Hunger Games, tome 1

Surcoté. Une histoire, des enjeux, une forme et un fond inoffensifs : un produit bien calibré pour nos petites têtes blondes, qu'on prend pour des cons. Heureusement, certains d'entre-eux auront la curiosité d'aller voir ailleurs et de se doter d'un esprit critique de bon aloi qui leur permettra de voir plus loin que l'emballage bien lustré.

"Un jeu imposé, 24 candidats. Seul le gagnant survivra !" annonce la couverture...

Un jeu ?
Qui joue dans cette histoire ?

Ces vingt-quatre gosses, issus des douze "districts" sur lequel règne "Le Capitole" ? Pour "jouer", ils doivent être tirés au sort parmi tous les douze/dix-huit ans : "on devient éligible à l'âge de douze ans. Cette année-là, votre nom est inscrit une fois. A treize ans, deux fois. Et ainsi de suite jusqu'à vos dix-huit ans, dernière année d'éligibilité, où votre nom est inscrit sept fois". Bien sûr, vous avez compris, plus son nom est inscrit plus les chances d'être tiré au sort augmente ! Et pour pimenter l'affaire... "Imaginons que vous soyez pauvre et que vous creviez de faim [...] Vous pouvez choisir de faire inscrire votre nom plusieurs fois en échange de tesserae. Un tessera représente l'équivalent d'un an d'approvisionnement en blé et en huile pour une personne. Vous pouvez faire cela pour chacun des membres de votre famille". de sorte que Katniss, à seize ans a vingt "chances" d'être tirée au sort, et son compagnon d'infortune et de misère, Gale, qui a dix-huit ans, quarante-deux...

Un jeu ?
Qui joue dans cette histoire ?

Les "Juges" du Capitole, qui organisent ces massacres entre enfants ? Qui conçoivent des plans infernaux et machiavéliques pour que les gamins meurent de faim, de froid, de chaud, de douleur, de soif ?

Un jeu ?
Qui joue dans cette histoire ?

Les "sponsors", qui se gargarisent de la détresse des combattants pour dispenser parcimonieusement quelques subsides aux plus démunis d'entre eux, alors qu'ils arrosent de leur générosité les plus nantis ?

Un jeu ?
Qui joue dans cette histoire ?

Les téléspectateurs ? Parmi eux, les familles des belligérants qui assistent en live aux luttes meurtrières et qui prient pour que leur enfant soit sauf ?

Un jeu ?

Vous avez dit un jeu ?

Katniss prend la place de sa petite soeur Prim, lorsqu'elle apprend que celle-ci est tirée au sort. Prim, pourtant, ne courait que peu de risques : c'était sa première année d'éligibilité. Et avec Katniss, du District Douze, c'est Peeta, le fils du boulanger, sur lequel tombe le maléfice. Deux enfants par district... vingt-quatre gamins dont un seul reviendra de ce terrible séjour au Capitole. Ils appellent ça "La Moisson".

La jeune fille, depuis le décès de son père, tué par un coup de grisou, s'organise pour nourrir sa mère et sa soeur, en chassant dans les bois alentours ; elle fait équipe avec Gale, elle est experte dans le maniement de l'arc : toutes ses flèches font mouche. Ce sera son atout majeur dans sa lutte pour la vie, comme sa capacité à survivre dans des conditions extrêmes. Cette pauvre petite, rompue aux tâches les plus dures, les plus ingrates, n'a rien de bien attrayant au regard de ces "sponsors" qui sont censés la soutenir tout au long de cette boucherie organisée ! Dès son arrivée au Capitole, elle est prise en main par des "stylistes" qui sculptent artificiellement une nouvelle adolescente pour la rendre gracieuse et attirer sur elle la "bienveillance" des sponsors.

Je vous fais grâce du récit de ces journées effroyables pendant lesquelles, telles des marionnettes dirigées à distance par des juges sans pitié, qui ne cherchent qu'à "faire de l'audience", ces jeunes vont devoir rivaliser d'ingéniosité malsaine pour exterminer leurs adversaires.

Vu mon "grand âge", j'ai été stupéfaite et horrifiée par la lecture de ce roman-jeunesse, qui, certes fait l'éloge de la solidarité et de la débrouillardise, mais qui porte la trace de ce qui envahit quotidiennement nos petits écrans, et les ordinateurs de nos enfants : les jeux vidéos violents où l'on s'entretue joyeusement, les émissions de télé-réalité où l'on étale ses compétences et leurs contraires, où l'on joue au dur pour se faire croire qu'on est le meilleur, alors que l'estime de soi fait terriblement défaut.

Bien sûr, ce n'est qu'un roman, mais je trouve qu'il fait appel aux plus vils instincts de l'humain, lorsqu'il se retrouve dans l'état animal, où la pulsion fait place à la raison.

Je ne vais pas me faire que des amis, avec ce billet ! N'est-ce pas Anne Sophie ? (sa critique est sur http://decouverteslivresques.blogspot.com/2010/01/hunger-games.html) Il faut bien qu'il y ait des aficionados de ce genre de récit pour justifier son succès !
Lien : http://livresouverts.canalbl..

