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4,37

sur 17734 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans une (vaine ?) tentative de me rapprocher de mes fils, j'ai lu par-dessus leurs épaules "Hunger games" - avant d'aller le voir tous ensemble samedi prochain au cinéma.
La vérité m'oblige à dire que je me suis pris au jeu et le leur ai finalement dérobé pour le terminer tard dans la nuit.
J'y ai retrouvé certaines des recettes qui avaient fait le succès des Harry Potter :
- le rythme haletant d'un "page-turner",
- une vraie qualité d'écriture (mes garçons ont-ils un vocabulaire aussi développé ou comprennent-ils un mot sur deux ?),
- l'androgynie du héros qui permet sans doute d'attirer tout à la fois un lectorat de jeunes garçons et de jeunes filles : autant je trouvais Harry Potter féminin, autant Katniss Evergreen est, par bien des aspects, "masculine".
- un pitch très violent et potentiellement anxiogène (la menace mortelle de Voldemort dans un cas, le combat à mort que les 24 tributs sont condamnés à se livrer dans l'autre)qui réussit pourtant à sanctifier les valeurs de solidarité et d'amitié,
- un complexe familial (Harry Potter est orphelin et cherche à comprendre les circonstances de la mort de ses parents, Katniss Evergreen a perdu son père et assume auprès de sa soeur cadette les fonctions maternelles que sa mère n'est plus capable d'exercer),
- un roman d'apprentissage propice à l'identification des adolescent(e)s.
Peut-être parce que j'ai oublié mes lectures d'enfance et les héros qui me fascinaient, je suis frappé ici par la "perfection" des personnages. Dans la littérature pour adultes - ici non entendu comme strictement interdite aux moins de 18 ans - les héros sont ambivalents, faillis et faillibles : en témoignent les héros des romans policiers les plus populaires (Adamsberg chez Vargas, Harry Bosch chez Connelly, Wallander chez Mankell ...). Ces héros nous plaisent car ce ne sont pas des surhommes. Leurs plaies et leurs bosses les crédibilisent et nous en rapprochent. Rien de tel dans la littérature enfantine où Harry Potter/Katniss Evergreen font figure de gendre/bru idéal.
Pourquoi ?
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La première idée qui me vient en tête suite à la lecture de ce premier tome concerne mes états d'esprit successifs. D'abord un tantinet de révolte en découvrant l'organisation politique de Panem, ville surgie des catastrophes naturelles, capitale de ce qui reste de l'Amérique du Nord, là où siège le Capitole qui règne sur les douze districts avec droit de vie ou de mort sur ses sujets, disséminant des « pacificateurs » sortes de surveillants qui font appliquer les lois. Je me suis arrêtée un moment sur le terme de pacificateur qui dans ce contexte de famine, de dictature, fait penser à un genre de désinfectant plus qu'il ne rappelle quelque personnage historique ayant apporté la paix et soulagé des tensions. Comme nombre de régimes autoritaires, le Capitole, c'est aussi une poignée d'individus qui possède les richesses accumulées grâce au travail de la population qui meure de faim.
C'est dans ce contexte que le lecteur fait connaissance de Katniss, une jeune fille débrouillarde et responsable qui essaie d'assurer le bien-être de sa mère, veuve d'un mineur et de sa petite soeur, Prim, et qui les nourrit grâce aux qualités de chasseuse qu'elle a développées en allant braconner hors du district 12.
Mais les lois du capitole sont incontournables : chacun des douze districts doit fournir chaque année, un garçon et une fille qui seront « lâchés » dans une arène naturelle et devront s'affronter jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un survivant. Prim est tirée au sort, Katniss, ne pouvant supporter cette idée, se porte volontaire pour la remplacer. Elle sera accompagnée de Peeta, le fils du boulanger.
Les Hunger Games vont alors commencer par une phase de préparation des « tribus », (tribus= les jeunes gens qui seront mis dans l'arène) c'est dans cette phase que le lecteur tâte le terrain en même temps que l'héroïne, qu'il observe les autres concurrents : quelques molosses bien bâtis, tribus entraînés depuis leur enfance ou tribus de carrière, jeunes filles rusées et vives, maniant avec habileté des armes blanches, et qui tueront sans ciller. C'est à ce moment qu'avec Katniss j'ai commencé à me sentir mal à l'aise, comme si j'étais dans un train de montagne russe qui monte doucement vers le sommet sans savoir ce qui m'attend dans la descente, bien qu'en ayant une vague idée de la question. Katniss observe, Peeta parle peu, ils communiquent tous les deux en sachant que l'un devra peut-être tuer l'autre, ce qui rend leur relation délicate. Comment sympathiser avec un individu qui deviendra son ennemi et que l'on ne devra pas hésiter à mettre à mort?
La phase de préparation a lieu à Panem où le capitole étale sa richesse et offre quelques jours d'opulence à ses candidats, confort extrême, mets délicats et abondance, amenant le lecteur à se demander s'il le but de Suzanne Collins est de mettre en évidence la pauvreté des populations ou de faire contraster la période dans l'arène avec cet état présent ? A moins qu'il ne s'agisse d'une sorte de dernière cigarette du condamné, laissant au lecteur un avant -goût inquiétant de ce qui va suivre ?
Puis Katniss et les vingt-trois autres tributs sont placés dans l'arène, ils seront visionnés et surveillés par le capitole, la population devra assister jour après jour à ce réality show cruel, et que le meilleur gagne ! le meilleur ? disons le plus malin.
Je pense que ce roman peut avoir un impact différent suivant le lecteur : pour un adolescent habitué aux télés réalité, je trouve que cette lecture n'est pas sans danger : légitimation du meurtre, violence, obligation d'absence d'états d'esprit dans cette situation extrême.
Pour ma part, je dois avouer que j'ai été captivée même si parfois, les scènes de meurtre me révoltaient, non pas contre les tributs qui ne faisaient qu'agir par instinct de conservation, mais contre le côté inhumain du Capitole qui impose un jeu de télé réalité poussé à l'extrême.
J'ai également considéré que ce roman met en évidence le côté absurde des télés réalités, fournissant aux téléspectateurs, des émotions fortes, du sensationnel, de quoi alimenter les conversations comme le fait à merveille la presse à sensation.



