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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le début du roman est fracassant. C'est avec une verve proche de Marcel Pagnol que Jean Contrucci nous fait découvrir ce personnage atypique et ce quartier de Marseille, à la Belle époque.
Le roman est facile à lire, grâce à cet humour qui sous-tend l'intrigue, jusque dans l'épilogue. La lecture des titres de chapitre annonce à elle seule la couleur du récit, et Dieu seul sait que Raoul Signoret, journaliste de son état au Petit Provençal, en verra des vertes et des très mûres au cours de son enquête. Son oncle Eugène, le chef de la sûreté, l'aide, sans exagération : il ne faut pas non plus qu'il soit accusé de favoritisme sous prétexte d'aider son neveu favori, presque un fils !
Si Eugène est une figure tutélaire et bienveillante - reconnaissons que Raoul, dans ce roman, ne sera qu'une fois en danger, et ce danger, si grave fût-il, n'a strictement aucun rapport avec l'enquête - il n'est pas la seule dans ce roman, et c'est avec émotion que Raoul retrouve son ancien maître d'école, Félix Garbiers, un modèle de dévouement. Ne donne-t-il pas des cours à une jeune ouvrière, Gilda del Vesco, qu'il essaie tant bien que mal de remettre dans le droit chemin ? En effet, les tentations sont grandes, pour les jeunes ouvrières, et les gandins qui leur font miroiter monts et merveilles ne les conduiront pas à la mairie, ils les mettront plutôt sur le trottoir, comme Angèle, dans Un de Baumugnes de Jean Giono.
Le "double crime" du titre s'entend alors de plusieurs manières. le crime affreux, d'une part, la privation d'identité, mais aussi les agissements du milieu, qui se sent comme chez lui dans ce quartier de la Belle de mai sont autant d'explications, sans oublier l'hommage à la célèbre nouvelle d'Edgar Allan Poe. Jean Contrucci réussit le tour de force d'écrire un roman policier historique enlevé, distrayant, tout en montrant sans fards une période historique qui n'avait de "belle" que le nom. le racisme, l'antisémistime, la violence gangrenaient déjà la société française. Je ne vous parlerai pas non plus de la condition ouvrière dans le roman, Jean Contrucci le fait très bien.
"Les nouveaux mystères de Marseille" - encore une référence à la littérature du XIXe siècle - est une série policière que je suis ravie d'avoir découvert au cours du RAT. Je lirai certainement d'autres volumes, le tout est de trouver le temps pour cela
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Après le Guet-apens de Piscatoris, le Vampire de la rue des Pistoles et l'affaire de la Soubeyranne, c'est donc le quatrième roman de Jean Contrucci que j'ai dévoré. Et comme pour les autres fois, un vrai régal que je ne prends le temps de déguster qu'après coup en écrivant cette fiche de lecture.

Les ingrédients d'abord.
Marseille ma sacro-sainte cité où j'ai vue le jour et que je porte en moi par toutes les émotions qu'elle me permet de vivre.
La Belle de mai https://fr.wikipedia.org/wiki/Belle_de_Mai ... ce quartier à deux pas de Saint-Lazare dont je ne connais que le nom ... à croire que le boulevard National, ligne de démarcation entre les deux quartiers étaient une frontière infranchissable. Pour des raisons de morale imposées par Maman "ce sont des voyous" ou simplement parce qu'on n'avait rien à y faire ? Ma question reste sans réponse.
L'histoire de ce quartier à l'origine peuplé d'Italiens travaillant soit au port de la Joliette, soit à la raffinerie de sucre St Charles et à la manufacture de tabac et d'allumettes. Les ouvrières de la manufacture de tabac, appelées les cigarières, formeront les personnages de ce roman policier. La rencontre de ces femmes courageuses dont la tâche use leur vie jusqu'à la trame est bouleversante pour moi qui découvre leur histoire.
Et puis la date: 1903, la même vague d'immigration que celle de mon grand père qui lui a échoué en Lorraine.
Enfin, la condition ouvrière qui fait écho, bien qu'incomparable, à celle de ma famille ... qui a connu les trente glorieuses.

