Il est bien dommage que Nancy Averill Collins ne soit pas d'avantage connu. Auteure majeure de la littérature de l'horreur, cette femme a un don. Outre son imagination, elle excelle par son écriture élégante et imagée. Vestige d'un temps lointain, désormais révolue, l'horreur a eu son heure de gloire, via les éditions disparues, parmi lesquels « J'ai lu épouvante », « Fleuve noir » ou bien encore « Pocket Terreur », qui ne sont dorénavant disponibles que par le marché de l'occasion.
J'ignore pourquoi, lors de ma première lecture, je l'avais abandonné. Peut-être que «
Garouage » était tellement exceptionnel, que ce roman («
Appelle-moi Tempter ») paraît, à côté, décevant. Pourtant, l'auteure nous dresse un excellent récit. Ici, point de loup-garous, mais du Vaudou. Nous sommes directement plongés par un rituel satanique. le tout étant très bien détaillé et on sent que Nancy Averill Collins s'est documenté.
Les personnages sont peu nombreux, ce qui est adéquat pour ne pas s'y perdre. Par ailleurs, l'auteure prend son temps pour les inclure dans l'histoire. Adam Rossiter pourrait être considéré comme l'élément principal. Cette star de rock est sur le déclin. Il est mélancolique, rongé par son passé où il était jeune, beau et avait du succès. Les excès de la vie l'ont détruit. le monde de la musique fut déjà évoqué dans l'excellent «
Garouage ». On sent que Nancy Averill Collins en est passionné.
Le récit monte crescendo, tout comme l'horreur. Au début, elle est quasi nulle, où le sexe prend une place (trop) importante, parfois cru, mais jamais vulgaire. Ce n'est que vers le dernier tiers que tout amateur d'hémoglobine sera comblé. Ce roman tient toutes ses promesses et inutile de dire que j'adore cette auteure. Dommage qu'elle écrit peu et que ses textes traduits soient rares. Bien qu'il soit, à mon avis, en dessous de «
Garouage », «
Appelle-moi Tempter » est un très bon roman.