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Les jeux de la faim (Hunger games) existent depuis trois quart de siècle. Ils ont été mis en place dans une société post-apocalyptique située en Amérique du Nord, en répression d'une révolte. Ils sont désormais un jeu très populaire dans la couche de la population dirigeante où 24 adolescents tirés au sort doivent s'affronter jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un.
A cause d'une méthode de sélection assez inique, plus on est pauvre, plus on a de risque d'être sélectionné.

Le livre est clairement destiné au adolescents. Ecrit au présent, souvent à la première personne, des phrases courtes, un style simple et efficace. Quant à la polémique sur le contenu, j'ai vu des dessins animés bien plus violents que le contenu de ce texte. Oui des ados doivent s'entre-tuer pour gagner un "jeu", mais l'héroïne ne cherchera qu'à survivre. Par ailleurs, les descriptions des tueries, si elle n'éludent pas la réalité, sont suffisamment bien tournées pour qu'aucune sensation de dégoût ou de curiosité morbide ne vienne rebuter le lectorat.

Cette héroïne, cette ado si forte qu'elle a pris en charge sa famille après le décès de son père, supplantant sa mère, est extrêmement attachante et les changements de règles impromptus au cours des jeux permettront de magnifier son côté si humain. Une survivante, oui mais pleine de bons sentiments.

De l'émotion, des sentiments, des gestes nobles permettent de contrebalancer l'idée assez dure de départ.
De l'action, de l'aventure et un soupçon de réflexion sur les sociétés totalitaires, la pauvreté et les inégalités permettent d'accrocher le lecteur à ce roman qui se lit d'une traite.
Un très bon divertissement pour ado qui a touché l'adulte que je suis.
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Avec tout le ramdam autour des romans young adult de Suzanne Collins, j'avais pris le cycle en grippe. Mais je ne voulais pas mourir idiot et me m'y suis lancé à reculons.

