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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une rencontre qui change la vie !" J'aime cette phrase quand elle décrit une belle rencontre, positive, sympathique, heureuse. Je la déteste lorsqu'elle évoque le contraire.
Albert Cohen, enfant de 10 ans, rencontre un camelot qui par une phrase, un geste, lui révèle son identité de juif détesté. Et le ciel s'écroule. Et la vie s'écroule.
Cet enfant, auparavant naïf, joyeux, souriant découvre la Haine. En une seconde. C'est le choc. L'enfant erre, rumine, pleure, ne comprend pas, tente pourtant de laisser pointer un rayon d'espérance et d'amour, avant de s'écrouler à nouveau.
Je referme ce livre très émue. Jamais je n'ai ressenti de manière aussi forte ce qu'un enfant juif a pu (et peut toujours) ressentir face à la haine de ses frères humains. En théorie, je le sais. L'histoire du peuple juif, dans ses grandes lignes, je la connais. Mais là, les mots d'Albert Cohen - toujours aussi puissants par leur beauté et leur réalisme - m'ont fait vivre, au plus profond de mes tripes, la souffrance violente d'un être rejeté et haï. Et ça fait mal.
"Une rencontre qui change la vie..." C'est certain, ma rencontre avec Albert Cohen, à travers ses mots, n'a pas fini de me transformer.
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Quand Albert Cohen publie ce livre en 1972, il a 77 ans, il lui reste neuf ans à vivre. Pour lui, avant un adieu définitif , il devenait urgent d'écrire, de révéler, ce qui, depuis l'âge de dix ans le poursuivait, sans répit, le taraudait : raconter cette blessure restée béante toute sa vie, une sorte de carcinome irréversible dont l'affligea un camelot un 16 août après-midi en 1905 à Marseille quand il se vit traiter de « sale Youpin » . Ce livre c'est son credo par lequel il implore ses frères : ne point haïr leurs prochains parce qu'ils sont d'une race , d'une religion différentes.
J'ai vraiment ressenti le traumatisme subi par ce garçonnet, sa terrible souffrance. Envie de le consoler, d'essuyer ses larmes…
Un récit original, pour dénoncer le racisme, mais, personnellement, cet ouvrage ne m'a pas bouleversée, peut-être trop incantatoire, cela me laisse une sensation de gêne, et de regret, un sentiment d'incomplétude, difficile à expliquer.
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Le récit autobiographique d'Albert Cohen, où il relate sa découverte brutale de l'antisémitisme, est pathétique à plus d'un titre : d'abord, on a pitié de l'enfant injurié et mis au ban du groupe, de son chagrin, de son désarroi et de la marque que l'expérience va laisser sur lui. Ensuite, le pathos du style et du récit augmentent l'émotion du lecteur et lui font partager l'angoisse de l'enfant et du narrateur qui se souvient. Enfin, la situation est d'autant plus triste que l'enfant et l'homme qu'il va devenir ne disposent d'aucune arme, d'aucun recours puisés dans leur tradition et leur identité pour se consoler, et pour transformer la haine qui leur a été crachée au visage en fierté et en vocation juives. Pour retourner la situation, il aurait fallu que l'enfant juif ait reçu une éducation juive vivante, ce qui est loin d'être le cas ici. Ce livre raconte autant l'horreur du racisme que les souffrances impuissantes de l'assimilation.
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Dans un autre style que Primo Levi, moins descriptif mais tout aussi percutant : ce livre d'Albert Cohen. Bien qu'à titre personnel, je n'en sois pas un fervent admirateur, j'apprécie néanmoins la construction et le message délivré par ce livre.
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