Renée Ballard est à la tête de la nouvelle Unité des Affaires non résolues, une équipe née sous l'impulsion d'un politicien hanté par le meurtre de sa soeur. Parmi les bénévoles triés sur le volet,
Harry Bosch fait office d'ultime recrue. Et cette offre est une belle aubaine pour ce dernier, car lui non plus n'a pu oublier un crime, celui commis à l'encontre de la famille Gallagher, exécutée dans le désert californien.
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L'étoile du désert" signe mon tout premier
Michael Connelly, alors que traine pourtant son "Poète" dans ma bibliothèque. Cette initiation démarre sous de bons auspices puisque ce n'est pas une mais deux affaires non résolues dont je vais suivre le cheminement, et, cerise sur la gâteau, me sont présentés deux personnages réguliers de l'auteur.
Ce dernier roman en date tient plus du polar que du thriller.
Harry Bosch incarne cet ancien flic bourru qui n'hésite pas à vous bousculer un petit peu, capable de grignoter la ligne et dont la conscience d'une hiérarchie est vite supplantée par sa quête de justice. Bref, c'est le limier qui n'en fait qu'à sa tête et ne recule devant rien.
Renée Ballard constraste par sa modernité. Plus ouverte d'esprit, elle colle bien au rôle en tant que directrice. Capable de tempérer son collègue, une morale mieux ancrée, elle évite toute collusion alors même que son unité est en période d'essai et que tout pourrait soudainement prendre fin.
Ainsi, on alterne de l'un à l'autre, d'une affaire à l'autre. le reste de l'équipe s'avère alors plutôt composé de personnages-outils qui émergent selon le besoin. le roman manque de psychologie et d'émotions mais se suit comme un bon téléfilm, un après-midi de pluie.
Premier regard sur l'univers de Connelly, je n'ai aucun repère pour évaluer l'évolution des personnages. Ressort de cette lecture l'impression qu'
Harry Bosch est en fin de course. Quand à la conclusion, si je n'en valide pas la tournure, elle me questionne sur le personnage et son passé. Parce que justement, ici le passé est dense, compilé dans les nombreuses pages des romans précédents. de même, je me demandais régulièrement si l'affaire Gallagher trouvait bien son origine dans un précédent tome. Et une réponse négative me décevrait légèrement.
A propos de l'édition audio, celle-ci est parfaitement réussie. La voix du narrateur,
Jacques Chaussepied, est agréable à l'écoute. L'enregistrement est agrémenté de musiques qui le sont tout autant. La qualité est encore une fois au rendez-vous.
Je remercie Babelio et Audiolib pour cette lecture qui m'aura notamment accompagné durant la confection de plats savoureux. Et maintenant, j'ai bien envie de piocher dans un autre des titres disponibles !