Les ressemblances avec le roman "Battle Royale" de Koshun Takami interloquent vraiment ! Les règles du jeu de massacre, les tenants, les aboutissants et les rebondissement sont parfois identiques. Mais les "connaisseurs" disent que les livres n'ont rien à voir car "Hunger Games" c'est de la SF alors que "Battle Royale" c'est de la dystopie contemporaine: mdr ! Pourtant les enjeux sociaux, politiques et psychologiques sont les mêmes… et les mêmes causes produisent les mêmes effets.
L'auteur a écrit qu'elle a transposé les Jeux du Cirque dans l'univers de la télé réalité. Effectivement c'est assez clair avec ce monde de Panem (et circenses évidemment) et son Capitole dirigé par une foule de happy few plus ou moins crevards narcissiques : Coriolanus, Caesar, Cato, Cinna, Portia, Venia…
Pour faire bonne mesure les tesserae permettent de gagner blé et huile contre des probabilités supplémentaires de se faire tirer au sort pour le grand massacre médiatisé. La référence aux mythes est explicite : des tributs de jeunes gens sont envoyés loin de chez ceux pour y être sacrifiés.

Enfin peu importe car on ne devrait jamais oublier qu'un bon roman n'est ni une thèse, ni un essai ni même une anthologie de jonglages de mots : c'est avant tout une histoire qu'on ne lâche pas. Et j'en ai eu pour mon argent puisque que j'ai éprouvé les plus grandes difficultés à lâcher le livre avant sa conclusion.
Bref, un vrai bon page turner qui fait du bien à ses lecteurs. le roman est très rythmé, la prose assez fluide : on avance vite et bien sans temps mort ni tirage à la ligne. La narration à la 1ère personne est assez immersive et on est vite plongé dans ces Etats-Unis dystopiques.

Il y a quand mêmes des trucs sur lesquels il y a à redire :
- l'héroïne un peu égocentrique et au départ accommodante avec le système n'a pas suscité ma sympathie (mais là c'est une question de goûts et de couleurs)
- la gestion de l'épuisement est largement exagérée :
on ne meurt pas de soif en quelques heures...
on ne meurt pas de faim en quelques jours...
- à la fin des 74e Hunger Games il y a 2 twists plutôt mal négociés

J'avoue avoir hâte de connaître la suite !
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Et hop un nouveau phénomène littéraire, et hop un nouveau film en préparation, et hop une nouvelle lecture !

Je vais commencer par les points positifs puisqu'au final j'ai suffisamment aimé cette lecture pour commander les 2 autres tomes ^^

Premier point très positif pour moi : l'univers développé est vaste, recherché, suffisamment inventif pour surprendre un minimum mais pas trop éloigné pour nous perdre. En effet, on rentre rapidement dans ce monde post apocalyptique, on comprend au bout de quelques pages ce qui a pu se passer et comment le monde (ou plutôt ce qui était autrefois les Etats Unis) ont survécu et en même temps on découvre des choses sur cet univers tout au long du livre (et j'espère que c'est encore plus le cas dans les tomes suivants).

Niveau histoire en revanche, c'est assez basique, toute personne connaissant un minimum l'histoire de Battle Royale voit la ressemblance dès le quatrième de couverture. Et même si le font est identique (des jeunes qui s'entretuent pour amuser la galerie) la forme est elle bien différente [strike]déjà c'est pas un manga[/strike], au lieu d'avoir une classe prise au hasard nous avons des tribus entre 12 et 18 ans qui sont choisis au hasard (mais un hasard plus ou moins influencé) dans 13 (je me trompe pas au moins ? xD) districts. Et cette différence est à la fois une force et une faiblesse selon moi. D'un côté ça évite le pathos dû à des ado qui se connaissent depuis longtemps et qui n'ont aucune envie de s'entretuer mais de l'autre ça donne des scènes parfois un peu légère malgré la gravité des faits. Je fais par exemple référence aux réactions de Katniss lors des différentes morts des autres tribus (qu'elle soit simple spectatrice ou meurtrière directe) à part pour Rue (qui reste un personnage que je n'ai pas aimé) j'avais l'impression que les autres morts ne la touchaient pas réellement. C'était sans doute le choix de l'auteur de ne pas alourdir son récit avec une psychologie des personnages trop développées mais personnellement ça me dérange toujours de voir des personnages que l'on nous présente comme « bons » ne pas se poser de questions morales plus profondes à propos d'un tel « jeu ». D'ailleurs les quelques petites révoltes de Katniss vis à vis des Hunger Games sont particulièrement minimes quand on voit l'oppression subit.

