil du livre, on comprend qu'il s'agit de la même femme (une écrivaine), chaque nouvelle constituant un flash. C'est parfois assez ardu à lire avec des passages philosophiques que j'ai trouvé assez abscons. En revanche, certains autres passages m'ont paru excellents dans leur capacité à ouvrir la réflexion. Bilan mitigé donc.
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