"Ce terme allemand, avec ses variantes (Entwicklungsroman, Erziehungsroman, roman d'apprentissage ou d'éducation), désigne un type de récit où le personnage principal se « forme » et mûrit au contact du monde et par les expériences qu'il y vit. Le roman de formation ne part pas de l'idée de l'homme « fait » qui aurait à se confronter à un ordre figé (épique) sous la forme d'une épreuve, mais introduit la notion optimiste de devenir, tant pour l'individu que pour la société où il évolue : la vie est un champ d'expérience, une école qui modèle progressivement le héros et sa conception du monde. Sous divers aspects, le Bildungsroman décrit un itinéraire constant : « vocation » du héros qui vient de terminer son adolescence et doit développer ses possibilités (artistiques) d'abord par une rupture avec son existence antérieure (univers clos de la cellule familiale ; conflit de générations chez les romantiques), puis par un « voyage » (géographique, intérieur et initiatique), où les rencontres successives (le maître, l'amour) sont vécues comme un enrichissement, enfin, souvent par un retour aux lieux de départ qui permet de mesurer le chemin parcouru." ………………………………………..
(Larousse, Dictionnaire mondial des littératures)…………………………...
Tout roman ne serait-il qu'un roman d'apprentissage? Apprendre à vivre semble être l'objectif du héros romanesque à partir du dix-neuvième siècle. Pour cela il doit lutter au sein de la société ou contre celle-ci. Confronté au réel, à la réalité des rapports sociaux, à l'émergence du désir , au malheur, au bonheur ou à la nécessité d'aimer, à la violence des rapports sociaux et des contrastes économiques, découvrant qu'ailleurs existe.. toujours ailleurs, sans être forcément accessible, le héros ou l'héroïne du Bildungsroman finit par se positionner dans l'existence et au sein de la société dans ou parfois contre laquelle il s'est édifié.Liste ouverte à vos suggestions, il en manque, c'est parfois délibéré, parfois un oubli, ou plus sûrement une ignorance de ma part.