Vient ensuite les personnages, des personnages que j'ai plus ou moins apprécié d'ailleurs. Je déplore d'ores et déjà le traitement rapide de la plupart des tribus mais c'est avant tout le défaut du choix du récit à la 1ère personne que je déplore, n'aimant toujours pas ce mode de récit bien que je commence à m'y faire. En effet, comme on nous propose de rentrer dans la tête de Katniss et que celle ci préfère ne pas trop s'intéresser aux autres tribus afin de ne pas éprouver de sentiments de pitié une fois dans l'arène, on en apprend très peu sur ses concurrents, parfois ils n'ont même pas de noms se contentant d'un qualificatif physique. Alors on se retrouve avec d'un côté les gentils héros, de l'autre les méchants carrières et au milieu quelques personnages sans personnalité propre. Et c'est ce qui m'a le plus gêné dans cette histoire, j'aurais bien voulu avoir plus de détails sur la vie, les pensées et les intérêts des autres participants afin d'avoir autre chose que des personnages manichéens. C'est d'ailleurs le plus souvent sans surprise, l'auteur essai bien d'instaurer un climat de doute autour de Peeta mais personnellement je n'y ai pas cru une seule seconde !

Et on en arrive petit à petit à l'histoire d'amour Peeta/Katniss….partie qui m'a légèrement gonflée sur les bords mais ça c'est dû principalement à mon manque chronique de romantisme qui me fait rejeter en bloc les ados aux hormones en folie. Et on en revient à ce cher Peeta qui reste tellement limpide (peut être me fera t il mentir dans les tomes suivant ? J'aimerai en tout cas) qu'on comprend dès son introduction dans le récit qu'il est amoureux de notre chère cruche d'héroïne. Bon d'accord, je vais peut être un peu loin en traitant Katniss de cruche mais elle qui se montre si perspicace et intelligente quand il s'agit de stratégie et de chasse, voilà qu'elle ne comprend strictement rien quand un garçon lui hurle ses sentiments. Ce qui au départ est presque touchant devient carrément détestable à la fin du livre. J'avais bien envie de lui donner des baffes pour qu'elle comprenne enfin >.< J'espère sincèrement que l'histoire d'amour sera vite évacuée dans le 2ème tome mais j'ai comme l'impression que comme d'habitude on va avoir droit à un énième triangle amoureux s'étalant allégrement sur les 2 tomes à venir.

Bon j'espère que je ne me suis pas montrée trop négative dans mon avis parce qu'au final j'ai quand même bien aimé ce livre. Il est fluide, réactif, bien écrit et bien pensé mais je déplore le manque de profondeur de certains personnages et l'histoire d'amour reste terriblement basique pour un roman jeunesse. Par contre, je suis terriblement curieuse de voir ce que va donner la suite, j'avais peur que les combats dans l'arène s'étalent sur 3 tomes mais l'auteur s'est montrée bien plus ambitieuse pour notre plus grand bonheur !
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Je me devais quand même de lire ce livre dont on a tant parlé, dont on a réalisé un film, des films.
J'avais une légère appréhension, mais de toute façon, après avoir lu « 1984 » de Orwell, que j'ai abandonné car détesté, je pouvais m'attendre à tout autre chose !

Et c'est bien le cas. Oui, c'est une dystopie, oui, c'est désespérant, mais ici, il y a quand même un espoir que les héros s'en sortent.
Il faut dire que c'est pour les ados, et ce n'est pas trop mal écrit. En tout cas, le plaisir de lecture était au rendez-vous !
J'ai bien aimé cette satire de la télé-réalité, de l'avidité des spectateurs à voir du sang et des larmes, avec en prime l'histoire d'amour menée de main de maitre par le présentateur-vedette.

Un mot de l'histoire quand même : chaque année, dans le pays qui ne s'appelle plus «USA », s'organisent des Jeux retransmis en direct à la télévision avec comme participants 2 personnes de chacune des 12 régions (les « districts »). Celles-ci doivent s'entretuer et il ne doit rester qu'un survivant, le vainqueur. Les organisateurs ne lésinent pas sur les difficultés pour ne pas que les jeux s'enlisent dans la monotonie, évidemment, sponsors oblige !
Nous suivons donc Katniss, la jeune fille opiniâtre et rebelle du District 12, ainsi que Peeta, son co-équipier.