Sur le plan de l'intrigue, l'auteur nous livre les indices peu à peu, cependant il nous donne le meurtrier un peu trop tôt, même si on ne connaît ses mobiles qu'à la fin. Mais cela a peu d'importance. Car, finalement, c'est Marseille qui est le personnage principal de ce roman avé l'accent qui se répand tout au long du livre au travers de toutes les expressions franco-provençales mêlées d'italien toscan.

Quelque part, Jean Contrucci nous offre une étude sociologique De Marseille à l'orée du 20ème siècle par le biais d'une intrigue policière.


Ancelle, le 17 octobre 2018
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Ancien journaliste marseillais, Jean CONTRUCCI refait, dans Les Nouveaux Mystères de Marseille, des enquêtes non élucidées du siècle dernier en y inventant un coupable. Quatrième tome de cette série, "Double crime dans la rue bleue" se déroule à Marseille en 1903. Un cadavre décapité est trouvé dans la rue au petit matin par l'allumeur de réverbères. le journaliste Raoul Signoret, neveu du commissaire principal de la Sûreté, mène alors l'enquête à la Belle de Mai. Ce quartier, historiquement "rital" est si bien décrit et ses habitants si bien dépeints qu'on entendrait presque l'accent italo-marseillais ! Rassurez-vous, un lexique est à disposition des "estrangers" !
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J'ai retrouvé avec plaisir les personnages, l'atmosphère de l'époque très bien restituée par l'auteur avec ses descriptions, les portraits toujours aussi soignés des personnages hauts en couleur et attachants.

L'intrigue est bien menée et intéressante. L'auteur nous tient en haleine et dispense les indices au bon moment.

Je suis une fidèle lectrice de ces aventures.
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Ce roman m'a été offert pour l'achat de plusieurs livres de poche . Je ne connaissais ni cet auteur ni sa série d'enquêtes marseillaises. On est plongé dans le Marseille de 1903 . le style , fluide et très agréable , n'est pas sans rappeler Marcel Pagnol . Un brin d'humour , une intrigue simple à suivre . Bien sûr , ce n'est pas un " page-turner" haletant mais comme je venais de lire des thrillers assez sombres et sanglants , j'ai passé un très agréable moment à suivre l'enquête menée par le journaliste Raoul Signoret . Expérience à renouveler ....
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Avec un titre directement inspiré du "Double assassinat dans la rue Morgue" d'Edgar Allan Poe, voici la quatrième aventure de Raoul Signoret, le jeune et beau journaliste enquêteur des Nouveaux mystères de Marseille.

Nous sommes transportés dans la quartier de la Belle de Mai. Ici, comme à Séville et dans Carmen, la caserne est juste à côté de la Manufacture des Tabacs. Et nous apprenons comment vivent les cigareuses, comment les ouvriers et ouvrières sont traités par leurs supérieurs dans ce début du vingtième siècle.

Un cadavre est trouvé sous un réverbère devant le portail de la Manufacture. Paradoxalement, il semble avoir été déposé là en guise d'avertissement, mais tout a été fait pour retarder son identification : il a été décapité, ses mains ont été sectionnées. Plus tard, on retrouvera sa tête enterrée superficiellement dans un terrain vague, les oreilles coupées, non loin du domicile d'un repris de justice...lui aussi bientôt assassiné. Il y aura aussi un troisième cadavre.

S'agit-il d'un règlement de compte entre bandes rivales ? On ne tarde pas à savoir cependant que le mort est un lieutenant dévoyé qui avait de mauvaises fréquentations et vivait de la prostitution. Au centre du drame, une jeune femme, la belle Gilda del Vasco, à laquelle s'intéresse aussi Félix Garbiers, l'ancien instituteur de Raoul. Celui-ci enquête, en liaison avec son oncle Eugène Baruteau, Chef de la Sureté. Il nous conduit dans les cafés et les bals de ce quartier populaire, confronte ses talents pugilistiques avec les voyous....sollicite la collaboration de son épouse Cécile, qui lui permettra de résoudre, comme toujours, cette sanglante énigme.

A lire pour le plaisir de l'intrigue, la qualité du style, l'humour et l'accent marseillais, les précisions historiques, et l'extrême sympathie qui émane des protagonistes.
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Triple meurtre en fait à Marseille au début du siècle. Un policier classique mais agréable à lire par son écriture et son cadre ainsi que son humour.
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