Je ne vois pour l'instant rien d'autre dans ces romans qu'une pâle copie de Battle Royale, à laquelle je peine à trouver le moindre intérêt.
Tout ce qui faisait le génie de l'oeuvre de Koshun Takami a été consciencieusement mis de côté, pour ne garder qu'une coquille absolument et désespérément vide, qu'une pseudo-amourette adolescente, portée par une héroïne à la psychologie aussi complexe que celle d'une palourde et aussi émouvante qu'une huitre, ne suffit pas à remplir.
Voilà qui fait beaucoup trop de mollusques pour un roman portant dans son titre le mot "Hunger".

J'ai voulu faire comme tout le monde, mais j'aurai du m'abstenir. Cela ne m'a pas plu :(

Je ne sais comment j'ai pu lire ceci étant adolescente, cela prouve bien que les goûts évoluent, et fort heureusement ! Toutefois une lecture facile et sans questionnements, commerciale et qui a pour seule avantage d'être à la portée de tous...

Ce livre ressemble à un premier jet mais certainement pas à une oeuvre achevée. Je ne sais pas si cela est dû à une mauvaise traduction mais je pense n'avoir jamais lu quelque chose d'aussi mal écrit. L'idée de départ est pourtant excellente (même si le sujet a déjà été traité) mais Suzanne Collins n'arrive pas à transmettre la moindre émotion : la psychologie des personnages n'est pas creusée, les évènements s'enchaînent trop rapidement et les descriptions sont soit inutiles soit inexistantes... Je suis profondément déçue et je ne pense pas que je lirai les tomes suivants

Au vu des critiques plus que dythirambiques, j'étais confiant en la capacité de cette série de me séduire complétement sans trop de réserve. Hélas après avoir cloturer la lecture du 1er tome je dois avouer que je suis passablement déçu. Je trouve qu'il y a un problème majeur dans ce livre c'est qu'il a le cul entre deux chaise: D'un côté il développe une intrigue mûre situé dans un univers plutot adulte, et de l'autre le ton est enfantin, l'écriture est presque superficielle. J'ai trouvé quelques passages haletants mais il y avait matière pour moi à faire beaucoup mieux. Il aurait fallu que Suzanne Collins développe sa base et confie l'écriture à un vrai écrivain. Un Stephen King aurait fait merveille par exemple, mais à la place on a l'impression que Suzanne écrit un script, pas un livre.

Commençons par l'idée de départ: des enfants et adolescents tirés au sort puis placé dans une arène dont un seulement ressortira vivant. Dit comme ça c'est plutôt bien, on imagine quelque chose à fond sur les émotions des personnages, beaucoup de suspense.
Mais non, le début commence bien avec le sacrifice de Katniss pour sauver sa soeur, le contexte de vie est décrit de façon intéressante.
Et puis Petra arrive, et presque tout de suite on sait qu'ils vont tomber amoureux et s'aimer d'un amour fou, tenter de se sauver l'un l'autre... Enfin bref le truc discret, sobre et nuancé!
L'histoire continue, Katniss rencontre une fille qui a été arrêté devant ses yeux et a qui on a coupé la langue, mais là toujours rien, ça reste très plat.
Et puis enfin, il y a l'arène et genre à la minute où elle entre dedans on sait qu'elle va réussir à se sauver ainsi que Petra. Je vous dit pas le suspense!!!
Donc le résumé est fini, libre à ceux qui vénère la série de me tomber dessus (mais pas trop fort quand même :D) mais je ne supporte pas les héroïne imbattable que rien ne peut arrêter, je trouve que ce genre de personnage semble trop peu humain pour qu'on s'y attache.

Ce livre m'est tombé des mains malgré son succès mais il est vrai que je ne suis pas du tout friande de ce genre de littérature (ou film par la suite). L'aspect "jeu de téléréalité pour survivre" m'a vraiment gênée alors que j'ai pourtant bien aimé l'"Acide sulfurique" d'Amélie Nothomb. Je laisse donc les habitués du genre se prononcer sur le sujet.

Il y a bien longtemps que je n'ai pas lu une histoire aussi épouvantable !
Il y a de quoi donner le frisson à toute personne normalement constituée
Dans un avenir très sombre où les hommes sont sous le contrôle d'une autorité absolue le Capitole,les différents districts qui composent ce pays imaginaire doivent fournir des jeunes gens tirés au sort qui seront obligés de participer à des jeux filmés en direct et retransmis sur tous les écrans avec pour but d'éliminer physiquement ses adversaires et rester seul survivant.Celui qui gagne deviendra riche et célèbre, les autres bien évidemment seront morts !
On ne peut que s'attacher au sort de la malheureuse héroine qui se dévoue pour participer à ces jeux mortels à la place de sa jeune soeur et qui se trouve confrontée à des choix difficiles
Impossible de ne pas évoquer le mythe du minotaure qui devait recevoir des Athéniens son tribut de victimes à dévorer; et aussi les jeux du cirque dans la Rome antique où le peuple se pressait pour assister aux combats de gladiateurs et à la mise à mort des moins valeureux;
L'horreur de la situation imposée à ces jeunes victimes qui doivent tuer pour ne pas être tués et ce ,sous l'oeil omniprésent des caméras de télévision est vraiment insoutenable.
Je ne peux mettre aucune étoile à ce livre que j'ai lu rapidement avec une fascination morbide qui me donne envie de connaitre la suite ;