Sang, sueurs, larmes et amour (vrai ou faux, c'est à vous de le dire) : les ados doivent aimer, et c'est vrai, beaucoup d'événements à rebondissement rythment les aventures de nos deux héros.
Certains me rétorqueront que l'histoire n'est pas nouvelle, peut-être, cela m'a reposée du ton pontifiant et trop monotone de « 1984 ».
Après tout, si ce type de livre doit rapprocher les ados de la lecture, pourquoi pas !
Ils se rendront compte dès lors que la société contemporaine n'est pas si éloignée de la fiction, et que la télé-réalité qui les amuse tant n'est qu'un ramassis de procédés vulgaires pour les rendre accro.

Prêts ? Panem et circenses !

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Challenge plumes féminines 2022 – n°32

Audio de 11h40. Ça fait un moment que je veux le lire/écouter, je l'ai dans ma pal depuis au moins 5ans, il avait été acheté avec les offres reconditionnées d'Amazon. du coup, de le trouver en audio, j'en ai profité, d'autant plus que je vais reprendre le boulot, et donc les trajets aller-retour. Je connais bien évidemment les films, mais moins que Divergente. À voir donc si j'apprécie aussi cette version papier.

J'ai trouvé l'univers moins immersif que dans Divergente. L'histoire se laisse écouter, comme disent certains internautes, malgré les évènements qui se succèdent, je l'ai trouvé plus plate. Katniss est bien sympa mais elle a la jugeote difficile, elle ne comprend pas ce qui est sous son nez. Peeta n'est pas mieux quand il se rend compte que tout n'a été que stratégie de la part de Katniss, même si dans un certain sens, il était plus sincère qu'elle dans son attitude. La faute en revient à Haymitch et au Capitole, si on peut dire. Tout semble calculer et rien n'est vrai… Certaines scènes du film me sont revenues au fur et à mesure de l'écoute, certaines ont été éprouvantes mais sans me faire pleurer. Finalement, j'ai trouvé l'ensemble du roman un peu froid et dénué d'humanité. En même temps, c'est peut-être ce que voulait l'auteure au travers de ses jeux de la faim et de la surveillance permanente du Capitole.

Comme vous l'aurez compris, ce premier tome a été une bonne lecture mais c'est loin d'être un coup de coeur. Ayant la possibilité de continuer le tome 2 en audio, j'ai décidé de l'écouter et je verrai ensuite ce que je ferais avec le tome 3. Vu que l'univers des films n'est déjà pas un coup de coeur, c'est finalement un peu pareil pour l'histoire d'origine. En espérant que ça s'améliorera avec la suite, surtout si les films ne suivent pas totalement l'histoire du roman. Je vous conseille néanmoins de découvrir cette série pour vous en faire votre propre avis.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'étais bien décidée à lire rapidement ce livre, sans trop d'émotions ni de vibrations, pour remplir la case "Fantasy ou Fantastique" du Multi-défis 2016. Je ne suis à priori pas très connaisseuse, ni très fan de ce genre de lecture.
C'était sans compter le suspense que Suzanne Collins a su poser dès les premières pages.
Captivée... Voilà, je l'étais après quelques minutes de lecture. le cadre était posé. J'avais choisi mon district, mon camp, mon horizon. Je m'étais entraînée. J'étais prête !
Je suis partie dans l'arène aux côtés de Katniss et Peeta. J'ai failli manger les baies vénéneuses, me faire piquer par les guêpes tueuses et succomber à la fin et à la soif.
Mais j'en suis sortie victorieuse, et tellement motivée que dans la foulée, j'ai regardé les deux premiers films de la saga.
Et là aussi, ce fut une belle surprise !
Les images ont complété les mots. de manière parfaite !

Le monde d'Hunger Games sonne comme une dénonciation de notre monde moderne, avec ses injustices, ses dictatures, ses jeux de pouvoir, sa violence, ses échanges, ses lobbys, ses fusions et ses alliances.
Les élections américaines qui viennent de se dérouler en sont un bel exemple.
Le Capitole est bien le maître du jeu, chez nous aussi.
Aujourd'hui, encore.
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C'est avant tout titillée par la curiosité de découvrir le phénomène « Hunger Games », davantage que par réel attrait pour le sujet, que je me suis plongée dans les romans de S. Collins. Bien m'en a pris. Imaginez que le monde tel que nous le connaissions n'existait plus, anéanti par la guerre, la maladie, les catastrophes naturelles... Une nouvelle puissance voit alors le jour, la ville de Panem, qui exerce une implacable tyrannie sur les douze districts soumis à son autorité. Une loi suscite en particulier la crainte de la population : l'envoie chaque année de deux adolescents de chaque district aux Hunger Games, une immense arène dans laquelle les candidats devront s'opposer les uns aux autres sous les yeux des caméras jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un survivant. C'est donc une dystopie que nous propose ici S. Collins qui nous offre un premier tome haletant et particulièrement prenant. Difficile en effet de contester le côté addictif de ce livre qu'il devient presque impossible de lâcher une fois commencé.

