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Citations sur Claudine à Paris (18)

Mais la Claudine sage s'efface timidement, admirative et respectueuse, devant l'autre, qui est allée droit où le Destin la poussait, sans se retourner, comme une conquérante ou une condamnée.
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"Ma guéline, faut faire comme chez nous. Ceusse (les maris) qu'on te propose, essaie-les avant ; comme ça, le marché est honnête et y a personne de trompé. " Car la virginité est pour elle de si peu de prix ! Je connais ses théories : "Des menteries, ma pauvre fille, des menteries ! Des histoires de médecins, tout ça. Après, avant, si tu crois qu'ils n'y prennent pas le même goût ! C'est tout-un-tel, va. "
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Je lis, je lis, je lis. Tout. N'importe quoi. Je n'ai que ça pour m'occuper, pour me tirer d'ici et de moi.
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Après ça, il se passa beaucoup de temps. Quelque chose
comme une fièvre cérébrale avec des allures de typhoïde. Je ne
crois pas avoir beaucoup déliré, mais j'étais tombée dans une nuit
lamentable et je ne sentais plus que ma tête, qui me faisait si
mal ! Je me souviens d'avoir, pendant des heures, couchée sur le
côté gauche, suivi du bout de mon doigt, contre le mur, les
contours d'un des fruits fantastiques imprimés sur mes rideaux ;
une espèce de pomme avec des yeux.
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Claudine regarde Renaud; elle bat des cils, éblouie.
Résigné, entraîné, aspiré dans le sillage, il se tait, et la regarde avec plus de chagrin encore, on dirait, que de plaisir.
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Un 'non' farouche est d'abord tout ce qu'il obtient. Mais bientôt je m'humanise un peu, parce que je mange une petite timbale aux truffes qui consolerait une veuve de la veille, et je condescends à expliquer.
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A cause de mon noble père plutôt lunatique qui est le mien, j’ai besoin d’un papa, d’un ami, d’un amant… Dieu ! d’un amant !... C’est bien la peine d’avoir tant lu, et d’avoir fanfaronné ma science amoureuse – toute théorique – pour que ce seul mot, traversant ma cervelle, me fasse serrer les dents et crisper les doigts de pied…
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Ça n'est pas autrement fort, mais quoi ? Il n'a pas l'air étonné.
Il mange. Il mange proprement. Il n'est pas vieux. C'est un père
encore jeune. Son nez m'amuse, un peu courbe avec des narines
qui remuent. Sous des cils très noirs, ses yeux luisent gris bleu
foncé. Il n'a pas de vilaines oreilles pour un homme. Ses cheveux
blanchissent aux tempes et floconnent. À Montigny, il y avait un
beau chien cendré qui avait le poil de cette couleur-là. Pouf ! Il
lève si brusquement les yeux qu'il me surprend en train de le
regarder
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- Comment, tu veux sortir toute seule ?
(...)
- Pardi, bien sûr, je sors toute seule, qu'est qu'il y a ?
- Il y a qu'à Paris, les jeunes filles...
- Voyons, papa, il faut tâcher d'être logique avec soi-même. A Montigny, je "trôlais" dans les bois tout le temps : c'était rudement plus dangereux qu'un trottoir de Paris, il me semble.
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Mais tout un flot a remué dans moi. De la jalousie, peut-être... Une sourde indignation à penser que cette Luce qui m'adorait, qui m'adore à sa manière, est allée gaiement se jeter dans les jambes d'un vieux monsieur (non, ces yeux de veau mal cuit !)... Et du dégoût.
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