Le fond de l'histoire peut, il est vrai, laisser un léger sentiment de déjà vu (notamment quand on pense à Georges Orwell et Battle Royal) mais l'auteur dispose incontestablement d'une imagination assez fertile pour nous apporter sa propre touche et un bon nombre d'idées novatrices. le personnage principal, la jeune Katniss, est pour sa part une héroïne très attachante, à laquelle la narration à la première personne rend facile de s'identifier. Il en va de même des personnages secondaires amenés à croiser la route de notre protagoniste, Peeta ou encore Rue en tête. le roman n'est toutefois pas exempt de quelques défauts : un début qui traîne un peu en longueur, des descriptions parfois trop longues parfois trop brèves, de bonnes idées qui auraient mérité d'être davantage explorées... Hunger Games n'est donc peut-être pas le chef d'oeuvre promis mais il n'en reste pas moins un bon roman, très divertissant et bourré d'idées intéressantes.
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Un roman pour ados comme je les aime !

Le tome 1 de Hunger Games est un vrai page-turner et rassemble tous les ingrédients qui me plaisent dans ce type de livres :

- c'est fondamentalement optimiste. Malgré la monstruosité du principe des Hunger Games et l'horreur de certaines scènes dans l'arène, Katniss ne devient pas passive, elle cherche et trouve des solutions, comme sa menace de consommer les baies dangereuses à la fin.
A l'inverses, dans les romans pour adultes, les héros sont souvent beaucoup plus résignés, même devant des situations plus courantes, ou alors ils se sabotent eux-mêmes, ou ne savent pas ce qu'ils veulent.

- c'est moral. Là encore, à première vue, on peut avoir l'impression qu'un livre mettant en scène 24 adolescents qui s'entretuent devant des millions de téléspectateurs est fondamentalement amoral, voire profondément immoral. Ce n'est pas du tout le cas ! Que ce soit en se portant volontaire pour sauver sa soeur, en s'alliant à Rue dans l'arène, en venant en aide à Peeta quand il en a besoin (et je vais arrêter là les exemples pour ne pas trop spoiler), Katniss choisit le bien... et en est récompensée !

- il y a de l'action et du suspense, un vrai univers à découvrir. du coup, une fois qu'on a commencé, on a très envie de connaître la suite... et on lit d'une traite, ou presque (1 week-end pour le tome 1 chez moi) . Les épreuves et les combats des Hunger Games sont très bien pensés et (relativement) réalistes, pas du tout délirants. J'ai vraiment eu l'impression de rentrer dans l'univers de Katniss et de vivre cette terrible aventure avec elle.

- les personnages sont attachants.
Katniss semble au départ plus courageuse qu'autre chose : elle n'a pas réfléchi à la tyrannie du Capitole (comme Gale l'a fait) ou à l'attitude qu'elle veut avoir lors des Hunger Games (comme Peeta l'a fait), elle sait juste qu'elle ne supporte pas de laisser sa petite soeur risquer sa vie. A un moment, le boulanger dit d'elle que c'est une survivante... et c'est exactement ça : à force de côtoyer le malheur, elle est devenue dure et un peu inhumaine, mais elle a une grande force en elle qui lui permet d'avancer., envers et contre tout.
Gale semble plus mûr qu'elle, responsable et sûr de ses choix. Presqu'un homme déjà, et on se demande ce qu'il trouve à une gamine comme elle (parce qu'on comprend tout de suite qu'elle est pour lui bien plus qu'une amie).
De même d'ailleurs pour Peeta, qui fait preuve de réflexion, de finesse et d'altruisme. J'ai trouvé son côté amoureux transi un peu 'too much' mais je ne suis plus ado, alors...

Si vous avez aimé Harry Potter, Twilight (le livre) ou Oksa Pollock, vous accrocherez certainement avec Hunger Games... au moins le tome 1 ! Pour les tomes 2 et 3, ce sera peut-être une autre histoire, mais je ferai une critique séparée !
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